On était à
Décibulles, vive la bière et la musique

Voilà maintenant 25 ans que le festival Décibulles s’installe dans la colline des Vosges à Neuve-Église. Une grande fête de 3 jours qui aura réuni cette année 27 000 personnes venues voir des artistes de tous les genres musicaux.

Jour 1. 16h04, découvertes et installation du camping

Nous voilà enfin arrivés ! Dès l'entrée de jeu on découvre un peu perplexe... le camping sur le flanc d’une colline. Le terrain est donc penché, mais on trouve tout de même un emplacement assez plat pour piquer notre campement. À peine posés, on fait déjà le plein de rencontres mais pas le temps de niaiser, on est déterminés à ne rien rater ce weekend, alors direction les premiers concerts. Même pas 2 minutes de marche et nous entrons sur le site. Cette proximité en festival, c'est assez rare pour être noté ! 

17h53, un début de festival épicé



Sur place, on découvre les nombreux bars à bières du site mais également le seul point restauration. Après la première gorgée de potion magique houblonnée locale, direction le premier concert avec le groupe de rap Salad’Tomat’Onion et ses textes tout droit sortis des plus grandes cuisines. Le groupe transmet une bonne énergie, les premiers pogos se forment, nous voilà rassasiés. Par la suite, Steve’n’Seagulls, groupe du fin fond de la campagne finlandaise, nous aura fait danser jusqu'à ne plus en pouvoir tout le long du live. Le combo parfait pour débuter ce festival, on est déjà K.O. !

20h05, Roméo arrive, ça se serre dans la foule

Après un casse croûte en 2-2, on se dépêche d’aller devant la scène pour profiter au maximum du concert de Roméo Elvis. Dès les premiers mots du rappeur, la foule se lâche et nous aurons droit à des chants, du jump, des mouvements de foules incontrôlables, et même des chutes... Quand bien même on a apprécié la prestation de notre côté, beaucoup n’ont pas pu en profiter pleinement tellement ils étaient écrasés par les bousculades. Après un concert aussi éprouvant, on va se poser dans l’herbe un peu plus loin pour voyager sur les chansons de Catherine Ringer. L’ambiance est bon enfant, on se laisse transporter.

23h28, une grosse dose d’électro



C'est pas tout de planer comme des petites perruches, mais c'est qu'il est l'heure de laisser place à l’électro avec Petit Biscuit. Le mayonnaise monte immédiatement. La foule est comme envoûtée par les sonorités du jeune Dj. Malheureusement trois fois, la console principale de la grande scène tombera en panne et mettra sur pause le concert. Ces pannes auront un peu gâché l’humeur générale mais heureusement Petit Biscuit aura tout fait pour réchauffer l’ambiance. En fin de soirée, les trois compères de Hungry 5 nous livrent un show exceptionnel à l'occasion de leurs 5 ans d’existence. À peine le concert terminé, le premier feu d’artifice est tiré. C’est idéal pour finir cette belle soirée.

Jour 2. 11h30, à la douche secrète ! 

Après une première courte nuit, nous nous réveillons dans une tente qui s'avère être en réalité un four... On nous a encore menti ! A cet instant là, notre plus grand rêve est une bonne douche fraîche mais nous découvrons transpirants qu’il n'y a que 12 douches et ouvertes de 10h à 16h. Autant dire que la queue était spectaculairement longue et notre motivation irrémédiablement basse. Heureusement on entend parler d’une rivière à 5 minutes du camping. L'avantage de s'être fait des potes le premier jour ! On découvre un superbe espace à l’ombre et au frais. Vers 16h30, la fanfare Mortal Combo passe faire le tour du camping et chauffer les esprits en amont de la soirée. 

22h00, explosion de metaaaaaal



Ultra Vomit débarque sur scène et nous voilà lancés dans une pure folie. Leur metal parodique fait mouche et la foule se déchaîne. Nous avons eu droit aux fameux Wall of chiasse et le public lui aura fait honneur. Après le concert pas le temps de niaiser, on enchaîne avec les tout aussi barjos Svinkels et leur rap punk. Le groupe aura été à la hauteur des espérances et aura conquis à l'unanimité l'ensemble des milliers de festivaliers. Corrigez-nous si on se trompe ! Pour finir cette soirée haute en couleurs nous avons eu droit à un live explosif de Carpenter Brut, de l’électro rock pure et dure. 14 juillet oblige, on a le droit à un nouveau feu d’artifice, comme si celui de la veille ne suffisait pas et la soirée se clôt en rêverie, des étincelles dans les yeux.  

Jour 3. 12h30, la pluie s’invite au camping



Après un bel after malheureusement écourté par la pluie, nous nous réveillons encore sous un soleil de plomb. Malheureusement cela ne durera pas, un terrible orage qui a eu raison de notre tonnelle et de beaucoup de tentes s'abattra sur le camping du chill... Malgré tout on reste motivé car on a une finale a gagner et une belle soirée en perspective et c'est pas 3 gouttes (torrentielles) qui vont nous arrêter.

17h45, fiers d’être Bleus


Nous voilà parmi une foule de supporters enflammés pour la finale. L’ambiance est dingue, on enchaîne les chants en l’honneur des bleus... alors qu'en même temps, à quelques mètres de là, Nova Twins font leur concert devant une maigre foule. Un peu fou-fous dans l'âme, nous décidons tout de même d’aller voir Chill Bump rapidement pendant la seconde mi-temps. Un flow qui emportera la foule dans une superbe ambiance malgré la pluie. Finalement on a bien fait, on n’a pas raté un seul but et on est de retour pour les réjouissances de fin de match ! Ca promet encore une sacrée soirée !

19h35, profiter de l’instant présent

On va se motiver à aller voir un artiste que l’on ne connaît pas du tout : Gaël Faye, notre grande surprise de ce festival. Des textes qui nous font vibrer et une émotion transmise avec puissance. Le jeune homme ne laissera pas de marbre le public venu l’applaudir. Après une bonne bière bien méritée, l'heure est au reggae avec les pateons Protoje and the Indiggnation qui nous emmènent planer au dessus de la Jamaïque avec une bouffée de bonnes vibes.

23h10, un(e) final(e) au sommet... 

Jain est chargée de s’occuper du bouquet final du festival ce soir. Lourde tâche quand il faut ambiancer des milliers de supporters en folie et prêts à en découdre. La foule est en fusion et malgré un retard de 20 minutes, le contrat est rempli. Jain comme à son habitude est une véritable pile sur pattes et électrise l'ensemble du festival. Et pour clôturer le weekend, devinez quoi ? Encore un feu d'artifice ! On en deviendrait presque gâtés. 

Le bilan

Coté concerts

La claque
Gaël Faye, une découverte qui ne nous laisse pas de marbre

La patronne
Catherine Ringer, une voix mythique sur des airs dansants

La tornade
Jain, une véritable boule d'énergie

La déception
Petit Biscuit, les problèmes techniques ont un peu gâché le concert

Coté festival 

On a aimé
- la programmation très éclectique qui met en avant tous les genres de musique
- la propreté des toilettes, rare, rare
- la qualité du son : rien à dire
- le site du festival au sommet d’un colline qui nous offre un panorama de carte postale
- de la bonne bière sur la carte
- la décoration du site qui nous plonge dans une véritable ambiance

On a moins aimé
- pas de toilettes sèches au camping, bonsoir les odeurs
- une offre gastronomique plutôt pauvre : pas de produits frais au prix de produits frais. Aïe. 

Infos pratiques

Prix des boissons 
Bières : 2 à 3 bulles (1 bulle = 1,25€)

Prix de la nourriture
Frites : 2 bulles, américain : 4 bulles, sandwich : 3 bulles… (1 bulle = 1,25€)

Prix du festival
Pass 3 jours : 65 euros, pass 1 jour 32 euros

Conclusion

Cette année encore le festival Décibulles a su séduire un public de jeunes comme plus âgés. Même si d’après les habitués la programmation de cette édition n’était pas à la hauteur des années précédentes, le festival a battu son record d’affluence et a réussi à conquérir le plus grand nombre. Pour sa 25 ème édition il s'est même permis un feu d’artifice par soir, et c'est mérité. On espère vous y croiser l’année prochaine, du coup !

Récit et Photos : Arthur Fargeot