On était à
Festival des Vieilles Charrues : épique odyssée bretonne

Deuxième soir, retour au camping : plus de tente et nos affaires volées. Un gros coup dur qui n’empêche pas un super coup de coeur pour cette 23ème édition des Charrues. Son ambiance, sa chaleur humaine et sa presque parfaite programmation portent ce festival au sommet de son genre. On vous raconte cette aventure si particulière.

Jour 1. 19h32, Arrivée au campement

Il fait lourd dans la voiture lorsqu’on arrive aux abords de Carhaix. Après une bonne heure cul à cul, on trouve une place pour notre charrue verte en taule. Backpack sur le dos, direction le camping. Il est déjà bien rempli : on va jusqu’au numéro 11 poser la tente, et on se trouve un petit coin de verdure près des arbres. On se dit qu’il y aura de l’ombre demain. On a déjà loupé Shantel, Skip the Use et Vanessa Paradis, il est temps pour nous d’aller dans le festival.

20h37, Les charrues s’agrandissent

D’emblée, on retrouve nos marques. Le camping est déjà en ébullition, avec des festivaliers haut en couleurs prêts à en découdre. On retrouve l’alignement des stands pour manger devant le festival. Après avoir passé les portes de Karampuilh et la fouille, interdisant alcool et bouteille en verre, on tombe nez à nez avec un dragon aux yeux rouges crachant de la fumée. Une nouveauté cette année : la scène Grall, troisième en terme de taille, change de place et double de volume. On se disait aussi, pour programmer des Diplo ou Casseurs Flowteurs dessus, il fallait de l'espace.

20h55, les Black Keys rock sans conviction

Il est temps de goûter les décibels. Et c’est The Black Keys (photo) qui s’y colle pour notre première.  Les guitares sonnent justes, leur rock est clairement au dessus du lot et leur place dans le top des groupes du moment ne se dément pas. Mais leur concert manque vraiment de folie comme de communion avec le public, l’avant-scène restera innocupée. Certains festivaliers sont hypnotisés par la cinquantaine de projecteurs bleues sur scène, d’autres ne bougent pas un pouce. On s’attendait à beaucoup mieux.

22h32, La dynamite de Christine

Le festival n’est pas encore très rempli, on peut circuler sans encombre. On se prend une demi de Kro à 2,5€, avec des verres qui ne sont plus consignés. On oblige le souvenir. Ici pas de pinte, mais des pichets d’1,5 Litres qui font le bonheur des assoiffés. On se dirige vers une superbe découverte scènique, Christine and the Queens (photo). La chanteuse, sorte de slameuse rock envoûtante, est survoltée sur scène. On s’attendait à quelque chose de tranquille ayant écouté son album, mais pas le choix, on ne peut que se lever et bouger aux rythmes de son live.

23h45, Indochine à l’ancienne

Une pizza pas au top et un croque monsieur encore congelé refroidissent notre motivation. La bouffe, déjà un point noir des Charrues l’année passée. On continue ce “putain de festival”. C’est ce que répétera Nicolas Sirkis pendant tout son live. Indochine, c’est des souvenirs de jeunesse, pour nous comme pour les plus vieux venus avec nostalgie sur la scène Glenmor, grande scène du festival. Les nouvelles chansons du groupe n’emballent pas trop, et on les sent un peu fatigué. N’empêche qu’on vit un moment unique : superbe communion sur Troisième Sexe, une belle reprise d’Hexagone de Renaud guitare sèche à la main, et un Aventurier mythique pour le final.

01h34, Vous avez dit fini ?

On loupe Bakermat, mais tant pis. On est déjà un peu trop en forme pour ce premier jour et on décide d’aller rejoindre notre campement. Peine perdue. C’est encore l'effervescence même si les concerts sont terminés et le festival fermé. Sur le chemin du retour, on croise des gens, on discute, on reprend une bière. On en partage une autre. L’un raconte qu’il est agriculteur à 20 km d’ici, et invite nos têtes de parigots à venir découvrir sa campagne. Avec d’autres, on parle des concerts à voir le lendemain. On mettra deux belles heures pour rejoindre notre tente.

Jour 2. 11h, le calcium au top du matin

Réveil dans le gaz à 11h, mais à l’ombre ! La tête fait un peu mal, il faut le dire. Le camping des Charrues est top pour ça, il y a pas mal d’arbres. On va chercher un café et comme l’année dernière, des producteurs laitiers locaux distribuent des pintes de blanches. Avec le sourire, c’est bon pour les os des jambes auxquelles on fait un peu de mal pendant le festival.

12h54, A la découverte de Carhaix

C’est l’heure de la ballade dans les rues de Carhaix. La petite ville est en ébullition : les bars du coin ont rajouté le stock de chaises et de table, et ont investi dans la sono. Polo propose des Moules-Frites, une grande tablée s’est formée devant une boucherie plus loin. Le ciel bleu nous accompagne pour aller à l’hypermarché du coin faire nos courses. Sur le chemin, des festivaliers conduisent une bien chouette charrette (photo) pour porter leurs biens. On veut la même !

14h21, bandana, babyfoot … et publicité

Retour au camping : on déguste nos salades, jambons et saucissons devant la tente. On sympathise avec nos voisins. Pour la suite, on fait un petit tour du côté du “village”. C’est surtout un temple de la publicité (photo). Ouest France distribue des journaux, Décatlhon propose du matériel de camping et SFR de recharger son portable. Plus sympa, des babyfoot et des jeux style Time’s Up sont installés. Pour le look, fini la casquette Kro et les tongs Ricard : c’est le bandana “Wiko” turquoise qui fait fureur cette année, porté par un bon quart des festivaliers.

18h56, Elton, Gringe et Orel

On met du temps à venir dans l’enceinte du festival. On avait encore la tête un peu embourbée au camping pour aller apprécier Jungle ou The Celtic Social Club. On se dit tout de même qu’il faut faire le déplacement pour Sir Elton John. On est heureux de le voir là, mais très vite on s’ennuie. C’est lent, ca remue pas trop, et ca va durer deux heures ! On veut bouger : on arrive sur la fin de Saint-Michel, et on attend les deux bonhommes de Casseurs Flowteurs (photo). Ils nous livrent un très bon live, Gringe et Orelsan se donnant à fond sur scène, avec un succulent DJ Pone aux platines. Le public répond présent et tout ça donne un des bons moments des Charrues.

22h34, Monsieur Stromae

On jette un oeil à Miossec, mais on préfère aller casser la croûte. Ca sera Ribs ! Pas mal du tout. L’offre restauration s’est sensiblement améliorée par rapport à l’année dernière. La suite est une claque comme de nombreux festivals l'ont connu. Stromae, le Belge préféré des français, nous propose un show digne de ce nom : une présence de cador, une mise en scène remarquable, une attention pour son public et une ambiance sans relâche. Pas un titre est en dessous. Le concert fédère les petits, les grands, les familles, les copains. Même les Guingampais et les Rennais, c’est pour dire. Seuls les cris des jeunes filles en fleur nous dégomment nos pauvres tympans.  

00h00, Cool copier-coller pour Franz

Les jambes sont lourdes. La scène étant blindée, on met bien vingt minutes avant de rejoindre la scène Kerouac, juste en face. Franz Ferdinand (photo) a déjà commencé son live. Il fait concrètement la même chose qu’à Solidays, un enchaînement de tube sourire aux lèvres. On choisit ensuite de sortir un coup du festival pour choper une crêpe jambon-fromage, bien meilleur que les réchauffées du festival. On rencontre une mère qui nous explique que sa fille est enceinte d’un festivalier rencontré aux Charrues il y a quatre ans.

01h56, Vol de tente sous nuit d’orage

On revient pour Gesaffelstein et le dernier concert du jour. Souci, il commence à pleuvoir des trombes d’eau. Impossible de rester. Plus la pluie s’intensifie, plus l’on court vite vers notre campement. Les éclairs tonnent dans le ciel. Trempés, on découvre l’impensable : notre tente n’est plus là. Deux voisins nous invitent à nous dépêcher de se mettre à l’abri chez eux. C’est le choc.

02h37, le réconfort à la bretonne

On est abasourdie. Heureusement, la rencontre avec nos voisins, Nathalie et Miguel, nous fait penser à autre chose. Cela fait 17 ans qu’ils viennent ici. Ils nous prêtent des pulls, nous offrent du café et un peu d’origan. On finit par refaire le monde, avec deux autres voisines ados venues discuter. Finalement, un dernier voisin nous prête sa tente et va dormir dans son camion. On récupère un matelas, et deux plaids aux couleurs du drapeaux breton. On a le sentiment d’être sans-abri, qu’on a en quelque sorte volé notre maison. La Bretagne est venue à notre secours ce soir.

Jour 3. 09h23, un sale réveil

La nuit était compliquée. On est sur les nerfs. Constat le matin, tout ce qui est important se trouvait à la consigne. Nous n’avons juste plus d’affaires pour la suite des hostilités. Chaque année, des “festivaliers” viennent sans tente et en piquent une à la volée. 1h30 de tour dans le camping, sans succès. Pas facile en même temps de trouver une tente "2sec" rouge ici, malgré les stickers de notre cher site collés dessus. La sécurité est prévenue, mais ne bouge pas un pouce à notre grande déception. Seuls des bénévoles font des tours pour nous aider.

11H47, Carhaix redonne la pêche

On se décide tout de même d'aller racheter sous-vêtement, tente et duvet pour continuer l’aventure. Retour dans la ville de Carhaix, où l’on se perd un peu. On retombe sur le bar à côté de la gare où l’ambiance est au plus haut. Au bal masqué où Michel Sardou à fond, on se prend un pastis. Les sourires et la bonne humeur nous redonnent la pêche. Plus loin, deux habitants de la ville nous prennent en stop pour aller acheter une tente. Au final, on finit chez eux à boire un verre, et nous prêtent des duvets pour la fin du séjour. Vraiment au top ces bretons.

18h37, Détroit aux tripes

Après être revenu installer notre nouvelle maison, on se sent un peu libéré. On retrouve petit à petit l’envie de faire la fête. On a déjà loupé pas mal de choses, c’est l’heure de reprendre la vie de festivalier. On se dirige vers la scène Glenmor pour le retour de Bertrand Cantat sur scène. Pas de polémique pour nous, nous sommes là pour l’artiste. Et son concert avec son nouveau groupe Détroit (photo) nous prend aux tripes. Une première partie avec ses nouvelles chansons et une deuxième où il reprend du Noir Désir, de Un jour en France à Tostaky. La voix de Cantat est sombre, rauque, intense, et la musique du groupe sonne tellement bien. Il ne s’attendait sans doute pas à un tel accueil, et repart avec un grand sourire aux lèvres.

20h34, Fakear et patates au lard

On va croquer un bout : les patates au lard (photo) nous font envie depuis deux jours. On craque. On a eu raison, c’est clairement le meilleur plat de ces Charrues. Sur scène, Fakear envoie des ballades électro bien ficellées. Sans doute un peu tôt pour envoûter la scène Grall.

21h53, Arctic mou Monkey vs. Carbon Airways

On savait d’avance que cela n’allait pas être fou. Les Arctic Monkeys ne sont pas connus comme des bêtes de scène, et leur concert le confirme. Alex Turner et son groupe se la joue molasson et peine à bouger le public. La suite est beaucoup plus rafraîchissante du côté de Grall, où Carbon Airways (photo) balance du lourd. Les deux frères et soeurs ont beau n’avoir que 16 et 17 ans, ils se donnent à fond sur scène et le public le ressent.

23h46, DJ set aux mains d’argent

Pour finir notre soirée, on choisit de rester sur la scène Grall. On loupera Shaka Ponk, n’ayant pas de doute sur la grosse performance qu’ils ont donné aux Charrues. On avait envie d’électro, et de bonne électro. On sera servie : c’est d’abord Grammatik (photo), mélange de basse, hip-hop et trompette sur scène qui fait bouger les festivaliers. Un set de grande qualité. Pour la suite, c’est le gros bordel avec Diplo. Ce gars là n’arrête pas, un son à la minute, et encore. Hip-hop, trap, drum’n bass, dubstep, remix de tubes internationaux ou de ceux de Major Lazer, le DJ Set est complet et le gars ne chôme pas. C’est un véritable défouloir pour nos têtes et un suicide pour nos jambes. On rentrera à quatre pattes au camping.

Jour 4. 11h21, retour au village gaulois

Nuit dans notre nouvelle tente. On n’a pas nos affaires mais au moins un toit. La tête sort de l’ombre et déjà nos chers voisins sont à l’apéro. C’est vrai qu’il est déjà 11h ! Miguel nous parle de son métier de marin pêcheur, et conseille un bon maquereau grillé pour notre retour à Paris. On hésite à aller prendre une douche (photo), mais un voisin nous parle de 30 minutes d'attente. Les lingettes feront l'affaire.

14h34, comme un Dimanche aux Charrues

L’atmosphère est à la détente. Les premiers festivaliers partent en vu d’un lundi matin de boulot, les autres bulent au soleil. On se prend comme tout bon breton le télégramme avec en souvenir un drapeau des Charrues. C’est Yodelice qui lance la journée sur la scène Kerouac. On se dit qu’il est un peu tôt, mais pourtant le concert vaut le détour. Le rock du groupe sonne bien et il n’hésite pas à multiplier les trouvailles instrumentales sur scène.

15h23, Made in Bretagne

On part en promenade du côté de la scène Gwernig (photo). Finalement, on n’y sera pas allé du séjour à notre grand regret. Notamment pour le Fest-Noz du samedi soir. De ce côté là, on peut tout faire comme un breton : manger un galette saucisse, boire un verre de cidre ou de bière du coin… Mais aussi apprendre la langue locale! Sous un petit parasol orange, des bénévoles inculquent les premiers mots aux festivaliers. S’il y en a un à retenir, “yec’hed mad!”.

15h35, dernier tour de live

On reprend le train-train quotidien des concerts. D’abord avec la fin de Totorro sur la scène Grall. On est surpris qu’il n’y ait pas de paroles, mais au final les gars se déchaînent sur scène. Pour la suite, Girls in Hawaii (photo) s’invite sur la scène Kerouac. C’est assez lent, posé, pas de folie en perspective. Leur rock planant convient parfaitement à la situation.

17h15, retrouver la tente volée

Avant la fin du concert, il est temps d’aller faire un dernier tour à la recherche de notre tente. Et cette fois, on les ouvre et les inspecte de près. Rien dans la zone 10, ni dans la 11. Et finalement... La voilà ! La tente est en sale état, mais toutes nos affaires sont là. Seuls un rasoir et un sac de couchage manquent à l’appel. Pas d’autres vêtements en vu, le voleur a déjà dû aller voir ailleurs. C’est un soulagement mais une frustration de se dire qu’elle n’était pas si loin que ça … Une dizaine de personnes de la sécurité arrivent : ils auront été efficaces pour constater, inutile pour la retrouver.

18h45, Daho le charmeur

On repart un peu dérouté mais libéré du fardeau du vol. On repartira chargé ! Retour dans l’enceinte. On va découvrir Bombay Show Pig (photo) sur Grall. Ces néerlandais entraînent petit à petit les festivaliers dans leur dance, avec notamment l’énergie de la batteuse. On va ensuite voir la flegme de ce cher Etienne Daho. Il fait remuer le popotain de nombreuses jeunes quinqua en fleur, toutes fans du sourire du chanteur. Ses ballades séduisent et l'ambiance est au top. Il a la classe quand même.

20h27, la fraîcheur Lilly Allen

Que vient faire Lilly Allen (photo) aux Charrues ? Elle faisait un peu OVNI au milieu de la prog’. Et pourtant, son live est rafraichissant, coloré et sa pop pétille comme il faut. Elle est un peu surprise de se retrouver devant ce délirant public fait de ballons de Minions et de drapeaux bretons. La chanteuse arbore un magnifique shorty imprimé pastèque. On a envie de croquer. Et on n’est pas les seuls : les Would you marry me et 06 s’affichent dans le public sur des bouts de cartons. Lily Allen joue avec les festivaliers, leur parle de ses chansons, dans un second degré se moquant des bimbos américaines. Son Fuck you est repris en coeur. Une bien belle surprise sur la grande scène des Charrues.

22h12, l’escroquerie Kavinsky

L’un des papes de l’électro français se présente ensuite sur scène. On passe du sourire à la stupéfaction. Ok sa musique résonne bien. Mais Kavinsky (photo) ne serait pas sur scène que cela ne changerait rien. Son set est en mode playlist Deezer, avec des enchaînements sans pub, reconnaissons lui ça. Dans les premiers rangs, seuls les sniffeurs de sel de Guérande sont en trance. Derrière, rien ne bouge. Il se permet même de finir vingt minutes avant la fin et de saluer pendant cinq minutes. Dommage qu’un artiste comme celui là se permette des lives aussi pauvres.  

23h40, Les Charrues … championne du Monde !

Voilà qu’arrive le dernier round. Bon, Thirty Second to Mars, c’est clairement pas notre truc. Avant le concert, le président des Charrues vient faire un petit discours et remercier les bénévoles. Et un clin d’oeil à leur titre de champion du Monde des festivals, il faut le dire amplement mérité. La musique reprend ses droits pour les dernières notes. Les chansons nous semblent un peu toutes les mêmes, même si Jared Leto est survolté et met l’ambiance comme il se doit. On ira se coucher des souvenirs plein la tête, avec le sentiment d’être entré dans le cercle de cette grande famille des festivaliers des Vieilles Charrues.

Côté scène

Le patron
Stromae, talent incomparable et fédérateur de festivaliers

La platine d’or,
Diplo, un fou furieux du mix qui détruit nos jambes

Le coup de coeur
Détroit, l'artiste Bertrand Cantat nous absorbe dans son univers

La découverte
Christine and the Queen, détonante d’énergie et de talent

La surprise
Lilly Allen, la touche fraîcheur du dimanche

La déception
Kavinsky, ma grand-mère aurait fait mieux sur scène

Côté festival

On a aimé :

- La chaleur humaine de la Bretagne et des Bretons
- L'effervescence dans la ville de Carhaix
- Une vidéo soutenait la cause des intermittents avant les concerts de la grande scène
- Une programmation de grande classe
- Plus de choix pour manger dans le festival
- Les toilettes sèches, il faut que cela se démocratise sur tous les festivals (même si on entend pas plouf et c’est perturbant!)

On a moins aimé :

- Forcément, le vol de notre tente avec nos affaires dedans
- La sécurité du festival, inefficace pour agir et difficile dans le dialogue
- Pas assez de temps pour découvrir les groupes de la scène Gwernig
- Un petit manque de hip-hop
- Disparition du Verger, où des spectacles faisait le plaisir des festivaliers
- Pas assez de point d'eau dans le festival

Conclusion

Une édition inoubliable. Tente volée puis retrouvée, notre motivation est passée du tout au rien. L’état d’esprit est lui resté de marbre, grâce à une fraternité bretonne hors du commun et des prestations lives parmi les meilleurs du moment. Les Charrues ont retrouvé en 2014 les petits riens qui manquaient en 2013, avec 225 000 festivaliers en quatre jours. Pour 2015, on taguera sur notre tente “Gouel an erer kozh”, ca sera plus simple pour la retrouver.