Interviews
Is Tropical: « j'étais en train de flotter, c'était énorme »

Formé en 2009 à Londres, Is Tropical a depuis signé avec le label Kitsuné et assuré la première partie de la tournée française des Klaxons en 2001. En avril dernier le groupe sort "Dancing Anymore" véritable carton au clip parfaitement réalisé. En tournée dans toute l'Europe, nous les avons rencontrés à Rock en Seine cet été.

Vous enchaînez les dates de concert tout l'été. Pas trop dur ?

Gary Barber : Je n'ai pas encore mangé aujourd'hui (il est 16h) mais je vais me rattraper, j'ai deux tickets repas donc ça va. On est parti de Leeds hier. C'est une longue route. On a passé dix heures dans le van à peu près. On est arrivé dans la nuit à Paris et on est allé directement faire une émission de radio ce matin. Maintenant on enchaîne les interviews donc je n'ai même pas pris de petit-déjeuner ! 

En France, on vous connait en partie parce que vous êtes chez Kitsuné, comment se passe votre collaboration avec le label ?

Gary Barber : Super ! Ils sont très créatifs. Je pense qu'ils apprécient le fait qu'on aime s'occuper de nos visuels. On dessine nous-même notre merchandising. On apprécie d'être en contact avec d'autres artistes du label. Ils respectent ce qu'on fait autant que nous respectons leur travail. C'est une bonne expérience. Ca ne tourne pas seulement autour de la musique, ça va au-delà.

Vous avez fait beaucoup de festivals depuis le début d’année, ça change quelque chose dans votre live comparé aux concerts « classiques » ?

Gary Barber : Pendant les festivals, surtout en Angleterre, on choisit toujours nos morceaux les plus populaires parce qu'on joue devant des gens qui ne sont pas nécessairement nos fans, donc on joue les sons qu'ils sont susceptibles de connaître et d'apprécier. C'est plus simple de jouer dans des clubs devant notre public, qui connaît chacun des titres de l'album.

D’ailleurs c’est une tradition, quel est votre meilleur souvenir en tant que festivalier ?

Dom Apa : Je me rappelle quand j'avais 13 ans, je suis allé au festival Lollapalooza aux Etats-Unis et je me suis retrouvé dans mon premier pogo pendant un concert de Rage Against The Machine. Je suis rentré à la maison avec une lèvre toute gonflée. J'avais pris un sacré coup. Ma mère m'a dit que je n'aurai plus jamais la permission d'aller voir un concert de rock. Donc pendant plusieurs années, j'ai dû trouver des excuses comme « je vais dormir chez un ami » pour pouvoir aller voir jouer des groupes en secret !

Gary Barber : Je ne suis jamais vraiment allé dans un festival, juste comme festivalier. Mais mon meilleur souvenir dans un festival, je crois que c'est au Secret Garden. J'avais pris quelques pilules. Et juste quand elles ont fait effet, le groupe sur scène a balancé du gros son. Je me souviens que j'étais en train de flotter. C'était énorme. Peut-être que c'était la drogue, peut-être que c'était le festival (Rires). Et il y a quelques semaines, on jouait à Toulouse. On a pris de l'acide. On voyait des lumières partout. En gros, la drogue, c'est ça les bons moments en festival. C'est pour ça que les festivals sont faits non ? Peut-être même plus que pour la musique, je ne sais pas (Rires).

Pour terminer, tu peux nous dire quelques mots en français ?

Gary Barber : « J’ai oublié mon cahier. C'est correct, non ? » J'avais l'habitude de dire ça à chaque cours de français. C'est la seule chose que je sais dire. Quand la prof me demandait où était mes devoirs, je lui répondais toujours « j'ai oublié mon cahier » (Rires) !

 

Propos recueillis par Céline Martel