On était à
Cabaret Vert : plus beau, plus vert, plus fort

Comme il y deux ans, l’année 2016 du Cabaret Vert est celle de tous les records : 94 000 personnes ont foulé la pelouse du Square Bayard sous une chaleur torride. Et comme chaque année les organisateurs se sont pliés en quatre pour améliorer l’accueil et le confort des festivaliers sans déroger à leurs valeurs écologiques. Toujours vivant, toujours debout, on vous raconte nos 4 jours de fête au rythme d’une programmation très rock dans la cité carolomacérienne.

Jour 0. 19h27, arrivée en mode Rimbaud

Comme l’année dernière nous débarquons dans la capitale ardennaise le mercredi soir afin d’éviter l’installation de notre campement le lendemain en plein cagnard. Pour le transport de nos affaires de la voiture jusqu’au camping « le Dormeur du Val », un ami décide d’innover et d’utiliser la technique du « bambou » qui consiste à mettre sacs, tentes et autres objets divers sur le fameux bout de bois et à poser chaque extrémité sur nos épaules. Ingénieux…mais douloureux ! On arrive néanmoins sans encombres et avec l’aide de quelques âmes charitables sur un camping déjà pas mal blindé. On a le temps d’apercevoir les quelques nouveautés comme la cantine du camping et le stand de burgers, et d’apprécier un apéro bien mérité avant de rejoindre les bras de Morphée histoire d’être en forme pour les 4 jours de fête qui nous attendent.

Jour 1. 17h26, Damian Marley et nous

Arrivés peu après l’ouverture nous constatons un total réaménagement du site : la scène des illuminations a changé de place, la déco et la disposition des stands complètement repensées pour coller à l’ambiance wild wild fest. Après s’être approvisionné en bayards, la monnaie du festival, on file au Temps des Cerises avec son bar et sa petite scène alternative, qui lui aussi a subi un petit lifting en étant plus aéré et beaucoup plus facile d’accès. C’est l’occasion de déguster une des nombreuses bières locales proposées par le festival en écoutant du reggae mixé par Asher Selector parfait pour se mettre en jambe. Annoncé par un vieux rastafari, Damian « Jr Gong » Marley (photoet ses longues dreads entrent en scène sur Make it bun dem, sa collaboration avec Skrillex. Le jamaïcain est assez énergique et dépoussière un peu le reggae traditionnel mais rassurez-vous on a bien le droit aux reprises de son père, au drapeau rasta secoué pendant une heure et aux odeurs de romarin.  On n’échappe pas comme ça aux clichés du genre.

22h32, à la recherche de l’ombre jaune 

On reste en place pour le rock psychédélique de The Brian Jonestown Massacre. On s’amuse du look rock’n’rouflaquette de certains membres du groupe. La palme revient cependant à celui jouant du tambourin qui, affublé de son bonnet de marin, de ses plus belles lunettes noires et vraisemblablement dans un état second, échoue plusieurs fois à rattraper l’instrument qu’il jette en l’air pour épater la galerie. On rit beaucoup. Après quelques bières et un américain aux saucisses de sanglier c’est déjà l’heure de la grosse tête d’affiche de cette soirée : Indochine. Dire que l’un des plus grands groupes de pop-rock français est attendu est un doux euphémisme, on a quand même pu voir des fans devant les grilles dès le matin alors que le groupe ne jouait qu’à 22h30. On saura plus tard que certains sont même venus camper dès le mardi pour être sûr de ne pas les manquer. On ne se souvient pas avoir vu ça auparavant, c’est assez fou. Mais place au spectacle : Nicolas Sirkis et son groupe livrent plus d’une heure trente de show avec projections de confettis, de guirlandes et de ballons de baudruche en enchaînant leurs tubes repris à l’unisson par le square Bayard. Le chanteur communique bien, parle de Rimbaud, originaire de Charleville-Mézières et se permet même un petit bain de foule en allant dans la fosse. Le public multi-générationnel chante, danse, bref il est conquis. Nous aussi.

00h51, voyage dans la galaxie M83 et road trip californien

Après ce concert, qui a un peu débordé niveau timing, on attend que la foule se disperse pour se diriger vers l’autre scène. C’est beaucoup plus fluide maintenant que les fans d’Indochine ont quitté le site mais on arrive quand même un peu tard pour profiter du rock de la Fat White Family. On vivra plus pleinement le concert de M83, les mélodies électroniques jouées par les petits frenchies nous font voyager. C’est à la fois élégant et ambiançant, idéal pour une fin de soirée. On adore particulièrement le saxophoniste du groupe, qui se livre dans des solos épiques. On a le smile pour le dernier concert de la soirée, celui d’Anderson Paak, le fils illégitime de Dr. Dre. Le jeune californien a collaboré sur la plupart des titres du dernier album de la légende du rap US et on ressent beaucoup l’influence de ce dernier. Rn'B, soul, funk, on a vraiment l’impression d’être sur la West Coast, cheveux au vent, au volant d’une Cadillac. On est en plein california love. D’autant plus que sur scène, le rappeur-crooner se produit avec son orchestre : The Free Nationals. C’est assez rare de voir un orchestre dans les concerts de hip-hop et c’est plutôt appréciable. Ca sera après ces bonnes notes funky que nous repartirons sur le campement pour terminer cette première journée déjà bien chargée …

Jour 2. 14h56, chaud, chaud, carolos 

Malgré l’acquisition d’un haut-vent qui donne un peu d’ombre à notre campement, la chaleur est insoutenable, les thermomètres affichent 38°C au Cabaret Vert. On crève de chaud ! Il faut absolument s’hydrater. On se fixe ainsi pour mission d’aller au point d’eau près des douches afin de remplir nos gourdes et douches solaires. L’arrivée aux robinets rappelle un peu la guerre de l’eau dans Mad Max : Fury Road tant les festivaliers laissent éclater leur joie quand ils peuvent accéder à cette précieuse denrée. Il n'y a pas trop d’attente, sauf pour ceux qui font la queue pour se doucher. En même temps quelle idée de se doucher en festival… Le début d’après-midi on le passe posé sous les arbres au coin chill du camping. Au programme : des jeux de mölkky, échecs géants, cartes, balle au prisonnier, du karaoké et nouveauté un petit coin relaxation et massages. On teste aussi les lunettes de simulation d’alcoolémie sur un petit parcours, ça nous permet de comprendre ce que ressentent certains festivaliers actuellement dans le mal.

17h54, ça c’est du rock ! 

Deuxième jour, on rentre dans le bain avec le métal furieux de Mastodon, qui avait dû annuler sa venue l’an passé pour raisons familiales. Le groupe qui joue sur la scène Zanzibar se rattrape bien et envoie du bois bien comme il faut. Les amateurs de gros riffs de guitare sont aux anges. Pas convaincus par la pop psychée du groupe du coin Yéti Lane sur la scène des illuminations, nous retournons vers la grande scène pour écouter le heavy metal des australiens de WolfmotherNous sommes séduits d’emblée par le charisme du leader Andrew Stockdale, sa voix, ses riffs de guitare et sa coupe de cheveux improbable rappelle beaucoup les groupes des années 70 et 80 comme Black Sabbath ou Van Halen. Et puis le fait de le voir utiliser une guitare à deux manches sur certains morceaux, on ne sait pas si ça sert à grand-chose, mais faut bien avouer que ça en jette ! On ressort du concert vraiment satisfait et c’est le moment où nos estomacs se mettent à crier famine. Le choix de nourriture et de boissons, est conséquent, nous décidons alors d’aller au nouveau food-truck à proximité du Bayard Square Garden pour tester la poutine au porc confit. Un régal ! Pour 6 bayards en plus on a une portion plus que correcte.

19h38, Nas au cabaret, c’était écrit…

Le Cabaret Vert commence à avoir l’habitude d’accueillir les gros noms du hip-hop US : Public Enemy, Wu-Tang Clan ou encore Jurassic 5 se sont succédés au cours des éditions précédentes et c’est aujourd’hui à Nas de venir lâcher son flow percutant sur les Ardennes. Le rappeur de Brooklyn nous livre ses plus grands classiques de Represent, Sweet Dreams à  New-York State of Mind, on ne saisit pas tout le sens des textes mais on a juste à fermer les yeux pour s’imaginer dans les quartiers de New York. On regrette juste que le public soit un peu mou et le concert un poil trop court. Sharon Jones and the Dap-Kings étant annulé c’est les L7 (non, non ce n’est pas une reformation des L5 avec 2 membres supplémentaires), originellement programmées plus tard, qui reprennent le créneau laissé vacant. On assiste à du grunge sans saveur particulière, on quitte rapidement le concert et nous décidons de faire une longue escale au Temps des Cerises en faisant l’impasse sur Louise Attaque que l’on a déjà vu aux Vieilles Charrues et au Chien à Plumes avec un show quasi-similaire qui ne nous avait pas convaincu plus que ça. On ira quand même voir deux-trois chansons histoire de voir que l’on ne s’est pas trompé.

00h12, un fennec chez les sangliers

C’est au tour d’un des plus grands squatteurs de festivals de l’été de mettre le feu au Cabaret Vert, à savoir Nekfeu. Comme d’habitude on assiste à un vrai beau show de la part du Fennec et ses acolytes du 1995 et du S-Crew. C’est bien rôdé, maîtrisé et très joli visuellement, un concert de rap comme ça, français qui plus est, ce n’est pas tous les jours qu’on en voit. Il n y a pas grand-chose à redire, si ce n’est que l’effet de surprise n’est plus là et que des gamines de 13 ans nous ont percé les tympans en braillant le plus gros succès du rappeur : « On verra ». Pendant ce temps-là l’OVNI Jacques fait des siennes sur la scène des Illuminations. On n’assistera malheureusement qu’à la dernière chanson de son set. Ce trublion fait de l’électro en utilisant des objets quotidiens, c’est assez curieux. La folie apparente qu’il dégage à travers son look vestimentaire, sa façon de remercier son public, de sortir de scène (sur les mains s’il vous plait) et surtout sa performance live, nous donne l’impression d’avoir manqué quelque chose. Et ce n’est pas Comah qui viendra nous enlever cette frustration avec son live qui oscille entre musique de boîte de nuit et de fête foraine.

Jour 3. 16h15, The Inspector Cluzo : place aux rockeurs-farmers

Il fait encore très chaud ce matin sur le camping. Plutôt que de rester sur place à l’ombre en se décalant de temps à autre pour éviter de cuire au soleil on se rend assez tôt sur le festival pour assister au concert de The Inspector Cluzo, un duo de rockeurs indépendants jusqu’au bout des ongles, avec plus de 800 concerts autour de la planète à son actif. Le guitariste-chanteur Laurent Crouts annonce directement la couleur : « On a pas de PC. On est pas des putains de DJ, on joue que des instruments à quatre mains on va vous faire oublier qu’on est que deux sur scène on va vous en foutre plein la gueule ! » Voilà ça c’est dit ! Et en plus on n’est pas déçu. Le concert est un des plus énergiques et explosifs que l’on ait vu ce week-end. Les mecs semblent francs, déjantés, politiquement incorrects et surtout ultra-talentueux. On aime ça et on est d’autant plus séduit quand on connait l’état d’esprit du chanteur et de son binôme, le batteur Mathieu Jourdain, qui entre deux dates à l’étranger, s’occupent de leur ferme en Gascogne. Respect !

17h48, dans le square loin de la masse hystérique

On se rend au Bayard Square Garden afin d’admirer la nouvelle déco des stands, tout en bois. La patte artistique et le style du Cabaret Vert s’affirme encore un peu plus cette année. Les tables sont mieux disposées, l’espace mieux aménagé et ombragé. On apprécie particulièrement le mur d’expression libre parsemé d’ardoises qui permet à chacun d’écrire et dessiner ce qui lui chante. La diversité proposée par les stands est quand à elle toujours aussi impressionnante : spécialités ardennaises, tartines, croques maroilles, poutine, crêpes, plats végétariens, bières belges, bar à vin, bar à boissons énergisantes…sans compter les autres stands du festival disséminés un peu partout. On en oublierait presque le live de Mass Hysteria juste à côté, groupe que l’on a déjà vu en festival et qui, bien que généreux avec son public, n’arrive pas à nous faire aimer le genre. C’est encore une fois une histoire de goût et couleur. S’en suit sur la scène des Illuminations, le concert du rappeur qui a la cote chez les ados, MHD. Comme on s’en doutait ce n’est pas la folie et le public est composé majoritairement de jeunes gens mais il faut avouer que son afro-trap est plutôt entrainante. Après un bon burger au jambon d’Ardennes, on enchaîne directement sur la grande scène avec Jake Bugg. Le jeune britannique a un talent fou mais ses morceaux folks sont un brin répétitifs. Nous ne sommes pas totalement charmés et on reste un peu bloqué sur la toile de fond utilisé pour le concert, une étrange toile représentant une peinture abstraite. Mouais.

21h17, Sum 41 : retour en adolescence

Nous souhaitons faire une petite halte au chapiteau aux images pour se faire une toile. Quelle bonne idée nous avons eue ! Au même moment où nous visionnons les courts-métrages, la pluie tombe. Nous sommes protégés de la forte averse qui durera quelques minutes, on sortira peu de temps après. On admire les éclairs qui zèbrent le ciel des Ardennes juste avant l’entrée de Sum 41. Ca fait longtemps qu’on n’a pas vu les canadiens mais ils en font peut-être un peu trop dans la mise en scène. Plaisanterie mise à part, on sent qu’ils ont le melon, rien que l’intro c’est la chanson Carmina Burana, comme pour souligner la puissance divine du groupe… n’exagérons rien. Ceci-dit Deryck Whibley et sa bande parviennent sans trop d’efforts à nous faire revenir en adolescence grâce à leurs hits punk-rock. On a envie de mettre du gel, de prendre notre sac Eastpak et notre planche de skateboard pour dévaler les rues de Charleville, le long de la Meuse. Alors oui, le chanteur se la joue, oui comme beaucoup il cède à la facilité en faisant des reprises et oui il a tendance à manger le micro quand il chante, mais c’est efficace. On garde une bonne impression.

22h21, début de soirée, nuit de folie

Nous sommes maintenant devant la scène des illuminations pour le concert de Black Bones, un groupe local. On rentre sans problème dans leur monde barré, peuplé de zombies et de squelettes mexicains fans de base-ball au rythme de sonorités pop, électro et dance. Pour leur première devant un public aussi important, c’est une réussite. La plaine macérienne en réclame plus, et c’est bien normal les rémois n’ont joué que 40 minutes. Un peu court. Direction ensuite la scène Zanzibar pour le concert de Bloc Party, on se pose un peu pour les écouter mais on trouve ça un peu mou tout comme Club Cheval qui ne parvient pas à nous ambiancer comme on le voudrait. Un choix s’impose désormais, concernant deux concerts d’électro : allons-nous voir Cassius ou Molécule ? Après avoir réfléchi une dizaine de minutes devant Cassius c’est vers le second concert que nous nous dirigeons. Nous voilà embarqués pendant une heure avec Molécule, l’artiste a passé plus d’un mois sur un chalutier afin de réaliser son album en plein mer. Le résultat en live est assez convaincant et c’est avec plaisir que l’on navigue avec lui à bord de la scène des illuminations. On retrouve la terre ferme au temps des cerises et on s’enfile quelques bières tout en dansant sur les sons hip-hop du Perfect Hand Crew, avant de retourner faire la fête au camping. On trouve cependant que l’ambiance au camping n’est pas aussi folle que l’année dernière, les concerts improvisés sur les containers à verre ne sont plus aussi présents, la faute à un remplacement de ceux-ci par des bennes plus lambda résonnant beaucoup moins et à la sécurité plus tatillonne. On finira malgré tout jusqu’au bout de la nuit vers 6 h du matin.

Jour 4. 14h10, ça sent la faim

Le lever est un peu rude, le ciel est gris et l’atmosphère ambiante un brin tristounette. Beaucoup de festivaliers remballent leurs affaires, ça sent la fin. On a plus grand-chose dans le sac mais on fera de même. Au moins on peut se dire qu’on n’est pas exposé à une chaleur caniculaire ce dimanche, le trajet vers la voiture n’en sera que plus supportable. Notre barda déposé à la voiture et le soleil revenu, nous décidons de retourner au festival pour se restaurer. On ne peut s’empêcher en arrivant, de constater à quel point le site et les toilettes sèches sont propres même après 4 jours de festival. Chapeau aux bénévoles qui font en sorte que cela soit possible. Passé ce constat on arrive au Bayard Square Garden pour se prendre une assiette métissée au stand végé…ainsi qu’un pâté en croûte et un boudin brioché au stand des spécialités ardennaises ! Les végétaliens nous excuseront. En tous cas c’est sacrément bon, le cabaret vert n’a pas failli à sa réputation de festival où les bons produits locaux sont légions.

15h43, il est venu le temps des freaks

Il est vraiment très agréable de flâner dans les différents recoins du festival sous ce beau soleil. Comme tous les ans le dimanche est propice à une balade au temps des freaks, l’espace dédié aux arts de rue est vraiment très convivial et a lui aussi été agrandi. Il y a pas mal d’enfants dans le coin, logique, la prog du dimanche est très familiale et le pass est à 5 euros les familles auraient tort de s’en priver. Des spectacles et des animations sont proposés partout au temps des freaks, une buvette et un stand de restauration sont également présents. On a pu ainsi se rincer l’œil en matant un strip-tease d’ours en peluche et rire à une démonstration de chant des frères Dujardin (rien à voir avec Jean). Quelques jeux de palets plus tard, nous voici à l’espace BD, réaménagé aussi pour l’occasion et qui permet à tous les fans de bande-dessinées, de rencontrer des auteurs reconnus, d’acheter des livres ou de bouquiner entre deux concerts. On file ensuite faire un saut au village asso pour goûter une bière très locale, la Warcquinette, une bière ambrée brassée à 5 km du festival. Très bonne on en s’en souviendra.

18h20, scotché devant Feu ! Chatterton

On écoute d’une oreille le blues des maliens de Songhoy Blues, en attendant l’arrivée de Feu ! Chatterton sur la scène Zanzibar. Comme il y a deux heures, on peut voir de nombreux festivaliers allongés dans l’herbe tout comme nous pour récupérer de leur soirée d’hier. Le groupe possède une bonne énergie et bien que l’on soit fatigué et que l’on ait du mal à saisir toutes les envolées lyriques du chanteur à la superbe chemise bleu claire, on se laisse emporter facilement par la pop onirique des français. Un concert à écouter posé dans l’herbe au soleil un dimanche, moment parfait ! C’est le dernier concert pour nous, on est un peu dégoûtés de manquer Arno et surtout Breakbot , mais on a des obligations professionnelles. Un petit tour au stand de tartines et au bar groin groin tout neuf et tout beau en écoutant le son de Soom-T et nous voilà prêts à quitter les terres ardennaises.

Le Bilan

Côté scène

Le truc à voir
Indochine, on aime ou on n’aime pas, mais on confirme qu’ils sont très forts en live

La crème du rap us
Nas et Anderson Paak, l’ancienne et nouvelle génération du rap us

Le rock qui déboite
Wolfmother, du bon rock comme on les aime 

La bonne surprise
Black Bones, on espère les revoir très bientôt

Les coups de cœur
The Inspector Cluzo et M83, deux groupes français et deux styles radicalement différents

La bonne dose de rire
The Brian Jonestown Massacre et son musicien qui joue du tambourin, incroyable

Le rendez-vous manqué
Jacques, on espère voir un concert de lui entièrement la prochaine fois

Côté festival

On a aimé :
- La nouvelle déco et le réaménagement du site du festival
- La programmation plus rock que l’édition précédente
- Les toilettes sèches toujours aussi propres même après 4 jours de festival
- Le choix de bières et de nourritures proposées toujours plus conséquent
- Les bars à eau, super idée par cette chaleur
- Les bénévoles sympas, souriants et efficaces

On a moins aimé :
- Le remplacement des containers du camping par de simples bennes à verre, adieu les percus/poubelles
- L’ambiance du camping un peu moins folle à notre goût
- Les points d’eau, les douches du camping et les bars à eau, un peu juste pour tout ce monde, surtout par cette chaleur…

Conclusion 

Une année record pour le Cabaret Vert, en termes de fréquentation mais aussi de température. La chaleur caniculaire n’a pas freiné les festivaliers et ce sont près de 94 000 festivaliers qui se sont rendus en plaine Bayard pour s’amuser et tenter d’échapper à la morosité ambiante. D’édition en édition, le Cabaret Vert évolue en gardant ses valeurs écolos et solidaires du début, c’est ce qui fait sa force et qui lui permets encore cette année de franchir un cap. Notamment en termes d’identité visuelle grâce à la nouvelle décoration et au réaménagement du site. On a déjà hâte d’être là pour la 13 ème édition du cabaret afin de voir ce que le festival carolomacérien nous réserve.

Un récit de Josselin Thomas et Fanny Frémy
Photos de Josselin Thomas