On était à
Peacock Society 2022, deux jours de fête pour oublier la rentrée

L'immanquable rendez-vous de musiques électroniques de la rentrée était de retour les 10 et 11 septembre au Parc de Choisy, près de Paris, pour sa 8e édition. Transformé en format diurne, le festival réservait à ses trente mille festivaliers un weekend riche en sensations fortes avec, cette année encore, une programmation haute en couleurs ! 

Jour 1. Samedi 11 septembre. 14h30, let’s go party!

A peine arrivés à la Gare du Nord, on repère sur le quai du RER D nos compagnons de fête du jour, souriants, colorés et pailletés. On voit que certains ont sorti leurs plus belles tenues de pluie, météo capricieuse oblige.

Les maux du monde, la rentrée, la pluie et même le RER n’auront pas raison de la bonne humeur ambiante, de mémoire de parisien on n’a jamais passé un trajet si agréable. On en oublierait presque de descendre à l’arrêt Créteil - Pompadour mais certains festivaliers jouent les orgas et préviennent les autres de descendre. Le ton est donné, ça sera un week-end good vibes only !

15h00, dansons sous la pluie

Il y a déjà un peu de monde devant la scène Solar lorsque l’on passe les portes d’entrée du festival et Mud Deep du label D.KO Records est en plein live devant une foule joyeuse qui hoche la tête au rythme des beats et des kicks. 

On s’y met aussi jusqu’à ce que la pluie s’épaississe tellement que nos chaussures commencent à s’enfoncer dans la terre qui devient rapidement de la boue. On doit se replier sous la tente du Britney Market où certains se font tatouer ou poser des diams aux dents, tandis que d’autres essaient des vêtements et accessoires tout droit sortis du vestiaire d’un club berlinois. On se demande si on ne va pas vivre un nouvel épisode apocalyptique de festival en plein air qui subit les foudres du changement climatique… Et puis non, la pluie finit par s’arrêter. 

16h00, au sec mais les pieds dans la boue

La bière a de nouveau le goût de la bière, on est rassurés et on va célébrer le retour des éclaircies avec LSDXOXO qui a pris les commandes de la scène Mirror et dont le public enchaîne les mouvements de bras et de jambes à une vitesse effrénée, la boue se mêlant aux bottes de pluie et aux baskets. On reste pour le début du set de VTSS, c’est hard et dark à souhait, on part dans une séance de cardio collective et on finit par perdre le souffle et aller faire un break dans l’un des espaces chill du festival, sous les arbres.

19h00, on ne sait plus où donner de la tête

Après un rapide ravitaillement au bar - on avait besoin de se réhydrater après tout ce sport - on va groover sur la disco house pointue envoyée par DJ Harvey aux manettes de la scène Solar. Les amoureux du disco sont servis avec un mix cinq étoiles de Don’t you want my love de Debbie Jackson. 2h de sets plus tard et toujours pas de retour de la pluie, on enchaîne sur la house efficace de Jamie Jones et on montre nos plus beaux pas de danse sur son My Paradise. 

On en profite pour manger un morceau, l’attente est un peu longue mais les hot dogs sont bons ! À la nuit tombée, on fait un tour sur la scène Woody du collectif La Darude qui fait bien parler de lui en ce moment. On y trouve un Paul Seul bien entouré par une foule venue se défouler sur une eurodance dopée aux bpm. 

La soirée se poursuit sur la scène Nomad avec MCDE et ses grosses lignes de basse et accents funk et disco. Les spots tapent sur une boule à facettes accrochée à une branche, éclairant la foule de milliers de paillettes. On assiste au closing de Peggy Gou qu’on avait bien envie de voir en vrai après avoir écumé sur YouTube ses impressionnants live aux quatre coins de la planète.  

Jour 2. Dimanche 12 septembre. 15h30, retrouvailles ensoleillées

Le dimanche commence fort, le soleil brille et DJ Koze est là pour nous accueillir, il œuvre déjà aux platines de la scène Solar et semble faire l’unanimité parmi les festivaliers qui ont aujourd’hui troqué les K-Ways pour des tenues plus estivales et toujours aussi festives.

On débarque sur la scène Nomad pour rejoindre la foule de fans venus voir le set de Jennifer Cardini. Le line-up du jour voit le retour de certains artistes déjà présents lors de précédentes éditions, pour notre plus grand bonheur et celui des artistes qui ne cachent pas leur plaisir de retrouver leur public. 

17h00, la magie opère

Dans l’après-midi, on va voir le très attendu set de U.R. Trax qui tient toutes ses promesses. C’est un peu dark, ça saute dans tous les sens, piétine et joue de l’éventail pour compenser la chaleur qui se fait bien sentir ce samedi après-midi.

Laurent Garnier fait son grand come-back sur le festival avec 3H de set sur la scène Solar. On y arrive un peu tard mais on profite tout de même d’un closing magique sur fond de coucher de soleil. On en ressort assoiffés et affamés, direction le foodcourt ! il y en a pour tous les goûts : pizzas, bowls thaï, sandwiches…

19h30, time to say goodbye 

De retour sur la scène Nomad pour le set de DJ Tennis, on s’envole pour un voyage cosmique électronique au milieu des arbres. Des festivaliers osent même quelques chorégraphies par moment. On finit le festival en compagnie de la déesse Amélie Lens qui met littéralement le feu à la scène Mirror avec sa techno efficace, face à un public en transe, jusqu’à la dernière seconde de son closing.Difficile de se dire que le festival est déjà terminé alors qu’il n’est que 22H, et pourtant, il faut bien quitter le festival. Merci Peacock Society et à l’année prochaine !

Le Bilan 

Côté concerts

Le set magique

Jamie Jones, lorsqu'il a passé sa propre prod "My Paradise" au coucher du soleil.

La sélection hyper pointue

DJ Tennis, toujours un régal !

La finesse du DJ Set

Peggy Gou, au millimètre près. 

Côté festival

On a aimé : 

- La programmation éclectique et pointue, avec des labels et artistes émergents au milieu des têtes d’affiche
- La communication efficace sur Instagram et newsletters
- La grande quantité de toilettes, les nombreux accès à l’eau, le nombre de bars qui limitent le temps d’attente et permettent de profiter pleinement des sets
- Le choix du lieu qui colle parfaitement au nouveau format open air, la belle scénographie et la signalétique qui distinguent bien les scènes et les ambiances
- Le format jour et soirée qui évite les galères de transport au retour

On a moins aimé : 

- L’absence de vente de K-Ways / parapluies ou espaces protégés de la pluie pour le samedi alors que la météo était menaçante 
- Le système de consigne de verres sans remboursement en fin de festival

Infos pratiques

Prix du festival : de 33 à 49€ la place / jour

Prix d’une bière : 6€ la pinte de blonde

Prix d’un rosé : 5€ le verre de rosé

Prix de la nourriture : 8€ le hot dog / 4€ la barquette de frites

Transports : RER D - Créteil Pompadour / 10 minutes de Gare de Lyon et 22 minutes de Gare du Nord

Conclusion

Le Peacock Society est un festival déjà bien installé dans l’univers des événements électro et techno mais qui ne déçoit pas d’année en année. Sa mutation n’a pas laissé sur le côté les festivaliers des premières éditions, bien au contraire, elle est cohérente et répond à l’envie de vivre la fête en plein air et en plein jour. 

On espère voir lors de prochaines éditions encore plus d’artistes et de collectifs émergents et vivre encore d’autres expériences inédites autour de la musique électronique !

 

Récit de Marion Viola & Bastien Litzler

Crédit photos : Bastien Litzler