On était à
Rock in Evreux by GHF, soleil, rock, electro, le tiercé gagnant

Deux ans plus tôt, nous avions découvert le Green Horse Festival. Associé depuis l’année dernière avec Rock In Evreux, nous sommes partis durant deux jours à la découverte du festival qui fait vibrer l’Hippodrome de Navarre à Evreux. 


Jour 1. 17h24, du jamais vu !

Il nous aura fallu deux heures de route pour fouler le sol d’Evreux, sous une chaleur caniculaire. Arrivé sur le site de l'événement, on récupère nos bracelets et on se dirige vers le camping pour y planter notre tente. Après quelques minutes de queue, la sécurité nous demande de faire demi-tour (photo). La raison : interdiction d’avoir un maillet pour planter nos sardines. Pourtant pas mentionné dans la liste des objets interdits sur le site internet du festival, nous regagnons notre véhicule dans l’incompréhension totale. Comment allions nous éviter que notre tente s’envole ? Une question qui sera resté en suspens notamment les matins où nous retrouvions de nombreuses tentes non attachées voire dans des cas moins fréquents, retournées. 


20h15, « Mon Afrique n’est pas ce qu’on te fait croire »

Suite à cet épisode fâcheux, on pénètre dans l’Hippodrome de Navarre où Barbe Noire puis Nova Twins se succèdent sur les scènes Prima et Ossia, espacées entre elles d’une cinquantaine de mètres. Nous profitons du peu de monde aux banques cashless pour charger notre carte de quelques deniers puis on se pose alors sur l’herbe pour le début du show de Tiken Jah Fakoly. Nous ne resterons pas assis bien longtemps puisque le chanteur et ses musiciens nous invitent à nous lever pour les accompagner sur « Promesses bla bla » (photo). A travers sa prestation engagée, Tiken Jah Fakoly porte un message de liberté économique et politique du continent africain. Un discours qui nous touche en plein coeur tout comme la dernière chanson qui évoque l’urgence de s’attaquer au réchauffement climatique. #Lemondeestchaud. 


21h46, à table !

L’appétit vient en dansant et nous choisissons de suivre le concert de Skindred à distance le temps de nous offrir un américain saucisses et une pinte de bière. Nous sommes servis en quinze minutes malgré la foule qui se presse pour se restaurer (photo). Les stands sont dispatchés tout autour du festival et chacun peut trouver son bonheur parmi les tacos, paninis, burgers mais aussi plats végétariens réalisés avec amour par des restaurateurs de la région. Nous avons à peine le temps de finir notre sandwich que le public se meut vers Prima pour accueillir les têtes d’affiches de la soirée. 


23h12, get free 

Les substantifs nous manquent pour décrire le show spectaculaire de Shaka Ponk. Dans un décor  de jungle sublimé par des animations plus vraies que nature, Frah, Sam, Mandris, C.C, Ion et Steve livrent une prestation époustouflante (photo). On connaissait le groupe mais en live c’était une première pour nous. Et quelle première ! Circle pits, wall of death, un chanteur avec le cou cassé qui traverse la foule de la régie à la scène porté par ses admirateurs, une battle de folie avec un groupe de singes musiciens virtuels… On est resté sans voix du début à la fin du concert. Un moment inoubliable qui a marqué notre été et notre esprit. 


1h58, Ibiza !

Épuisés du concert que nous venons de vivre, nous comptons sur la disco/house de Purple Disco Machine pour nous remettre tranquillement d’aplomb avant le closing du jour. Malheureusement, le DJ livre une performance décevante. A part quelques morceaux sympas, les enchaînements restent simples et il conclut son set en plein milieu d’une chanson. Espérons pour lui que ce n’est qu’un accident de parcours tant nous savons qu’il est capable de mieux. Tant pis, on quitte la scène Ossia pour applaudir une légende de la musique électronique française : Bob Sinclar. Accompagné d’un MC qui pour sa part aurait mieux fait de rester chez lui, (désolé on était habitué à Big Ali), le français nous livre un show inspiré de sa résidence au HEART Ibiza. On retient surtout le moment où il enchaîne « Love Generation », « World, Hold On » ou encore « I Feel For You » et nous replonge dans l’époque french touch non sans une certaine émotion (photo). Malgré les « Bob Sinclar is in the house » trop répétitifs, le show se termine sur une bonne note, celle de son dernier titre « Romantico Starlight ». 


Jour 2. 10h54, réveil glacial

Le soleil est déjà haut et pourtant nous ne sommes que très peu à être réveillés sur le camping pour cette deuxième journée (photo). La nuit a été courte et s'il n'y avait pas cette fille un peu trop fan de Britney Spears, nous serions bien restés sous la tente encore quelques minutes. C’est donc encore un peu endormi que l’on prend la direction du bloc de sanitaires. Moins de dix douches sont à notre disposition et nous devons patienter pour nous laver. L’eau est glacée car tout le monde se lave en même temps mais la douche est revigorante et après avoir avalé un bon petit déjeuner composé d’un croissant et d’un jus d’orange, nous sommes prêts pour débuter notre deuxième journée de concerts en Normandie. 


19h47, 37 degrés à l’ombre

Avant de rentrer sur l’Hippodrome, nous allons faire le plein de bouteilles d’eau dans une grande surface situé à cinq minutes du festival. La température atteint des sommets et notre glacière portable prouve toute son utilité en cette après-midi caniculaire. Aussi, un bénévole nous distribue gracieusement un chapeau que l’on humidifie avant devant le concert de Boulevard des Airs. Le groupe est en communion avec le public et transforme durant un temps, la foule, en chorale. Celle-ci, un peu moins dense que la veille fait progressivement monter l’ambiance (photo)


21h28, Mesdames, Messieurs, faites votre marché !

Pas fan de Razorlight nous partons découvrir le Village. Situé à côté de l’espace partenaires et de la zone de jeux gonflables pour enfants, l’endroit offre de nombreux services (prévention audition, réparation de téléphones, barbier, tatoueur) mais aussi des animations comme un simulateur d’alcoolisme (photo). Enfin, tout est prévu pour éviter l’insolation avec des vendeurs de lunettes et chapeaux. Quelques associations sont aussi sur place et sensibilisent les festivaliers aux grands enjeux humanitaires et citoyens du monde contemporain. On se tourne finalement vers les universités et les associations d’étudiants pour discuter des projets entrepris par ceux-ci. 


22h39, voyage magique

Une pizza vite consommée et nous sommes aux premières loges pour The Avener. Habitué à le voir chaque été, on ne voulait pas manquer son live. Encore une fois, le producteur niçois arrive à nous surprendre puisqu’il est accompagné d’un guitariste qui nous joue un solo, guitare derrière la tête sur « Opus » d’Eric Prydz. Quant à The Avener, il jongle parfaitement entre platines et clavier. Son show est porté par des visuels à couper le souffle (photo) et une grosse production composée de jets de CO2 et flammes multi-directionnelles. Si nous devions retenir qu’un seul morceau du DJ nous retiendrons son mashup entre « Nothing Breaks Like a Heart » vs « Da Funk » vs « Right Here, Right Now ». Une pépite.  


1h52, électro-rock

La soirée se poursuit comme elle s’était terminée la veille, avec du bon son éléctro mixé par Le Marquis puis avec un show live original de Ofenbach. Fraîchement débarqué d’Ibiza en jet privé, le duo livre un véritable concert avec chanteurs, batteries et guitares (photo). La scénographie est pensée pour que chaque artiste intervienne facilement et les Dj’s sont surélevés par un cube composées d’écrans qui diffusent leurs visuels old-school. Parfaitement en phase avec l’esprit du festival, la prestation se termine en beauté sur « Rock It ». Une vague de confettis vient magnifier le tout et clôturer notre ultime soirée à Evreux. 
 

Le Bilan


Côté concert : 

L’engagé
Tiken Jah Fakoly, un concert conscient porté par un roi du reggae qui tente de faire changer le système et évoluer les consciences pour libérer le continent africain.

L’Iibizesque 
Bob Sinclar, remplacez la pelouse de l’Hippodrome par du sable et l’on se croirait aux Baléares durant son set.

L’explosif
Shaka Ponk, un feu d’artifice voilà comment on pourrait résumer le concert rock du groupe. 

La surprise
The Avener, chaque année il arrive à nous surprendre avec un nouveau live. Chapeau. 


Côté festival

On a aimé :

- La présence de jets d’eaux pour se rafraîchir
- Le Village
- Le petit déjeuner du camping

On a moins aimé :

- L’impossibilité de prendre un outil pour planter nos sardines.
- Le manque de douches sur le camping
- Le prix de l’eau


Infos pratiques :

Prix des boissons

Pinte de bière 5,5 €
Soft 3,5 €
Eau : 2 €

Prix de la nourriture :

9 € en moyenne (burgers, pizzas, paninis, tacos…)

Prix du festival :

Pass journée : 43 €
Pass 3 jours 99 €
Camping : 6 €

Transports :

En voiture : Paris 1h15 - Caen 1h30 - Orléans 2h - Rouen 45 min - Le Havre 1h15 - Amiens 1h50 - Le Mans 2h
En train : Gare d’Evreux
En bus : Navettes avant et après le festival pour les locaux

Conclusion

Grande première pour nous, Rock In Evreux by GHF a su nous séduire par sa programmation rock et ses soirées éléctro. Côté organisation, peu de choses à redire si ce n’est qu’une amélioration du camping (plus de sanitaires, des consignes claires sur les  objets interdits, plus de sécurité le matin) ne serait pas de refus. Cependant, le lieu est adapté pour ce type d’évènement et la configuration de l’Hippodrome est idéale pour permettre une fluidité de circulation des 39 000 festivaliers accueillis pendant le week-end. Familial et à taille humaine, le festival Rock In Evreux by GHF est une date que nous cocherons désormais sur notre calendrier. A l’année prochaine !

Récit et photos : Alban Sauty