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Vianney : “Le mec qui crie à poil à midi, c’est inspirant, c’est mythique!”

Un jeune homme charmant, un look bourgeois, des ballades amoureuses. On n’imaginait pas Vianney comme une bête de scène. Pourtant au festival Chorus, cet artiste a réussi à emballer le public du parvis de la Défense en pleine pause déjeuner. Pari risqué. Nous l’avons rencontré juste après.

Cette année tu es à l'affiche de Solidays, du Printemps de Bourges, des Francos... Est ce qu'il y a un festival que tu attends plus que les autres ?

Ça ne se fait pas de hiérarchiser normalement mais pour autant il y en a quand même un qui me fait saliver. C'est les Francofolies de la Rochelle. Je m'y suis rendu en famille et j'avais adoré le cadre et l'atmosphère de ce festival. On peut croiser des artistes en bord de mer et profiter du beau temps. Je vais faire deux concerts dans la même journée là-bas.

Est ce que tu changes ta performance lorsque tu te produis en festival ?

Oui, je pense que c'est essentiel de s'adapter. J'essaye de me détacher de l'intérêt ou du désintérêt porté par le spectateur en face de moi au moment où j'entre en scène. Moi, je propose quelque chose. Mais il faut que je l'adapte selon les spectateurs, selon la configuration... C'est très différent entre un public qui ne me connaît pas et un public qui connaît déjà mes chansons, entre une salle de 1000 personnes et une salle de 100 personnes. Certaines adaptations se font naturellement. Comme le mec qui crie "à poil !" à midi sur le parvis de la Défense. C'est inspirant ! C'est mythique !

Est-ce que tu fais plus de reprises en festival ?

Oui, c'est une manière de capter l'attention d'un public qui ne me connaît pas. Mais c'est surtout parce que cela m'amuse. J'aime faire des reprises alors je vais me faire plaisir en festival. Au Chorus festival, j'ai chanté "Et maintenant" de Bécault, une reprise que j’ai déjà beaucoup faite donc je vais changer pour les prochaines dates.

Quel est ton meilleur souvenir de festivalier ?

Je suis seulement allé aux Francofolies, une fois, en famille. Je n'allais pas en festival avant de m’y produire, tout comme je n'allais pas aux concerts. Étudiant, je n'avais vraiment pas de sous. J'étais en école de stylisme donc dès que j'avais un peu d'argent, c'était pour acheter du tissu. On fonctionnait tous comme ça. On ne pouvait pas beaucoup sortir. Maintenant, je peux aller voir pleins de trucs, j'y vais toutes les semaines C'est le bonheur ! Je suis fier à l’idée de penser que pour ma première tournée des festivals, je ne serai pas dans le public mais sur scène !

J'ai vu qu'il y avait un trou dans ta programmation, aucune date en août et en septembre. Tu prends des vacances ?

Oui ! Je vais voyager. Je me suis accordé ce petit break. J'en ai besoin. Après j'enchaîne des dates jusqu'en décembre. Si je veux tenir le coup physiquement et mentalement, il faut que je parte un peu. Je voyagerai tout seul à vélo, à travers la France et je terminerai ma route au Maroc.

Maintenant que tu vois beaucoup d'artistes sur scène, quel groupe t'a impressionné récemment ?

J'ai vu Luce et Mathieu Boggart. En live, c'est mortel ! Je n'étais pas fan de l'album mais sur scène, c'est fantastique ! J'ai même acheté des places pour mes parents. C'est mon coup de coeur !

Vianney à retrouver en festival : Paroles et Musique le 12 juin, Solidays le 28 juin, Poupet le 7 juillet, Francofolies le 13 juillet, Brive festival le 26 juillet

Propos recueillis par Céline Martel