On était à
No Logo Festival, une soirée en Jamaïque dans le froid Jurassien

Le No Logo est un festival de reggae sans subvention prônant la prise de conscience collective. Pour la 2ème édition, Danakil, Patrice ou encore The gladiators étaient présents. Nous avons assisté à la première soirée du festival avec notamment Jimmy Cliff et Anthony B.

20h30, une douce et mélodique arrivée …

C’est sous un temps nuageux que nous entamons notre aventure sur le site des Forges de Fraisans et malgré la météo qui n’est pas fameuse, nous découvrons dès notre arrivée la bonne humeur des festivaliers, armés de bottes de pluie et d’imper’, prêts à braver le terrain boueux de Fraisans. Quand on entre sur le site, c’est la musique de Luciano qui nous entraîne au milieu du public. Après ce petit bain de foule, on décide d’aller se ravitailler : direction la buvette.  C’est ainsi que nous faisons connaissance avec bon nombre de bénévoles tous plus investis et souriants les uns que les autres.

L’ambiance est assez calme, bercée par le son et la voix du jamaïcain, qui, peu avant la fin de sa prestation, fait un petit clin d’œil à Bob Marley avec la célèbre Redemption Song, plongeant la foule dans une joyeuse nostalgie. Pendant l'entracte, le Sound System des Rootikal Vibes vient entretenir la motivation des troupes, ce qui n’est pas sans nous déplaire.

22h30, la base de la musique Jamaïcaine

Vient ensuite l’arrivée tant attendue d’une légende du reggae, Jimmy Cliff. Le star entame son concert sur une note plutôt calme avant d’enchaîner sur le célèbre Hakuna Matata, qui apporte un peu de soleil aux festivaliers et nous fait oublier le froid Jurassien. Le jamaïcain enchaine les tubes, le public est conquis et nous aussi. C’est une immense chance et un réel plaisir d’écouter ce pionner du reggae. 

00h30, l’énergique Anthony B

Jusqu’ici assez calmes, les festivaliers ont un regain d’énergie à l’arrivée du survolté Anthony B. Malheureusement, la saturation des enceintes nous empêche d’apprécier le son à sa juste valeur, et nous oblige à armer nos tympans de bouchons d’oreilles.

Il est déjà minuit passé, notre estomac commence à crier famine, on se dirige vers les stands de restauration. Après un petit tour de reconnaissance on opte pour la pizza traditionnel du jura. Vu l’état marécageux du sol, toutes les tables sont prises d’assaut. On arrive tout de même à se frayer une petite place entre deux reggae man. On est tellement serré qu’on arriverait presque à croquer dans les sandwichs de nos voisins ! On se tient chaud, l’ambiance est décontractée, on passe un bon moment et c’est le principal ! Une fois le ventre plein, on se dirige vers la source (buvette). Sur la route, on croise trois chevelus remplis de boue de la tête au pied, les camouflant parfaitement dans le décor, un grand moment de rigolade !

02h20, le jeune mais talentueux Naâman entre en scène

Naâman débute son live par des morceaux assez doux pour poursuivre ensuite sur une cadence plus élevée qui déchaine la foule. On aimerait danser pour manifester notre enthousiasme mais nous sommes dans l’incapacité de décoller les pieds à plus de 5 cm du sol sans laisser nos chaussures dans la boue. On achève ce premier soir en beauté (sur les 3 au total, travail oblige) pour ensuite aller dormir dans notre abri de fortune. Etant donné l’état du camping, on préfère opter pour la version sauvage dans les bois jurassien.

Côté scène

La confirmation
Jimmy Cliff, à la hauteur de sa grandeur

L’ensorceleur
Anthony B, en effervescence du début jusqu’a la fin 

La claque
Naaman, jeune et prodigieux !

Côté festival 

On a aimé :

- La programmation haute en couleurs
- Les valeurs véhiculées par les artistes et le festival
- Le sound system pendant les entractes
- Les multiples clins d’œil à Bob Marley
- La bonne humeur générale
- L’investissement et le sourire des bénévoles

On a moins aimé :

- La boue
- La qualité du son sur certains concerts

Conclusion

Le No Logo est un festival libre, parfaitement adapté aux fans de reggae et se déroulant dans une ambiance joviale et ce, malgré le mauvais temps de cette 2ème édition. Pour de la bonne humeur et de bonnes vibrations, ce festival est à recommander de toute urgence ! On espère une nouvelle édition en 2015 !

 

Récit et Photos : Claire Fabre et Arthur Solari