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Toybloid : « On ne dira jamais non à un festival »

Toybloid, c’est deux femmes, un homme, mais surtout du rock qui balance. Croisé à la Fête de l’Huma et au Chorus, ils seront la semaine prochaine sur la scène du Printemps de Bourges. Et le 27 juin prochain en première partie d’Indochine au Stade de France.

Tous les festivals : Au début de la carrière du groupe vous étiez quatre, ensuite vous êtes retrouvez à trois. Que s’est-il passé ?

Mado : C’est les aléas d’un groupe, et on n’a pas trop envie d’en parler!

Pierre : On est un plus vieux groupe qu'il n'y paraît, on a l’air jeune comme ça mais cela fait quand même 6-7 ans que l’on existe. Dans les premières années on s’est pas mal cherché musicalement, et là depuis notre trio, on a trouvé la bonne formule et on est content d’être comme ça.

Lou : Et là cela va faire bientôt deux ans qu’on est seulement tous les trois.

Vous jouez des morceaux très rock alors que la mode est plus à la pop-rock ou à l’électro-pop. Pourquoi ce choix ?

Lou : Il y a beaucoup de groupes qui balancent des riffs à droite et à gauche, faut juste aller les chercher.

Mado : Mais c’est vrai, j’ai souvent entendu dire qu’un groupe de rock guitare-basse-batterie cela se faisait de moins en moins. Après j’ai l’impression qu’il y en a beaucoup aussi car c’est ce qu’on écoute.

Quels souvenirs vous avez de votre passage à la fête de l’Huma l'année dernière ?

Lou : C’etait vraiment cool. On passait en premier le vendredi sur la grande scène, donc pas facile.

Mado : On avait déjà joué sur un stand à la fête de l’Huma en 2012. C’était plus petit, on était vachement plus proche des gens, et il y avait une ambiance différente, très proche des petites salles.

Pierre : On fait souvent des 1ères parties donc on est rôdé. On avait une place un peu ingrate ce soir là, du coup, il fallait faire le boulot et faire abstraction du fait qu’il n’y a pas forcément beaucoup de monde. La fête de l’Huma c’est une institution, donc c’est vachement cool d’y jouer.

L’été dernier vous avez joué sur quels festivals ?

Lou : On a fait seulement Rock en Seine ! On était en studio en janvier 2013, et le temps de commander la pochette, préparer les CD, tout cela a pris du temps. C’était vachement bien, une petite scène avec beaucoup de monde. On a eu des supers bons retours.

Il y a des festivals ou vous avez envie de jouer ?

Lou : Glastonbury ! Sinon, les Vieilles Charrues, les terres du son à Tours, les Nuits Sonores à Lyon … il y a de quoi faire.

Pierre : J’aimerais bien jouer au festival du bout du Monde sur la petite île de Croizon, même si on n’est pas dans leur créneau musical, c’est un endroit ou je suis allé très souvent.

Mado : J’aimerais jouer au Hellfest. De toute façon, on ne dira jamais non à un festival !

 

De gauche à droite : Lou (guitare et chant), Pierre (batterie) et Mado (basse). ©Toybloid.

Comment ça s’organise, c’est vous qui demandez pour jouer dans un festival, ou c’est votre tourneur ?

Mado: Les candidatures spontanées, je cois que ça ne marche pas trop.

Pierre : La programmation c’est un métier, cela se fait rarement du groupe au programmateur. Il y a des gens dont c’est le métier, d’aller vendre le groupe. Nous on se concentre sur l’artistique.

Qu'est ce qui change entre vos apparitions en festival et vos concerts devant votre public ?

Lou : Non non, quelque soit le lieu, on fait a peu près la même chose.

Pierre : C’est pas forcément une question de lieu, mais plutôt une question de durée de scène. Quand t’as un concert qui est long, placer une reprise c’est aussi sympa et cela permet aux gens de chanter. En première partie, cela dure plutôt une demie heure, donc on va jouer nos chansons et aller droit au but.

Lou : Et quand on fait nos concerts à nous dans des petites salles, on fait plus de blagues salaces aussi.

Quel est votre meilleur souvenir de festival en tant que festivalier ?

Lou : Je suis vraiment fan de la programmation de Rock en Seine chaque année. Il y a deux ans, il y avait Foo Fighters : j’ai lancé ma culotte!

Madeliene : Je suis complétement snob là-dessus, je suis content quand on y joue, mais il y a trop de truc à voir. Je préfère aller voir un seul groupe que j’adore dans une salle. J’étais allée au Pukkelpop il y a quelques années, où la programmation était incroyable, tout les artistes de mon ipod était là.

Pierre : Pour moi c’est le festival du bout du monde du coup. Mais surtout pour l’ambiance car la programmation c’est pas forcement mon truc. C’est un petit festival où tu as tous les gens de la région, tu vois plein de monde, tu bois des coups, et tu vas écouter un peu de musique. C’est un festival qui a su rester familial sans que ce soit démesuré.

 

Propos recueillis par Morgan Canda