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Kem : « GéNéRiq est un laboratoire, un événement à  taille humaine »

On le connait en tant que programmateur des Eurockéennes de Belfort. Kem Lalot est aussi un des programmateurs du festival GéNéRiQ qui aura lieu du 24 au 28 février dans l’Est de la France, à Dijon, Besançon, Belfort, Montbéliard et Mulhouse. Zoom sur le GéNéRiQ à travers 4 questions posées à Kem

Tu peux nous parler de la naissance du GéNéRiQ, d’où vient le projet ?

A la base avec Christian Alex, lui aussi programmateur des Eurockéennes de Belfort, on vient de la programmation de clubs. Avec les Eurockéennes on est moins dans cet esprit, on avait besoin d’un événement qui pouvait nous en rapprocher. On a lancé GéNéRiQ avec tout un réseau de salles, en local, à Besançon, Dijon, Belfort, Mulhouse Montbeliard. Au final on est un festival à 6 têtes à taille humaine. GéNéRiQ c’est un laboratoire.

Tu parles d’un festival à 6 têtes, ce n’est pas compliqué justement d’organiser un festival avec une équipe si large ?

C’est évidemment compliqué, mais ça fait la richesse du projet, c’est beaucoup de réunions, d’organisation, c’est à la fois très lourd mais très excitant. C’est de la confrontation en permanence mais les échanges sont riches et productifs. Et chacun connait son réseau en local, et c’est une réelle force. On peut programmer tel ou tel artiste dans telle ou telle ville grâce à une réelle connaissance du territoire.

C’est le genre d’événement où tu peux justement te faire plaisir sur les « petits noms » ?

3 ou 4 ce n’est pas assez ! Je pourrais t’en citer plus, mais je vais en sélectionner quelque-uns.

Savages , notre tête d’affiche. On est assez fier de les faire venir, car elles ne font que 3 ou 4 dates en France et on a réussi à en récupérer une, même si on voulait les faire jouer sur plus de dates et dans plus de villes. Franck Carter & The Rattlesnakes ensuite, c’est le groupe du chanteur de Gallows, ça a été compliqué de le faire venir, c’est la première date en France pour le groupe, on est super content. Il y a aussi Petit Biscuit, c’est un petit jeune qui monte, j’en avais pas entendu parler avant la fin de l’année dernière et j’ai été scotché ! Il cartonne sur le net, il a 16 ans, on voulait faire plus de dates mais il est un peu jeune pour jouer tard. On a Lady Leshurr, c’est notre touche hip-hop Grimes anglaise, c’est de la folie très puissante, j’ai vraiment hâte car je ne l’ai jamais vue sur scène mais ce que j’ai vu en vidéo et ce que j’ai écouté n’annonce que du bon. Et évidemment Jesse Mac Cormack, notre fil rouge. C’est un groupe Québécois qui va nous filer une grosse claque !

Pour terminer, c’est quoi la différence entre être programmateur aux Eurocks et à GéNéRiQ ?

Il y a des choses qu’on teste à GéNéRiQ pour savoir si ça le fait sur scène et pourquoi ne pas les programmer aux Eurocks. Mais il y en a aussi beaucoup qui ne peuvent pas jouer aux Eiurocks, des groupes qui ont besoin d’intimité, chose qu’on n’a pas aux Eurocks. Là dans des petites salles ou dans des lieux insolites comme le propose GéNéRiQ on peut proposer cette intimité. 

Festival GéNéRiQ, du 24 au 28 février à Dijon, Besançon, Belfort, Montbéliard et Mulhouse
Plus d'information sur generiq-festival.com et sur Facebook.