On était à
Hellfest 2022 : Week-end 1 - Enfer XXL, retour dans la fournaise

Il fallait être un peu dingue ou carrément en manque pour se lancer dans un truc pareil. C’était chaud, c’était humide, c’était un peu taré mais on l’a fait ! Quand le festival déjà affublé du plus de superlatifs revient pour enfin fêter, après deux ans d’annulations, son quinzième anniversaire, il met les bûchers doubles et ose une programmation qui fait presque peur par son ampleur et par sa durée. Première semaine, où on s’enquille déjà une édition format ordinaire dans un moment et un climat qui ne l’est pas…

Jour 1. 19h52, bouchons, parkings, navettes et autres plaisirs laborieux

Un des gros défis de cette édition double a été de prendre à bras le corps la problématique épineuse du flot gigantesque de festivaliers dans le bourg de Clisson. Il est désormais interdit de stationner dans la ville, mais deux parkings géants ont été mis en place à l’extérieur et, pour le parking ouest (le plus grand, le plus éloigné du site du Hellfest et, en l’occurrence… le nôtre), des navettes gratuites étaient censées assurer l’accès au site. On se doutait bien que ça allait quand même être un peu le bordel, mais pas à ce point. Une heure de bouchons dans la chaleur à l’approche dudit parking, pour finalement faire demi tour quand on apprend que le parking est…plein et qu’il faut se garer comme on peut en bordure de route… comme avant, quoi. Déjà qu’en arrivant au mieux dès la sortie du boulot, on avait peu de chances d'être devant les scènes avant 18h30, là on s’est pris deux heures de plus dans la vue, et encore. Sans connaître la fréquence des navettes ni leur capacité de stockage de festivaliers avec tentes et autres ustensiles à convoyer jusqu’au camping, on préfère ne pas prendre le risque de perdre encore du temps et on opte pour la marche. L’occasion de vérifier que le parking ouest n’est pas, comme le prétend la comm’ du festival, à plus de 6 km du site mais plutôt à 2 ou 3. Youpi. 

20h45, enfin arrivés… devant Mastodon

Le temps de cavaler jusqu’au guichet, d’enfiler notre pass deux semaines, et de passer les portiques, on a tout loisir de faire le compte de ce qu’on a raté, notamment No Turning Back et Offspring, mais on arrive avant la fin du set de Mastodon, et tant mieux, parce qu’il est titanesque. Gros son, groove implacable, mélange d’influences parfaitement maîtrisé, un groupe soudé et au diapason... On ne les avait pas vus depuis la première partie de Tool… à Nantes en 2007, mais bon sang, là c’est vraiment grand. Sans prendre le temps de regarder les nouveautés du site proprement dit, on lorgne fissa sur l’appli du festival (particulièrement bien faite) pour optimiser le reste de la soirée. Direction la Warzone, donc.

23h10, les choses sérieuses commencent

Vous l'avez peut-être remarqué, dans votre vie, si vous rencontrez des gens qui eux aussi vont au Hellfest, ça crée d’emblée un sentiment de communauté assez agréable au premier abord. Mais c'est trompeur en réalité, parce qu'une fois fini de parler du festival en lui-même, quand on parle musique, tout de suite ça devient plus glissant. La prog' accueille des propositions et des esthétiques tellement variées qu’elles paraissent parfois presque incompatibles. En ce qui nous concerne, le Hellfest ça va surtout se passer sur les scènes Valley et Warzone. D’autres auront sans doute vécu un festival de façon totalement parallèle, voire opposée. Premiers concerts complets donc, avec Dogeatdog et leur hardcore matiné de hip-hop et de cuivres, Baroness en grande forme et très attendu, puis les CroMags (photo), impeccables d’intransigeance et d’énergie. La nuit est tombée, un peu de fraîcheur aussi, la bière coule à flots, ça sourit et ça parle fort, ça pogote ou ça écoute en souriant, entre exaltation et incrédulité : “punaise cette année ça y est, on y est”...

01h53, Electric Wizard, Suicidal et retour à pied

A vrai dire, les habitudes reviennent vite, et comme avant on se sent comme à la maison en oscillant d’une scène à l’autre. Même bonhomie débraillée dans le public, même simplicité souriante chez les bénévoles, ça fait du bien de retrouver tout ça ! Pour terminer la soirée, on s’enquille deux Grands Anciens assez différents : d’abord Electric Wizard à la Valley, puis les Suicidal Tendencies sur la Warzone. Dans un cas comme dans l’autre, l’impression est mitigée et un brin déçue. On avait déjà vu ces deux groupes à Clisson, et ce soir la performance semble un peu lourde, brouillonne. Particulièrement pour les Suicidal, qui avaient enflammé la fin de soirée en 2017 par un set mémorable, et qui là font le job mais de manière un peu poussive et convenue. On reste très attaché à ce groupe, irréprochable à bien des égards, mais force est de constater qu’il a pris un coup de vieux. Allez, pas grave, on rentre. Le temps d’arriver au rond-point à la sortie du site, on comprend devant l’ampleur démentielle de la file d’attente pour les navettes (on dort sur le parking, les camping cars étant admis) qu’on rentrera comme on est venus : à pied !

 

Jour 2. 10h38, migration matinale précoce

Après une nuit plutôt bonne, on émerge au matin de ce qui promet d’être la journée la plus caniculaire du week-end et on prend ses marques sur le parking géant. Force est de reconnaître que côté réalisation, c’est du sérieux. 37 hectares, le plus gros parking de France, à ce qu’il paraît. L’aménagement du lieu est propre, clair, bien encadré : affichage des allées, fléchage lisible, éclairage la nuit, routes gravillonnées, toilettes, présence de bénévoles... En revanche, en voyant partir des voitures qui libèrent pas mal de places, on se dit qu’on va pouvoir rapprocher la sienne : eh ben non ! Sitôt sorti du parking on voit des gendarmes qui refoulent des véhicules et, renseignement pris, on a confirmation que “oui, il y a des places” mais “non, on ne laisse pas rentrer quand même…”. Sans avoir tout compris, on retourne sur le site des concerts, où il y a déjà pas mal de monde dès 10h30. Et il fait déjà bien chaud…

11h40, Artùs et Duel, ça commence fort !

Chaque année, on constate que les concerts de la matinée s’avèrent parfois plus convaincants que les têtes d’affiche, alors qu’en plus d’être programmés tôt, ils sont souvent bien trop courts (30 mn en moyenne). Les raisons sont évidentes et défendables (les têtes de gondole permettent une affluence qui donne notamment les moyens de faire découvrir des groupes moins bankables) mais c’est frustrant. En l’occurrence, les gars d’Artùs délivrent un set puissant, porté par un son rèche et englobant, où guitare, basse, batterie et percussions se joignent à la vielle, au violon, au tambourin à cordes et aux voix d’une musique pétrie de traditions gasconnes et d’un esprit rock en pleine osmose. Là c’est pas du fantasme viking ou autre délire sans racines, c’est puissant et ancré. Le deuxième concert, Duel, est, dans un style différent, aussi convaincant et s’attire lui aussi l’enthousiasme du public avec son stoner psychédélique au son redoutablement tranchant. 

12h25, nouveautés en arpentant le site

Moins pressés que la veille, on prend le temps d’aller arpenter un peu le site, a priori pas si différent de ce qu’il était en 2019. Il faut dire qu’à force de s’appliquer à tenir compte des remarques sur ce qui pourrait être amélioré, on n’était déjà pas loin d’un dispositif optimisé, puisque le site ne peut guère être davantage agrandi. Pourtant, mine de rien, on découvre peu à peu des nouveautés : dans la décoration (quelques nouvelles sculptures monumentales, à commencer par la nouvelle statue géante de Lemmy, des palissades latérales métalliques assez classe à l’entrée/sortie du site), les aménagements pour le confort du festivalier (revêtements de sol, pavé ou bitumé, devant les scènes, nouveau rideau d’eau…). Par ailleurs, on constate que l’offre en restauration et boissons a peu bougé, tant du point de vue de la palette proposée (y compris l’offre végétarienne assez pléthorique) que des tarifs pratiqués. Bref, rien à redire.

13h15, déconvenues et découverte : back to the bone

On cuit de plus en plus et l’air a tendance à devenir étouffant. Côté concert, on s’aventure à nouveau vers les Main Stages, curieux de découvrir quelques groupes à une heure où la plaine n’est pas encore trop densément peuplée. Mauvaise pioche, Last Temptation comme InVisions nous laissent froids et on retourne à notre mouvement pendulaire entre Warzone et Valley, d’abord avec le concert bien teigneux des Lion’s Law, puis surtout avec ce qui sera nécessairement une des belles découvertes de cette édition, à savoir le duo Picturebooks (photo). Guitare slide et chant d’un côté, frappage de fûts et autres supports sonores de l’autre, pour une formule blues âpre et à l’os, à laquelle rien ne manque et qui remporte un accueil fiévreux bien mérité. Une fois de plus, quand c’est vraiment bon, c’est souvent vraiment trop court.

15h07, Cagnard city : pause canicule

Le temps d’une petite pause à discuter autour d’une bière, on retourne à la Valley où on pensait pouvoir s’enticher de Me and That Man, dark folk finalement assez rock mais qui s’avère plutôt décevant. Il y a plein de choses là-dedans qui pourraient nous plaire, mais la sauce ne prend pas (comme quoi, n’est pas Nick Cave qui veut). Et puis on avait prévu de voir Frustration et Loudblast mais là, vraiment… vraiment… il fait chaud, quoi. On ne doit pas être loin des 40°, l’air est brûlant et, dès qu’on veut écouter un concert,  on est désormais très serrés les uns les autres. Donc tant pis, on renonce, on cherche de l’air, de l’ombre, du répit. Pause d’un endroit à l’autre, mais tout le monde fait un peu pareil. C’est l’occasion de dire qu’on ne voit pas trop ce que le festival aurait pu faire de plus pour protéger les festivaliers : en dehors des habituels points d’eau (très nombreux sur tout le site), du premier rideau d’eau, de l’espace “Hell Fresh” et ses brumisateurs, des lances à eau qui pleuvent sur les devants de scènes, du bois où tout le monde profite de l’ombre des arbres… Reste qu’on a sévèrement morflé, malgré tout. Le feu d’artifice programmé le soir même a été annulé d’ailleurs, étant donné les risques d’incendie encourus.

18h53, Rival Sons, l’élégance abrasive

Comme on n’est quand même pas venus que pour gémir et faire comme si la bière était une réponse suffisante à la fournaise, on retourne dès que possible écouter de la musique. D’abord les inégalables Washington Dead Cats, leur énergie, leurs poireaux et leur rock garage/rockabilly millésimé (pas loin de 40 ans au compteur et toujours sauvages), puis Pelican, qui nous laisse nettement plus dubitatif, alors qu’on s’attendait à être séduits. En revanche, sur la Main Stage 2, les Rival Sons (photo) délivrent un set impressionnant, référencé sans être scolaire, élégant sans être lisse, sans forcer et avec un feu bien vif à offrir au public. Grosse vibration de rock vintage, du goût et de la manière. Chapeau, les gars…

21h06, appétits de début de soirée, saveurs infernales

La soirée arrivant, on baguenaude, on picore, comme des gamins dans un magasin de jouets, du déjà connu, du jamais entendu, l’offre est pléthorique, permanente, on ne se prive pas. Agnostic Front, Messa (photo) vraiment envoûtant avec leur doom onirique sur la Valley, les Toy Dolls (on était curieux de découvrir ce groupe culte… on en ressort avec l’impression que le la limite punk entre fun et bouffonnerie est sacrément poreuse) finalement très vite lassants. Alors on mange… assiette indienne ou box patate andouille chez “Mémé Patate”, le tout avec une bière ou un verre de muscadet, et on se sent tout de suite mieux.

23h27, l’heure des poids lourds

Bon, forcément, la soirée est synonyme de grosses pointures, avec le risque de shows très lisses, ressassés et convenus (mais qui attirent du monde, manifestement), comme de belles découvertes ou des opportunités de voir des groupes majeurs jamais entendus en live. En l’occurrence, il y a du monde à concourir pour le titre de blockbuster du samedi soir. D’abord Megadeth, un incontournable qui draine pas mal de monde, mais le son n’est pas top et puis bon, musiciens et proposition ont quand même sacrément vieilli, non ? Il y a aussi Sepultura, programmé de façon clairement sous-dimensionnée sur la scène Altar, ça déborde de partout. Ghost, grosse attente du public pour un truc qui nous laisse franchement perplexe : ça a des qualités, mais comme plein d’autres groupes metal mainstream, c’est à bien des égards de la mauvaise variété à gros son. Finalement, ce sont deux très vieux groupes qui se disputent la queue du mickey. Deep Purple, d’abord, vu et revu mais très convaincant et présent pour du rock à papa, contre toute attente. Social Distortion ensuite, du rock pas très violent (on se demande ce que ça fout sur la Warzone…) mais avec un vrai sens des mélodies, du propos et porté par une voix avec une vraie personnalité. 

00h31, Envy en berne et fin des haricots nocturnes

On espère que ça ne va pas devenir une loi des séries, mais comme hier on finit la soirée par une déception : Envy, ce groupe qui nous avait tant plu en 2019, nous apparaît cette fois un peu convenu et répétitif dans les formules, les structures… ça marche, mais vraiment on n’est pas pris comme la dernière fois dans des montées, des ambiances tendues et qui vous emmènent. C’est en méditant sur la subjectivité avec laquelle, selon les contextes, on apprécie différemment une même proposition musicale qu’on s’en retourne (à nouveau à pied, parce que les navettes…) tandis que craque un orage bienvenu qui, enfin, va amener un peu de fraîcheur à une journée terrassante.

Jour 3. 14h02, Lysistrata et Moscow Death Brigade, deux baffes pour se réveiller

Après une nuit bercée par l'orage et une pluie lourde, drue et finalement assez brève, on assume un réveil tardif. Entre la chaleur, les multiples concerts et les kilomètres parcourus (entre les scènes, entre le parking et le site), on se dit que la dernière journée risque de tirer un peu et on évite de penser à la semaine suivante qui compte non pas trois mais quatre jours de plus à ce rythme. Côté parking, les choses semblent s’arranger : apparemment, un champ supplémentaire a été dévolu aux festivaliers, et dans l’espace principal il y a désormais des places libres. Comme on a pris notre temps, on rate les concerts de début de matinée. On se rattrape avec Lysistrata et Moscow Death Brigade (photo), deux bonnes grosse claques pour démarrer frontal. D’emblée, clairement deux des meilleurs concerts de la journée. Les russes sur la Warzone sont plébiscités à juste titre : formule hip-hop hardcore hyper efficace, propos conscious et festif, postures saines et claires anti-sexisme, anti-frontières… On a connu des dimanches plus pénibles.

16h23, le dimanche, on va à la messe (noire)

Nouvel essai à destination des programmations d’après-midi sur les Main Stages, on écoute les énervés de Car Bomb, plutôt convaincants, avant d’aller se poser à la Valley, curieux de découvrir Twin Temple (photo) et son doo-wop satanique (si, si, ça existe). Cette friandise vintage un peu grandguignolesque ne manque effectivement pas de saveur, parenthèse en forme de douceur sucrée, au milieu de beaucoup de brutalité le reste du temps.. Après ça, on se pose un peu, on n’en fait pas des caisses, on dose l’effort. Car même si la chaleur infernale est un peu retombée, l’air est bien lourd, et la flemme dominicale de ce 3e jour un peu fatigué laisse songeur quand on sait qu’il va falloir remettre ça la semaine suivante. 

19h06, retour en fièvre

Ceci dit, il n’en faut visiblement pas beaucoup pour relancer la machine, faire pétiller les yeux, galvaniser les oreilles. En tout cas, ça marche bien avec Red Fang (photo), sur lequel nous ne sommes manifestement pas les seuls à compter. Gros accueil enthousiaste du public, qui vire à la folie furieuse devant un set impérial qui ne se pose pas de questions et déroule un stoner abrasif, implacable. Niveau slam c’est l’heure de pointe et c’est un flot ininterrompu qui se déverse vers la scène et les bras très prévenants des gars de la sécrité. Gros coup de boost, du coup, on enchaîne avec les Australiens de Deez Nuts et leur hardcore mâtiné de hip-hop survitaminé. Un petit détour par la Main Stage pour jeter une oreille curieuse au retour de Korn, et on attend la dernière charge de cavalerie en vidant notre cashless en breuvages et restaurations diverses. Tout le monde a l’air à la fois crevé et très épanoui, ce marathon se déroule suffisamment bien, il a surtout tellement fait défaut pendant deux ans que chacun savoure avec décontraction et jovialité. On est bien là, on n’aurait pas idée d’être ailleurs.

00h32, gros bouquet final

Pour nous, il reste trois étapes avant la clôture de ce premier chapitre du festival, bien distinctes dans les attentes. D’abord la curiosité de découvrir, sur la Warzone, Walls of Jericho, combo américain emmené par une chanteuse affolante de présence et d’implication physique. Clairement, ces gens-là ne sont pas venus pour compléter leur collection de timbres, ça déboule frontal, ça a faim et ça prend d’assaut sans demander la permission. On ne verra que le début du set, happés par l’envie de profiter pleinement du concert de Gojira (photo). Les Français, hyper convaincants en tête d’affiche en 2019, réussissent à se montrer encore un cran au-dessus, avec une maturité, un répertoire et une mise en scène qui mettent tout le monde d’accord. C’est fort de ces retrouvailles qu’on termine la soirée en allant écouter les vétérans de Killing Joke à la Valley. Contre toute attente et toute crainte assez légitime que ce groupe majeur et influent délivre un répertoire assez daté, ça marche à fond, le public ne s’y trompe pas et savoure, et le groupe est manifestement aux anges. Allez, cette fois on s’en va, quittant le site et rentrant une fois de plus à pied (trop d’attente pour les navettes). La route va être longue et la nuit courte, mais c’était dense, riche, jouissif, éprouvant mais aussi sacrément galvanisant. Et on remet ça bientôt… Et vous savez quoi? Le feu d’artifice, eh ben finalement on l’a quand même eu. 

Le bilan

Côté concerts :

La classe impériale

Gojira, match plié, rien à redire, impressionnants

Le coup de coeur inclassable

Moscow Death Brigade, festifs et pertinents, impeccables et hors norme

Les découvertes matinales 

Artùs, Duel et Lysistrata, autant d’identités fortes qu’on aimerait revoir très vite

Les héritiers qui ont tout compris

The PitcureBooks et Rival Sons, ou comment convoquer la matière brûlante des origines sans se vautrer dans la récitation

Les Grands Anciens irréprochables

Deep Purple et Killing Joke, avec des concerts qui étaient tout sauf une visite au musée

Les attentes pas déçues

Red Fang et Mastodon, découverte et retrouvailles plus qu’à la hauteur de nos espoirs

Les déceptions relatives

Suicidal Tendencies et Envy, des rendez-vous ratés sans rancune

La suite du report est à retrouver très prochainement sur notre site ! 

Récit : Matthieu Lebreton
Photos : Bruno Bamdé