On était à
Les Eurockéennes de Belfort : la trentaine vous va si bien

Trente ans ça se fête ! Et on ne veut pas entendre parler d’une quelconque crise de la trentaine, donc on est parti pour quatre jours de déglingue dans l’un des plus beaux cadres festivaliers de France. On vous raconte la bière, le déluge et la victoire des Bleus sur fond de bonne musique et de churros bien gras.

Jour 1, 15h43, retrouvailles en terre promise

C’est non sans joie que nous débarquons sur le parking des Eurockéennes avec une fluidité à faire pâlir le périphérique parisien. Contrairement à l’année passée, on n’attend pas une heure dans les bouchons, on trouve vite où garer la voiture et on se rend sur le camping avec une hâte non-dissimulée. Les emplacements dudit parking et dudit camping sont exactement les mêmes qu’avant, aussi il n’est pas bien difficile de s’y retrouver. On plante les tentes, on déballe les sacs de couchage et on retrouve les copains de l’année dernière autour d’une bière, le tout sous l'ardeur du soleil. L’ambiance est au flootball et au beer pong, aux pistolets à eau et aux chips saveur BBQ.

18h55, c’est ti-par les canards

C’est bien mignon de boire des bières sur des fauteuils pliants mais on a envie d’aller voir des concerts, et ça tombe bien parce qu’on est déter comme jaja et qu’on se dirige rapidement vers les navettes. Ces dernières assurent un service rapide et efficace tandis que ça beugle déjà comme des chacals sur le chemin. Les festivaliers veulent en découdre le plus vite possible et certains ont l’alcool très joyeux. Arrivés à l’entrée des Eurocks on est accueilli par un bruit assourdissant venu du ciel. Là on leve la tête et apercevons la patrouille de France qui vole à ras du festival aux couleurs du drapeau français. Autant vous dire qu’on ne fait pas les choses à moitié en Bourgogne-Franche-Comté. Le site en lui-même n’a pas changé d’un iota si ce n’est pour deux détails non-négligeables : une grande roue colorée se dresse fièrement en plein milieu de la presqu’île, et la Greenroom est désormais entièrement couverte. De loin, on croirait à un énorme hangar à vaisseau spatial dans lequel un Goldlink énergisant ferait doucement monter l’ambiance.

20h25, on se met à la Plage

Le passage obligé, vous le connaissez, c’est le bar. Aucune surprise niveau prix : la pinte est toujours à 7€ - en comptant la consigne d’1€ - que l’on peut régler par carte ou en liquide puisque le cashless ne régit toujours pas les consommations. C’est d’ailleurs le cas sur la plupart des stands qui ornent ce festival : Alleluia. Notre belle blonde en main, on se dirige vers la scène de la Plage pour assister au concert de Sampha. La voix diaphane de ce dernier et la lumière du ciel déclinant au gré des nuages nous font passer un instant tout en douceur et en intimité. Puis ça enchaîne directement sur Rich Brian qui fait moins dans la dentelle et balance un rap aux lourdes basses dans la lignée de ses influences que sont Young Thug et Tyler the Creator.
Tout va bien quand soudain, rien ne va plus : la pluie se met à tomber.

22h12, l’arche de Noé à côté c’est de la gnognotte

On aurait passé un moment vraiment délicieux si cette pluie n’était qu’un petit crachin, mais c’est une colère divine qui semble s’abattre sur le site. Les imperméables, les ponchos, les k-ways, les parapluies, tout est de sortie pour ne pas se retrouver trempé jusqu’aux os. On se réchauffe collés-serrés sous des stands couverts en attendant que la météo se calme et on regarde l’herbe au sol disparaître dans une bouillasse couleur argile et des flaques de plusieurs mètres. On pleure nos chaussures couvertes de terre humide et on écoute Orelsan d’un peu loin sans aucune volonté. Complètement refroidis par le temps, on ne rentre pas entièrement dans la prestation du normand. Mais comme dit le proverbe “à coeur vaillant, vive le fromage fondu” et on part se réchauffer un peu en se prenant un sandwich jambon-raclette hivernal à 8,50€ qu’on dévore avant de se trouver un autre abri.

23h49, fin de soiré, dégrisement

C’est là qu’on découvre l’utilité d’une Greenroom couverte : regarder des concerts au sec. On savoure Portugal. The Man tout en essayant de sécher. Les petits gars de l’Oregon proposent une musique efficace et une prestation scénique qui nous arrache quelques sourires. En effet, on peut lire sur l’écran posé au fond de la scène “Nous sommes Portugal. The Man. Juste pour s’assurer que vous êtes au bon concert”, sait-on jamais. La pluie cesse doucement à notre plus grand bonheur, mais le lieu ressemble maintenant à un vaste champ de bataille. Et Carnage n’aide pas à le rendre plus propre : le DJ blaste de la hard house bien énervée qui fait décoller tout le monde du sol et permet d’oublier les petits tracas météorologiques. On rentre sans attendre les navettes, épuisés après avoir tant dansé, et on s’endort dans un camping bien trop calme. Tant que le ciel sera gris, l’ambiance entre les tentes ne sera malheureusement pas à la fête.

Jour 2, 11h02, la vie tranquille au camping

Ici les nuits sont fraîches et les matins fiévreux. On se réveille dans sa transpiration et on ouvre sa tente sous un soleil timide qui n’a pas encore fait sécher le sol. Il fait cependant assez beau pour se frayer un chemin jusqu’aux douches et on attendra une grosse demi-heure pour se laver à l’eau chaude dans de spacieuses cabines avant d’aller prendre un petit-déjeuner copieux : jus d’orange, croissants, tartines et café ou pizza et burgers pour les plus déglingos d’entre nous. Si l’on souhaite charger son portable on se fait prêter une batterie portative contre 20€ de consigne. Le camping prend peu à peu vie et les stands s’animent : on part se dorer la pilule dans les transats du village avant de se faire coller un tatouage éphémère un peu limite sur une partie du corps.

14h12, la tension monte

Pour le déjeuner on a le choix entre du gras, du gras et encore du gras. Même la salade du camping n’est presque composée que de pâtes. On jette son dévolu sur un panini à l’italienne rudement bon qui nous cale le bide et on part jouer au frisbee dans les grandes allées du camping. La population est plutôt jeune et a le hurlement facile. Entre ceux qui ont des mégaphones, ceux qui ont apporté leur ghetto-blasters et ceux qui font des boeufs, on aurait presque besoin de se caler des boules quiès dans les esgourdes toute la sainte journée. En même temps on les comprend : dans quelques minutes commencent les quarts de finale avec le match France-Uruguay. On sent que ça s’impatiente et les plus déterminés des campeurs se posent déjà devant le grand écran installé pour l’occasion.

16h, ascenseur émotionnel

Ça y est, c’est le coup d’envoi et on est chauds patate. Sauf que l’écran ne fonctionne pas. Oups. Cinq, dix, puis quinze minutes passent sans qu’un seul terrain vert n’apparaisse dessus. Les festivaliers crachent leur rage et retournent bredouilles vers leurs tentes, les bras ballants. Certains tentent de capter le match sur leur téléphone, d’autres s’en vont écouter RMC près du stand Ultimate Ears. “C’est n’importe quoi ! hurle un jeune garçon bien remonté. J’attendais ça plus que les concerts d’aujourd’hui et ils ont tout fait foirer !” L’espoir semble quitter tout le monde avant que des cris de joie ne retentissent et qu’une marée humaine ne se mette à courir vers le grand écran : ça y est, on capte ! L’ambiance renaît et on savoure la victoire française en se faisant asperger de bière et de bonne humeur. On n’est pas passé loin de la catastrophe.

19h25, et c’est parti pour le chaud

On est en demiiiii, on est en demiiiii, on est, on est, on est en demiiiii !” sera le chant qu’on entendra le plus pendant le reste du week-end. Sur le site des Eurocks la terre a été retournée pour la rendre plus praticable, résultat : on n’a plus peur de glisser dans la boue, mais une forte odeur de compost nous chatouille les narines en permanence. On ne peut pas tout avoir. On s’écoute la fin du set de Nothing But Thieves sur la Grande Scène qui reprennent du bon vieux Led Zeppelin à la cool avant d’aller voir Rilès. Le petit gars gère un show à l’américaine sans aucune fausse note et côtoie les grands du hip-hop avec pour seul support un EP enregistré dans sa chambre. On salue la prestation et la joie qui se dégagent de la scène mais on commence à transpirer à très grosses gouttes. Oui, il fait très chaud sur le site des Eurocks, et ça ne va pas désemplir.

21h, la rage au ventre

Prophets of Rage sur la Grande Scène c’est le choc des générations : de jeunes rebelles rencontrent des quadras énervés dans une chorégraphie de pogos en veux-tu en voilà. Ça brandit son majeur en l’air tandis qu’un type à côté de nous monte sur les épaules de son copain et empoigne son zouzou à pleines mains pour nous le mettre sous le nez. Ça se déchaîne sur des paroles engagées et on en sort trempés de sueur, de bière et peut-être même de pisse (on ne sait pas et on préfère oublier). Des morceaux originaux côtoient des chansons de Rage Against The Machine, Public Enemy et Cypress Hill, et on en sort avec l’envie de mettre des baggys et de s'engager politiquement. Le ventre creusé par toute cette énergie dépensée, on va croquer un bout dans un bowl composé de poulet mariné, de riz, d’oignons frits, de pousses de soja et de cheddar fondu pour 6 euros. Eh bien croyez-nous bien, c’était la meilleure chose que nous ayons mangé dans un festival, tous festivals confondus. On y pense encore.

23h28, plein les mirettes

Le concert de Nine Inch Nails était très attendu. Après une date unique en France à l’Olympia de Paris, Trent Reznor monte sur la Grande Scène des Eurockéennes pour un concert à la setlist démente et au son quasi-parfait. Le seul défaut de la prestation ? Elle aura duré 10 minutes de moins que ce qui était indiqué sur le planning. Mais on ne va clairement pas faire la fine bouche alors qu’on vient de pleurer sur Hurt. Pour beaucoup, le concert est un succès. Pour d’autres, du fan-service. Mais ces derniers ont clairement bu une pinte de trop.

02h08, et on fait tourner les serviettes

On décide de finir la journée par The Black Madonna, mais la sainte patronne du dancefloor a quelques soucis techniques qui peinent à se régler, même en plein milieu du set. La sauce ne prend pas et on se décide à rentrer en traînant des pattes. Au camping, le stand Desperados nous propose ce soir : Patrick Sébastien, Gilbert Montagné et ces quelques gars perchés sur des tables à moitié à poil qui brandissent des drapeaux français. La fête continue et l’enivrement causé par l’alcool (et la fatigue, très certainement) nous oblige à bouger du boule au rythme endiablé des Démons de Minuit jusqu’à quatre heures du matin. On ne va pas vous mentir en vous disant qu’on l’assume, mais en tout cas on a très bien dormi après.

Jour 3, 12h12, cagnard WC

Les variations de température des deux derniers jours n’ont pas épargné notre santé, aussi c’est avec le nez bouché qu’on continue notre aventure. Ce n’est pas idéal, sauf quand il faut se rendre aux toilettes du camping qui sont à peine nettoyées et où chacun y va à reculons. Un pauvre gaillard a même lâché une galette en ouvrant l’une des portes. Rock’n’roll. On ne comprend toujours pas pourquoi les Eurocks s’évertuent à utiliser ces grands tupperwares bleus qui, la faute au cagnard, puent la mort et sont bouchées en un quart d’heure. On adorerait qu’ils utilisent des toilettes sèches, bien plus écolo et bien plus agréables à utiliser, comme le font beaucoup d’autres festivals, mais peut-être qu’ils sont simplement allergiques à la sciure de bois.

16h48, la voie ferr(m)ée

On commence à avoir les nerfs à vif face à la population du camping. Sans doute devenons-nous trop vieux, mais il manque un peu de savoir-vivre et de bienveillance chez nos chers festivaliers. Qu’à cela ne tienne, après une salade de pâtes agrémentée de quelques légumes et chopée sur un stand, nous prenons la route du festival par le chemin des rails pour y arriver dès l’ouverture. Quelle ne fut pas notre (mauvaise) surprise lorsque nous découvrons que les rails ne sont plus accessibles ! La légende s’effondre et c’est très déçus que nous passons par un chemin parallèle encadré par des barrières. Après une demi-heure de marche nous arrivons sur la scène de la Loggia où se produit tRuckks, un groupe de Vesoul extrêmement talentueux qui nous annonce entre deux morceaux “on vient d’avoir notre bac alors on est contents.” Voilà, donc à 18 berges ça fait les Eurocks et ça nous donne une crise existentielle, top. Merci les mecs.

17h51, des churros et puis c’est Touts

Ce n’est pas parce qu’il fait 31 degrés qu’on ne peut pas manger gras. On s’avale donc 10 churros sans une once de culpabilité, d’autant plus qu’ils sont succulents et qu’on a besoin d’énergie pour le concert de Touts. Touts c’est la relève des Clash, des irlandais qui se la donnent grave même si on trouve que leur set manque carrément de diversité. On ne bite pas un seul mot quand ils ouvrent la bouche, mais ce n’est pas bien grave parce qu’on n’est pas là pour le blabla et que leur musique, même si c’est toujours la même chose, elle envoie. À la fin du concert le monde afflue depuis l’entrée et on se laisse porter au gré des courants humains qui se balladent de part et d’autre du festival. Ça se fait prendre en photo au stand Arte Concert, ça se fait tailler la barbe au stand Doc Martens et ça s’achète des bracelets d’amitié dans des boutiques d’hippies.

20h02, digestion difficile

On a l’impression que la majorité de la foule est ici pour le concert de Damso. Il est en effet très difficile de se frayer un chemin pour voir la scène de près, aussi nous restons en retrait durant la majeure partie du set tandis que des casse-cous grimpent au-dessus des toilettes ou dans les arbres pour apercevoir l’artiste. On n’a pas réussi à être transporté, mais vu la ferveur du public c’est qu’on a dû mal digérer un truc avant (les churros sans doute parce que 10 l’air de rien c’est quand même beaucoup … toujours aucun regret.) On part ensuite se caler devant At The Drive In pour n’y rester que quatre morceaux tant le concert est perrave. Ça gesticule pour rien, ça se la pète comme pas deux et le son est franchement immonde. On est atterrés et ça nous a même coupé l’appétit, c’est dire !

23h11, les reines de la soirée

Heureusement Queens of the Stone Age sauve la mise avec un concert très calibré et généreux, bourré de tubes et de bonnes surprises. Ils nous donnent le diable au corps et c’est un florilège de slams que l’on voit apparaître de tous les côtés. Josh Homme a même engueulé un mec de la sécurité (on commence à avoir l’habitude) avant de lui dire “C’est un concert de rock, on est libre de faire ce qu’on veut ici !” et tout le monde de hurler “Ouaiiiis !” parce qu’on adore les évidences. On sort de là très heureux d’avoir entendu Make It Wit Chu, Song For The Dead ou encore Go With The Flow. Du coup ça nous a redonné faim et on se retrouve à manger une bonne pizza artisanale près de la Loggia à 8€.

00h58, derniers concerts et dodo

On finit de déguster notre pizza devant les Viagra Boys, un groupe de punk qu’on écoute seulement de loin parce que rien de particulier ne nous accroche l’oreille. Après quoi on retrouve des copains devant Thérapie Taxi. Là encore rien de bien incroyable, on se demande même pourquoi le groupe parisien a été programmé aussi tard sur une scène normalement réservée à l’électro crado et aux DJ sets foufous. Finalement on choppe des navettes après quelques quinze minutes d’attente pour retourner au camping. Non, stand Desperados, tu ne nous auras pas deux fois, on préfère boire des coups sous une tonnelle avec les potos jusqu’à ce que sommeil s’en suive plutôt que de nous déhancher (encore) sur du Desireless.

Jour 4, 10h13, les matins enchanteurs

On finirait presque par s’habituer à se réveiller dans une tente surchauffée tandis que s’agitent autour de nous des festivaliers qui décampent. Eh oui, le dimanche c’est le retour pour bon nombre de personnes, nous compris. Mais rien ne presse encore, nous prenons des beignets pour le petit-déjeuner et nous calons un fessier sous notre tonnelle. À côté, les voisins racontent la meilleure anecdote du week-end : “y’a un mec qui a chié dans sa glacière en plein milieu du camping” et ça, c’est un souvenir impérissable. Lorsqu’il se fait trop chaud, on court se rafraîchir sous les brumisateurs ou dans la piscine gonflable du village du camping.

13h57, on remballe

Après une sieste qui s’approche plus du coma que du véritable sommeil on se décide à ranger les affaires au ralenti, totalement abrutis par la chaleur. On fait des bibis aux copains et on part mettre tentes, tonnelle, sacs de bouffe, sacs de couchage, fauteuils pliants et autres glacières dans la voiture avant de nous rendre sur le site du festival pour les derniers concerts de notre édition des Eurocks 2018. On est un peu tristes et en même temps un peu soulagés de ne pas passer une dernière nuit au camping. C’est que les nuits, bruyantes et trop froides, n’offrent pas un sommeil assez réparateur. De fait, les jambes sont en compote et les paupières lourdes de léthargie.

17h10, faire la roue

Comme on n’a pas encore déjeuné on prend un plateau libanais qui nous cale assez pour avoir envie de finir sa sieste à l’ombre d’un arbre. Finalement on se motive à faire un tour de grande roue dans laquelle on se met à hurler parce que c’est quand même vachement haut et que toute cette bière ingurgitée nous a fait oublier qu’on avait le vertige. On passe faire un pissou dans des toilettes bien plus propres que celles du camping dans lesquelles on n’a pas peur de choper un herpès. Sans transition on va voir Eddy de Pretto qui, qu’on aime ou non, offre quand même un concert bourré d’émotions avec une voix d’une justesse toujours folle. Accompagné uniquement d’un batteur, il enchaîne les tubes de son album et son public est au rendez-vous, brandissant leurs portables pour enchaîner les stories. 

19h15, clap de fin

Pour le dernier concert du festival on va voir Alice In Chains parce que ça nous semblait évident. Si certains y ont trouvé de l’élégance, nous n’y avons malheureusement vu que de l’ennui. Il ne se passe strictement rien sur la Grande Scène, aucune émotion, et le son qui s’en dégage est vraiment limite. C’est un peu désabusés que nous finissons nos verres, repartons vers le parking, reprenons la voiture et que nous sillonnons les routes baignées d’une lumière tamisée laissant derrière nous le sacré anniversaire d’un sacré festival.

Le Bilan

Côté concerts

L’espoir français
tRuckks énervés, énervants, on va les suivre longtemps

Ils devraient peut-être penser à une reconversion
At The Drive In laissez tomber les gars, ça veut pas ça veut pas

Le sans-faute
Nine Inch Nails et Queens of the Stone Age on a envie de les appeler Papa

La découverte scénique
Rilès le mec a la niaque et ça fait plaisir

Côté festival

On a aimé :
- Manger
- La diversité des stands de nourriture
- Les toilettes du festival, plus propres que leur comparses du camping
- Les dispositifs mis en place pour les personnes handicapées
- La fluidité des navettes, un vrai bonheur
- Les douches chaudes, le grand luxe

On a moins aimé :
- L’ambiance du camping. Peut-être qu’on devient des vieux réacs pourris, mais les gueulantes à 4h du mat et les remarques sexistes à tout va ça commence à nous plomber
- Les toilettes du camping, infâmes
- Le manque de nourriture vegan, ou alors on ne les a pas trouvés…

Infos pratiques

Prix de la bière
7€ en comptant la consigne pour une pinte.

Prix de la nourriture
Comptez en moyenne 8€ pour quelque chose de respectable qui cale assez longtemps, 3€ à 5€ pour des douceurs comme les glaces, les beignets ou les churros, et 10€ à 13€ pour les grosses faims à base de viande fumée.

Prix des billets
49€ la journée, 89€ le pass week-end, 122€ le pass 3 jours et 154€ le pass 4 jours

Transports
En voiture, possibilité de la garer gratuitement près du camping.
Depuis la gare de Belfort, TER gratuit jusqu’au festival.
Depuis la gare TGV Belfort-Montbéliard, bus puis TER gratuits.
Navettes gratuites depuis le camping.

Conclusion

Pour leurs 30 ans, les Eurockéennes ont marqué le coup en invitant des groupes ayant fait la gloire du festival par le passé, tout en comblant les attentes des nouvelles générations qui le découvrent. Même si les festivités ne se sont malheureusement pas fait ressentir plus que ça, le pari est réussi. Pour les petits, pour les grands, pour les friands de guitares électriques ou de soul doucereuse, d’électro énervée ou de hip-hop aux lourdes basses, les Eurockéennes parlent à tout le monde et pour cela on leur souhaite de durer trente années de plus.

Un récit d'Antonia Louveau
Photos de Jaufret Havez