Interviews
Johnnie Carwash : “Si on pouvait créer notre propre festival, on y mettrait un groupe qui jouerait sur une calèche"

En octobre dernier, le groupe de “garage frontal et de pop naïve”, Johnnie Carwash, constitué des jeunes lyonnais Manon, Bastien et Maxime, se produisait au MaMA Festival. Entre les balances et leur concert, sur un canapé de l’espace presse, le trio nous a raconté son été, confié ses souvenirs et révélé où est-ce que papa et maman seraient fiers de les voir jouer. Rencontre. 

Comment s’est passée votre tournée des festivals l'été dernier ? 

C’était cool, c’était intense, et on dirait même dense parce qu’on a jamais tourné autant ni fait autant de festivals ! On en a fait des petits, des gros, des moins gros, c’était chouette. 

Vous avez une organisation particulière pour pouvoir tourner autant ? 

Je crois que pour nous on fait nos affaires on monte dans le van et après on voit (rires)

Vous partez en destination inconnue parfois ? 

On sait toujours à peu près où on va, et on dit bien à peu près parce que des fois, on oublie ! Il y a beaucoup de lieux où on mettait les pieds pour la première fois, donc beaucoup de découvertes, beaucoup de route, et beaucoup d’aires d’autoroute ! On pense qu’on les a presque toutes faites, sauf celles du Sud. On aimerait bien aller dans le Sud mais on a l’impression qu’ils nous boudent...  

Est-ce que vous avez vu ou ressenti une différence entre votre tournée de cette année et celles des années précédentes ? 

Avant, on avait sorti un EP tous seuls, on faisait des petites dates presque tout le temps autour de Lyon, et on avait quelques potes qui venaient nous voir jouer. Puis on a sorti un album sur un label, on a fait un peu de presse, et on a vu la différence quand on a commencé à jouer dans des endroits où on n’avais jamais été : les gens avaient déjà écouté notre album et venaient nous voir pour nous féliciter. Pendant le Covid, en 2020, on a fait quelques "live sessions", et en 2021 quand on s’est retrouvés sur scène on avait l’impression déjà que c’était presque normal. 

C'était quoi votre premier festival dans le public ?  

On n’a pas fait tant que ça de festivals en tant que spectateurs. On va voir beaucoup de concerts dans des salles à Lyon et même parfois quand on est dans d’autres villes. N’empêche, de souvenir s’il y a un festival qu’on a tous les trois fait ensemble en tant que festivaliers... c’est le Binic Festival. On a fait les 3 jours, c’était super cool ! On a kiffé. 

Et en tant qu’artistes ? 

C’était le Pink O’Clock dans le Beaujolais en juillet 2019, et c’était champêtre ! Il y avait James Leg, et il avait plu des cordes. C’était magnifique. 

C’est votre plus beau souvenir de concert ? 

Notre concert au festival Chauffer dans la Noirceur serait notre meilleur souvenir peut-être ? On rajouterait aussi le Festival de la Mer en Bretagne. C’était sur le port face à la mer, c’était mémorable. 

Il y a une différence pour vous entre jouer sur une petite et une grosse scène de festival ? 

Oui, et pour l’instant on préfère les petites scènes ! Elles nous conviennent mieux parce qu’on est trois, on ne prend pas beaucoup de place. Du coup on se sent proche les uns des autres comme si on était des bébés emmaillotés (rires). Sur une petite scène on a l’impression aussi d’avoir plus de public et en plus il n’y a pas 4m de crash barrières. On est plus proches. Il y en a même certains qui se permettent dans cette configuration de monter sur scène pour se jeter ensuite dans la foule. 

Racontez-nous un imprévu qui vous est arrivé en festival. 

Une fois on était en festival à Toulouse, et un mec du public est monté sur scène au bout du 3ème morceau. Lui, pour le coup, n’avait pas pour plan de se jeter dans le public, mais il a carrément commencé à chanter dans micro et à danser comme un fou (rires). C’était au début du concert donc les gens n’ont pas trop compris ce qui se passait. Il a failli faire tomber les amplis de Manon et il s’est fait courser par la sécu derrière nous pendant qu’on jouait. C’était un... running gag !

Si vous pouviez organiser un festival à votre sauce, il ressemblerait à quoi ? 

Ce serait sur la plage avec que des groupes français qui font du rock. Il y aurait comme activités du ski nautique et du kayak de mer. On peut même imaginer un groupe qui ferait un concert sur une calèche qui déambule dans le festival. 

Et si on vous disait que vous pouvez vous produire sur le festival de vos rêves, ça serait lequel ? 

Maxime : Les Nuits de Fourvière à Lyon, juste pour dire aux parents “vous avez vu on y était, je ne fais pas que de la merde !” (rires)

Propos recueillis par : Ata Dagher