On était à
Woodstower, le bol d'air frais avant la rentrée

Pour sa 18ème édition, Woodstower nous a ouvert ses portes dans le grand parc de Miribel aux abords de Lyon. Chaleur et bonne humeur étaient au rendez-vous dans ce petit éco-festival au bord de l’eau.

Samedi 27 août; 19h30, On a soif ! 

Arrivés sur le site en fin d'après-midi caniculaire, on choisit Uber et sa clim contre le métro et le bus comme moyen de transport. Notre premier objectif est d’étancher notre soif pour bien commencer la soirée. Après une fouille méticuleuse nous interdisant de rentrer avec quelconques bouteilles en plastique et nourriture, on passe dans trois différents stands pour s’abreuver : tickets, gobelets consignés et bar. Une première de ne pas avoir son gobelet directement au bar !

Pinte à 5€ en main, on part explorer les lieux pour découvrir 4 scènes et autant d'ambiances. La fameuse scène de l’hadra, la scène club en plein air, le chapiteau et la petite scène de la butte où on s'arrête directement pour danser sur le jeune groupe lyonnais Moi Je. Guitare, basse machines/saxophone et chant soul, la formation est originale et ambiance vite le public pour le coucher de soleil. Ravis de ce premier concert c’est sous le chapiteau qu'on poursuit notre soirée devant Soom T. La chanteuse est entourée d’un groupe exclusivement féminin et nous offre un set Reggae dub puissant qui donne le smile.

21h50, Viens on fait du live et on phase

Il est temps pour nous de rejoindre la scène du club où nous attend Jacques (photo) pour un set tout en objets. C’est une merveilleuse découverte que nous offre l’artiste à travers une ambiance planante évoluant parfaitement d’un morceau à l’autre et le tout en live. Jacques raconte une histoire à travers des objets de la vie quotidienne qu’il enregistre et boucle sous les yeux attentifs du public qui n’en perd pas une miette. Dans la foulée Flavien Berger est également très attendu. L’artiste jongle à la perfection d’une machine à l’autre pour nous faire entrer dans son monde new wave, aux paroles douces et aux rythmes électroniques 80’s. Dommage que la scène voisine nous submerge de musique transe, ce que ne manquera pas de souligner l’artiste durant son set. 

01h14 Pause KK...rocké

Ces deux ovnis de la musique nous ont rempli le coeur d’amour mais c’est l’estomac vide qu'on décide de découvrir les snacks du festival. Hot-dog, plats créoles, frites, burgers et wrap vegan, on choisit ce soir des spaetzles fromage légumes et des churros nutella pour reprendre des forces.  Cette pause nous permet de découvrir « le studio » où l’équipe du Kkrocké - the rocking clip karaoké - nous propose un concept très amusant de karaoké avec clip participatif en live. Déguisements et fond vert à la “Salut c’est cool” sont au menu pour assurer une bonne ambiance !

La pause gourmande se termine, il est temps d’aller dire bonjour à Vald (photo) qui se produit sur la scène de la butte. Le public est chaud bouillant et lui aussi. C’est du grand n’importe quoi, on rigole on repète ses paroles aussi drôles que vulgaires. Que c'est bon ! Le mec est bien parti pour durer.

3h00, back To back

On écourte la performance de Vald pour apercevoir la fin du set des prodiges français de la future bass, Phazz et Everydayz. Visiblement, les deux artistes ont su fédérer le public, la température est montée d’un cran sur la scène du club. Parfait pour l’entrée de l’autre back to back français de la soirée : Para One & Bostun Bun (photo). On a le droit à un pur set made in Ed banger entre morceaux actuels et bon vieux classiques le tout mixé à la perfection. Ces deux-là n'en sont pas à leur première et savent tenir la foule jusqu’au petit matin ! La fatigue prendra néanmoins le dessus, on part 30 min avant la fin mais on évite tout de même un coefficient multiplicateur Uber de 4 points !

Dimanche 28 août : 15h30, après-midi conviviale au bord de l'eau

A Woodstower le dimanche est totalement gratuit. On fait le trajet de Lyon en transport en commun, depuis le centre on y passera un peu moins d'une heure entre métro et bus. Les nombreux festivaliers qui ont terminé la soirée tard au camping se retrouvent sur la plage, et on profite des sets de Dj Conasse & Mademoiselle Charby pour en faire autant. Dans une bouteille géante Abraham  Poincheval réalise une performance en restant enfermé 24h/24 à l'intérieur. Surprenant. Sur le site du festival les festivaliers et les familles venus pour l'occasion se promènent, naviguant au milieux de toutes les activités et performances de l'aprem, du Blind Taste au Catch à Moustaches en passant par le Salon de Beauté Candy Love qui nous aura filé quelques Malabar au passage.

17h45, on termine en musique

En se promenant dans la prairie, on retombe sur la scène Hadra déshabillée de sa décoration. On y découvre une vraie belle scène en plein air. Sur scène ça joue house-disco et la centaine de festivaliers présent danse une bière à la main où chille dans le sous-bois. Juste à côté on ne perd pas de temps, le Club est déjà démonté et la caravane des Frêres Jacquard est posée à la place. Le trio reprend avec finesse et humour des classiques à la guitare, idéal pour un après-midi détente. On terminera notre journée avec l'excellente prestation de L'Impératrice avant de repartir, une fois de plus vers le centre de Lyon. 

Le bilan

Côté concerts

La découverte locale
Moi Je, ça groove et c’est bien fait ! Affaire à suivre ! 

Les découvertes Live
Jacques et Flavien Berger, on a décollé...

Passé, présent, futur
Para One B2B Boston, tout y passe.

On a essayé mais non
Malgré la bonne déco de la scène Hadra, on n’a pas réussi

Côté festival

On a aimé

- Le cadre, le lac... A quelques minutes de Lyon c'est agréable
- La programmation éclectique et efficace
- Le KKrocké
- Le prix des billets, un excellent rapport qualité/prix
- Les espaces chill et de restauration sous les voiles d’ombrages

On a moins aimé:

- Le non remboursement des tickets boisson. A l'heure du cashless on est habitué au remboursement systématique
- Le système de gobelet : faire 3 queues pour boire une bière, c'est trop. Sans compter les gobelets non remboursés en fin de soirée pour certains festivaliers...
- Les queue pour les wc filles et certains stands : c'était long

Conclusion

Pour sa dix-huitième édition Woodstower avance à son rythme et reste un très bon festival de pré-rentrée ! Même si tout n'est pas parfait, de part sa programmation et son cadre le festival reste un incontournable de Rhone-Alpes pour les petits et les grands !


Récit et photos : Elodie Roy & David Beltramelli