Nous voilà débarqué à Morlaix pour la 17ème édition du Panoramas. Un programme 100% électro pour la reprise de la saison festival dans la terre sainte de Bretagne. On nous a parlé d’un vendredi déjà bien chaud, avec Worakls et Mr Oizo, on arrive le samedi pour une soirée qui fut tout aussi endiablée.
2ème jour. 20h06, Un before au parking
On arrive avec une soirée de retard sur place. Apparemment, le parking de « Pano » fait partie intégrante de l'expérience. L'apéro se passe entre vans, tables de pique nique et grosses basses qui diffusent du Calvin Harris et du Disclosure. Ca se prépare et surtout ça s'alcoolise. Mais nous on est là pour la musique, alors on se dirige vers le concert des Popopopops. La salle qui les accueille n'est pas encore bien remplie, en même temps il n'est que 20h30. Le groupe livre un live propre, sa pop bien comme il faut met de bonne humeur et ils ont de l'énergie à revendre. Les musiciens sont tous bien présents et entraîne la petite cinquantaine de personnes présentes dans la salle avec eux.
21h50, Parov Stelar répète mais ambiance
Entre en scène Parov Stelar, la tête d'affiche de cette deuxième journée. On aime ou on n'aime pas cet électro-swing saturée de saxophone, sa musique fait danser toute la grande salle et les festivaliers aux visages couverts de peinture fluorescente. Le concert est un peu répétitif cependant : a force, on croit presque écouter la même chanson en boucle.. Mais Parov Stelar, aux platines, et sa bande - cuivres, batterie, guitare et chant - ont la patate et le communiquent bien, ça compense largement.
22h50, Cashmere cat au top
C'est l'heure de se diriger vers le Club sésame, où le set de Cashmere Cat commence. Entre des sons à lui et des remix de rnb super efficaces, le Danois arrive même à nous faire danser sur du dubstep. Son bricolage musical surprend à chaque transition, entre basses lourdes, voix modifiées à l’extrême, drops bien sentis et petits tintements légers. La recette Cashmere Cat prend et la foule, en nombre raisonnable, se prend au jeu. On le savait un des dj-producteurs les plus enthousiasmants du moment : le live est largement à la hauteur
00h15, Bondax trop propre
On était curieuses de découvrir Bondax en set, qu'on connaît surtout pour leur tube Gold (encore meilleur remixé par Moon Boots), mais finalement on peine à décoller. C'est très propre. Trop propre. On a l'impression d'écouter une de ces chaînes Youtube d' « électro posée » comme Majestic et co. D'ailleurs, la chaîne « Thesoundyouneed » sponsorise la soirée dans le Club sésame. Des voix de filles et des nappes de synthé se succèdent et se ressemblent. La foule se dandine gentiment sans grand enthousiasme. on essaye de s'accrocher mais on repart un peu dépitées par ce set très conventionnel. Du coup, on se demande pourquoi l'avoir programmé après Cashmere Cat, qui envoyait beaucoup plus.
1h30, de l’amour à emporter
Claptone entraîne la foule compacte et très en forme loin des sonorités disco de Bondax et entre dans la techno, la vraie. Autour de nous, des couples à perte de vue. Beaucoup d'amour en Bretagne visiblement, et beaucoup de rencontres fructueuses. Comme ils sont nombreux à dormir sur le parking, ça ne fait pas trop loin pour concrétiser…
Côté concerts
La claque.
Cashmere Cat, qui sait faire danser et varier les genres
La déception.
Bondax, trop tard, trop tranquille et qui reste dans les rails de la nu disco à la mode
Côté festival
On a aimé :
- Un festival à taille humaine, en tout il n’y a que 3 salles très rapprochées et pas trop grandes.
- Le prix des consos, on n’est pas à Paris et ça se ressent. Pareil pour la nourriture, avec un choix pléthorique
- L’ambiance : les festivaliers sont sympas, détendus et pas chiants.
- Une programmation éclectique et intéressante qui mélange tous les styles d’électro et des gros noms avec des artistes plus “confidentiels”
Les moins :
- Ambiance très jeune: à 23 ans, on se sent déjà un peu out…
- L’accès pour les festivaliers: le camping se trouve à presque trente minutes à pied du site.
Conclusion
Une programmation électro exceptionnelle et éclectique, de quoi ravir tout le monde. Et encore une fois, les Bretons nous prouvent qu’ils savent mettre l’ambiance en festival! Pas étonnant que Panos ait attiré environ 25 000 personnes cette année. A l’année prochaine et bon vent!