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Bombay Show Pig : “Même après une panne, le public continuait de frapper des mains”

Ces trois viennent des Pays-Bas, mais ils adorent la France, ses festivals et son pastis. Linda, Mathias et Gijs forment Bombay Show Pig sur scène, un power trio énergique et rock. On les a rencontré du côté des Charrues.

Tous les festivals : Vous avez joué sur la scène Grall aux Charrues, comment ça s’est passé ?

Linda, batterie et chant : Le public français est très réceptif. Beaucoup ne nous connaissaient pas, et sont venus écouter une chanson comme ça. Pour nous, les voir applaudir tout le temps c’était super.

Mathias, guitare et chant : Aujourd’hui c’est le dernier jour du festival, le public est vraiment à fond dans l’esprit festivalier. A un moment il y a eu une panne de son et en attendant, Linda tapait du pied et tout le public répondait en frappant des mains. C’est un peu comme s'il y avait des règles de festivaliers, que tout le monde respecte, sans forcément s’en rendre compte.

Vous êtes hollandais mais vous jouez très souvent en France !

Mathias : Je crois qu’on a commencé à jouer en France il y a un an et demi. Ca a commencé doucement puis petit à petit On faisait plusieurs allers-retours tous les mois.

Linda : C’est la première fois qu’on participe à un festival aussi grand. On est déjà passé par l’Embélie de Rennes et le Printemps de Bourges. On a commencé par de tout petit festival donc pour nous être aux Vieilles Charrues c’est vraiment dingue.

Quelle est votre état d’esprit par rapport aux festivals ? Est-ce que c’est différent pour vous de jouer à un festival ou en salle ?

Mathias :  Oui, l’énergie est très différente. Dans un festival, c’est vraiment plus une ambiance de fête. Alors que dans les concerts en salle, on est plus dans une création d’atmosphère et d’une ambiance propre à notre univers.

Linda : Les deux sont cools, quand on est dans une salle on peut plus jouer avec les effets visuels, c’est aussi l’occasion de jouer nos chansons moins connues qui reçoivent toujours un bon accueil. Mais on a réalisé qu’en festival ce genre de son ne fonctionnait pas bien, donc on doit faire un set bien différent. Je trouve que c’est super agréable de trouver un équilibre entre ces deux genres de show.

C’est quoi votre meilleur souvenir en festival  ?

Linda : On a joué  pour la première fois dans un festival au Portugal, à Lisbonne appelé le Mexefest. Ce festival est génial, ça a lieu fin novembre, et c’est en plein centre de la ville. Le public était dingue, hyper enthousiaste. C’est un de nos très beau souvenir de festival. On est d’ailleurs resté quelques jours pour visiter la ville qui est juste magnifique, tout comme la nourriture d’ailleurs.

Gijs, bassiste : Les gros noms du festival c’était Woodkid et Sauvages. La jeunesse là bas, c’est beaucoup de chômeur mine de rien, qui n’ont pas d’énormes revenus. Mais ils sont tous venus au festival pour passer un bon moment, il y avait une énergie très spéciale parce que les gens là bas n’ont pas tant de festivals dans le centre de la ville comme ça.

C’est quoi vos meilleurs souvenirs de festivaliers ?

Mathias : En Belgique, dans la partie flamande il y a un festival qui s'appelle Rock Herk. J’avais l’habitude d’y aller avec une bande de copains, plusieurs années à la suite. C’était vraiment top, rester éveiller toute la nuit, faire la fête, picoler, écouter les groupe jouer… Mais chaque fois j’oubliais d’apporter un sac de couchage ou une tente. J’arrivais comme un touriste et après je me disais « Merde j’ai tout oublié ! ». Du coup je dormais dehors sur le dos.

Linda : T’étais super roots !

Gijs : Je me souviens qu’un matin je me suis réveillé dans ma tente à côté d’un parfait inconnu.

Le festival connu aux Pays-Bas c’est le Pinkpop, c’est sympa ?

Mathias :  J’y suis allé mais c’est pas le meilleur festival.

Linda :  Lowlands, c’est beaucoup mieux.

Mathias :  Je ne sais pas si c’est la même chose en France, mais depuis deux ans il y a énormément de nouveaux festivals qui naissent, c’est un vrai phénomène.

Tous : Je pense que maintenant le meilleur c’est le Best kept secret festival, c’est très bon.

Mathias : Il y a un showcase festival, Down the rabbit Hole qui a lieu en janvier, avec beaucoup d’étrangers, c’est un moyen de découvrir de nouveaux groupes comme voir des connus. Les groupes peu connus qui passent là bas, en général explosent, un ou deux ans après. On peut le comparer au Printemps de Bourges.

Qu’est ce qui vous attend dans les prochains mois ?

Linda : On sera à Marseille pour le festival Marsatac le 27 septembre !

Gijs : On a des concerts prévus en France et en Suisse, et puis on va aussi jouer en Autriche. Avec tout ça on est en train de finir notre nouvel album. Donc on essaye de ne pas faire trop de show non plus. Comme ça au début de l’année prochaine, quand l’album sera sorti on continuera à jouer à fond et partout !

Propos recueillis par Victoria Le Guern et Morgan Canda

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