On était à
Hadra Trance Festival: Lans-en-Vercors dernière

Un voyage hors du temps dans un lieu exceptionnel où chaque fan tape du pied durant 4 jours. Les magnifiques montagnes du plateau du Vercors ont vibré pour la dernière fois. Retour sur une dernière édition réussie avant de découvrir un nouveau lieu pour l’édition 2015.

Jour 1 :18h, arrivée à Lans-en-Vercors

Fin d'après-midi, la foule est compact pour récupérer le bracelet du festival, l’attente oscille entre 20 minutes et trois heures. Même si le temps semble long, la bonne ambiance entre les festivaliers est bien présente: discussions, échanges de verres, blagues, programme du weekend... Tout le monde vient profiter de cette huitième édition avec le sourire! Bracelet aux poignets, fouille terminée, ne reste plus qu'à attendre la navette pour certains, ou monter les 7 kms à pied pour les plus motivés. Particularité du festival, la billetterie n’est pas directement sur le site mais quelques kilomètres plus bas. Arrivé aux pieds des pistes, on remarque le changement comparé à l'an dernier: une scène en plus, de nouveaux exposants, un village plus grand, des nouveaux jeux et le Vietnam comme pays invité. Chaque personne reçoit d’ailleurs le passeport Vietnamien avec sa place pour le festival.

20h, ouverture avec Trio Saiyuki

Le festival débute par Trio Saiyuki sur la scène « The temple ». Durant presque 2 heures, les invités vietnamiens nous ont fait traverser plusieurs pays, du Japon à l'Inde, en passant, évidemment, par leur Vietnam natal. Un style de musique pas forcément apprécié par tout le public. Plus minimal mais montant crescendo pour terminer avec des rythmes ravageurs on continue avec le local D_Root sur la même scène. Le public déchaîné attendait depuis quelques heures que le son éclate et ne fut pas déçu ! En plus du son, les visuels sont époustouflants, marqués par des dragons colorés évoluant avec des formes psychédéliques de chaque côté de la scène. On peut au passage remercier l’ensemble des crews de déco du festival.

23h10, le froid tombe sur les montagnes

Malgré le mois d’août, les nuits sont fraiches en montagne et les pull-overs sont indispensables. On en profite pour se désaltérer au bar, cette année les cartes de paiement ont été abandonnées et c’est donc sans intermédiaire que l’on paye notre pinte. Premiers pas vers la scène alternative « The lotus » et première découverte avec Light in Babylon. Un trio mélangeant guitare, santour et une magnifique voix chantant en hébreu.

02h50, derniers efforts aux rythmes Chill-Out

Envie d'une petite pause ? C’est vers la scène « The Moon », dédiée à la détente et à la méditation, sous une grande tente chaude que l’on se dirige. A notre arrivée, une douce musique chill-out est diffusée, les gens sont posés, certains dorment, d’autres méditent ou dansent avec légèreté dans ce bel espace de repos. Les heures passent, des tasses de thé et des bières plus tard, l'appel de taper du pied revient. C’est vers Psykovsky, Straling et Dust qu’on terminera la soirée (autour de 6h) devant des scènes encore remplies de festivaliers.

Jour 2 : 14h, repos avant de partir de plus belle

Après cette première nuit s'ensuit un peu de repos et une longue balade sous un temps magnifique pour découvrir les autres facettes du festival. Car l'Hadra nous réserve plein de surprises. Avec les exposants pour commencer, qui proposent produits artisanaux, vêtements, bijoux, saucissons du coin, sandwichs, tartiflette géante ou pizza maison pour se refaire une santé et prendre des forces pour ce deuxième jour. Avec le « village » ensuite où animations gratuites sont proposées tout au long du festival : des massages à initiation au yoga en passant par la relaxation. Avec les différents stands enfin, d'artisanat et de cuisine du monde, de performances, de workshops, de déambulations… permettant d’alterner musiques et découvertes en tout genre. Les festivaliers sont nombreux en ce début d’après-midi ensoleillé à profiter de tout ce que met l'Hadra à leur disposition.

17h, l'alternative

Retour à la programmation musicale avec le dj set de Nova sur la scène « The lotus » avant le set de B. Brain qui nous embarque dans son univers ambiant en passant allègrement du dub à la jungle, tout en détendant le public. On profite de la coupure de la petite scène (deux heures de pause avant de reprendre pour 24h non-stop) pour recharger les batteries au camping, collé au festival, ce qui nous permettra de profiter quand même des rythmes effrénés de la psytrance de Wegha sur la grande scène. 21h, la scène alternative (The Lotus) reprend avec Söndörgö, mélange de folk-slave et de musique des Balkans avec des rythmes d'électro-swing. Une des belles découvertes de la journée !

23h, ambiance déchainée devant les scènes

A la tombée de la nuit, les jeux de lumières s'installent, les gens sont toujours aussi motivés devant cet univers Trance explosif. Le Dj set de Little Tune & Akor & Jibiz, mélange de reggae, jungle, électro-swing, avec quelques titres de C2C, déchaine la foule au son des rythmes hyper entrainants. Quelques heures plus tard l’ambiance est moins folle mais le public est toujours aussi présent devant cette petite scène où les découvertes s’enchainent. On terminera cette deuxième nuit devant Lunarave et son live toujours aussi passionné devant un public plus que chaud ! Que demander de plus avant d'aller se coucher ?

Jour 3 : 10h,  le soleil revient

Réveillés par les basses de la grande scène, des nuages cachent le magnifique ciel d'hier, mais rien n'entrave l’enthousiasme des festivaliers, certains sont encore en train de danser, enchaînant les artistes sans vouloir aller se coucher. La petite pause au village pour se rafraîchir et se remplir la panse comme il se doit s’impose pour ne pas rater la soirée de ce soir. Verre de jus de fruit, pain au chocolat, chocolat chaud ou café, chacun déjeune à son goût avant de se diriger vers l’électro psychédélique de Mizoo. Beaucoup observent le show de loin en buvant un verre et en discutant, le réveil se fait en douceur.

15h, repas au camping avant la dernière ligne droite

« Aperoooooo », le camping est rythmé par les cris des festivaliers auxquels on n’hésitera pas à répondre à notre arrivée vers nos tentes! Comme beaucoup, nous avons prévu de quoi cuisiner sur place : réchaud sorti, préparation rapide, et c’est parti pour un repas de haute qualité ! Une fois le repas avalé, c’est vers l’un des artistes que l’on attendait le plus que l’on se dirige: Raja Ram. Cet Australien de 72 ans est un des précurseurs de la trance. Rien n'a de mystère pour cet homme, à son âge il sait encore nous faire voyager dans l'au-delà. Une mélodie retentie et on reconnaît Message in a bottle de Police remixé par Raja Jam. Une pure merveille.

01h00, Ultime nuit blanche

Quelques sucreries englouties, on terminera ce huitième Hadra Trance par une dernière nuit jusqu’à 10h du matin, enchaînant les concerts de la scène « The Moon » avec Kliment, mais passant surtout une bonne partie de la soirée / matinée devant la grande scène avec Cubic spline, Fungus Funk, Yamaga vs Moonquake et Sulima. Dernière accélération de bpm vers 6h avec Disorder avant l’arrivée d’un des papas du Hadra : Driss vs Elyxir, pour une ultime ambiance de folie. Le festival continuera jusqu’en fin d’après-midi devant les nombreux festivaliers encore présents pour les dernières heures du festival à Lans-en-Vercors.

Coté concert

Les claques
Raja Ram et Psysex les maitres du Bpm;

Les découvertes
Sondorgo et Little Tune & Akor & Jibiz Explosion, ont su se démarquer avec un électro-swing de fou !

Les confirmations
Lanurave et Driss, rien à dire, à chaque fois qu'ils viennent ils retournent le public;

La surprise
Light In Babylon, une maitrise de leurs instruments et d'une voix purificatrice.

Côté festival

On a aimé :

- Les décorations impressionnantes
- La diversité sur la scène Alternative
- Les cendriers portables distribués
- L’espace de covoiturage pour repartir
- Le village et ses multiples activités
- Un immense espace pour se sentir le plus libre possible
- Un paysage magnifique
- La convivialité des festivaliers et l’esprit de partage de chacun
- Les prix raisonnables sur le festival
- La sécurité du lieu (aidé par les équipes de secours)

On a moins aimé :

- L'odeur des toilettes
- L’attente pour prendre les navettes
- L’attente à l’entrée

La conclusion

Avec une édition sold-out et une fréquentation record, l'Hadra confirme cette année encore son titre de plus grand festival  de musique Trance en France. La programmation internationale et pluridisciplinaire montre qu'il y en a pour tous les goûts et que chacun peut y trouver son compte parmi les trois scènes qui jouent presque non-stop. Cette huitième édition aura aussi été marquée par la dernière venue du festival à Lans-en-Vercors, en espérant que les organisateurs trouvent les ressources nécessaires et le lieu adéquat pour l’édition 2015.

Crédit photo 1: Violaine Morin