Interviews
Netsky : « j’adorerais jouer à Coachella »

Le 30 mars dernier, on a partagé une bière avec Netsky, juste avant son live au Festival Reperkusound à Lyon, et avant la grosse tournée estivale qui l'attend. Evidemment, on a parlé festivals !


Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, raconte-nous un peu ton parcours.

Après le lycée, j’ai fait deux années d’études dans le multimédia près d’Anvers, mais j’ai laissé tomber les cours à la fin de ma deuxième année car je travaillais sur mon album. J’avais commencé à bosser dessus pendant ma deuxième année et j’ai dû rapidement faire un choix entre poursuivre mes études ou me concentrer sur ma musique. Dès mes débuts, j’ai été repéré et soutenu par le label Hospital Records, et, grâce à eux, tout est allé très vite car mon premier album m’a permis de me produire sur des scènes underground que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. Aujourd’hui, avec mon deuxième album, on est un peu moins dans l’underground ! Je peux désormais me produire accompagné de musiciens, dans des clubs mais aussi dans des festivals comme ce soir, et je trouve ça génial. Je ne joue plus uniquement dans des soirées dnb mais dans des soirées de genres très divers, et j’apprécie énormément.

En effet tu n’es plus seul sur scène, comment ça se passe ?

On joue avec un mec au clavier, un batteur, un MC, plus des micros pour les vocal en fond. Le mec au clavier joue toutes les musiques de fond et moi je joue les mélodies. J'adore toujours mixer et j'aimerai toujours ça, mais c'est génial d'être en tournée avec un groupe et de se lever le matin ensemble, de faire des bœufs, d'apprendre à vivre et à jouer ensemble. Aujourd'hui, je n'ai plus de stress à mixer seul sur scène, mais avec des musiciens, tu te sens plus concerné, tu dois t'adapter et te donner à fond pour que le groupe fonctionne bien.

Donc t’es plus festival que club ?

Ce sont deux choses complètement différentes. Honnêtement, si je devais planifier moi-même mes dates, je choisirais probablement davantage de festivals. Mais, en même temps, j'adore aussi jouer en club pour la proximité avec le public. Il y a une super vibe et le public est vraiment à fond sur ta musique. Tu visualises mieux la foule aussi. Tu peux choisir de te focaliser sur une fille et jouer pour elle pendant 5 minutes!(rires). Les festivals ont aussi une vibe exceptionnelle. Voir autant de monde danser sur ta musique, c'est une sensation géniale !

Parle nous des festivals qui t’ont marqués…

J'adore la boiler Room à Pukkelpop. Mais je crois que mon meilleur souvenir reste le Rhythm and Vines Festival, en Nouvelle-Zélande. Aussi chauvin que je puisse être sur la Belgique, le Nouvelle-Zélande est sans doute le pays que je préfère. Il y a tellement d'endroits magnifiques là-bas et la dnb y est ultra populaire. Je suis plus connu là-bas qu'en Belgique ! Pour moi, être capable de jouer à l'autre bout du monde, au milieu de nulle part et à des milliers de kilomètres de chez moi, c'est quelque chose d'incroyable ! 

Comme son nom l’indique, le festival Rhythm and Vines se déroule au milieu des vignes. La première fois que j'y ai participé, il y a 3 ans, je jouais à 5 heures du mat, le soir du nouvel an. Je mixais et le soleil se levait derrière moi, au milieu des vignes. Avec 30000 personnes qui dansaient, c'était un véritable tableau-vivant, une sensation vraiment incroyable ! 

Ca c’est les bons moments, il y en a aussi des mauvais ?

Il m'est arrivé d'avoir des problèmes techniques, mais jamais avec le groupe jusqu'à présent (il touche la table en bois). Le pire pour moi serait de ne pas pouvoir jouer. Tant que l'on peut jouer, même si on a quelques pépins techniques, on passe toujours un bon moment.

Un festival qui manque à ton palmarès et que tu aimerais faire ?

Je n'ai jamais joué à Coachella et j'adorerais. C'est le genre de festival tellement massif que tu ne sais jamais à quelle heure tu vas jouer !

Tu connais quelques festivals français ?

Oui j'ai joué dans quelques festivals en France, mais je ne me rappelle plus les noms… Je refais une tournée des festivals français cette année !

Le Main Square à Arras en juillet par exemple, un gros morceau. Il y a d'autres festivals français de ce calibre que tu aimerais faire ?

Oui carrément ! Je sais que Justice est passé aux Eurockéennes ou aux Vieilles Charrues. J'aimerais faire ce genre de festivals !

Justement, au milieu de tes tournées, tu arrives quand même à passer du temps avec ta famille ?

C'est vrai que mes parents me manquent parfois quand je suis en tournée mais c'est incroyable à quel point ils me soutiennent et m'encouragent. Quand je leur ai dit que je voulais abandonner mes études pour faire de la musique, ils m’ont tout de suite soutenu, là où beaucoup de parents auraient refusé. Ils veulent que je fasse quelque chose qui me plait, j'ai vraiment de la chance de les avoir !

Interview réalisée à Lyon lors du festival Reperkusound le 30 mars 2013.