On était à
Une soirée à Woodstower les pieds dans l'eau

Situé en banlieue lyonnaise dans le parc de Miribel, le Woodstower fêtait cette année sa 15ème édition. Un petit festival d’un soir de concerts et un dimanche au bord de l’eau étaient au programme. Retour sur la soirée de samedi.

Début de soirée crescendo

En arrivant sur place, on se rend directement voir Didier Super qui a ouvert les hostilités sur une scène spécialement créée pour ses beaux yeux. Un show digne du personnage, textes acerbes et crus sont de la partie. Il nous offrira même une cascade à vélo avec une croix de Jésus sur le dos. Après discussions, on remarque que le public n’était pas si enjoué que nous face à sa prestation, allant jusqu’à dire que le concert était trop long voire un peu trop cru.

On entame après ça un état des lieux de la petite enceinte du festival, en prenant le soin de se rafraîchir avec une pinte à prix abordable en festival (5€). Plusieurs stands de nourriture sont présents, où l’on peut, par exemple, acheter un burger Ninkasi (chaine de burger de la région Rhône Alpes) ou encore louer un Polaroïd et faire son propre tee-shirt Woodstower. Côté chanson française, Barcella assure dans la bonne humeur. Le chanteur finit le spectacle au cœur du public sur un tabouret !

Le temps s’est montré clément jusqu’à maintenant mais les premières gouttes de pluie commencent à tomber, c’est donc le moment idéal pour aller voir ce qu’il se trame dans le club et son « Silence Electronique ». Comme son nom l’indique, la salle est silencieuse, on nous donne un casque à l’entrée. 2 DJs sont présents sur scène et on peut choisir lequel des deux nous fera remuer notre fessier. On trouve ça plutôt amusant de danser sur du métal alors que notre voisin apprécie un petit Eddy Mitchell. Expérience vraiment sympathique et inédite !

Une soirée réussie malgré les changements de programme

Naviguant au rythme de la météo, on ressort pour voir le show de Eels. Les premières minutes du concert démarrent bien, mais le temps va nous rejouer des tours. Un vrai déluge s’abat alors sur le site, c’est le carnage, au point de voir les parasols commencer à s’envoler. Quand le calme revient, Eels n’est plus là. Le groupe ne reviendra pas mais le reste du programme est maintenu malgré quelques modifications. Aufgang nous livre ensuite un show à 2 claviers et une batterie pour un live plein d’énergie. Le public est conquis, un son électro assez inédit et transportant ! C’est un nom à retenir, ils risquent de faire du bruit ! 

L’autre groupe attendu de la soirée : NoFX ! On ne compte pas le nombre de punks dans le public qui ne sont venus que pour voir le groupe californien qui se fait très rare en Europe. La performance est au rendez-vous, ça pogote dans tous les sens, et les tubes s’enchainent. On notera quand même un manque d’organisation entre les membres du groupe, mais bon c’est aussi ça l’état d’esprit punk (ou c’est les shots que les artistes s’enfilent entre chaque chanson qui font effet) !

Un final en apothéose avec Deluxe

Difficile de se remettre du bordel engendré par les américains. Déçu par la faiblesse du show de Toxic Avenger on se console sur la grande scène avec les 2ManyDjs. De Disclosure à Daft Punk en passant par Vitalic ou Metronomy, le set est de qualité, les Belges savent mettre l’ambiance ! Le super bonus quand même : les cactus de Jacques Dutronc ! Il fallait oser !

On avait quitté le Club en version « silent », on le retrouve en véritable bordel au son du dubstep bien gras que nous propose Niveau Zero. Ca vibre, ça cogne, on aurait pu finir la soirée dessus, mais c’était sans compter sur l’arrivée de Deluxe !

Le groupe de moustachus assure le show et ne cesse de nous rappeler qu’ils ont galéré pour arriver et que ça va être d’autant plus fou. Grosse énergie sur scène, le public répond présent, de quoi bien finir la soirée. On reviendra sans hésitation, moustachus la prochaine fois (le slogan du groupe étant «Si ça vous a plu, revenez moustachus») !

Revigorés par Deluxe, on s’accorde un dernier plaisir avec le duo marseillais Tambour Battant et leur live qui résonne la Bass Music (une personne à la batterie et une aux platines/machines). Ca envoie du bois comme on aime à dire, mais on est sur les rotules et il est temps pour nous de rejoindre la capitale des Gaules !

 

Côté concerts 

La claque :
Deluxe, de vraies bêtes de scène.

La surprise :
Aufgang, toujours autant d’énergie qui sonne.

La découverte :
Barcella, un groupe qui sent bon la musique française.

La déception :
Toxic Avenger, manque de show et de lumière.

Côté festival

On a aimé :

- Le cadre 
- Le prix raisonnable des consos
- Les animations pour les enfants

On a moins aimé : 

- La queue pour les toilettes et les stands de nourriture
- Le déluge
- Le prix du festival (32€ pour une soirée, on a vu moins cher pour plus d’artistes)

La conclusion

La programmation était alléchante et pour tous les goûts (même si l'orientation était tout de même plutôt électronique ) dans ce festival de petite taille. On apprécie le cadre sympathique et le fait qu’il soit pensé pour tout le monde. Les enfants ont notamment pu profiter des animations au Petit Tower. Le temps n’a pas été de la partie et c’est bien dommage car il a compromis la performance d’Eels… Heureusement la compensation est faite par le reste des artistes ! On reviendra sans hésiter au bar du lac !