Ils s’appellent La Femme mais sont une ribambelle sur scène. C’est le son rock électro du moment, notre révélation du festival si on peut encore parler de révélation. Après un concert survolté sous 40 degrés aux Vieilles Charrues, on a rencontré Sacha, Marlon et Clémence, totalement détruits de leur concert.
Comment s’est passé le live aux Vieilles Charrues ? Vous avez retourné la scène Graal !
Marlon : On a grave kiffé, il y avait vraiment de l’ambiance et le public était chaud. On était programmé assez tôt dans l’après-midi donc on avait un peu peur, mais là c’était vraiment ouf.
Sacha : Pour la première fois je suis monté sur mon surf et j’ai slamé avec sur le public, c’était énorme comme moment, on voulait vraiment le faire aux vieilles charrues.
Clip du morceau "Hypsoline" (février 2013)
Vous êtes un groupe à géométrie variable, vous ne jouez pas toujours avec les mêmes personnes, comment cela se passe sur votre tournée ?
Sacha : Sur scène on est six, avant on changeait pas mal de chanteuses, mais on reste assez stable maintenant avec Clémence. Sur l’album cela nous permettait d’avoir un large panel de voix. C’est plus compliqué à faire en live. On ne ramène jamais toutes les chanteuses !
Il y a des festivals où vous avez préféré jouer ?
Sacha : Les Vieilles Charrues !
Marlon: Et Astropolis. Ils sont vraiment cool et il y a un bon accueil. Il y a aussi Calvi on the Rocks, c’est un peu fancy mais c’est cool aussi. Là on a fait un petit festival en Normandie, Chauffer dans la Noirceur, c’était bien.
C’est quoi votre pire souvenir de festival ?
Marlon : Sans doute à Dour ou tu ne pouvais rester que 3 heures dans la loge puis après on te virait. Il pleuvait, on était dans le froid, et c’était un peu chiant. Et ne vous arrêtez pas dans les resto autoroutiers de Belgique, c’est vraiment des oufs. !
Sacha : A Dour la bouffe était dégueulasse aussi. J’ai mangé un espèce de steak jaune vert bizarre…
Clémence : En guise de plateau de fromages j’avais eu un babybel et un kiri !
Vous mangez des trucs bons quand même en festivals ?
Marlon : Toulouououuse ! Au bikini. Des putains de brochettes !
Clémence : A Calvi c’était sympa aussi, t’avais des crustacés.
La Femme était de passage au Grand Journal en avril dernier
Vous êtes passés par le Grand Journal en avril. Il est sympa Michel Denisot ?
Marlon : Ouai il nous a donné 500€ … Non je rigole ! Il nous a sourit, on lui a dit bonjour, on lui a demandé si ca allait, il nous a dit oui, et nous aussi, et c’était cool. Et puis la loge était grande ! Pleins d’huitres, du champagne partout, des travestis, des drags Queen, des saladiers de coke, de farine et de sucre pour finir les Fjord.
La promo ça ne vous saoule pas ?
Marlon : Là je t’avoue on est un peu fatigué, j’en ai plein le cul, j’ai qu’une envie c’est d’arrêter et d’aller me reposer ! Tu en fais 7-8, il fait super chaud. Tu t’es tapé du camion, tu t’es donné à fond, et après le concert on est trop mort. Et juste tu ne réfléchis plus au bout d’un moment. Surtout quand les journalistes commencent à poser des questions de merde …
Sous la chaleur des Vieilles Charrues - Crédit: Nicolas Hours
Des exemples ?
Marlon : Genre pourquoi la femme, ou vous vous êtes rencontrés, présentez vous. Rien que ca, et vos influences. Les 4 trucs que tu retrouves dans toutes les interviews ! Déjà quand t’as ça, l’interview est plombée. Tu n’as même plus envie et tu deviens un robot.
Et quelles questions vous avez envie qu’on vous pose ?
Clémence : Qu’on nous parle de musique !
Vous allez voir quelques concerts maintenant ?
Clémence : Ah non, là il faut qu’on aille à l’apéro Ricard !
Marlon : Et désolé pour vous, il faut avoir le passe niveau 12 ! (les journalistes n’avaient que le 8…)
Propos recueillis par Morgan Canda
L'interview s'est déroulée aux Vieilles Charrues sous forme de "table ronde" avec plusieurs autres médias.
