L'an dernier, le festival Imaginarium avait fait carton plein en accueillant pas moins de 13 000 festivaliers. Organisé par les étudiants de l'UTC et de l'ESCOM, il puise sa force dans la jeunesse de ses bénévoles.
Pour la sixième fois, le festival 100% étudiant et bénévole revient à Compiègne pour déchaîner les dancefloors mais aussi sensibiliser au développement durable. Jeune, éclectique et en perpétuelle évolution, il se place désormais comme un événement culturel majeur de la région. On se dépêche de prendre ses pass, l'an dernier, c'était complet !
Place aux jeunes !
Crédit photo : Loïc Jumel
Pour cette nouvelle édition, 85 étudiants se sont réunis pour organiser le festival Imaginarium en partenariat avec Le Tigre, la plus grande salle de concerts de l'Oise. L'UTC (Université Technologique de Compiègne) et l'ESCOM (École Supérieure de Chimie Organique et Minérale) unissent leurs forces pour proposer deux jours de musique et un projet résolument moderne. « Nous sommes choisis sur la base du volontariat et de la motivation. Il n'y a pas de professionnel du milieu des festivals, seulement des étudiants ! » explique Laura Maignan, étudiante en 4e année à l'UTC et responsable des relations presse pour Imaginarium. Pour elle, c'est aussi ce côté qui explique le succès du festival. « Je pense que les gens se demandent ce que des jeunes sont capables d'accomplir, ça attise la curiosité », songe-t-elle.
Une organisation aux petits oignons pour un festival en pleine expansion
Crédit photo : Matthieu Marchand
Question organisation, Imaginarium est un peu particulier. À chaque nouvelle édition, une nouvelle équipe est sélectionnée et le festival passe d'une main à une autre. Ainsi, il se réinvente chaque année avec de nouvelles têtes et de nouvelles idées. Tous ces étudiants sont divisés sur différents pôles pour une bonne répartition des tâches. On n'a pas le droit à l'erreur pour un événement de cette taille ! « On se base sur ce qu'on a fait l'année d'avant en essayant de voir ce qu'on peut améliorer. Les étudiants qui ont organisé les précédentes éditions du festival peuvent nous conseiller », poursuit Laura. Mais il ne faut pas oublier que cette joyeuse troupe a du pain sur la planche côté études. « Avec nos études qui nous prennent beaucoup de temps, nous sommes très occupés et il n'y a pas de répit question organisation. Un mois avant le festival, tout s'accélère et on doit concilier tout cela », allègue Laura.
En plus, l'événement a du succès ! Cette année, il a réussi à obtenir des autorisations pour s'agrandir encore. « L'an dernier, on a dû refuser l'entrée à certaines personnes qui voulaient prendre leur billet sur place, bien qu'on ait dépassé nos espérances avec 13 000 festivaliers au lieu des 12 000 prévus au départ. C'était frustrant, alors on a décidé d'augmenter notre capacité », se rappelle Laura.
Un festival qui s'articule autour du développement durable
Crédit photo : Maya Brahimi
« Avec les éditions précédentes, on a déjà forgé une expérience et on commence à être reconnu dans la vie culturelle dans la région de Compiègne. On essaie de conserver l'image du festival tout en apportant du neuf. Cette année, on s'est axé sur le développement durable, on veut devenir un véritable éco-festival. » déclare Laura. L'an dernier, deux étudiants étaient responsables du pôle articulé autour du développement durable. Pour cette 6e édition, huit étudiants ont été réquisitionnés pour cette tâche. Et ces derniers sont très portés sur les nouvelles technologies en bons scientifiques ! Ils ont notamment mis à disposition une application développée par la start-up CiviTime qui donne quelques petits défis autour de l'écologie. L’app propose une véritable expérience ludique avec des jeux en ligne, des QR codes à flasher avec une carte interactive du Tigre, le tout axé sur les questions environnementales. Elle encourage les festivaliers à se sensibiliser à ces causes et les dirige vers les divers stands associatifs pour réaliser quelques défis.
Une programmation dans l'air du temps
Crédit photo : Maxime Escourrou
La lourde tâche du choix des artistes est confié aux six étudiants du pôle programmation. L'an dernier, on avait été gâtés lors de notre passage au festival avec la performance délirante de Vald, les fameuses joutes verbales d'Imaginarium et le gros concert de Danakil. Cette année, la sélection est définitivement jeune avec les rappeurs Jazzy Bazz et PLK, les grooves électroniques de Myd du label Ed Bangers Records ou encore la pop de Voyou, Suzane mais aussi la jeune Vendredi sur Mer. « C'est une artiste que j'ai découvert il y a un an et qui commence à se faire connaître », révèle Laura avec passion.
Imaginarium accueille aussi six artistes issus de quatre tremplins : quatre artistes sont sélectionnés via deux tremplins, rock et électronique organisés par le festival, un par le tremplin de Sorbonne Live et un dernier avec Musique de RU, le tremplin du CROUS. Des jeunes qui donnent leur chance de se produire à des artistes ou groupes locaux, c'est le turfu !
Le festival Imaginarium se déroulera à Margny-lès-Compiègne (60) les 8 et 9 juin 2019. Le pass 2 jours est disponible pour la somme de 55 €. Pour prendre ses places, rendez-vous sur le site du festival.
Photo de couverture : Loïc Jumel
