On était à
De Bouche à Oreille, au coeur d’un Poitou trentenaire

L’année dernière on vous avait fait découvrir ce petit bijou poitevin qu’est le festival De Bouche à Oreille - BaO pour les initiés - alors comment ne pas remettre le couvert pour fêter cet été ses vigoureux 30 ans ? Dans un contexte estival pas spécialement léger, l’événement, plus qu’une vitrine de la diversité et de la vitalité qui caractérise les “musiques trad”, plus qu’une invitation à danser au bord de l’eau ou boire un coup, est avant tout un bel exemple d’ouverture, d’ancrage et d’obstination à ne se laisser enfermer dans aucun format.

Jour 1. 19h57, accueil en forme d’archéologie sociale

C’est au pied du palais des Congrès de Parthenay que nous attend la joyeuse et fantaisiste équipe du CRAC (Centre de Recherche en Archéologie Contemporaine) pour ouvrir les festivités d’anniversaire du BaO. Sous couvert de pseudo étude scientifique ethno-archéologique, on nous propose d’aller à la rencontre des BaOtiens, et de découvrir les us et coutumes de ce peuple se retrouvant périodiquement sur les berges du Thouet. Les archéologues nous emmènent ainsi à travers le périmètre rituel du festival en quelques lieux emblématiques où nous sont présentés, avec un ton drôle et attendri, artefacts, anecdotes et habitudes qui font l’histoire et l’identité de la “BaOtie”. Entrée en matière légère et décalée, non dénuée de malice, idéale pour éviter l’approche cérémonieuse de l’événement.

22h43, premier embarquement nocturne vers l’Italie, la Suède et… les histoires de meurtre

Retrouvant avec joie le site si convivial du festival proprement dit, nous rejoignons le petit amphithéâtre de plein air où sont donnés les deux premiers spectacles. On début en douceur avec la rencontre suave et complice du duo Ciumafina, dialogue italo-suédois improbable et séduisant. C’est une toute autre ambiance qui s’installe ensuite avec les Réveillé(e)s du placard (photo). Entre chants traditionnels et conte, Evelyne Girardon et Myriam Pellicane déversent une inépuisable litanie d’histoires sordides, infanticides, meurtres divers et destins fatals, avec délectation et humour grinçant. La nuit cette fois belle et bien tombée sur ce premier soir d’été poitevin, on repart avec la hâte de reprendre très vite le lendemain.

Jour 2. 14h17, premier bal d’après-midi sur les berges du Thouet

Tandis que débutent la plupart des stages en pratique instrumentale, danses du Poitou, chant monodique et polyphonique, racontage d’histoires et même prise de son et mixage, nous abordons cette année un programme plus léger en allant sur le parquet ombragé par les grands arbres pour le premier bal d’après-midi. Le site est aussi accueillant qu’ouvert et, du reste, la plupart des concerts et bals sont gratuits. De fait, aux différents moments de la journée on croise un public joyeusement composite, fait de festivaliers, d’indigènes poitevins et de touristes en opération découverte des cultures dites “traditionnelles”. Ce premier rendez-vous dynamite d’ailleurs d’emblée un paquet de clichés s’il en était besoin, à la faveur d’un collectif de jeunes musiciens issus des musiques improvisées et/ou traditionnelles, réunis autour du duo DD La Caillasse, qui fait danser sans complexe et avec jubilation sur des airs trad ou des reprises de P. Vassiliu ou du Grand Orchestre du Splendid.

17h23, la cuisine joyeuse et voyageuse du Duo du Bas

Retour à l’amphi de plein air où l’on constate, après quelques premières observations plus tôt ici et là, que le contexte sécuritaire crispé impose des fouilles qui, bien que très sommaires, seront omniprésentes sur le festival. C’est en tout cas sous un soleil ardent qu’on savoure la rencontre haute en couleurs entre deux jeunes filles de caractère, l’une basque et l’autre bretonne. Hélène et Elsa convient d’ailleurs à un voyage ininterrompu qui va picorer dans de multiples langues, des Antilles aux Balkans, en passant par l’Amérique du Sud ou des clins d’oeil à la chanson française. Dans cette cuisine du monde simple et savoureuse, le liant est clairement leur connivence évidente, leur curiosité et leur appétit communicatif d’humain, le tout assaisonné par de belles personnalités spontanées et de jolies trouvailles dans les arrangements. Un beau moment de partage, souriant et plein de fraîcheur.

19h42, impérial Orphéon, premier apéro concert

Chaque soir, un apéro concert est proposé sur la scène qui accueillera plus tard le grand bal nocturne. Dans une ambiance décontractée, attablés autour d’un verre ou d’un pique-nique, ou bien dansant en bord de scène, les gens découvrent Impérial Orphéon, un quartet virtuose qui pioche tous azimuts entre jazz débridé, chant lyrique, musiques africaines ou balkaniques (liste non exhaustive). Dense et protéiforme, en évolution constante, la musique met un peu de temps à faire son nid dans l’oreille du public, mais emporte progressivement tout le monde, à la faveur de musiciens inventifs et dialoguant en permanence, avec un sens du groove implacable. Belle découverte complètement inclassable, et tant mieux.

23h17, ça garoche dur!

A Parthenay, la danse n’est jamais bien loin et les nuits sont dévolues aux arpenteurs de parquet, habitués des danses issues des traditions régionales ou néophytes complets. Là encore, la gratuité et l’aménagement attrayant du site contribuent à garder un caractère populaire et ouvert aux différents moments de bal qui émaillent la journée. Après avoir dansé sur la musique du trio R.E.S. qui propose des répertoires du Limousin, d’Auvergne et du Dauphiné, c’est au tour d’Arbadétorne d’officier. Le trio, depuis longtemps groupe phare de la scène vendéenne, offre ainsi avant-deux, maraîchines et autres grand’danses avec une énergie largement partagée avec les danseurs.

01h10, sourdure et au lit!

C’est dans un cadre et un registre nettement plus confidentiels que se propose la fin de soirée, avec la performance de Sourdure (photo). Ce projet solo d’Ernest Bergez se veut brut et défricheur sonore. Autour du répertoire du Massif central, se déploie une trituration du son qui donne de nouveaux espaces et une écoute renouvelée, au son de la voix, du violon et du martèlement des pieds. La démarche, qui par ailleurs implique naturellement un peu de temps pour se mettre dans la bulle, se révèle un peu trop rêche et inaccomplie à notre goût, et nous retournons plutôt finir la soirée au son nettement plus simple mais généreux du boeuf qui sévit joyeusement à la Guinguette, haut lieu du quotidien du festival.

Jour 3. 17h35, toutes les filles s’appellent Jeanne

L’UPCP-Métive qui organise le festival est aussi active dans l’accompagnement de projets et accueille plusieurs créations. C’est le cas notamment avec “Toutes les filles s’appellent Jeanne”, premier spectacle solo très personnel de la harpiste et chanteuse Lina Bellard. Entre pièces instrumentales, conte, extraits de collectage, se tisse une immersion onirique et puissante qui convoque autant la légende des lébérous périgourdins, que des histoires de meurtres ou diverses réalités crues de la société traditionnelle paysanne. Inventivité dans la mise en son, sensibilité musicale et texture des voix collectées en dialogue avec le récit de Lina comme avec ses silences, l’ensemble compose un moment unique et suspendu, difficile à décrire mais complètement réussi.

19h24, vicious steel où boeuf à la guinguette

Baguenaudant sur le site entre transats posés sur les berges, stands de restauration savoureux et les deux bars du Bastringue et de la Guinguette, nous profitons du bal d’après-midi avec les Douk’l’sons, puis de l’apéro concert avec le blues de Vicous Steel. Mais l’on se prend surtout à écouter les musiciens qui jouent autour d’un verre dans le boeuf qui a ses quartiers à la Guinguette. On prend son temps, on profite, tant le site est aménagé de façon accueillante et propice à la décontraction. Loin d’être un rendez-vous d’initiés, le BaO est une invitation festive et débonnaire, où il n’est d’ailleurs pas rare de retrouver à vous servir derrière le bar le musicien qui vient de jouer entre potes ou qui enflammera plus tard la grande scène avec la même simplicité souriante.

21h55, de l’Irlande aux rives de la méditerranée

L’autre lieu important du festival est le palais des congrès, qui accueille notamment le soir les concerts d’artistes de grande qualité. Il faut pour le rejoindre quitter les rives au pied de la cité médiévale et remonter une jolie pente, mais tout se mérite! Ce soir, la salle est plus que complète et l’organisation s’efforcera en vain de faire entrer tous les gens venus écouter les groupes programmés. Nous est d’abord offert le beau répertoire né de la rencontre entre l’angevin Titi Robin et le marocain Medhi Nassouli. Une musique généreuse et belle à l’image des musiciens, même si ce n’est pas la formation de Titi Robin qui nous aura le plus touché. Vient ensuite le tour des Irlandais, avec le trio ultra rôdé et impeccablement swingant de l’accordéoniste Mairtin O’Connor. Un autre beau moment avec de belles personnes.

01h10, Bretagne et Centre France au menu

On aime toujours davantage les pentes quand on les dévale, surtout quand on est pressé d’aller frapper le parquet de sa semelle. Nous arrivons pour la fin du premier passage des bretonnes, que nous retrouverons ensuite. Place donc à Central Bal, ses quatre musiciens émérites (dont Patrick Bouffard et l’ami Jonas Thin) et son répertoire… de Centre France, pour le plus grand bonheur des amateurs de bourrées. Dans l’air nocturne et à la lueur des ampoules courant en guirlande entre les arbres au dessus des danseurs, reviennent ensuite les quatre filles de Barba Loutig (photo) pour un set trop court au goût de beaucoup. C’est moi ou les bals finissent plus tôt cette année? Allez, on va se rattraper en filant vers la Guinguette, qui ne fermera qu’au petit matin, avec un peu de chance.

Jour 4. 13h59, embarquement pour la sieste

L’ayant ratée l’année dernière, nous nous étions promis de goûter cette année à la sieste musicale à laquelle convie, trois jours durant, le musicien François Robin. Dans une petite salle soigneusement aménagée, à l’abri de la lumière et du bruit du dehors, on s’allonge pour une petite heure de programmation sonore, entre musiques choisies avec goût et éclectisme, extraits sonores et collectages divers. On est autorisé à dormir, le monsieur a dit en préambule qu’il ne se vexerait pas le cas échéant, mais sinon, force est de reconnaître que le contexte permet une écoute privilégiée. A la fin, on émerge ravi du voyage, et on discute de ce que chacun a reconnu ou non. Merci monsieur Robin, on aurait bien prolongé bien plus longtemps !

15h25, tentez l’expérience de la téléaudioportation !

Après un bal d’après-midi particulièrement sympa en compagnie de Maxime Barbeau et d’Antoine Turpault, musiciens et bénévoles animant régulièrement journées et nuits à la Guinguette, on s’aventure un peu plus loin, à la rencontre d’une autre visage connu. En 2015, il nous proposait de consulter un oracle électronique venu du futur nous dispenser ses augures sous forme de collectages d’anciens chants bretons à décrypter. Erwan Burban is back, et il a cette fois déniché un autre artefact rétrofuturiste : la cabine Selaou 3000! Installé au “Coupe Gorge”, Erwan vous invite à entrer dans ce qui pourrait passer aux yeux du béotien pour une cabine téléphonique mais s’avère en fait un module monoplace de téléaudioportation datant de 2084. Une fois à l’intérieur, l’expérience sonore commence, et le voyage avec. On entend d’abord une gwerz interprétée par Mme Bertrand dans sa cuisine, mais à l’aide d’une simple manipulation, on change de lieu et d’époque: la voix est plus jeune, l’environnement sonore celui d’une forêt, et l’on peut ainsi passer d’un univers à l’autre, le temps de la chanson. Un vrai petit plaisir inattendu et qui promet de se promener dans d’autres festivals à l’avenir...

21h45, contre toute attente

Bon, il y a toujours une soirée comme ça. On la sent venir ou pas, mais ça ne change rien, on se retrouve avec un constat qui déjoue tous les pronostics. Pour cette deuxième soirée de concerts au palais des congrès, nous craignions surtout d’être dubitatifs devant le duo d’accordéon entre musette et chachamé argentin. En fait, la belle complicité entre Francis Varis (élégant accompagnateur de longue date de Titi Robin) et le légendaire Raùl Barboza se révèle charmante, voire enthousiasmante, entre virtuosité et beau sens de l’intention. En revanche, le groupe Lolomis qui vient ensuite dispenser son “balkan pulse” nous laisse complètement froids. Pourtant porté par quelques bons musiciens, un son soigné et des ingrédients qui devraient fonctionner, ça vire au rejet épidermique. Comme d’autres, on n’attend d’ailleurs pas le rappel pour redescendre vers le bal de fin de soirée, sur les bords du Thouet.

01h25, topette!!!

Le temps de découvrir le trio Chantourné et ses saveurs poitevines, débarque la grosse machine aussi tranquille qu’implaccable : Topette! Le groupe franco-britannique, créé lors de rencontres précédentes sur le festival, est d’emblée impressionnant de groove et de complicité. Ces gens là, tous musiciens de renom, ne sont pas là juste pour faire le job mais aiment faire et partager. Topette est aussi très largement à l’image du contexte qui l’a vu naître. Ainsi, Tania Buisse, la formidable joueuse de bodhran du quintet, est aussi la cuisinière en chef du festival et rappelle notamment à ses bénévoles qui l’ovationnent pour un rappel, que le lendemain très tôt ils seront tous sur le pont. Reste un sentiment unanime que ce moment de musique est décidément beaucoup, beaucoup trop court. Pas de boeuf ensuite à la Guinguette, mais ça chante fort et convivial jusqu’à 5h quand même… Un quart d’heure après avoir dit qu’il n’y avait plus de bière, on rouvre un fût; tout est dit.

Jour 5. 14h44, à vue de noz, le bal pour petits pieds et gros sabots

Musicien breton d’envergure et compère régulier de François Robin, Ronan Le Gouriérec a depuis peu développé un projet de bal solo au saxophone baryton, “little big noz”, dont il présente cet après-midi à Parthenay la version de bal pour enfants et parents. Autour de l’histoire d’un petit blaireau, il s’emploie, au moyen de beaucoup de raccourcis ingénieux, à faire comprendre et pratiquer rapidement un certain nombre de danses traditionnelles de Bretagne ou d’ailleurs. Et ça marche. Foulards, gommettes, jeux, tout le monde s’y met dans un joyeux patouillage et après finalement très peu de temps d’explication, on fait. Le plaisir se prolonge le temps de quelques “vraies” danses offertes “en heures sup’”, et on se dit que ce moment d’initiation bien pensé ferait bien d’inspirer un certain nombre de doctes professeurs de danse.

15h52, au bout du tunnel

En ce samedi après-midi, il est grand temps d’aller faire un détour par un recoin jusqu’ici inexploré du site, à savoir l’obscur tunnel où nous attendent de précieuses archives vidéo remontant parfois jusqu’au début du festival, à la fin des années 1980. L’occasion de voir et d’entendre des artistes qui ont depuis vieilli et sont parfois revenus officier dans d’autres formations.

17h36, nouvelle création

Autre création attendue en ce dernier jour de festival, Pibole est un projet de Gérard Baraton auquel contribue Christian Pacher, autre figure poitevine incontournable. Ensemble, ils évoquent en une très belle et très juste fresque théâtrale le destin vécu par deux adolescents qui ont rencontré l’éducation populaire sur leur chemin, les enjeux de la culture traditionnelle d’ici en passe de disparaître, des rapports compliqués entre fierté et humiliation face au mépris de la culture bourgeoise dominante, notamment relayée par l’école. Avec beaucoup de vie, d’humour, sans ambages aussi, les deux artistes, qui savent bien de quoi ils parlent, parlent d’enjeux plus que jamais d’ici et de maintenant, de partout et de toujours. D’identité, pas de repli, de construction de soi, pas de fatalité sociale ou historique. Un spectacle de combat, mine de rien. Magnifique.

01h32, le grand bal des 30 ans

Pour célébrer dignement le parcours accompli et la vitalité actuelle des scènes de danse trad locales ou plus lointaines, on a vu les choses en grand. Le grand bal de clôture est pour l’occasion déplacé au palais des congrès et le site habituel du festival ferme tranquillement vers 21h. La migration se fait alors massivement, emmenée par une belle fanfare bigarrée. Au programme, en alternance sur deux scènes en vis à vis ou directement au milieu des danseurs, le fantastique groupe breton N’diaz (en photo), le duo des Dames de Nage, ainsi qu’une multitude de formations informelles composées en fonction des différentes danses à partir de la fine fleur de la scène poitevine, jeunes et moins jeunes musiciens ensemble à célébrer avec la plus grande jubilation et jusqu’au petit matin une culture populaire qu’on aurait bien tort de ranger au musée. Pour le réaliser, il fallait être là, toute cette semaine durant. Alors, à l’année prochaine?

Le Bilan

Côté concert

La découverte
Toutes les filles s’appellent Jeanne de Lina Bellard, et Pibole, de Gérard Baraton, deux spectacles très personnels auxquels on souhaite de beaucoup se faire connaître.

La jolie dose de fraîcheur
Duo du Bas, belle entente voyageuse de deux sacrés brins de filles.

La sucrerie
l’expérience unique et surprenante de la cabine Selaou 3000.

La grosse claque
Topette, impressionnants et généreux.

La grande classe
Titi Robin et Medhi Nassouli, Mairtin O’Connor trio et le duo Varis/Barboza, ou l’expérience et la virtuosité au service de l’élégance et de la pertinence sensible.

Côté festival

On a aimé :
- Le site et son aménagement, un endroit où on se sent bien, bienvenu, pas enclos, bien inclus dans la ville et porteur d’une identité ;
- La programmation foisonnante, exigeante, variée, accessible;
- La disponibilité et la gentillesse des bénévoles tout au long de la semaine
- La gratuité de la majorité des spectacles et bals qui maintiennent cette expression culturelle ouverte et populaire
- Les tarifs très raisonnables tant pour les stages que pour les spectacles, la restauration ou les boissons
- L’état d’esprit général, très ouvert, souriant, simple et humain;

On a moins aimé :
- L
a présence un peu incontournable des contrôles de sécurité, pourtant bien peu approfondis
- L
’impossibilité de tout faire (on a raté les stages, les spectacles pour enfants, la projection de documentaires, la balade musicale...)

Conclusion

Le festival de Bouche à Oreille n’a pas fêté son changement de dizaine à grands renforts de célébrations pleines d’autosatisfaction, préférant continuer à montrer sa cohérence, et son soutien obstiné à des formes de créations ou d’expression culturelles bien vivantes. Comme tous les vrais trésors, ce rendez-vous annuel s’offre à qui veut, pour peu qu’on se donne la possibilité de le voir pour ce qu’il est. Dans un cadre accueillant et convivial, porté par des gens à l’aise dans leur culture, il se promet d’être pour les années à venir encore et toujours lui même: ouvert, populaire et généreux.

Récit et photos de Matthieu Lebreton