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Skip & Die : "J'adore l'idée de courir partout pendant trois jours en festival"

Skip & Die, c’est la recette parfaite pour faire bouger vos fesses en festival. Un mélange d’électro et hip-hop aux sonorités africaines, pour des lives suant d’énergies positives. Rencontre avec l’ébouriffante Pirata, symbole et leader du groupe.

Tous les festivals : Salut Pirata ! Skip & Die produit une musique qui fait danser, et qui colle parfaitement à l’ambiance festival que l’on aime. Il y a une philosophie particulière pour toi à jouer en festival ?

Pirata, chanteuse de Skip & Die : Il y a une vraie différence si l’on compare les titres sur notre album aux chansons qu’on joue en live. Quand on fait un album, c'est plus doux, on prend notre temps pour rechercher des sons. Alors que pendant les concerts, on change le rythme pour rendre ça plus dynamique, pour que tout le monde puisse danser, qu’il y ait des énergies positives. Il y a vraiment deux approches différences.

Vous jouez différemment lors d’un concert en salle, par rapport à lorsque vous êtes en festival ?

Lorsqu’on joue dans une salle, on a déjà un set plus long, et la dynamique est différente. En festival, les énergies sont forte, la façon dont on joue dépend aussi du temps qu’il fait. Les éléments externes ont un impact sur la manière de communiquer avec le public.

C’est compliqué d’attirer l’attention de festivaliers qui ne vous connaissent pas ?

Ce n’est pas tellement difficile. Au début ils regardent de loin pendant les premières chansons, mais après la plupart ressentent le rythme de notre musique et se mettent à danser.

Vous avez fait une longue tournée qui a duré près de 2 ans, avec beaucoup de festival dedans, c’était comment ?

J’adore faire des tournées ! On a fait beaucoup de festivals, rencontré pleins de fans complètement différents. On en profite pour vivre l’expérience de festivaliers, quand on a le temps, on en profite  pour aller voir les groupes qui passent avant ou après nous.

Tu as un moment particulier dont tu te souviens dans cette tournée ?

J’ai vraiment aimé jouer à la Réunion, dans un festival qui s’appelle Kaluba. C’était génial de faire un concert sur une île et de rencontrer tous ces groupes. On a même collaboré avec l’un des groupes locales, Landigo, pour une de nos chansons de notre dernier album, Maloya Magic.

Vous avez un souvenir particulier en France ?

Oui, les Transmusicales de Rennes. On n’avait jamais joué en France avant, c’était notre première fois ici. Ce festival nous a vraiment ouvert beaucoup de portes, on a eu tout notre été rempli de festivals ensuite.

Quand vous étiez plus jeunes vous avez eu l’occasion de faire des festivals ?

Oui, tous les ans on va dans un festival en Hollande appelé Lowlands, pour y jouer ou non. J’adore l’idée de simplement courir partout pendant trois jours en festival, regarder des groupes, être avec mes amis. C’est comme une petite ville, plein de culture, d’art, une famille. C’est plein d’énergie positives.

A Lowlands vous avez le souvenir particulier d’un groupe vous avez vu ?

Ah je ne sais pas vraiment, parmi tous les concerts que j’ai vu dans ma vie … ça devient le brouillard dans ma tête ! (rires)

Tu peux nous parler d’un festival que l’on ne connaîtrait pas en Hollande ?

Il y en a un que j’aime particulièrement, on y a joué il y a peine deux semaines, c’est le Where the wild things are. Je vous le conseille !

Le Chorus (Ndlr : lieu de l’interview) se déroule dans le quartier des affaires de la Défense à Paris. Tu as avec Skip & Die des chansons assez engagées contre le capitialisme, la consommation à outrance... Ce n’est pas étrange de joueur ici ?

Toutes ces tours, c’est vraiment impressionnant. On devait trouver à manger avant notre concert, et nous sommes aller dans les galeries. Ca m’a foutu les jetons, tout n’était que consommation, consommation. J’imagine qu’il y a bien une raison pour que le festival se déroule ici !

Tu as toujours l’envie d’écrire des chansons engagées ? C’est le cas dans ton dernier album, Cosmic Serpents ?

La manière dont j’écris les chansons, c’est la continuation de mon esprit, mon ressentit, et tout ce que je vois dans le monde. C’est politique, poétique et personnel. J’ai écrit une chanson Perpetual War où il pourrait sembler que ce sont des chansons moins politique. Mais le propos de cet album est de dire qu’il faut regarder plus loin que ce qui nous avons facilement devant nous dans la vie. Je me sens plus forte dans ce second album, plus que dans le premier.

Pour finir, je suis un grand fan de pastèque. Toi aussi apparement ! Je voudrais que tu nous parles de ta passion pour les pastèques, et notamment de la recette de ton gâteau à la pastèque...

Tu as vu la vidéo ! (rires) J’ai fait tous les magasins à Amsterdam avant de trouver la parfaite pastèque pour faire cette vidéo, ce n’était pas du tout la saison. J’adore vraiment la pastèque ! J’ai aussi une autre recette vraiment cool à faire : tu fais des brochettes de pastèque et entre chaque morceau tu glisses une feuille de menthe. C’est délicieux !

Propos recueillis par Morgan Canda