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Neg Marrons : «Le bilan c'est comme du bon vin, il se bonifie avec le temps !»

15 ans se sont écoulés depuis leur premier album. Après 5 ans d'absence, les Neg Marrons sont de retour. Le 15 août dernier on les retrouvait sur scène à l'occasion du No Logo Festival à Fraisans dans le Jura. Rencontre avec Jacky et Benji après le show. 

Alors comment c'était ce soir !?

Benji : Nul (rires) ! Nan c’était franchement une bonne scène. On a vraiment pris du plaisir à jouer ce soir devant ce public. C’était la première édition de ce festival et je pense que tous les artistes qui sont passés avant ou qui passent après nous ont à cœur de satisfaire les gens qui ont fait le déplacement. On a vu que les gens qui étaient là connaissaient les Neg Marrons depuis déjà pas mal de temps. Ils ont repris les refrains, ils nous ont accompagné et ont participé au show tout simplement. C’était vraiment un bel échange entre nous et le public.

Juste avant de chanter « Fier d’être Neg Marrons »  vous avez raconté une anecdote de votre concert en Nouvelle Calédonie. Vous pouvez nous expliquer ?

Jacky : En 2001 on a participé à la première édition d’un festival en Nouvelle Calédonie organisé par Flamengo, un artiste qui est passé juste avant nous. Ce jour-là il y avait entre 25 000 et 30 000 personnes. On était très attendu car c’était la première fois qu’on mettait les pieds sur le sol calédonien. Tout au long de notre prestation le public était vraiment avec nous mais le moment fort du concert c’est lorsqu’on a chanté le titre « Fier d’être Neg Marrons ». A cet instant il s’est passé quelque chose de magique. Des concerts on en fait mais celui là reste un des moments les plus fort de notre carrière. Parce qu’on a vraiment senti que les gens étaient imprégnés de ce titre. Ils n’ont pas uniquement repris les paroles pour chanter avec nous. On voyait qu’ils se sentaient concernés par ce que l’on disait. Ça a amené une émotion particulière à ce moment-là. C’est vrai que ça reste un souvenir de scène gravé  à tout jamais.

Alors vous tournez aussi bien en festivals qu’en concerts. Vous voyez une différence entre le public qui viennent voir vos prestas et les festivaliers ?

Jacky : Les festivals c’est particulier parce qu’on est pas seul mais c’est ça aussi la beauté d’un festival. C’est de partager la scène avec plusieurs artistes et c’est ça aussi le but de la musique et du reggae music. C’est avant tout le partage. Donc nous quand on vient sur un festival c’est d’abord pour satisfaire les gens qui viennent nous voir, nos premiers supporters, mais on a toujours en tête cette idée que peut-être ils ne nous connaissent pas ou qu’ils ne nous ont jamais vu sur scène donc le but c’est de les satisfaire également.

Benji : Et puis il faut dire que dans les festivals il y a souvent une durée déterminée qui est relativement courte, 45 min voir 1h... Donc on essaie d’aller vraiment à l’essentiel. Quand on fait un concert de Neg Marrons c’est 1h30-2h sur scène voire même 2h30 des fois. Donc là on peut vraiment faire une plus large palette de notre répertoire.

Ce soir on a notamment eu droit au « bilan ». Qu’est-ce que ça vous fait que ce titre cartonne toujours autant 15 ans après sa sortie ?

Benji : A chaque fois que l’on joue cette chanson,  on a l’impression que c’est un morceau que l'on a écrit hier. Il traverse le temps, il vieillit super bien, je dirai même qu’il se bonifie avec le temps comme du bon vin. Donc du coup ça fait plaisir quoi ! Je pense que le thème de ce morceau, cette histoire de deux petits bonhommes qui se sont rencontrés dans un quartier, qui ont partagé la même passion, qui ont évolué  et qui au fur et à mesure se sont fait connaitre, a vraiment touché les gens. C’est une histoire à travers laquelle certaines personnes peuvent se retrouver.

Jacky : Ce qu’il faut dire aussi en parlant de ce titre, c’est que quand on l’a écrit en studio - moi jm’en rappelle encore comme si c’était hier - c’est qu’on avait l’impression qu’on allait faire uniquement plaisir aux gars de notre quartier. Parce que c’est un morceau qui est très personnel dans lequel avec Benji on a fait un « passe-passe » dans l’écriture et où l’on se dévoile. Pour nous on s’est dit c’est un titre qui va faire plaisir aux gens de chez nous et finalement on se rend compte que notre histoire personnelle a touché un grand nombre de personnes. On le voit à chaque fois que l’on le joue et ce soir on l’a encore constaté.

J’ai cru comprendre que vous sortiez un nouvel album l’année prochaine. Une petite exclu pour TouslesFestivals ?

Benji : Il y a déjà un des titres qui est dispo sur le net. Il y a plein de grosses grosses surprises qui arrivent sur ce projet et notamment un featuring avec Mad Killah. On ne vous en dit pas plus ! Rendez-vous début 2014.

Une dernière pour la route, qu’est-ce que vous chantez sous la douche ?

NM : (rires)

Jacky : Je chante pas sous la douche, j’écoute de la musique !

Benji : Moi ça dépend, à quelle heure je me réveille ! En ce moment c’est Major Lazer Watch Out For This !

 

Retrouvez le report du No Logo Festival ici.