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Reperkusound 2023 : 3 jours de fêtes rythmés par des grosses basses et des drops d’enfer

Cette année était spéciale pour le festival Reperkusound... l’année de sa majorité ! En 18 ans, le festival est devenu un incontournable de la scène électro lyonnaise. Avec une programmation toujours éclectique et une organisation au top, comment ne pas avoir envie de revenir ? Allez, embarquez avec nous, on vous raconte…

Nuit 1. Vendredi 7 avril, 23h00, préparez vos tympans, ça va taper

Bien arrivé au Double Mixte, la salle où a lieu tous les ans le festival Reperkusound, ou comme on aime l'appeler, le "Reperku". Première mission, retrouver tous nos potes pour se rejoindre à la Main Stage où Joris Delacroix est déjà en train de performer. Après quelques appels et indications foireuses, tout le monde est là pour profiter du producteur, reconnu pour ses sets de deep house hyper mélodiques. Un début de soirée aux influences techno et parfois trance, avec toujours des mélodies recherchées. Pour nous c’était la première fois, et on n'en retiendra que du positif. Avant d'enchaîner, on passe un coup au bar pour prendre une première pinte de blonde à 6€. Comme chaque année, nous sommes ravis de l’organisation qui est toujours très fluide malgré l'accumulation de monde. Rendez-vous maintenant à la Moon Stage pour voir Popof jouer un set de hardtek. Membre fondateur du mythique groupe "Heretik", il a depuis fait évoluer sa musique en devenant un pilier de la techno minimale à l’international. Mais pour ce soir, nous avons droit à un set à l’ancienne, à la sauce Heretik. On sent directement les BPM monter avec des kicks puissants et nerveux. La Moon stage ayant une disposition de hangar, on ressent une ambiance rave des années 90. 

1h35, de la hardtek à la psytrance, de la psytrance à la hardtek 

C’est maintenant l’heure pour nous d’aller applaudir Vini Vici qui fête ses 10 ans de carrière cette année. Le duo habitué à être invité à l’international a fait le choix de multiplier les prestations live en se séparant. Pour nous ce soir, ce sera Aviram Saharai qui assurera le show. Connus pour leur psytrance très accessible mais surtout détonante en live, le public est en folie devant les drops explosifs. Les lumières du show accompagnent parfaitement la musique et on sent une effervescence dans la salle entre le public et l’artiste. Mention spéciale au lâcher de ballons pile au moment où on est allé au bar, tant pis pour nous…

La suite est assurée par Neelix, très attendu par de nombreux festivaliers. Très grand représentant de la trance progressive, il nous fera un live à l’image de ses sons, mélangeant des rythmes décalés avec des sonorités issues de nombreux styles musicaux comme la house, l'électro, ou la pop. L’ambiance devant la Main Stage monte d’un cran…

On change de style en décalant vers la Solar Stage pour voir un jeune dj qui fait déjà énormément parler de lui. Habitué des soirées Possession, Trym est connu pour ses sets hyper dynamiques et réputé comme un infatigable. Il semblerait que nous ne soyons pas les seuls à avoir hâte de le voir ce soir puisque la scène Solar est noire de monde. On tente tant bien que mal de se frayer un chemin en jouant des coudes. Le public est en feu, la chaleur monte et ça devient de moins en moins agréable de rester dans la salle de la Solar Stage. Tant pis, on décale vers le live du duo Expulze & Narfos. On arrive au cœur d’un set bourré d’énergie, de drops de harddance avec l’un des deux dj qui s’amuse avec le public en poussant des cris, en se déshabillant et en multipliant les interactions marrantes. Un joyeux cocktail bien déjanté, parfait pour finir la soirée. 

Nuit 2. Samedi 8 avril. 23h20, le dub et le reggae sont à l’honneur 

Une bonne nuit de repos et c’est reparti ! Pour commencer la soirée, on se retrouve à la Main Stage avec Soom T ry son groupe The Stone Monks pour écouter ses flows déments. L’ambiance dans la salle est solaire et joyeuse et on sent la foule s'épaissir. L’artiste aura réussi à faire planer une véritable ambiance good vibes sur le Reperkusound.

Comme tout bon festival, le festival a prévu sa dose de foodtrucks et ce n’est pas pour nous déplaire. Placés à l’entrée du festival avec quelques petits bouts de table pour se poser et déguster. On se commande un burger à 8€ et pour les plus gourmands des churros, avant de retourner, un verre à la main, sur la Moon Stage pour voir la fin du set de Ondubground, un duo fracassant réputé pour fusionner les genres et pour leur remix de sa dub/électro. On se laisse emporter par la foule qui pull up sans s’arrêter.

À peine le temps de sortir prendre l’air 5 minutes que le duo Mahom débarque sur la Moon Stage pour continuer la soirée. Le show commence lentement avec de la bonne dub UK. On trouve ça trop lent par rapport à notre mood et on se dirige vers la scène d’à côté pour Dartek. On rejoint une salle quasiment full et une foule en sueur mais la sauce ne prend pas, on trouve les transitions moyennes et les drops trop évidents.

1h50, on campe sur la Moon Stage

La suite s’annonce plus mouvementée avec l’arrivée d’Unlogix sur la Moon stage. Avec son style hypnotique mélangeant psytrance et techno et des drops souvent ravageurs, on était impatients de le revoir et on ne sera pas déçu puisqu'il nous livre un set aux multiples sonorités avec un déluge de basses et des mélodies envoûtantes. On se laisse alors partir avec lui pour un show percutant et bien rythmé.

Pas facile de trouver un meilleur dj pour enchaîner avec Unlogix, sauf peut-être Gonzi ?! Avec un style progressive trance aux nuances hardtek, électro et techno, le mot d’ordre ici est de mettre le feu. On se laisse emporter dans une spirale de fun et de turn-up. Pour le coup, le public à la Moon Stage est toujours exceptionnel et on passe toujours d’excellents moments. 

Nuit 3. Dimanche 9 avril. 22h30, des pogos pour se réveiller

Comme d’habitude, on sait que la nuit 3 va être difficile avec la fatigue qui se fait ressentir. L’occasion pour nous de faire un petit tour du festival pour découvrir les espaces hors des scènes avant de finir les concerts en beauté. On passe devant un stand à paillettes un peu minimaliste et un stand qui vend du CBD. On continue notre chemin vers l’espace chill aménagé de nombreuses chaises et tables basses avec des lumières en forme de méduse. Sur la main Stage, Dooz Kawa, rappeur éloigné des codes du rap actuel, accorde une grande importance à ses textes sur un fond musical à la guitare un peu roots. On sent qu’il transpire la passion et le public le ressent.

On se place ensuite au cœur de la foule qui se resserre pour la venue des deux rappeurs belges Caballero et JeanJass. Dès leur entrée en scène, un premier cercle se forme pour créer un gigantesque pogo. C’est exactement ce qu’on espérait alors on rentre dans le jeu. Autant vous dire qu’on finit en sueur. On a le droit à de nombreux sons issus de leur dernier projet High et Fines Herbes, ça fait du bien d’entendre un set différent avec des nouvelles musiques en live. 

1h20, une fin de soirée mémorable

Sur la Solar Stage, Rebeka Warrior s’apprête à démarrer son set. Incontournable de scène française, la membre de Mansfield TYA, Kompromat et Sexy Sushi jongle entre les projets. Elle nous livre un set de dark techno et d’acid effréné accompagné de trois drags jouant avec le public. On ne savait pas du tout à quoi s’attendre tellement cette artiste est imprévisible, et pourtant, on aura passé l’un des meilleurs lives du week-end ! L’ambiance dans la salle est démentielle, avec un vrai public investi et complètement conquis.

Alors que nous ne sommes pas clients de hardcore à la base, on se laisse quand même tenter par le set de Miss K8 et finalement on se fait absorber par son énergie. Pour clôturer cette soirée mais surtout ce magnifique week-end, on se donne rendez-vous à la Main Stage pour voir l’un des dj les plus mystérieux et qu’on voit rarement, Le Wanski. Reconnu pour ses musiques aux textes planants, on ne pouvait pas passer à côté de son set. On part pour 1h de techno fusionnée avec des sonorités trance aux paroles hypnotisantes, qu nous fera oublier les 3 nuits de festival et réussira à faire danser toute la foule. On est rincé, on se dit à l'année prochaine ?

Le bilan

Côté concert :

La surprise :

Rebeka Warrior, son set ainsi que ces danseurs.euses ont mis le feu.

Les valeurs sûres :

Unlogix suivi de Gonzi, un parfait enchaînement de gros lives. 

On s’attendait à mieux :

Dartek, on a pas du tout accroché.

On s’attendait pas à ça :

Miss K8, le set était puissant avec une ambiance dans la salle excellente.

Côté festival :

On a aimé :

- La fluidité de circulation dans le festival et dans les bars, jamais d’attente ! 
- L’ambiance générale du festival, hyper bonne vibes, ainsi que la bonne humeur des bénévoles. 
- La Moon Stage, on ne l’explique pas mais dans cette salle depuis des années, on vit toujours des lives d’exception avec une ambiance toujours top.

On a moins aimé : 

- Le manque d’espace pour se poser à l’extérieur
- Les quelques pickpockets, pas cool du tout de se faire voler son téléphone. Pareil les gros relous. C’est un festival pas un speed dating.
- Trop de lumière sur la Main Stage, ça casse un peu l'ambiance. 

Infos pratiques : 

Prix des boissons : 
6€ la pinte / 50 centimes l’eau 
Prix de la nourriture :
8€ le burger et 11€ en menu avec frites 
Transports :
Accessible depuis le centre-ville de Lyon en tramway avec le T1 et le T4

Conclusion

Sans réelle surprise, cette édition du Reperkusound a été, encore une fois, une grande réussite. Le format du festival n’a pas beaucoup évolué ces dernières années mais en même temps pourquoi changer une équipe qui gagne ? On a passé un très bon week-end avec de bons lives et de belles découvertes. On trouve toujours une bonne ambiance et la Moon Stage fait toujours son effet. Sans parler des bénévoles toujours souriants et d’une organisation toujours aussi fluide. En fait, sans vraiment se poser de questions, on sait déjà qu’on s’y retrouvera tous l’année prochaine car le Reperku est devenu pour nous, et pour beaucoup, un immanquable ! 

Récit et photos : Arthur Fargeot et Mélanie Tardy