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The Red Goes Black : “Jouer aux Charrues était un rêve d'enfant”

Sang pour sang breton, The Red Goes Black est un groupe de rock aux influences rouge et noire américaines. Après avoir joué aux Charrues en juillet, nous les avons rencontré à la sortie de leur beau concert à la Fête du Bruit dans Landerneau.

Que se cache-t-il derrière le nom The Red Goes Black ?

Shatter, le bassiste : On aime à dire que chacun se fait sa propre opinion sur le nom parce qu'on aime à penser que les gens puissent imaginer ce qu'ils veulent. Après, la vérité c'est que c'est l'histoire de nos racines à Douarnenez qui est une ville communiste au départ...

Pete, le guitariste : La première ville communiste de France !

Shatter :  ...Et on aime aussi à dire qu'on essaye de faire de la musique qui ressemble à de la musique noire américaine/afro-américaine et du coup ça serait The Red Goes Black, voilà.

Et donc The Red Goes Black ont quelles influences ?

Pete : Nos influences c'est un peu tout en fait, c'est un joyeux camaïeu. On a tous un peu nos influences, tous les quatre, et puis tous les cinq récemment, on a tous notre petit bagage mais concrètement c'est vraiment du rock quoi. On écoute tous du blues, de la soul mais on a chacun d'autres groupes à coté et là on fait plus du rock quoi !

Shatter : Les influences des groupes par exemple pour moi ça sera The Black Keys, et ça se ressent un peu dans les morceaux, Docteur Jones et puis vraiment ce que j'adore c'est plus le rock'n'roll seventies un peu psyché qui se ressent moins !

Pete : Ouais voilà par exemple Shatter est super fan des Who et de Patrick Sebastien ! (rires)

Cette année vous avez déjà plusieurs dates, est-ce qu'il y a un festival où vous avez particulièrement aimé jouer, où vous avez retenu des choses ?

Thomas, le claviériste : J'ai bien aimé les Vieilles Charrues, c'était mon premier concert avec The Red Goes Black et puis j'y étais jamais allé. C'est deux bonnes raisons d'y être ! C'était un bon concert. Le public était bien à bloc !

Pete : C’est difficile de pas parler des Charrues ! On a joué à une super heure, d'ailleurs on remercie la programmation qui nous a fait jouer à ce moment là ! 17h30 c'est ça ? On a réussi à catcher les gens malgré la blinde de monde. Forcément pour les deux derniers morceaux ça s'est vidé parce qu'il y a Détroit qui allait commencer alors il fallait prendre ses petites places au premier rang (rires). Et puis tu peux pas trop lutter contre Noir Désir j'ai envie de dire !

Shatter : Moi c'est la même chose, les Charrues c'est un truc un peu exceptionnel, un espèce de rêve d'enfant. Tout le monde a envie de jouer aux Charrues, c'est un festival incroyable avec des gens ultra-motivés ! Comme disait Pete on a joué à une heure particulièrement cool avec un public bien à fond... Attention, à Landerneau c'était très bien aussi (rires) !

On est au milieu de la tournée, vous avez la forme... il y a un régime alimentaire particulier ?

Shatter : Alors... du gras et de la liche (rires) !

Thomas : Non en vrai le problème c'est qu'il faut faire attention, on a tendance à oublier ! C'est presque ça le plus difficile !

Revenons à la musique, vous rencontrez beaucoup de monde pendant cette tournée, ça vous donne des envies de collaboration ?

Pete : Pour l'instant on essaye surtout de se concentrer sur notre sortie d'album. Il n'y a toujours pas de dates mais ça y est, il est parti au mastering. Donc une collaboration pas encore, mais pourquoi pas, on est ouvert à ce genre de projets. Mais il y en a déjà eu…

Shatter : Oui on a fait une soirée au Vauban à Brest avec Christophe Miossec qui a invité plusieurs artistes. C'est vraiment là qu'on a rencontré Thomas d'ailleurs, parce qu'il jouait avec Miossec à ce moment là. On commence à croiser pas mal de monde.

Vous esperez exportez le projet en dehors de nos frontières ?

Pete : C'est pas un but en soi mais ça fait super envie. Concrètement la musique qu'on fait, comme on l'expliquait avec nos influences ou l'origine de notre nom, ce qu'on essaye de faire c'est de la musique afro-américaine donc ça serait super d'aller aux States ! Après il y a énormément de choses qui se passent du côté de l'Allemagne, de la Suisse, de la Suède, de la Norvège, de la Belgique... 

Shatter : L'idée c'est de tourner !

Pete : Oui c'est ça, l'ambition c'est de tourner. Après c'est pas un but en soi d'aller à l'étranger mais ça serait super bien. Le Canada, la Corée du Sud aussi seraient bien (rires) ! Pour l'instant, on a juste été faire un petit tour au Luxembourg !

On est à Landerneau, on imagine que vous allez aussi profiter des concerts...

Pete : Oui je ne vais pas rater The Hives ! Et puis on a envie de voir les petits jeunes de The Strypes aussi, je suis assez curieux de voir ce que ça donne sur scène.

Thomas : Sans oublier Woodkid. Après je trouve que les festivals ne sont pas forcément les meilleurs endroits pour écouter de la musique. Tu peux y écouter plein de trucs différents c'est sûr, mais je préfère les salles, les petits endroits. Il y a moins de monde. Par contre l'avantage des festivals c'est d'aller par curiosité écouter des artistes qui ne sont pas forcément de ton univers musical. Des choses que tu n'irais pas voir de toi même si ça passe en salle, ça permet d'avoir des bonnes surprises… ou des mauvaises (rires) !

Est ce que vous pouvez mettre un mot sur votre état avant, pendant et après vos concerts de manière générale ?

Shatter : Excitation… exaltation ! Et après fatigue.

Pete : Oui en général excitation et bon stress avant. Pendant, la plupart du temps, pour  nous c'est que du kiff, que de la bonne vibe ! Et après c'est à double tranchant, si ça s'est bien passé on est content si ça s'est mal passé on est triste. Enfin pour l'instant avec The Red Goes Black ça s'est jamais mal passé mais... Touchons du bois ! 

Thomas : Moi avant c'est... envie de faire pipi, pendant c'est l'impression d'être transporté par le son. Ça c'est vraiment génial ! L'impression que le son te transperce ! Et puis après… une bonne bière une fois qu'on a chargé le matériel.

 

Propos recueillis par Ayla Cunningham et Lucile Moy