On était à
Woodstower 2022 : bronzette, comedy club, fête foraine et concerts

En tant que lyonnais.e.s, il était impensable pour nous de manquer le festival Woodstower qui clôture le mois d’août en beauté avec plus de 43 000 festivaliers, une programmation alléchante mêlant légendes de la techno, icônes du rap, pop en tout genre, classique de dub et électro. Nous vous invitons à nous suivre sur notre périple du samedi 27 août pour découvrir ce festival aux grandes promesses. 

Samedi 27 août. 17h15, combien pour faire une pyramide humaine ? 

Le Woodstower a mis en place plusieurs navettes partant de Vaul- en-Velin afin de limiter au maximum l’utilisation des véhicules et pour les plus courageux, des convois de vélos sont organisés au départ du centre de Lyon. Après 20 minutes de trajet, on se retrouve sur la plage les pieds dans l’eau. On remarque l’espace Woodstown qui regroupe plusieurs ateliers de sensibilisation portant sur l’écologie, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le train de vie des personnes en situation de handicap… Un atelier appelé « Cloche Pong » mis en place par l’association La Cloche a su retenir notre attention. Le principe est simple : une partie de beer pong, mais sans la bière et en échange un peu de culture sur la lutte contre l’exclusion sociale des personnes sans-abris. On continue notre tour de la plage en se commandant une pinte de 40 cl à 5€ histoire de se rafraîchir avant l’ouverture du festival.

Nos premiers pas sur le site sont retardés par une pyramide humaine de festivaliers (photo) qui nous montrent leurs talents. C’est sûr on n’en voit pas tous les jours, alors on profite de ce mini spectacle improvisé.  

20h00, un petit tour à la fête foraine 

Après la pyramide humaine vient le tour des autos tamponneuses (photo) appelées la « Boiler Wroom » ! Même à notre âge, on trouve ça toujours aussi délirant. C’est une véritable fête foraine qui va satisfaire aussi bien les plus jeunes que les grands. Un peu plus loin, on retrouve un cabanon assez large qui bourdonne. À notre grande surprise, on voit plusieurs festivaliers en sortir nous expliquant que c’est en fait un trampoline ambiance boîte de nuit. Franchement, l’ambiance est top et familiale, on s’y sent bien ! S’amuser, c’est bien, mais manger, c’est mieux ?! Au menu pour nous, ce sera bagels (8€) et frites (4€) pour reprendre des forces avant de se diriger vers les concerts. 

Ah oui ! On oubliait, mais la bière, c’est bon, mais qu’est-ce que ça donne envie de passer au pipi room !! C’est là où ça devient plus compliqué… Un monde… Mais un monde… Seulement 4 urinoirs féminins et le reste des toilettes sèches FERMÉES (vers la scène Woodsfloor) avec un mot spécifiant ouverture à 22h ! Pourquoi ouvrir les toilettes si tard alors que le site du festival ouvre à 18h30 ?

21h00, techno & sax !

Pour profiter du son, on a l’embarras du choix. Le site dispose de 4 scènes différentes : Woodsfloor, Chapiteau, la scène St Denis et la fameuse Main Stage. Hypé par le son du saxophone, on se laissera porter à la Woodsfloor pour voir le show de Human Pattern (photo). Sa techno mêlant sonorités minimales et électroniques, le tout proposé avec un saxophone et des microphones de tout genre, est impressionnante. On ne connaissait pas cet artiste et il a su nous mettre d’accord. Mais il est déjà 21h45 et le rap dansant du rappeur Tiakola va bientôt résonner sur la scène Saint-Denis. Ces morceaux sont des véritables tubes que tout le monde chante en choeur mais de notre côté, l’ambiance a du mal à démarrer et on n’est pas à fond dans le concert. 

22h45, un concert pour patienter ?

Boire une bière est une denrée rare au Woodstower, pas à cause du stock mais à cause de la lenteur à laquelle on la récupère… Des files d’attente qui n’en finissent plus et ce aux 4 bars mis à disposition sur le festival. On abandonne, on retentera notre chance peut être après le concert de Stand High Patrol (photo).

Ce soundsystem, connu depuis plus de 20 ans, a su bercer notre adolescence avec ses titres « The Bigg Tree » ou encore « Brest Bray », alors les voir en concert pour la première fois nous fait trépider d’impatience. Les sons dub très novateurs ont laissé place à la création de leur propre style musical le « Dubadub », un mélange de dub, hip-hop, bass music, reggae digital avec des touches de techno et de trip-hop. La prestation est somme tout très cool, les jeux de lumières sont maîtrisés et les visuels projetés sur la scène et les écrans ajoutent une véritable vibe dans laquelle on se sent bien. S'il fallait relever un petit défaut au concert, ce serait le son de la Main Stage qui manque de basses. Résultat : les sons sont moins percutants et on restera un peu sur notre faim. 

00h00, ambiance boîte de nuit !

Changement d’ambiance. Le duo des deux rappeurs français Kaaris et Kalash Criminel (photo) débarquent pour monter une ambiance sauvage ! Les pogos s’enchaînent, le public est bouillant et chante à pleins poumons le rap brut et engagé des deux artistes. Leur dernier album « SVR » est bien mis en avant tout au long du show, mais ils interpréteront également des anciens titres qui nous rappelleront encore une fois à quel point notre adolescence commence à dater...

Côté scène du chapiteau, on retrouve Mara et pour être honnêtes, au départ, on est un peu réticents... On avait aperçu son show sur un autre festival de l'été et on n’avait pas vraiment accroché. Mais comme on dit, seuls les cons ne changent pas d’avis ! Le fameux morceau « Foufoune », est sur la fin quand on déboule et le public est totalement dingue : ça chante, ça danse, ça rigole... Puis Mara passe derrière les platines et transforme le chapiteau en une véritable boîte de nuit.

1h00, le parrain de la techno berlinoise fait vibrer Miribel

Retour à la techno avec l’une des plus grandes stars internationales du genre, Paul Kalkbrenner (photo). La maîtrise de ses tables de mixage est impressionnante et ses sons sont joués uniquement en live. Ici pas de remix ou de set déjà préparé. Sa techno mélodique résonne sur la Mainstage, c’est un plaisir pour les oreilles. En revanche nous ce qu’on aime, c'est taper du pied ! Et malheureusement les basses sont là aussi assez faibles. 

Il est 2h30, la fin de soirée commence à se faire sentir pour nous. A notre grand désespoir, on apprend qu’il n’y a pas de navettes entre 1h30 et 4h15 pour retourner sur Vaulx-en-Velin… Pas le choix, on devra rentrer en Uber. Un pas si mauvais choix finalement puisqu’on apprendra par la suite que les navettes mises en place pour le retour ne disposaient que de 15 places et une file d’attente s’est déroulée jusqu’au petit matin. On est fauchés, mais au moins reposés. 

Le Bilan 

Côté concerts

La belle découverte

Human Pattern et son saxophone. Un show surprenant et vraiment efficace.

La surprise qu’on n’attendait pas

Mara, qui a réussi à nous convaincre cette fois-ci.

L’intouchable

Paul Kalkbrenner, un live bon de A à Z.

Côté festivals

On a aimé : 

- L’aménagement du site éclairé avec de belles lumières, de nombreux éléments installés pour passer de bons moments en dehors des concerts : balançoires, auto-tamponneuse, jeux forains, plusieurs zone chill...
- Les engagements écologiques du festival (90% des lumières à faible consommation d’énergie, toilettes sèches, fini les eco-cup aux couleurs du festival qui s'empilent chez les collectionneurs
- La plage accessible en journée et les activités gratuites avec des conférences et des spectacles d’humour
- Les navettes au départ de Vaux-en-Velin (pour le retour en revanche, c’est autre chose...)

On a moins aimé : 

- Vous vous en doutez, le retour des navettes est un échec
- Les queues astronomiques pour manger, boire ou aller aux toilettes
- Le manque de basses sur la Main Stage
- On entend le son de la scène Woodsfloor sur la scène Saint-Denis. Ecouter Tiakola avec un bruit de fond qui fait "Boom Boom", c’est particulier...

Infos Pratiques

Prix des boissons : 

- 3€ le cola ou le thé (artisanal) 
- 5€ à 7€ la pinte de bière

Prix de la nourriture : 

- 4€ les frites
- 8€ un bagel 

Transports : 

- Navette aux départs de Vaulx en Velin et retour au même point (mercredi et jeudi : départ également à la Part-Dieu) 

Conclusion 

Pour nous le Woodstower a été court, avec une seule soirée. On n’a pas pu profiter de toutes les choses mises en place par le festival. On notera que l’organisation à considérablement amélioré le camping, de même pour les activités en journée qui se sont multipliées. Par rapport à d’autres festivals où les journées peuvent être longues, ici on a l’embarras du choix et c’est exactement le même ressenti que nous avons eu sur le site où on ne savait plus où donner de la tête. Mais la fête est un peu gâchée par les queues extrêmement longues à tous les stands qui nuisent à l’expérience dans le festival et forcément l’organisation du retour en navette. Hâte de voir les futures évolutions, innovations et améliorations de Woodstower l'été prochain !

Récit et photos : Arthur Fargeot et Mélanie Tardy