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Saë : « En festival, faites n’importe quoi, buvez à tire-larigot, balancez des chaussures »

Intro : Artiste autodidacte, multi-instrumentiste, Saë est notre révélation scène de l’Imaginarium Festival 2019, il se dévoile dans une entrevue où il évoque son univers musical funky et ses souvenirs de festivalier.

Salut Saë, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Saë, je fais de la musique électronique mélangée à de la funk et de la disco des années 70, début années 80. Je suis autodidacte, je fais de la basse, de la guitare, du clavier, des percussions, je compose sur des séquenceurs… Avant j’étais musicien dans des groupes et c’est après un voyage à New York fin 2017 que je me suis posé pour lancer le projet Saë. J’ai commencé à balancer des trucs sur internet et mi-2018 j’ai débuté les concerts.

Aujourd’hui te voilà sur la scène de l’Imaginarium Festival grâce à ta victoire au Tremplin Électro, peux-tu nous raconter cette expérience ? 

Ma manageuse m’avait inscrit au Tremplin, j’ai été sélectionné avec cinq autres groupes pour jouer devant un public étudiant lors d’une soirée. J’ai été sélectionné grâce au vote du public et j’ai bien kiffé, l’ambiance était top, l’équipe de l’Imaginarium aussi. J’ai été vraiment surpris car les étudiants organisateurs font preuve d’un professionnalisme exemplaire que je n’ai pas retrouvé ailleurs alors que j’ai déjà travaillé avec des gens qui sont dans le métier depuis longtemps. 

Ton live est très funky, j’ai reconnu notamment un son de D-Train et on a l’impression lorsque l’on assiste à ton show de se retrouver en plein coeur de l’émission « Soul Train » est ce que cela t’as inspiré ?

C’est de la génération de mes parents mais tout ces trucs afros (il a une coupe afro), années 70, j’aime beaucoup. J’ai acheté beaucoup de vinyles et c’est comme ça que j’ai appris la basse, le clavier… et aussi en regardant « Soul Train » où j’aimais bien les moves que j’essaye humblement de reproduire dans mes lives. J’aime beaucoup la vibe de la « Soul Train line » et le présentateur Don Cornelius est charismatique avec sa voix infrabasse donc oui, c’est une grosse influence. 

Parle-nous de ton actualité musicale et scénique ?

Récemment j’ai fais un festival en Belgique, je suis aussi sélectionné pour la finale du tremplin du Perno Festival. J’ai possiblement des dates qui vont se faire à l’étranger et j’ai été invité par France 24 et l’Alliance Française pour jouer aux Philippines à Manille pour la fête de la musique. De plus, cet été, je vais sortir des morceaux, j’en ai d’ailleurs joué trois inédits aujourd’hui par rapport à mon set que j’avais réalisé au tremplin. Le premier sortira courant juillet et les autres suivront au fil des mois. J’ai mis toute mon âme dedans donc j’espère que ça plaira aux auditeurs. Enfin, je travaille en parallèle sur mon premier EP. 

Tu fais beaucoup de festivals en tant qu’artiste mais en profites-tu aussi pour en faire en tant que festivalier ?

J’étais il y a un mois au Music Festival à New York, j’ai aussi fait le Bric Festival à Brooklyn, où j’avais assisté au premier concert de reformation du groupe Digable Planets qui font du rap instrumental, un peu jazzy. J’ai vu The Roots à Manhattan en concert en plein air près du fleuve Hudson avec vue sur la Statue de la liberté. Un concert extraordinaire.

Et à l’Imaginarium Festival comptes-tu aller voir d’autres artistes ?

J’ai vu Voyou dont j’avais vu quelques vidéos de lui sur Internet. J’avais envie de le voir en live car il y a une énergie que l’on ne retrouve pas sur le web. Quand je le voyais en vidéo, je me disais ouais c’est cool… et là de le voir en live j’étais captivé même s’il a des musiciens il a une présence scénique forte, ça se voit qu’il a tourné tout seul pendant un petit moment. J’en profite aussi pour voir d’autres artistes comme PLK, Folamour et j’aurai bien voulu voir Møme car c’est un artiste multi-instrumentiste et Jazzy Bazz mais malheureusement je n’étais là hier. En tout cas, respect pour la programmation car elle est vraiment top, les étudiants ont de la chance d’avoir des concerts comme ça. 

Où peut-on te retrouver sur les réseaux ?

Je suis sur Facebook et Instagram sous le nom de saë_artist mais suis également présent sur YouTube, Soundcloud et Spotify où seront présent tous les morceaux qui sortiront prochainement. Enfin, j’ai un site internet où vous pourrez retrouver mon actualité musicale. 

Un dernier mot pour les festivaliers ?

Lâchez vous, ne soyez pas timides, profitez-en, si vous avez entre 18 et 25 ans, faites n’importe quoi, buvez à tire-larigot, balancez des chaussures… car après je vous garantis que ce n’est plus pareil mais no limit ! 

Propos recueillis par Alban Sauty
Crédits photos : Jules Duteil
Crédits vidéos : Saë