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5 raisons de ne pas aller au Sziget

Le Sziget festival, tout le monde en parle comme de l'eldorado ultime. Là où tout festivalier trouvera la réponse à sa quête de béatitude musicale. D’ailleurs, chaque été, tu retombes sur un riche étalage de stories Insta au son saturé, aux couleurs vives et aux sourires contagieux de cette camarade de promo au sommet de sa hype qui vit sa meilleure vie du côté du bar à pastis de “l’Apéro Camping”. Mais qu’est-ce qui pourrait bien justifier cet engouement pour le festival hongrois ? On a beau chercher, on ne saisit pas. On vous propose donc 5 excellentes raisons de ne PAS aller au plus grand festival d’Europe.

Parce que Budapest est une ville beaucoup trop agitée

Pour ceux qui l’auraient oublié, le Sziget se tient sur l’île d’Óbudai, au coeur de la ville de Budapest, la capitale bouillonnante de la Hongrie. La perle du Danube a beau être dotée d’une architecture des plus majestueuses, on ne peut pas en dire autant de ses “ruin pubs” et “kerts” iconiques. Ces bars arty farty estivaux, installés dans les cours et les jardins d’immeubles et hangars abandonnés de la ville, sont de véritables repères pour les artistes et étudiants du coin, profitant d’une bière peu chère, d’une foule créative et de dj sets clandestins. Comme si ça pouvait nous faire rêver de chiller dans un chaos ultra-esthétique en plein air. Nous, si le décor diverge de plus de 20% d’un design d’intérieur de chaîne de café, on sombre dans la crise d’angoisse : un allongé tiède entassés comme des petites sardines en terrasse, combattant son voisin pour le cendrier, y’a que ça de vrai. On reste chez nous !

Parce que la prog’ du Sziget n’est pas assez variée

Avec quelques centaines de concerts au programme et pas moins d’une cinquantaine de scènes et chapiteaux, on aurait pu croire que le Sziget nous offrirait un bel éventail musical. Pourtant tous les genres sont loin d’être représentés : le line-up ne compte par exemple pas un seul groupe de post-psyché papouasienne, une grosse déception. On y trouve en revanche quelques styles musicaux à peu près écoutables, comme du hard rock, du rock britannique, du rock indé, du post-punk, de la pop, de l’électro et de la minimal… du rap, du r’n’b, de l’afrobeat, de la musique tsigane, du folk, du blues, de la techno coréenne, du black metal norvégien, des musiques traditionnelles, de la trance, de l’électroclash, de la house, du reggae ou encore du jazz manouche. A ce rythme, même Jean-Mi Ganjafarmer, le meilleur pote de ton cousin y trouvera son compte et tapera l’incruste. Si ça c’est pas relou...

Parce que le trajet videra ton âme

La Hongrie, ce n’est pas la porte à côté, et entre ta maison et le Sziget tu n’auras pas d’autre choix que de faire un long et pénible périple à travers l’Europe. On a même entendu dire que certains festivaliers prolongeaient volontairement leur trajet en s’adonnant à des pratiques barbares, comme le tourisme alphabétique. Qu’est-ce ? Il s’agit simplement de choisir une lettre de l’alphabet, de chopper un pass “Interrail”, qui permet de traverser l’Europe en train à moindre coût, et de visiter toutes les villes commençant par celle-ci. Disons, par pur hasard, “B” comme bière. Ce trajet te fera ainsi déguster du houblon en quantités parfaitement indécentes à Bruxelles, Berlin, Bratislava… avant de finir la route à Budapest ! M’enfin... tout le monde sait que ces villes sont survendues et leurs bières dégueulasses. Rien ne vaut une bonne Kro’ tiède de chez nous hein.  

Parce que tu risquerais de découvrir d’autres cultures

Au carrefour entre l’Europe occidentale et orientale, la Hongrie est à la croisée de toutes les routes de vacances. On vous laisse donc imaginer le nombre de nationalités différentes qu’on peut croiser au Sziget Festival. De quoi significativement complexifier le level de drague. Si pécho était déjà un exercice laborieux sur un terrain 100% français locavore, on est d’ores et déjà tétanisés à l’idée de sortir les grands jeux en version VO non-soustitré. Dans cette véritable auberge espagnole éphémère, on va devoir soudainement cohabiter avec des anglaises trop motivées, des italiens trop gaulés, des russes aux yeux bleus d’azur et autres vikings à la barbe rousse et à la carrure divine. Faudra pas être étonné de voir ton pote gagner des skills en langue étrangère.

Parce qu’on va être trop dépaysé

Si l’ambiance cosmopolite qui règne nous déroute déjà, le fait de se retrouver sur une île n’arrange rien : est-on est sur la plage ? Est-on en pleine ville ? De quoi se retourner la tête. Et de toute façon comme chaque année notre summer body se sera incliné devant les soirées Netflix and Chill, autant dire que la parade des éphèbes luisants et des bachelettes promet d’être un tragique spectacle pour nos égos. Le Sziget a beau avoir de nombreux campings, comme le VIP, le siesta, l’Apéro ou même l’Éco camping, on déplore l’inexistence d’un camping Pêche et Chasse, un réel manque de considération pour les mordus de civet.

 

Le festival aura lieu du 7 au 13 août à Budapest en Hongrie, avec Florence + The Machine, Post Malone, Macklemore, Franz Ferdinand, The Blaze… Le pass 7 jours est disponible pour 329 euros. Toutes les autres infos dont tu auras besoin se trouvent sur le site officiel.