On était à
Le Positiv Festival rend possible l’impossible

Cette année, le Festival s'est battu corps et âme pour être maintenu malgré la situation sanitaire. Le pari était de taille, mais les organisateurs n’ont jamais baissé les bras. Immersion dans le Théâtre Antique d’Orange avec son cadre magnifique pour deux soirées qui nous ont semblé irréelles.

Jour 1, 20h50, une vraie arrivée sur un festival, ça fait du bien ! 

Après des mois d’attente, le Positiv festival voit enfin le jour envers et malgré tout. L’expérience cette année commence par une fouille et une prise de température pour tous les festivaliers, qui arrivent masqués sur le site mais tous bel et bien impressionnés à la découverte du Théâtre Antique et son cadre incroyable. Le lieu est sublimé ce soir par de nombreuses lumières qui galopent au rythme de la musique et d’un public déjà bouillant. Le show de Logic Brothers est malheureusement déjà terminé mais c’est au tour de Hilight Tribe de prendre la scène. Le groupe est très attendu ce soir et ils ne décevra pas en livrant un concert dantesque. Les musiciens sont remontés à bloc, ravis de fouler de nouveau une scène signe de ce nom et cela se ressent. Connus pour leur instruments insolites avec kick/bass et chanteurs explosif, le groupe fait du bien à (re)voir.

22h45, déferlante de basses sur le théâtre antique d’Orange

Après un court rappel des mesures sanitaires à respecter, c’est au tour de Vini Vici d’entrer sur scène. Mauvaise surprise, l’un des deux est resté bloqué au Brésil à cause de la Covid-19. Mais cela n’empêche l’artiste seul d’envoyer du lourd sur le théâtre ce soir. Un gros set de psytrance s’abat sur le public déjà en délire et... debout. En effet, malgré les cosignes imposées, il devient de plus en plus compliqué au fil des heures de faire respecter le paramètre "assis" dans le Théâtre Antique. Tous les festivaliers dansent et même si le port du masque est plutôt bien respecté, la distanciation sociale, elle, semble bien loin. Le DJ quant à lui est à hauteur de la réputation du groupe et nous fait le cadeau d’envoyer de nombreux sons inédits. Le concert se termine avec une foule plus que conquise et laisse place à Mandragora, pointure de la psytrance.  L’artiste envoie des classiques qu’il enchaîne avec des sons issus de son futur album. Les basses et les drops sont de plus en plus efficaces. Mandragora comme à son habitude reste devant ses platines et vit à fond ce moment de partage avec le public. Un show parfait pour conclure notre première journée.

Jour 2, 19h02, on se détend 

Nous sommes de retour pour notre deuxième soirée avec un petit creux. Notre choix se porte sur un burger avec des nachos le tout pour 10 €. Puis on prend le temps de se poser et d’admirer le décor de journée que l’on découvre pour la première fois : arrivés trop tard la veille nous avons surtout profité du lieu en version nocturne. Pendant cette petite pause repas, Laon Lansak déroule un set parfait pour un début de soirée prometteur. C’est ensuite au tour de Nicolas Cuer, l’incontournable de l’electropulse, de prendre les manettes. Son set passe très bien et semble idéal pour se mettre en jambe. En parallèle alors que le soleil se couche et la nuit tombe sur le Théâtre Antique, l’ambiance change complètement.

21h, une bonne dose de techno 

Entre chaque set c’est un autre style de musique qui est diffusé sur les haut parleurs : un rappel au micro des mesures sanitaires à respecter, réflexe primordial pour que le festival donne l'exemple sur la possibilité de tenue de tels événements malgré la pandémie. Le très attendu N’to rejoint la scène. Le Théâtre Antique s'est considérablement rempli pour son set. On se laisse rapidement prendre par les mélodies envoûtantes et, comme tout le reste du public, on ne résiste pas à l’envie de danser sur ces sons légers. Les sets s’enchaînent et vient le moment de retrouver Stephan Bodzin. Sa techno mélodique nous fait plonger à pieds joints dans son univers, etles programmateurs ne se sont pas trompés en proposant l’enchaînement Bodzin - N’to. Les morceaux s'enchaînent agréablement, les lumières suivent à merveille les performances de chacun, de quoi sublimer encore plus le cadre du festival. Pour finir, Worakls arrive sur scène accompagné d’un musicien pour nous jouer un set rempli d’énergie avec des mélodies planantes. Leur prestations est à l’image de cette soirée, envoûtante. Le duo nous livre une fin de concert incroyable qui réchauffe le cœur des festivaliers qui ne sont, on ne va pas se mentir, plus vraiment masqués et qui nous font prendre donc le risque d’attendre encore un long moment pour revivre un festival.

Le bilan 

Coté concerts 

La valeur sure :
Vini Vici aura livré un set de psytrance incroyable

Le concert cool :
N’to et sa techno mélodique entrainante

La claque :
Hilight Tribe, quand ils se déchaînent, on prend tous « une claque ». 

Coté festival

On a aimé : 

- Le cadre magnifique du festival
- Le son du Théâtre Antique : parfait.
- La détermination des organisateurs qui n’ont jamais cessé d’y croire.
- L’ambiance générale des festivaliers, on a pris un souffle de délivrance et de joie 
- La programmation exceptionnelle de ces deux soirées .

On a moins aimé : 

- L'absence des gel hydroalcoolique sur le site, sauf aux entrées.
- L’organisation des toilettes : il n’y avait pas de pissotières, cela a donc crée une forte attente et donc une foule de personnes compacte.
- Le choix en nourriture assez limité, notamment pour les vegans et végétarien
- L’absence de point d’eau, il faut aller au robinet présent dans les toilettes.
- Les déssoiffeurs, l’idée de remplacer la buvette par des dessoiffeur, en théorie pouvait être bonne idée pour éviter les regroupements à un endroit précis, malheurement ils n’étaient pas assez nombreux.

Info pratiques

Prix du festival :

- Pass 2 jour : 62 €
- Pass 1 soir : 37 €

Prix des boissons : 

 - 6 € la pinte + 2€ de consignes 

Prix de la nourriture :

- 10 € le burger avec des nachos 

Conclusion

Nous étions inquiets, mais le festival a réussi sont pari fou de rassembler 3 500 personnes par soir tout en essayant d'être le plus covid-responsable possible. Le cadre du Théâtre Antique d'Orange permettait de faire respecter un maximum les distanciations sociales même si les comportements se sont détendus au fil des heures. Le port du masque a quant à lui été plutôt bien appliqué, même si une fois la nuit tombée certains festivaliers se sont permis des largesses. On souligne quand même un bel effort global après des mois sans festivals. Malgré le contexte, ce week-end a fait office de véritable bouffée d'oxygène. Comme quoi, il est possible d'organiser des concerts et des festivals tout en assurant au maximum la sécurité du public.