Ils faisaient l’ouverture de Solidays cette année. Zak, Puss, Line et Santa sont Hyphen Hyphen. La vingtaine, des bouilles d’anges, les niçois électro-pop dynamitent les scènes depuis 2008. Vu qu’hyphen veut dire « lien » en grec ancien, on s’est dit qu’ils répondraient tous d’une même voix. Et plutôt deux fois qu’une.
Premières impressions sur le concert que vous avez donné en ouverture de Solidays ?
Hyphen Hyphen : Enorme ambiance ! Pour le premier concert du festival c’est assez rare. Par rapport à l’année dernière, les gens nous attendaient. Avant, ils venaient nous découvrir, là ils sont venus écouter nos chansons. Le Domino était presque plein, on était surpris et motivés, ça nous a aider à donner le maximum.
Pourquoi une deuxième année consécutive à Solidays ?
Tout simplement parce qu’on a gagné avec cinq autres groupes le concours Adami (avec Juveniles, La Femme, Maisiat, Mesparrow et Yan Wagner). Cela nous permet d’étoffer notre tournée d’été. Grâce à ça on va jouer aux Eurock’ et à l’Oshega Festival à Montréal.
Sur scène, vous avez un maquillage assez particulier ! Qu’est-ce que c’est que cet accoutrement ?
C’est le ralliement de notre tribu. D’ailleurs, de plus en plus de gens à nos concerts se font le même maquillage que nous, cela nous fait tellement plaisir ! La tribu s’agrandie, et on a encore plein de place. Ralliez-vous !
D'en haut à gauche jusqu'en bas à droite : Santa, Zak, Puss et Line / Crédit : Céline Martel
Justement, quelle différence de jouer en festival ?
On doit se donner plus en festival, l’ambiance nous galvanise. On a besoin d’être plus énergique. L’année dernière à Rock en Seine, c’était assez fou comme alchimie. On a aussi joué au festival Chorus sur le parvis de la Défense deux années de suite (le groupe avait été finaliste du Prix Chorus en 2012). Les gens sortaient manger le midi : nous on était là, il fallait convaincre. Après quelques chansons, on voyait des cravates tourner au dessus des têtes !
Quels sont vos premiers souvenirs de festivals ?
A l’âge où nos parents pouvaient nous donner l’autorisation d’aller en festival, on était déjà sur scène. Après, sur scène, notre passage l’année dernière à Rock en Seine reste un de nos meilleurs souvenirs.
A noter, vous venez de faire un Stade de France … en première partie d’un match de rugby ! Quelles sensations? Vous vous êtes pris pour Johnny ?
C’était impressionnant et immense autour de nous. Bon, on a joué que 15 min et les gens n’étaient pas venus pour nous … Mais quand même ! On peut checker ça dans notre liste des choses à faire dans la vie. Mais la prochaine fois, il sera juste pour nous !
Vous avez sorti deux EP (ChewbaccaI’myourmother et Wild Union) depuis votre création en 2008. On est impatient de savoir : quand va arriver le premier album?
Il est en préparation. On espère le sortir pour le début de l’année prochaine. On rôde nos chansons là, les festivals le permettent, c’est un public qui ne nous connait pas forcément, et on a un vrai retour sur notre travail.
Donc Hyphen Hyphen a un bel avenir devant lui ?
On a chacun laissé de côté nos études, maintenant on a la chance de pouvoir vivre de la musique. On a de l’ambition, on espère que ça va durer.
Propos recueillis par Morgan Canda