On était à
Free Music, quand le son résonne entre l'eau et les pins

Cette année encore, le phénix renaît de ses cendres. Aux abords du lac de la petite commune de Montendre en Charente-Maritime, son cadre de vacances et sa programmation alléchante, l’oiseau légendaire nous a fait groover tout le weekend. On vous raconte nos deux jours de festival.

Jour 1. Vendredi 22 juin. 15h08, le début des vacances

Nous voilà arrivés sur le site du festival en pleine nature. Le cadre est joli avec ses pins et son lac on est heureux d’être ici. La queue est rapide à peine une heure pour entrer dans la place, pour un festival on a connu bien pire. Après avoir récupéré nos bracelets et passé la sécurité nous remplissons nos « PhénixCards » - le système cashless du festival -, nous pouvions les remplir à l’aide de notre carte de crédit ou avec des espèces. On aurait préféré un bracelet cashless car la carte est moins pratique, même si la PhénixCard aux couleurs du festival est très belle et fait le travail. Nous découvrons le lac de Montendre ainsi que le camping dans lequel nous allons passer notre séjour. C’est magnifique, le camping se situe dans une forêt de pins au bord du lac : un sentiment de détente nous submerge grâce à l’ambiance de vacances qu’il dégage.

20h22, le début des festivités

Après avoir installé notre campement, rencontré nos voisins autour d’un apéro en pleine nature et mangé notre pique-nique, nous nous dirigeons vers les scènes. L’accès à ces dernières se fait très rapidement en passant par une fouille de sécurité, on attend rarement plus d’une minute. Nous voici devant la Fire Stage, la scène principale où passe Hoshi (photo). Une vocalise incroyable, des textes dansants rien à redire. C’est au tour de Lomepal de rentrer sur la scène Lake stage cette fois-ci, la deuxième scène plus petite juste à coté. On en attend beaucoup du rappeur au disque de platine, nombreux sont venus le voir. Challenge à moitié réussi pour le rappeur français, les fans étaient contents, les autres l’ont trouvé un peu en deçà de la « hype » qu’il y a autour de lui.

21h55, l’ambiance à son paroxysme

C’est au tour d’Alborosie le chanteur sicilien de reggae de monter sur la scène principale. Tout le monde se laisse porter par son flow, un bon moment. Niska débarque sur la lake stage, les concerts s’enchainent bien. Le show man a mis le feu au festival en balançant beaucoup de sons qui font son succès. Trop même, tellement qu’il ne chante quasiment que les refrains que l’on connait de lui en boucle. Cependant, on lui pardonne car ce dernier sait mettre l’ambiance quand il le faut. Petit Biscuit (photo) arrive sur la Fire Stage, malgré des sons et un style musical plus posé que celui de Niska, il ne fait pas redescendre l’ambiance grâce à des jeux de lumières et des drops bien placés.

01h00, après le phénix c’est à l’ambiance de renaître de ses cendres

Avec un petit retard de 15 minutes par rapport à l’affiche, c’est à L’Entourloop (photo) de passer. Après un showman naturel et un showman d’artifice, le défi est de taille pour nos deux papys. Malheureusement, et malgré des sons qui nous font hocher la tête habituellement le challenge n’est pas relevé. L’ambiance retombe, les gens partent. Nous décidons de prendre une pinte pour la fin du set et à 9,30€ le breuvage de Skoll avec la caution, on la savoure, centime par centime… Cependant, le gobelet aux couleurs de l’évènement est très sympa et trouvera facilement sa place dans la collection des trophées à la maison. L’Entourloop fini son set et Hilight Tribe prend place. La claque, le son natural trance du groupe est fantastique, les jeux de lumières réussis. L’ambiance renaît. Les gens sont déjantés, le son est de qualité, l’un des meilleurs moments de la soirée, sans hésiter. On se dirige au sound système du camping pour terminer notre soirée.

Jour 2, Samedi 23 Juin. 08h00 réveil difficile

Alors que l’on pensait être à l’abri du soleil grâce aux pins, l’étoile de notre système solaire est venue chauffer notre tente par un trou entre quelques arbres… pas de chance. La sensation d’être dans un four, plus des voisins très bruyants (hurlant comme des loups à 8h), nous a donc réveillé. Voyons le bon côté des choses, nous serons les premiers à la douche. Sommaire au jet d’eau froide, ce qui est suffisant en festival, et après un bon nettoyage dentaire, direction les toilettes sèches. Bonne surprise, elles venaient d’être nettoyées, merci les bénévoles. Après un tour à la plage et au temple des jeux où tournoi de foot, ventre et glisse et autres combats de sumos sont organisés, nous partons pique-niquer avec nos connaissances de la veille.

14h03, détente maximal

Pour bien digérer nous nous posons le long du lac à l’ombre des pins les doigts de pieds en éventails, l’ambiance est reposante, le calme avant la tempête du soir. Soudain c’est le drame nos téléphones tombent en rades les uns après les autres. Nous allons donc acheter une batterie portable (on avait oublié les nôtres erreur de débutants … on sait). Pour 25€, nous achetons une jolie batterie de 4000mAh, un peu cher pour ce que c’est, mais l’avantage principal est de pouvoir l’échanger contre une pleine si elle tombe en rade dans les stands agrées. Une bonne manière de ne jamais manquer de batterie en festival.

19h40, le p’tit nouveau qui promet gros

Nous nous dirigeons vers les scènes voir Jahneration, mais avant pause toilette. Et là, c’est le drame, une queue qui n’en finit plus, en même temps, cela était prévisible, avec 16 WC coté camping... mais nous n'en trouvons que 8. Tant pis, on se retiendra. Jahneration est bon, l’ambiance est posée. Moha La Squale, un nouveau nom du rap français depuis seulement 6 mois, monte sur la Lake stage, le mec sait mettre l’ambiance on passe un bon moment sur des sons qu’on connait à peine car tout neuf, on apprécie le jeune talent. Milky Chance entre sur la piste plus calme que Moha, parfait pour chiller un peu dans l’herbe en les regardant au loin tout en profitant du son.

22h35, prémices d’une excellente fin de soirée

Caballero & JeanJass (photo) mettent le feu à la Lake stage, le duo de rappeur sait occuper l’espace qui est mis à sa disposition et chauffe le public bien comme il faut. Robin Schultz débarque, le Dj allemand mondialement connu fait bien son travail avec ses tubes comme "Sugar" et de bons remix. L’ambiance monte de plus en plus. Panda Dub prend sa suite avec son "Show Circle Live", des cercles lumineux autour de lui, des drops lourds, tout est réuni pour passer un bon moment. Cependant, la tête d’affiche ce soir c’est Vitalic, alors que le panda n’a pas fini son set les gens partent déjà à la fire stage prendre leurs places pour le phénomène au crâne scintillant. Cela n’empêchera pas l'artiste de faire durer son set plus longtemps que prévu en nous passant 3 fois « un dernier son » et en faisant remarquer au public que son passage sur scène n’était pas fini en voyant les gens partir « restez ici, bougez pas ! C’est pas fini vous aurez vos places pour Vitalic vous inquiétez pas » pas très pro…

02h00, laissez les pros faire

Vitalic prend place sur la fire stage, un bras mécanique au-dessus du quadragénaire nous laisse présager un spectacle très lourd. On n’est pas déçus, des lumières de toutes les couleurs, dans tous les sens, des flashs lumineux des projecteurs partout, une table de mixage lumineuse, un bras mécanique lumineux qui danse au-dessus de lui…. Incroyable. Le tout sur un son électro dans un style bien particulier celui de Vitalic. Le DJ français viendra saluer son public à la fin du set et s’en ira sous un tonnerre d’applaudissements, la classe. Nous, on repart les yeux pétillants.

Le bilan 

Coté concerts

Le Show man
Niska, du commercial certes mais un bon show c’est certain.

Le son d’un autre univers
Hilight Tribe plus puissant que la Vega missyl d’Etienne le bolideur, vous êtes SA-TÉ-LI-SÉ dans un autre monde une autre galaxie.

Le nouveau
Moha la squale un talent naturel prometteur.

La légende
Vitalic un instant magique, on en a encore plein les yeux.

Coté festival

On a aimé :
- Le peu d’attente dans les différentes queues.
- Le décor nature du festival et du camping.
- L'enchaînement des concerts sans beaucoup d’attente.
- La programmation, une programmation de grand festival pour un petit.
- Les bénévoles souriants et disponibles

On a moins aimé :
- Le manque de toilettes au camping
- L’espace dédié au festival, trop petit par rapport au monde qu’il y avait. On avait vite un sentiment d’oppression et la circulation était compliqué.
- 2 jours c’est court avec un festoche de cette qualité, on en redemande.

Infos pratiques

Prix de la bière
Pinte classique 7€, pinte de de skoll 8€.

Prix du pass
50€ Les 2 jours

Prix des transports
Depuis La Gare de Bordeaux St-Jean, comptez 40 minutes pour une dizaine d’euros, arrivé à la gare de Montendre une navette vous dépose gratuitement devant le festival.

Conclusion 

Le petit festival de Montendre, nous en avions vaguement entendu parler… et on s’est dit pourquoi pas cette année. En arrivant, ce phoenix nous a bien surpris, le cadre, la programmation, l’organisation, la gentillesse des bénévoles…. Tout a été pensé pour offrir un bon moment aux festivaliers. Ce festival a un gros potentiel qui ne demande qu’à être davantage exploité. L’année prochaine comme de nombreux festivaliers, nous ne manquerons pas le RDV à Montendre, qui nous le savons déjà, sera encore meilleur.

Récit et photos de Jules De Tax et Thomas Véro