JJ c’est une bouffée d’air glacial suédois accompagné de mélodies rêveuses. C’est deux étranges personnages complétement décalés avec la réalité mais si tendres et attachants. Nous n’avons pas tout compris à l’interview qu’ils nous ont donné, un petit peu comme leur performance qu’on a vu aux Aventuriers en décembre, mais on a hâte de découvrir le festival qu’ils rêvent de monter.
Joakim : C’est la premère fois que je suis là. J’adore, c’est vraiment chouette qu’il y ait autant d’enfants et de trucs différents qui se passent. C’est une salle parfaite.
Tous Les Festivals : Peux-tu nous parler de vos débuts en tant que groupe ?
Joakim : On s’est rencontré quand on était jeunes (rires) et on faisait de la musique chacun de notre côté. On était dans le même lycée, tout le monde faisait de la musique, et chacun d’entre nous avait son propre groupe. Alors on s’est écouté, on est allés aux concerts de l’autre. Et quand j’ai découvert que je pouvais faire de la musique avec mon ordi et enregistrer de la musique moi-même, Elin était la première personne à laquelle j’ai pensé. Alors elle est venue et dès qu’elle a commencé à chanter sur mes enregistrements j’ai su qu’on devrait faire ça ensemble. C’était une rélévation. On fait tout ensemble maintenant, on n’a pas vraiment de rôles. On fait tout ce qu’on peut.
Comment décrirais-tu votre musique?
Joakim : Je préfère pas (rires)
Qu’est-ce qui vous inspire ?
Joakim : Tout ? (rires)
Si vous deviez vous décrire en 4 mots ?
Joakim : BFFE ! (NDLR : Best friends forever = meilleurs amis pour la vie) C’est là que tout commence, le fait qu’on ait envie d’être ensemble et vivre la vie ensemble et la musique aussi. Tout ce qu’on donne aux autres gens c’est juste une autre étape de notre amitié.
Est-ce que tu te rappelles du premier festival que tu as fait en tant que festivalier ?
Joakim : Je fais des festivals depuis que je suis tout petit parce qu’il y a tant de festivals différents. Je dirais que le premier où je sois allé de mon propre gré, c’était un festival de musique en Suède qui s’appelle Agustibuller. C’est principalement des petits groupes punk indépendants. C’était génial. J’avais quinze ans, seize à tout péter.
Est-ce qu’il t’ait déjà arrivé quelque chose de fou en festival ?
Joakim : Bien sur ! Mais je peux pas vraiment en parler … (rires)
Quel est le meilleur festival que tu aies fait ?
Joakim : Je ne pense pas en avoir fait un qui était assez bon pour que j’aie envie d’en parler. Ma propre fantaisie et mon ambition est de créer un festival qui serait bien plus grand et totalement différent. Il y a beaucoup de bonnes choses en festival mais il y en a tant de mauvaises aussi que je ne peux pas choisir et je voudrais que ce soit un festival vraiment bien.
Alors si tu pouvais créer ton propre festival, à quoi ressemblerait-il ?
Joakim : Oh merde … (rires). Alors, il prendrait place à la fois sous terre, genre 10 étages sous la terre, et 10 étages au-dessus du sol. Il y aurait des gratte-ciels et des caves. Il n’y aurait pas d’argent dans l’affaire. Ce serait une sorte d’Etat indépendant et il n’y aurait pas d’autres régles que celles créés par les gens des environs à l’unanimité. Et on aurait tout l’équipement nécessaire pour faire ce que bon nous semble et tout le monde inviterait ses amis. On serait mobiles, on se déplacerait partout dans l’univers. Et on verrait comment ça se déroulerait !
Si tu pouvais créer ton line-up de rêve pour ce festival, qui y serait ?
Joakim : Je pense que Jésus serait un bon choix parce qu’il fait tant d’impression depuis des années. Alors il serait là, bien sur, pour parler aux gens, parce que les gens sont tellement attachés à lui dans tout le monde, dans leur façon de vivre leurs vies. Alors je pense que si les gens le voyaient, qu’ils voyaient comment il était en vrai, ca pourrait clarifier les choses. Il serait peut-être hôte… Ah non attends, tout le monde serait égal… Non, je serais hôte ! (rires) JJ seraient hôtes. Mais Jésus serait définitivement de la partie. Accompagné de déesses.
Peux-tu nous parler de vos projets ?
Joakim : On est toujours en train de travailler, en train de donner des trucs aux gens. C’est le principe de JJ. JJ c’est tout, JJ est partout. Que ce soit un sentiment, une pensée, une chanson, un clip, un concert… C’est un tout. C’est tellement plus que la musique. C’est un sentiment de faire des choses ensemble et rendre le temps et le monde meilleur. Vous pouvez toujours vous joindre à nous ! (rires)
De gros concerts en perspective ?
Joakim : Oh que oui ! On a été invités au Théâtre Dramatique Royal de Stockholm. C’est fou. Ils nous ont demandé de jouer le 27 décembre. On est tellement excités, ça va être le summum de JJ. Ca va être le vrai truc ! Je pense qu’on pourra faire plus ou moins exactement ce qu’on veut faire et ce qui est possible de faire pour que les autres gens vivent pleinement l’expérience. Les Aventuriers ont une très belle scène et c’est un chouette endroit mais comme tu m’as entendu parler du festival de mes rêves et de toutes ces ambitions et idées, c’est très proche de ce qu’on aime faire. Le théâtre a genre 250 ans, il est là depuis que j’existe. Et tout le batiment est une oeuvre d’art et la scène a une profondeur de 20 mètres alors on va créer quelque chose de très spécial pour cette occasion. Ca va être une expérience, un trip. Une expérience visuelle. J’espère qu’on pourra le partager avec d’autres gens que ceux qui seront dans le public.
Propos recueillis par Anja Dimitrijevic et Kilian Roy
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