On était à
La Caravane de Couvre Feu, sur la route de la fête

Pour sa 15ème édition, Couvre Feu a gardé sa recette originale, un subtil mélange de styles éclectiques et d’une pincée de découvertes à la sauce festive. Mais le festival a changé sa formule : une caravane itinérante de dix dates sur 6 communes du Sud-Estuaire. Cet ambitieux projet, porté par 400 bénévoles, était ponctué par deux week-ends de trois soirées : on y était et vous raconte.

Week-end à Saint-Brevin-les-Pins
Jour 1. 17h44, 3 marionnettistes ouvrent le bal

Après avoir bravé les premières épreuves, entre trouver une place et des contrôles quasi-généraux de la gendarmerie sur les trottoirs, nous arrivons à point pour 5 Marionnettes Sur Ton Théâtre (photo). On rentre sous le petit chapiteau comme dans un troquet familial et on découvre des chansons francophones festives. Les airs entraînants et revendicateurs des trois pantins musiciens - accordéon, guitare, violon... - font déjà planer un air de fête sur cette soirée. On danse, on découvre, on partage : c’est agréable.

18h23, bercés entre l’Amérique et l’Afrique

Avec Joe Driscoll & Sekou Kouyate (photo), on ne sait plus où voyager... Est-ce qu’on part pour les États-Unis vivre un bon concert de folk, de funk ou de hip-hop, ou plutôt découvrir la Guinée avec du reggae et la Kora, une harpe traditionnelle de 21 cordes ? Ces deux artistes qui se partagent la scène offrent le tout à la fois. Le mélange des styles est aussi étonnant que détonnant, on se rend vite compte que la fusion fonctionne et transmet un effet enchanteur. On profite sous une chaleur adoucie par le vent de l’Atlantique.

20h38, c’est la rue qui est à nous

Déjà venus en 2010, La Rue Ketanou (photo) a allumé l’ambiance et offert au public une prestation digne de ce nom. Avec leurs 18 ans d’expérience, ils sont aussi motivés qu’au premier jour. D’ailleurs les spectateurs sont aussi jeunes que variés, avec des paroles reprises en cœur par de nombreux connaisseurs : une grande messe en somme. Dommage qu’on soit totalement hermétiques à leur chanson française un peu facile, le concert avait l’air d’une franche réussite. Après s’être frayé un chemin parmi une foule dense, on fait un rapide tour devant Oldschool is Cool, deux DJs qui font parfaitement la transition entre deux pointures grâce à un savant mix de cultures différentes.

22h31, Tryo gagnant !

C’est au tour de la tête d’affiche de pointer son nez : Tryo (photo) ! Grand nom dans une mare d’artistes, l’ambiance est à son comble dans une enceinte bombée d’environ 6 000 âmes qui scandent leurs hymnes à l’unisson ! Malgré leur succès, l’énergie et la sincérité sont restés les mêmes, comme au début du mois d'août au Chien à Plumes. Ils déroulent leur set, mêlant anciens et nouveaux titres (du futur album Vent Debout) : ça plaît et il n’y a rien à redire. Le groupe revendicatif chante toujours son engagement et on ressent une volonté d’ouvrir les consciences. Pour leur dernière date de l’été, ils se permettent d’échanger et de jouer avec le public, en appelant L.E.J. en live par exemple. Voilà qui clôture une riche première journée. Sans camping dédié aux festivaliers, on préfère reprendre les 1 h 30 de notre trajet.

Jour 2. 17h56, Beach and bar !

Après notre contrôle de routine, nous revoilà sous le petit chapiteau. Déjà rencontrés lors de la Meuh Folle, The Mitchi Bitchi Bar (photo) débute la soirée sous un soleil de plomb et un swing décapant. Des airs jazzy des années de 30, teintés de basse, de cuivres et de piano résonnent dans un joyeux bordel. Ça danse, ça boit, l’été est là ! On en profite pour goûter les excellentes et copieuses tartines proposées dans un stand (avec du Curé Nantais, s’il vous plaît).

18h28, « c’est pas Groland : c’est Finlande ! »

Vous connaissez forcément ces finlandais un peu fêlés, cinq musicos’ qui reprennent les classiques du Rock pour les interpréter à leur sauce plouc traditionnelle : Steve 'N' Seagulls (photo) est dans la place. Sur des tracteurs et en côtes, leurs clips ont rencontré de sacrés succès (notamment Thunderstruck). Malheureusement leur jeu de scène est aussi tiède que leur pays et on a dû mal à se plonger dans l’ambiance. C’est drôle, c’est un peu facile mais ça fonctionne chez les plus de 30 ans. D’ici quelque temps, on aura certainement oublié leur nom pour une autre relève, donc profitez-en maintenant !

20h44, l’émir de Serbie, l’Emir Kusturica

L'un des plus fameux chanteurs des Balkans, Emir Kusturica (photo), est présent pour la seconde fois au festival avec la No Smoking Orchestra. Leur rock balkanique déchaîne les foules et défoule les chaînes télévisuelles, grâce à la composition de nombreuses musiques de film. On ne croise pas de fans de la première heure mais de nombreux connaisseurs qui apprécient l’explosivité de ses chansons. L’ayant déjà vu plusieurs fois, on reste un peu sur notre faim ; peut-être l’impression de revivre le même concert qu’en 2012 au Couvre Feu. À la fin, on part jeter une oreille à DJ Makala qui fait la transition avec de joyeux airs gypsy-latinos sur des beats électro. On ne danse pas la Makala’na, mais presque…

22h52, de la musique 3 étoiles à de la musique Deluxe

Le public patiente en chantant Les Bronzés, c’est bonne enfant et festif. L’atmosphère de Deluxe (photo) est parée dans une ambiance toujours aussi chaude. Le set commence et il se dégage une vitalité débordante pour un public insatiable. Ils enchaînent les titres - dont ceux de Stachelight - comme une machine un peu trop rodée. Malgré la fin de leur tournée, le festival semble être une date parmi tant d’autres pour ce groupe incontournable de la scène française. Mais qu'importe, on n’y voit que du feu et on en profite à fond. Les moustaches frétillent et la poussière du sol s’agite jusqu’à la dernière seconde. Minuit et de l’énergie à revendre, il est déjà l’heure de rentrer.

Jour 3. 17h12, de la peinture à la musique : il n’y a qu’un pas d’artiste

C’est parti pour le dernier jour de ce premier week-end, sous presque 35°C. On arrive assez tôt pour apprécier le travail de la veille de Matt B (photo) - artiste qui peint en direct sur une toile grand format en fonction de l’inspiration des concerts. Sur la petite scène, c’est Jehro qui mène la danse. Il propose une musique engagée et métissée. Entre musiques du monde, pop, reggae et soul, il partage un voyage à travers différents styles. L’ambiance est calme et posée, parfait pour débuter ce jour férié.

18h36, Coelho’t, hot, hot…

Flavia Coelho (photo) fait encore monter la température avec sa bossa nova brésilienne endiablée. C’est entraînant, c’est tellement entraînant… Mais que font nos jambes ?! Elles dansent sans plus pouvoir s’arrêter. Malgré les thèmes abordés parfois difficiles, on profite de sa voix suave et de ses rythmes débridés pour danser. On en oublierait de s’hydrater mais il n’y a rien de mieux pour s’amuser en concert, alors on en profite et on se ressourcera pour 2,5 € de houblon plus tard.

20h21, ne sois Patrice

Patrice (photo), marin des vers qui écume les scènes depuis des années, et le voici en route pour la Caravane de Couvre Feu. Sur scène, il chante aussi bien ses premiers titres qui ont fait son succès dans la tempête des radios, comme Soulstorm, que ceux de son futur album Life's Blood, qui s’annonce coloré de nouvelles teintes plus électriques. C’est un excellent concert pour un plaisir qui semble partagé, notamment grâce un joyeux duo avec Flavia Coelho. On en redemande, he is the future in the present. Après, on profite de loin du set de Paris DJs Soul System remixant de grands titres du reggae, mais on a déjà les vibes ailleurs. Faut dire que ça se calerait bien dans une session dub à l’ancienne plutôt posée, en attendant la foule part s’amasser devant la grande scène.

22h36, debout c’est Dub inc

Dub inc. (photo), ou le groupe incontournable des moins de 30 ans, viennent pour la 3ème fois retourner les planches du Couvre Feu. Les Stéphanois sont venus foutre le dawa’, pour le plus grand plaisir du public. Alors que le nouvel album So What est dans les starting-bacs pour fin septembre, aucune exclusivité n’a été dévoilée mais le public en a pris plein les esgourdes à grands coups de tubes générationnels. Comme à l’habitude, on entend des « c’était énorme », « ils ont mis le feu » et leur prestation scénique n’a pas pris une ride, on ne s’en lasse vraiment pas ! À chaque nouvelle page, on a envie qu’ils nous offrent un livre.

Voilà qui clôture en beauté ce premier week-end de concerts à Saint-Brevin-les-Pins. On laisse la Caravane prendre la route pour trois dates gratuites avant de la retrouver pour sa dernière étape.

Week-end à Frossay
Jour 1. 18h14, ne pas loopser Jeremy

Après avoir trouvé son chemin parmi un dédale de petites routes, passé un contrôle de la maréchaussée, on va caler notre petite tente sur le camping arboré du Migron. Ni une, ni deux, on se retrouve déjà dans l’enceinte du festival pour profiter de Jeremy Loops (photo). Au bout de quelques minutes, celui-ci s’annonce déjà comme LA découverte de ce Couvre Feu 2016. Star en Afrique du Sud, il offre une généreuse folk accompagné d'une astucieuse boîte à rythmes, quelques musiciens et un backeur hip-hop. Malgré le manque de personnes dans le public, on se croirait au moment culminant de la soirée : ça chante, ça jumpe... Une chaude ambiance pour un plaisir partagé et inoubliable. C’est seulement son deuxième festival français et on espère déjà le revoir. Le titre Down South est à découvrir d’urgence et devrait bien vous coller en tête !

19h16, on ne tarit pas de vibes jamaïcaines

Un peu de Jamaïque, beaucoup de reggae, un nuage de fumée : découvrez le mythique Tarrus Riley (photo) et sa famille de cœur, dont la chanteuse Alaine et le saxophoniste Dean Fraser. On n’a rien trouvé de transcendant, c’est parfait pour se poser et profiter de la vie : Jah bless ! On retombe un peu après le génie Sud-Africain mais les connaisseurs semblent apprécier les sons qui résonnent comme des classiques. Sur la petite scène enchaîne ManuDigital et son DJaying reggae 2.0 avec de sympathiques riddims, calé devant un écran hypnotique. Transition aux airs dub-electro parfaite pour profiter du soleil de ce début de soirée. Pull up selecta, il est temps de refermer ce chapitre reggae.

21h45, pompette Mastaz

Vous aimez le hip-hop ? Vous aimez jouer aux marionnettes ? Vous parlez allemand ? Aucun rapport me direz-vous… Si Puppetmastaz (photo), déjà passé en 2009 par le Couvre Feu, fameux groupe qui arrive à mettre l’ambiance avec de simples jouets. Retour aux sources du rap avec leur nouvel album Keep Yo Animal toujours aussi déjanté ; enfin moins que leur scénographie théâtrale, qui a fait leur succès. On reste perplexes sur l’intérêt des marionnettes mais le public semble apprécier, même si le virage avec le reggae du début de soirée est difficile à prendre pour certains. On monte d’un cran avec The Interrupters et leur punk un peu trop brute pour nos oreilles. Ça pogote gentiment devant la scène, tandis qu’on profite d’un verre de vin bio accoudé au bar.

23h52, un peu de dirty-drum et un soupçon de bass-phonics

Passés en 2012, Dirtyphonics (photo) a marqué l’histoire du festival et la mémoire des fêtards avec un show détonnant qui avait retourné le Grand Chapiteau. Leur énergie est intranscriptible tellement elle dépasse l’entendement ; dans les premiers rangs on en profite même pour faire des circles pits et se défouler à fond. On ne voit pas l’heure passer, on en redemande encore et encore mais c’est fini pour aujourd’hui. On part donc en découdre avec la fête sur le camping, des souvenirs de drum and bass / dubstep plein la tête !

Jour 2. 15h04, de l’impro’ et des mots bleus

Après un réveil à la fraîche (on parle de la bière, pas de l’heure), on se dirige vers le petit square face au camping qui offre, aux comédiens du Couac (photo), un beau terrain de jeu. Sous un chapiteau rempli, ils profitent de l’état de grâce des festivaliers pour développer un théâtre d’improvisation délirant et jouissif. Dès 18 h, on se rend sur le site du festival pour La Belle Bleue - groupe local de chanson. Ils n’ont pas inventé un style particulier, la plume n’est pas très fine, le chanteur a la voix chevrotante de tous ces groupes français déjà rencontrés, mais leur vitalité donne envie de danser et c’est ce qui compte ! On poursuit par Katchafire, phénomène reggae-roots mondial, dont certains festivaliers nous surprennent à connaître les paroles par cœur. Ça sent un peu le funk, ragga ou le RnB et c’est un bon moyen d’éliminer les toxines en dansant. Ses origines maories et son inspiration jamaïcaine donnent un compromis original sur scène.

20h44, ça envoie de la Baste et ça Waxx grave

Gérard Baste (photo), chanteur des Svinkels, possède un univers bien trempé et un langage cru à faire pâlir un radis noir. Accompagné de Waxx à la guitare, il enchaîne les sons lourds comme une enclume et transmet quelques sourires chez les festivaliers. On a du mal à se plonger dans l’univers mais son rap plaît à quelques amateurs. On en profite pour se rendre au stand « Burger 3000 » et apprécier d’excellents mets issus de filières locales. Les McCouvre Feu sont succulents, accompagnés de frites maison, et bien plus sains que de la junk food. Pour 8,5 € : on se régale les babines et on est rassasiés pour la soirée.

21h48, c’est le Bronx sur la grande scène

Les Tambours de Varennes-Vauzelles… du Bronx (photo) pardon, écument les scènes depuis bientôt 30 ans et tapent sur leurs bidons comme au premier jour. Leur prestation ne devait être qu’un évènement unique en 1987 et pourtant on les retrouve encore sur le devant de la scène aujourd’hui. La synchronisation des percussions et la cadence des rythmes sont impressionnantes mais on se sent vite oppressés de ce brouhaha constant. On n’arrive pas à apprécier la qualité de la performance malgré l’effort de mise en scène. À la suite, sur la petite scène se produit Hilight Tribe en remplacement du punk de Street Dogs, qui ont annulé leur tournée. La logique est assez bien respectée avec ce groupe aux teintes de trance acoustique parfaite par de nos nombreux instruments, venus des quatre coins du monde. On danse, on profite du didgeridoo et on réclame la liberté du Tibet… C’est un concert vraiment appréciable et digne de leur renom.

23h59, ça tabasse pour la fin

Attendus comme les messies du samedi soir, venus réveiller l’ambiance et la folie de centaines de fêtards. NOISIΛ (photo) enchaînent un set au carrefour de la bass music, de la drum and bass, du dubstep, de la neurofunk ; de quoi titiller les tympans et chatouiller les esprits. Le son est bien réglé, l’ambiance à son maximum, les jeux de lumière éblouissants, les âmes déchaînées. On en profite pour se défouler dans un concert de folie. Beaucoup de festivaliers découvrent leurs nouveaux titres du dernier album Outer Edges sorti récemment et apprécient largement la prestation. Les concerts se terminant à 1 h, nous voilà déjà de retour dans le camping pour échanger avec les fêtards !

Jour 3. 17 h 23, on couvre le feu de Broussaï

Pour débuter la dernière soirée de cette longue et belle aventure, on se rend au spectacle du circassien Monsieur le Directeur qui a déjà joué en ouverture les deux jours précédents. Libre comme un oiseau dans ses propos (sans franches cohérences, ni intérêts), on ne comprend pas vraiment le but de sa mise en scène. En tout cas ses acrobaties accrochées à une corde lisse, sur laquelle il réinterprète la 9ème symphonie de Beethoven à la guitare électrique, sont impressionnantes. Broussaï (photo) prend la relève avec son reggae français un temps reggae love, un autre temps revendicatif. Leurs messages sont simples mais justes et portés par une dynamique instrumentale qui fait bouger les têtes. On en prendrait bien un deuxième tour. N’ayant aucun attrait artistique pour Zoufris Maracas et leur pseudo-chanson engagée, on passe notre tour !

20h18, toujours le mot pour rêver

Avant de retrouver la tête d’affiche de ce week-end sur la grande scène, JP Manova est là pour animer le petit chapiteau. Son rap conscient et sensible offre une belle chance de profiter de textes écrits à la sueur de sa plume. C’est au tour du grandiose Hubert-Félix Thiéfaine (photo) d’animer la foule - un peu plus âgée qu’à l’accoutumée. Ses textes sont aussi mystiques que sa prestance scénique, les ponts instrumentaux aussi jubilatoires que ses plus fameux tubes chantés à tue-tête et ses 68 ans ne sont qu’une chance de plus d’apprécier pleinement ses 17 albums. Le public éclectique et de tout âge s’extasie de plaisir devant Lorelei Sebasto Cha et La Fille du Coupeur de Joints. L’heure et demie passe trop rapidement, pour s’arrêter à l’heure pile de l’ascenseur : 22h43 !

22h44, le ska est d’attaque

Après un joli feu d’artifice venu achever 10 jours de Caravane festive, qui s’est déroulée merveilleusement bien : le festival continue. On prend un peu de ska, un peu de punk, de la patchanka et beaucoup d’énergie : et bim, ça fait Talco (photo) ! Originaires du nord de l’Italie, c’est l’un des groupes les plus déjantés de sa génération. On les suit depuis plusieurs années et jamais ils n’auront autant prouvé leur pouvoir communiquant de retourner une scène. En moins d’une heure, le public chantait, dansait, pogotait, slammait ; puis était acquis à leur cause antifasciste / antiraciste, et venait enfin remercier ces artistes encore peu connus dans notre contrée. Un concert inoubliable pour un vrai groupe de scène ! Faites-nous le plaisir d’écouter Danza dell'Autunno Rosa pour vous faire une idée.

23h57, déjà l’heure de se dire adieu…

Il ne reste qu’un concert pour tout donner, pour prouver à PfeL & GeeeM (photo), deux DJs du collectif C2C, que les ligériens en ont encore dans les jambes. Revenus jouer en terre natale, les deux artistes prennent un large plaisir à débrider les âmes encore debout. La foule se fait éparse mais l’énergie est tellement débordante que le set mérite d’être vécu à fond. On est (presque) crevés, mais on donne tout ce qu’on a jusqu’à ce qu’on tombe de fatigue. Cette nuit, on laissera le camping se reposer et d’un souffle enjoué, on lance un dernier : « on se retrouve l’année prochaine » (enfin espérons-le…) !

Le Bilan 

Côté scène 

Le groupe dont on ne lasse jamais
Dub inc., même après leur concert on chantait encore

La découverte à suivre de (trop) près
Jeremy Loops, 30 ans et on lui offre déjà un avenir prometteur

La drum and bass qui tache
Dirtyphonics, difficile de faire plus puissant et ravageur sur scène

La légende qui marque l’histoire
Hubert-Félix Thiéfaine, sa trace restera gravée dans les mémoires du festival

Côté festival 

On a aimé :
- La prise d’initiatives et la grandeur du projet associatif en réaction à une contrainte de lieu
- L’aménagement et la décoration des sites, parfaitement bien travaillés
- La programmation éclectique et équilibrée (entre découvertes et têtes d’affiche)
- La valorisation des forces locales (ex : favorisation des circuits courts sur les stands de nourriture)
- Une ambiance bon enfant et festive, sans l’once d’animosités - même lors des pogos
- Une organisation perfectionnée et soignée, malgré les 10 jours successifs de festival sur 6 lieux

On n’a moins aimé :
- L’absence du Grand Chapiteau, son ambiance inégalable et sa chaleur particulière
- Une programmation plus destinée à un public familial qu’à de jeunes fêtards
- Un prix prohibitif pour beaucoup (130 € pour 36 groupes, contre 57 € pour 28 groupes en 2015)
- Une communication un peu bancale (camping, soirées-concerts ou festival, parking...)
- Le site de Saint-Brevin-les-Pins surchargé, voire invivable, le premier soir (Tryo + La Rue Ketanou)
- La distance entre les parkings et le camping / entrée du site de Frossay

Conclusion 

Malgré une fréquentation en demi-teinte, 24 000 festivaliers accueillis pour 29 000 nécessaires à l’équilibre budgétaire, l’ambiance, la qualité d’organisation et la programmation ont fait de ce festival un évènement unique qui restera inoubliable. Ce projet fou d’une Caravane sur 10 jours aura été couronné d’un franc succès côté humain. Amis festivaliers, on se dit à l’année prochaine. A Corsept ?

Récit et photos de Pierrot Navarrete