C'est un des rendez-vous incontournables du début de l'hiver. Tous les ans, depuis maintenant 18 ans, les amateurs de techno, d'électro et autres dérivés se retrouvent à Gand en Belgique. Au programme: 5 salles, 12 heures de musique et une cinquantaine d'artistes. Retour sur I Love Techno 2013.
Voilà maintenant trois ans que nous faisons plusieurs centaines de kilomètres (plus d'un millier à vrai dire !) pour un de nos rendez-vous techno / électro de l'année. Aller à I Love Techno n'est pas une décision qui se prend à la légère : entre le transport et le billet (62€ toutes charges comprises et il y en a !) c'est une soirée qui peut vite coûter très chere! L'élément déterminant qui fait passer ce cap est évidemment le programme. Cette année on était un peu moins convaincu au départ. Sauf qu'à y regarder de plus près, les Disclosure, Gesaffelstein, Laurent Garnier et autres Bloody Beetroots nous annonçaient une fois de plus un festival mémorable.
Bienvenue à Flanders Expo
I Love Techno, c'est en moyenne 30 à 35 000 personnes en une soirée, dans un "hangar" qui reçoit habituellement des salons en tout genre. Un parking immense à seulement une dizaine de minutes de marche de l'entrée nous attend. Tant mieux, on est en Belgique et en novembre, forcément, il pleut !
Devant l'entrée du festival trône une énorme enseigne ILT. On y passe quelques minutes, le temps de se rendre compte de la diversité du public : Français, Belges, Hollandais, Allemands... ça vient de toute l'Europe et même de plus loin ! Une entrée fluide, un vestiaire gigantesque: on est prêts pour une dizaine d'heures de musique !
Premier constat, toutes les salles sont de la même taille : la très grande Orange Room de l'an dernier a disparu ! Le Chill Out est toujours là, mais on ne fera que le traverser, forcément on est là pour la musique !
Disclosure et Gesaffelstein lancent les hostilités
Après les Bakermat, Fritz Kalkbrenner ou encore Wankelmut, un des plus gros événements de la soirée était le concert de Disclosure. Une grande file se masse devant la Green Room, on commence à se demander si on va pouvoir y accéder. Finalement non, mais heureusement, certains membres de l'équipe sont déjà dedans et nous racontent. Un live millimétré devant une ambiance survoltée, c'est tellement maîtrisé qu'on aurait aimé un peu d'improvisation. Malgré ça, le concert des deux frères reste un des plus beaux lives de la soirée. Pendant ce temps on profite du live de Gesaffelstein. Le Lyonnais qui nous avait fait vibrer au Cabaret Vert est en grande forme ! Enchaînant les basses à la vitesse des clopes qu'il fume, le show fait sauter le public de la Yellow Room pendant plus d'une heure.
Drink. Dance. Love.
Flanders Expo est une très grande salle. Comme l'an dernier elle est parfaitement aménagée. Des écrans sont installés devant les salles pour nous indiquer à la fois le programme, mais aussi pour nous donner, vers la fin de la soirée, les horaires de train. Tout est fait pour que la soirée ait quelque chose de spécial, et on profite de quelques minutes moins intenses pour y découvrir des photomatons, des coiffeurs et des stands de maquillage. De quoi se détendre avant de repartir sur l'excellent set de Dj Falcon puis sur le show déjanté des Bloody Beetroots. Les musiciens italiens font le show, démarrent fort avec"Spank" enchaînent les tubes comme "Rocksteady" et "Warp". Ça bouge beaucoup dans le public, mais c'est un peu trop répétitif à notre goût. Malgré ça, les Bloody restent quand même de sacrées bêtes de scène !
Vu la place qu'a la Trap dans le programme, on décide d'aller découvrir l'Orange Room (oui il est déjà presque 2h et on n'a vu que la Yellow !) où Baauer semble jouer devant un public plus que conquis. Malgré l'ambiance, on est moyennement satisfait par ses remix trap de Chase and Status et Major Lazer. Le public lui, est à 100% avec le Dj, c'était une des affiches de la soirée.
L'eau gratuite, les toilettes payantes...
C'est en allant sur Marcel Dettmann et son vrai bon set techno (on se garde Laurent Garnier pour la version française ou les Transardentes), qu'on décide avec joie de profiter de la distribution d'eau gratuite. On se souvient avoir pas mal souffert de la chaleur à Pukkelpop due à l'absence d'eau potable gratuite, ici ça ne sera pas le cas. Beaucoup moins bien: les toilettes payantes. C'est vrai que tous les ans c'est la même chose et c'est à priori une tradition dans les festivals "indoor". Sauf qu'on peut nous expliquer toutes les raisons du monde sur le site du festival en évoquant la propreté ou la gestion de la salle, on reste butté : c'est tout sauf confortable pour le public. Pour nous remettre de ces émotions, on va découvrir la Blue Room devant des habitués: Knife Party. Là, on frôle Tommorowland : une scène énorme, des lazers, des flammes devant la scène et la musique qui va avec. Visuellement c'est très fort et c'est d'ailleurs la seule salle qui a changé comparé à l'an dernier.
Goose, comme à la maison
Alors qu'on croit aller devant Duke Dumont, on apprend que le Dj a annulé dans l'après-midi. C'est Breach qui assure dans la Green Room. Tous les styles y passent, House, Drum, Techno. Tout va bien jusqu'à ce qu'il prenne le micro et qu'il parte dans un freestyle pas vraiment maîtrisé. Sa mauvaise voix n'enlève rien à sa qualité de Dj et tant mieux ! Pour terminer, on se décide à aller voir Goose. On avait choisi Paul Kalkbrenner au groupe belge à Pukkelpop, là, le choix était rapide. Très rock le groupe nous sèche littéralement et utilise le peu d'énergie qu'il nous reste.
On sort de la Yellow Room les oreilles bourdonnantes. Après un tour des lieux, il est 6h, le temps pour nous de rejoindre le parking sous la pluie, pendant que le soleil commence à se lever et que Chris Liebing et Miss Kittin (avec Laurent Garnier au passage !) ferment la salle.
Côté concert
La confirmation:
Disclosure, une fois de plus
Le show rock:
Goose, les Belges confirment leur talent sur scène
Le show "EDM":
Knife Party
La découverte:
Breach, excellent tant qu'il ne prend pas le micro
Côté festival
On a aimé :
- L'organisation parfaite, aucune attente, des salles biens gérées, un vestiaire fluide
- L'eau et le parking gratuit
- Le stand info avec distribution de bouchons d'oreilles
- Les "activités" dans le hall principal
- Les moyens de transports mis à disposition depuis Gand.
On a moins aimé :
- Les toilettes payantes
- Le prix de la place
- La même décoration que l'édition 2012.
Conclusion
Le 11 novembre étant un lundi, on a eu moins de mal que d'habitude à récupérer de ces kilomètres parcourus et des 12 heures de musique. L'édition 2013 semblait moins remplie que l'an dernier, mais l'ambiance était une fois de plus au rendez-vous ! La machine est bien réglée, elle redémarrera l'an prochain, le 8 novembre cette fois-ci. D'ici là, on va aller découvrir la version française début décembre pour "Breathe to the beat partie 2" !