On était à
Festival Couvre Feu, sous les chapiteaux, une ambiance de folie

Alors que ce week-end-là, AEG et Live Nation se faisaient la guerre par festivals interposés à Paris, un village d’irréductibles Ligériens a vu se produire la 16ème édition d’un évènement associatif, aux valeurs engagées et assumées. Un festival entièrement sous chapiteaux étalé sur 4 jours avec une programmation toujours aussi éclectique. Bowling, jeux de société, musique, théâtre, trollball... Il y en avait pour les goûts des 25 000 personnes accueillies. Suivez les guides, on a posé notre tente sur le camping de Frossay, près de Nantes, et on s’est laissé emporter par l’ambiance...

Jour 1. 17h42, à l’aventure moussaillons !

Pour la 12ème fois d’affilée et sans avoir loupé une soirée, nous voilà de retour dans l’antre de notre nostalgie avec de magnifiques souvenirs festivaliers, de belles rencontres et surtout des concerts incroyables. Tous les ans, on coche ce week-end sur notre agenda en étant assuré d’y passer de bons moments. Cette année, Couvre Feu a ajouté une soirée payante supplémentaire, les concerts commencent donc dès ce soir avec un tarif moins élevé que les autres jours (12 €). Dès notre arrivée sur le camping, notre impatience et nos sens bouillonnent, on a déjà hâte de jeter notre tente dans un coin du champ et de prendre l’apéro avec les voisins (photo). Par rapport à l’année dernière, on ne perd pas nos repères et on constate peu de changements, seul le parking camions a été rapproché du camping. Il faut également préciser que les accès au site ont été améliorés et qu’il y a différents parkings voitures afin de régler les problèmes routiers rencontrés l’an passé.

21h03, découverte d’un bus magique et magnifique

On franchit les portes du site pour retrouver les chapiteaux du bonheur et profiter des premières notes de musique du week-end. Pour cette soirée d’ouverture, seule la première partie du site est ouverte, composée d’une scène sous chapiteau, d’un stand de nourriture ("Marche ou Crêpes", on vous fait profiter du jeu de mots) et d’un bar. Mais ce qui nous marque le plus, c’est bien l’imposante sculpture qui trône au milieu du site, comme tombée du ciel. Il s’agit d’un vieux bus ayant servi lors des premières éditions du festival qui a été mis debout, dirigé vers les étoiles et accompagné de créatures mi-accueillantes, mi-flippantes, composées de matériaux de récupération (photo). Cette œuvre unique a été créée spécialement pour le festival, par un artiste local, Christian Champin. Nous qui trouvions que ça manquait de décorations l’an passé, nous voilà servis !

00h17, il n’y a pas de P’tite Fumée sans Couvre Feu

Sur scène, les concerts ont commencé et Marcus Gad & Tribe, venu de Nouvelle-Calédonie, nous fait découvrir un reggae-roots aux sonorités jamaïcaines envoûtantes. On sent l’intention de retrouver les racines d’un reggae originel, engagé et dansant. De l’autre côté du site, une caravane aux allures de vaisseau spatial appelée la Foutrack Deluxe Mobile, fait danser les motivés du jeudi soir aux sons de remix hip-hop et autres plaisirs auditifs. À voir les déguisements, les échanges et les sourires, on sent que le festival a bien débuté. Pour terminer la soirée, ça sera La P’tite Fumée (photo), groupe de tribal-trance avec un leader déchaîné qui joue du didgeridoo, de la flûte et des percussions... On dirait Hilight Tribe en plus énervé. Sur le papier, ça fait un peu hippie comme description, mais le rendu est franchement hypnotique et engageant. Peu importe que le chapiteau fasse office d’aquarium, on se dandine comme des fous avant de finir la soirée au camping à errer parmi les quelques camps épars.

Jour 2. 14h28, Couac ils fassent, ils nous font marrer

Pour une fois que la chaleur n’est pas étouffante, on en profite pour récupérer un peu et prévenir la fatigue du week-end. La plupart des festivaliers arrivent en ce début d’après-midi et montent leur camp. Certains découvrent que le verre est totalement interdit sur le camping (zone protégée Natura 2000 oblige) et picolent "sagement" devant l’entrée. On se rend pour notre part au Quai Vert, un espace dédié aux loisirs et aux sports de pleine nature, ouvert toute l’année et géré par Couvre Feu. Il y a du canoë, du kayak ou du stand up paddle sur le canal de la Martinière qui longe le festival. Mais ce qui nous intéresse, c’est l’espace dédié au festival, à environ 10 minutes à pied du camping. Sur place, il y a des douches propres (en nombre suffisant), un petit bar, la caravane disco-dansante d’hier soir, un terrain de trollball et surtout le théâtre d’improvisation du Couac. A 14 h débutent les premières saynètes par des comédiens qu’on croise parfois depuis plusieurs années (photo). Toujours un plaisir de mélanger les idées délurées des festivaliers et leur excellent sens de l’impro’. 

19h36, l’empereur du sale malmène le rap

Sur le camping, un animateur et ses acolytes aux platines proposent un tournoi de bowling pour les plus aptes. Un magnifique terrain est disposé à l’entrée. On peut le dire, on ne s’ennuie jamais au Couvre Feu. A l’heure des concerts, on se rend sur le site pour Gentleman’s Dub Club, du reggae-dub Londonien. Leur musique est super plaisante, c’est l’idéal pour entamer une joyeuse soirée. Vient le tour des lycéens de profiter de leur premier festival à travers le présumé rap au second-degré de Lorenzo (photo). Bon notre avis n’a pas bougé depuis MégaScène, on ne doit pas avoir le même sens de l’humour. Les paroles sont toujours aussi sales pour ne pas dire vulgaires, les voix inaudibles, le show très pauvre et la pléiade de bobs Game Boy Color identiques. Et c’est bien loin de fumer à fond, contrairement à ce qu’ils martèlent deux fois par chanson.

23h04, si tu cherches un peu gaieté, viens donc faire un tour à Frossay

Après que la grande scène a tonnée sous un chapiteau gigantesque, c’est au tour des deux autres scènes de jouer en parallèle. La scène Sud, la plus petite offre une chance à des artistes peu connus de se produire en festival, tout en proposant une offre musicale très variée. L’autre, la scène Est, invite des artistes déjà bien réputés. Pour ce concert c’est Rona Hartner & DJ Tagada qui délivrent une musique balkanique franco-roumaine. Cette même musique qu’on aimerait écouter autour d’un feu de camp accompagnés de potes, à 3 h du mat’, avec trop d’alcool dans le sang. Mais pas le temps de rêver, on doit réviser notre breton pour Matmatah (photo). Bon ça va, on a déjà toute La Ouache en tête et on les a croisés récemment au Foreztival. C’est toujours aussi impressionnant d’observer cette foule gigantesque chanter quasiment toutes les paroles à tue-tête. Il manquera quelques classiques, comme La fille du chat noir, et le groupe nous paraît un peu blasé. D’ailleurs il y aura peu d’échange avec le public mais l’ambiance et l’esprit du Triskel sont avec nous, c’est l’essentiel !

01h19, les jambes tremblent comme du bambou

Sur la scène Est, Cut Killer, le mythique DJ-animateur de Skyrock et des lives de MC Solaar, est venu rajouter de l’huile sur le Couvre Feu. Bien sûr, tout le monde est venu beugler "woop, woop, that’s the sound of da police ; woop, woop, that’s the sound of da beast", en pensant parler d’assassins de la police qui n’ont jamais existés. Titre mythique s’il en est et qui ravit les nostalgiques des premières heures du hip-hop français. Par la suite, Panda Dub en mode Circle Live (photo) vient foutre un sacré dawa sous l’énorme chapiteau de la scène Ouest. Au beau milieu du concert alors que la sueur coule sur tous les fronts, que tu espères secrètement un slow de Whitney Houston, il balance "allez les gars, on va commencer à saccager le dancefloor", autant dire que tu n’en es pas moins ravi et que tu repars au combat. Quelques morceaux plus tard alors que le sol vibre de basses, il sort "n’hésitez pas à vous mettre près des caissons, faut manger du sub." Clairement le concert de la soirée. 

Jour 3. 15h55, trolle-moi si tu peux !

Après une petite dose de théâtre d’improvisation spectacle, on restera sur place pour participer à une partie de trollball (photo). Vous ne savez pas ce que c’est ? C’est un sport qui oppose deux équipes parées d’épées en mousse. Le but est de ramener une balle (ou tête de troll) placée au centre du terrain chez l’équipe adverse, sans se faire toucher par un coup d’épée. Si on se fait toucher, on ne peut plus participer à la bataille. Les règles sont super simples, on se prend vite au jeu et tous les participants sont ravis de découvrir cette activité. Les animateurs sont vêtus de costumes typés heroic fantasy et peuvent changer les règles à leur gré. 

18h09, société tu ne m’auras pas sauf en jeu

On décide d’aller tôt au festival pour voyager avec La Jacqu’otte. Sous ce doux nom se cache une roulotte habitable dans laquelle une conteuse nous narre des histoires. Comme la demande n’est pas très forte, on se retrouve à trois dans la roulotte et Jacotte nous raconte plusieurs contes et histoires fabuleuses. C’est transcendant et ça fait du bien de voyager en festival. Par la suite, on va être témoins d’une expérience originale : un jeu de société en festival et sur scène, via Les Loups-Garous de Thiercelieux (photo). Sur scène, treize personnes représentent les personnages du jeu. Dans le public, de nombreux tonneaux servent de factions pour le public (paysans, prêtres...) et vont voter pour éliminer les joueurs sur scène, afin de faire gagner leur camp. On fera la première partie et on gagnera avec Les Villageois. Yeah !

20h53, "C'est trop calme, j'aime pas trop beaucoup ça, j'préfère quand c'est un peu trop plus moins calme."

On ne suivra pas les autres parties car on est curieux de voir ce que donne Thomas Fersen sur scène (photo). On est loin d’être des adorateurs de la première heure, mais le public plutôt âgé semble apprécier ses textes de chanson française et chantent quelques refrains. On se surprend à être dans les premiers rangs, il faut dire qu’il n’y a pas grand monde. Sur cette même scène s’ensuit Airnadette. "Du théâtre sur la grande scène du Couvre Feu à 21 h ? On aura tout vu", me direz-vous. C’est un peu la même chose pour les comédiens qui se représentent pour la première fois en festival. Malheureusement on a vraiment du mal à rentrer dans leur délire de playback de répliques de films connues (plus de 500), entrecoupées d’extraits de musiques de 20 à 30 secondes qui cassent toute motivation dès qu’on se met à danser, et de quelques monologues du faux-manager de la troupe. Tout ça pour retrouver le leader du groupe, Gunther Love, absent de ce spectacle et perdu dans l’espace-temps... Autant dire que c’est assez frustrant et peu adapté en festival. Leur show déborde de 20 minutes, ce qui bousculera un peu le programme de la soirée.

1h22, "allez Andy C quoi, dis-moi oui"

Le site est quasi-vide ce soir, on n’avait jamais vu ça au Couvre Feu. C’est bénéfique pour l’attente aux stands/toilettes, mais assez triste pour l’ambiance. Ce fait est sûrement dû à la programmation peu enthousiasmante pour les jeunes. De notre côté, on arrive à trouver notre bonheur, notamment avec Dïe Morg, du rock-folk nerveux et percutant, et surtout La Phaze (photo). Comme aux Arts s’en Mêlent, en dehors du fait que le chanteur ait une jambe dans le plâtre, le groupe est venu retourner littéralement le public et le cœur des aficionados de leur drum and bass/pungle-rock inimitable. Leur retour sur scène fait du bien et tout le Couvre Feu est ravi de les revoir ! Enfin et en tête d’affiche, le roi anglais de la drum and bass Andy C est venu clore cette soirée à grands coups de basses dans les oreilles et de rythmes percutants qui ont créé de joyeux pogos devant la scène. On n’était pas sûr d’en ressortir vivants, finalement si. Du coup on est partis fêter ça sur le camping.

Jour 4. 16h36, quand les vers sortent de terre

On repart sur une journée avec le théâtre d’improvisation à 14h et quelques bières pour couvrir notre soif. A 16h, on profite de l’ouverture du site pour y découvrir Govrache (photo). C’est un slameur, poète des temps modernes, qui nous impressionne par la beauté et la justesse de ses textes. Parfois sensibles, souvent engagées, il nous donne l’envie d’aller nous battre pour des convictions humanistes. Très belle découverte en ce début de soirée. 

19h29, mangeons bien et mangeons sain

Arrêtons-nous rapidement sur le large choix de nourritures : quatre stands avec divers repas, allant du burger-frites maison au dahl de lentilles bio et vegan (photo). Le point commun entre eux : des aliments locaux issus de production bio ou raisonnée. Le festival a fait le choix de privilégier les circuits courts et des produits de qualité. Comme quoi, on peut être en festival, manger de façon responsable et même valoriser les emballages compostables. D’ailleurs les prix sont raisonnables malgré cette démarche. Une super initiative qui est vraiment louable. Côté bières, au nombre de huit, et comme l’année dernière, seul le groupe Carlsberg avec ses brasseries Kronenbourg, 1664 et Guinness, a raflé le marché. Le choix est vaste, notamment avec de l’IPA, mais on perd les valeurs de consommation réfléchie. On aurait bien aimé apprécier de la bière locale, voire bio.

20h43, un groupe d’évier metal qui débouche les oreilles

A l'inverse d’hier, le site est déjà blindé en début de soirée. On retourne sous l’immense chapiteau pour le concert metal du week-end avec Ultra Vomit (photo). Leurs chansons sataniques, mais surtout satiriques, font toujours autant mouche en concert. Sur la scène Est, c’est au tour de Zenzile d’essayer de motiver les troupes avant LA tête d’affiche du festival. C’est un groupe de dub teinté post-punk/psyché-rock, le mélange est étonnant et détonnant. Ils n’ont pas un rôle facile et le chapiteau se vide au fil du concert pour rejoindre la grande scène, mais ils arrivent tout de même à garder leur énergie et à faire vibrer les irréductibles qui apprécient leur son.

22h58, mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le Couvre Feu ?

On y est, c’est l’heure... Le public l’avait rêvé, Couvre Feu l’a fait. Après avoir décroché The Offspring en 2013, Ms. Lauryn Hill en 2014 ou Cypress Hill en 2017, cette année le Suprême NTM (photo) arrive sous le grand chapiteau du festival. Les stars du hip-hop français, JoeyStarr et Kool Shen, accompagnés de Raggasonic, Lord Kossity, Busta Flex et Zoxea débarquent dans une commune de 3000 habitants pour la plus petite date de leur tournée. Ils ont quand même réussi à caser une énorme structure NTM et deux gros 9-3, sur lesquels sont perchés DJ Pone et R-ASH, sur scène. JoeyStarr commence par dire "vous savez qu’à nous deux, on est centenaire", eh bien même avec l’info, on ne le remarque pas. Ça saute dans tous les sens, le public de trentenaires bien entamés chantent Laisse pas traîner ton fils, Pose ton gun, Ma Benz... de leur adolescence. L’ambiance sauvage et le sentiment d’admiration qui règnent sous ce chapiteau réchauffent nos cœurs. Bientôt la fin de soirée, on va se terminer devant la bass-music décontractée et originale des Fantastiks et on se dit à l’année prochaine pour toujours plus de folie !

Le bilan

Côté scène 

La reformation d’un groupe légendaire et trentenaire
Suprême NTM, à la hauteur de leur réputation ravageuse et sulfureuse pour un public conquis

Les Villageois vaincront
Les Loups Garous de Thiercelieux, la merveilleuse idée de proposer un jeu de société interactif en festival

Toujours plus haut, toujours plus fort
Panda Dub, concert magistral, nos tympans vibrent encore et nos jambes commencent à peine à s’en remettre

Vous reprendrez bien un peu de tribal-trance ?
La P’tite Fumée, la découverte scénique du festival qui aura fait du jeudi soir une réussite

Côté festival 

On a aimé 

- La convivialité, la solidarité, le respect et la joie des festivaliers qui font l’âme du Couvre Feu
- La décoration globale et des stands avec une identité particulière, sans compter la sculpture qui trônait admirablement au milieu du site
- Les valeurs fortes prônées par le festival : alimentation locale, tri sélectif, ouverture culturelle et sensibilisation
- Une programmation éclectique et ouverte à tous les arts et choix entre têtes d’affiche et nombreuses découvertes
- En vrac : des animations en journée divertissantes, des bénévoles chaleureux et disponibles, un petit manuel de survie bien complet, un site et toilettes toujours propres, un visuel et des tee-shirts classes...

On n’a moins aimé 

- L’absence de bières locales, et ce n’est pourtant pas ce qu’il manque dans la région.
- La distance entre certains points : entre le camping et les douches, environ 10 minutes de marche ; entre le parking côté Saint-Nazaire et l’entrée du site, environ 20 minutes de marche
- La qualité du son de la grande scène, elle était parfaite pour les basses d’electro/metal mais ça devenait plus compliqué pour les voix 
- La soirée du samedi, la programmation n’était pas à la hauteur des autres soirs
- Les attaques de moustiques incessantes, la proximité avec le canal oblige. 

Infos pratiques 

Prix des boissons
Le demi entre 2,5 et 3,5 € ; le cidre à 2,5 € ; le vin entre 1,5 et 3,5 € ; les softs entre 1 et 2 € (+ 1 € de consigne remboursable)

Prix de la nourriture
Galette-saucisse à 4,5 € ; sandwich frais personnalisé à 5,5 € ; tartine à 6 € ; dahl de lentilles à 7 € ; burger à 7 € ; barquette de frites maison à 3 € (menu burger / frites à 9 €)

Prix du festival
Pass 4 jours (avec tee-shirt) à 85 € ; pass 3 jours (avec tee-shirt) à 80 € ; pass 2 jours à 55 € ; la soirée à 32 €, sauf jeudi à 12 € ; camping compris dans les pass, sinon 2 € / nuit

Transports
En voiture, à 40 minutes de Nantes et Saint-Nazaire. En navettes payantes à partir de différentes villes ou en bus à partir de Saint-Nazaire. À vélo. À noter qu’une tombola gratuite était mise en place pour les personnes faisant du covoiturage (voiture pleine) ou arrivant à vélo.

Conclusion

Cette année le Couvre Feu n’a peut-être pas proposé la plus belle programmation de son histoire mais il a su offrir un festival bouillonnant d’activités, de découvertes et de rencontres. À chaque édition le festival corrige ses problèmes et évolue, on saluera la mise en valeur des produits locaux, les prises d’initiatives écolos, la volonté d’ouverture culturelle à divers arts, la proposition d’animations en journée, la création d’une dynamique territoriale (650 bénévoles et de nombreuses retombées économiques)... Pour résumer : une édition complète qui justifie notre amour pour cet évènement. Vous savez déjà ce qu’on fait fin août 2019 !

Récit et photos : Pierrot Navarrete et Léo Mérand