Il est l’un des artistes les plus attendus sur la route des festivals. Fakear est devenu en très peu de temps l’un des chouchous des festivaliers français, avec son électro envoûtante et raffinée. Nous l’avons rencontrés au cœur de sa tournée estivale.
Tous les Festivals : Salut Théo ! Tu es en pleine tournée des festivals, la première fois que tu es autant attendu, comment tu vis ça ? Comment tu sens ça ?
Fakear : Je vie au jour le jour, c’est vraiment usant, j’ai un rythme de vie compliqué à tenir, mais ça défonce. Après ma vie perso est entre parenthèses, j’ai mis tout le reste de côté, je me consacre à ça, je bosse pour ça, je dors pour ça, pour être en forme pour le lendemain. En l’occurrence je n’y arrive pas du tout ! Je galère complètement à bien dormir. J’ai envie de continuer à faire la fête, les beaux jours reviennent, tu sors tu vois les potes et t’arrives en festival en gueule de bois comme maintenant. Mais faire la tournée des festivals, c’est magique, tu fais des super rencontres, il y a un super feeling avec le public, c’est terrible, c’est trop bien.
Sur scène comment ça se passe ? Cela fait quelques mois que tu tournes avec des musiciens avec toi. Cela change quoi pour toi que d’être seul sur scène ?
On tourne depuis février avec cette formation, c’est vraiment bien. C’est une pression en plus, je me sens hyper responsable d’eux vu qu’ils suivent ce que je fais avec mon ordi, si je me plante c’est eux qui se retrouvent dans la merde. Alors que quand je suis seul, si je me trompe c’est mon problème. Le groupe devient petit à petit ma famille, ils me sont très précieux. En terme de spectacle c’est plus intéressant que de voir un mec qui tape sur son pad pendant 1h30.
Au fil de tes dates tu commences à avoir des groupies. On nous a dit que ton live à Rock’n Solex était dingue ?
C’était complétement dingue oui, ils étaient cinglés du début à la fin du concert, c’est clairement le plus beau concert que j’ai fait. Les groupies ça fait du bien à l’égo. Tu peux en jouer mais il ne faut pas en abuser. C’est une image qui n’est pas toi. J’aime pas la starification, le fait d’être hautain avec ses fans.
As-tu déjà eu l’occasion de vivre un festival en tant que festivalier?
Je suis allé à Beauregard comme festivaliers, mais je n’y ai jamais campé. J’ai découvert les festivals en tant qu’artiste. Quand j’ai du temps j’en profite pour voir mes potes. Dès que je peux en semaine j’essaye de les récupérer à la fin des cours. Après mon meilleur pote que je connais depuis 10 ans, c’est Superpoze.
Vous n’avez pas tenté d’organiser votre tour ensemble ?
Non parce qu’on est pas dans le même label, après c’est con il était là hier (Ndrl : La veille à Papillons de Nuit) on s’est raté. Mais c’est mieux comme ça, si on était dans le même label on se marcherait sur les pieds. On a deux objectifs différents, à la fois scéniquement et musicalement. On est dans la même mouvance car on utilise les même outils mais on a des langages complètement différents.
Tu seras à l’Olympia en octobre, comment tu prépares ce rendez-vous là?
Je ne sais pas comment l’appréhender, je ne me rends pas compte. Le Trianon c’était déjà tellement intense. C’est dans longtemps encore.
Parmi les festivals que tu vas faire cet été, il y en a un que tu attends plus particulièrement ?
Je les attends tous avec impatience. L’année dernière j’étais à Dour et aux Vieilles Charrues j’attendais ça comme un ouf. Et là cet année je fais tellement de gros festivals qu’ils sont tous sur le même pied d’égalité - autant les Eurockéennes que Garorock, que Solidays, que le Main Square que Pukkelpop. Il y a trop de trucs que j’attends en fait.
On voulait finir par parler de ta région, on t’a apporté un petit cadeau … à la mode de Caen.
(rires) Ahhh Je crois avoir compris !
La nouveauté cette année à Papillon de Nuit c’est le bar à tripes. On t’a apporté de quoi te nourrir.
J’adore les tripes, vous me prenez un peu de court. Vous les avez déjà goûté ?
Non non, on ne s’est pas risqué, on voulait te laisser cet honneur.
Avec plaisir ! (en mangeant) Ahhh c’est vraiment trop bon, c’est de la balle.
En festival cet été : Garorock le 27 juin, Solidays le 28 juin, Eurockéennes de Belfort le 3 juillet, Main Square le 4 juillet, Francofolies de la Rochelle le 11 juillet, Festival du Bout du Monde le 1 août, Festijazz le 8 août, Jazz en Baie le 14 août, Pantiero le 16 août, Le Cabaret Vert le 23 août
Propos recueillis par Victoria Le Guern et Morgan Canda
