On était à
No Logo festival, un festival indépendant de reggae et de dub au sommet

Voilà maintenant 6 ans que l’aventure du festival No Logo a démarré et on peut dire qu’en six ans il s’est largement développé et se place aujourd'hui comme l'un des plus grands festivals de reggae indépendants avec une jauge à 42 000 entrées cette année. On vous raconte notre expérience.

Jour 1. 17h15, No Logo, nous voilà !

Étant nombreux à chercher notre place sous le soleil du No Logo, nous décidons cette année d’arriver dès le jeudi au camping. Et à notre plus grande surprise on n'est pas les seuls à avoir eu l'idée. Plus grande surprise encore, le chapéro (chapiteau du camping) propose un concert ainsi que plus tard dans la soirée, du dub sur les caissons. Nous sommes ravis de voir que le festival veut faire plaisir aux personnes qui prennent de l'avance. Le lendemain, après une première journée relaxante dans notre camping, on se décide à aller voir Pierpoljak. Ca fait plaisir de revenir sur les terres du No Logo, surtout avec un groupe de renom tel que celui-ci, et malgré une voix parfois un peu bancale, on adore ce premier concert. 

20h30, une légende débarque sur scène

Après s’être posé dans l’herbe à écouter les musiques de Horace Andy, on va vite devant la grande scène pour admirer le show de la légendaire Calypso Rose, qui à 78 ans parait toujours aussi jeune et énergique. Son live fonctionne parfaitement avec le public qui dansera tout le long du concert.

22h15, ok, on bouge plus de là et on profite à fond

Après avoir mangé de bonnes pâtes fraîches carbo pour 8 euros, on se poste devant la grande scène pour découvrir Fat Freddy’s Drop, redécouvrir Julian Marley et terminer avec Hilight Tribe. Pour ce qui est de Fat Freddy’s Drop, on ne connaissait pas et on peut dire que c'est une agréable surprise. Le public, forme un grand bain de foule, saute et danse à tout va. 30 minutes plus tard, commence le concert de Julian Marley, que l'on avait déjà vu au Chien à Plumes il y a quelques années et autant vous dire qu'on aime comme si c'était la première fois. Enfin il est temps de finir cette soirée en beauté, Hilight Tribe va littéralement transformer la foule en un gigantesque brasier, en feu, totalement dingue.

Jour 2. 15h30, on est pépouze

Après un premier after au camping assuré par Rootikal Vibes, nous nous réveillons avec plus ou moins de mal. On est déjà épuisé, alors on passe la journée au camping sauf de 15h30 à 16h30 où l’on se décide à aller voir le live de Volodia qu’on adore. On ressortira hyper heureux avec le smile, vraiment pas déçus de s’être bougé.

22h, le reggae à son paroxysme

Et puis, ce sera au tour Soviet Suprem ou plutôt au sacre de Sylvester Staline et de John Lenine, de retourner la scène. Leur concert est incroyable en énergie et en humour. Ils font participer le public en faisant monter des fans sur scène ou en demandant au public de danser des chorés improbables… Le concert est idéal pour démarrer la soirée. Vient ensuite Protoje And The Indignation. Ayant déjà vu ce groupe au Décibulles nous prenons la décision d’aller manger pendant le concert, un peu à contre-coeur et malgré l’ambiance qu’il y a.

23h45, fin de soirée en douceur

Les mythiques The Wailers hypnotisent les milliers de festivaliers venus le voir durant 1h15. Les anciens musiciens de ce bon vieux Bob Marley font revivre ses musiques et dépeignent à merveille l'esprit du festival No Logo, totalement indépendant. Et qu’est-ce que ça fait du bien... merci encore ! Pour clôturer ce samedi soir débarque sur scène Mellow Mood. On adore leur musique mais on est déçus de leur prestation. Peut-être un tantinet trop calme pour un final de samedi soir. 

Jour 3. 21h15, et soudain, commence la soirée dub

Après un réveil encore une fois difficile et une balle au prisonnier l’après-midi au chapéro, on se motive tardivement à aller sur le site du festival. Après un peu de marche on découvre enfin l’espace dub avec Bisou vs Rakoon. Le versus est vraiment travaillé et aura su faire bouger l’ensemble des passionnés du genre. 

22h30, on approche déjà de la fin…

Après un bon échauffement dub, on retourne à la grande scène pour Groundation. L’émotion du chanteur et la présence des musiciens éblouissent totalement la foule. Mais l'appel du ventre se fait sentir, alors on se dépêche d'empoigner un bon petit burger des familles à 7 euros pour être en forme pour les derniers concerts. Problème : on veut voir la carte blanche de Bigga Ranx sur la grande scène et OBF à la scène dub. Alors on fera les deux. Histoire de se faire un avis. Et ce dernier ne se fait pas attendre, le live d'OBF est vraiment top, quand celui de Bigga Ranx pêche un peu plus. 3 fois qu’on le voit et 3 fois qu’on est déçu. Heureusement pour nous le festival se clôt avec un Panda Dub qui n’a probablement jamais été aussi bouillant que ce soir-là. L’énergie, les pogos etc.. de quoi laisser un doux parfum de reviens-y. 

Le bilan 

Coté concert 

La valeur sûre
The Wailers, ça fonctionnera toujours

La surprise 
Soviet Suprem, une première pour nous et maintenant on ne rêve que de les revoir

Les ambianceurs 
Panda Dub et Hilight Tribe auront transformé la foule en brasier

La déception 
Bigga Ranx, jamais deux sans trois, on est encore déçu.

La légende vivante 
Calypso Rose, pourvu que cette légende ne s’éteigne jamais

Coté festival

On a aimé 

- L’animation du camping avec l’association Pelpass, dès qu’ils sont là, on sait qu’on ne va pas s’ennuyer au camping.
- Les documentaires au Chapéro ainsi que les intervenants venus, afin de sensibiliser les festivaliers sur l’environnement, la crise des migrants et la culture reggae.
- L’espace du festival qui même au complet dispose d’espaces détente où l’on peut se poser tranquillement sans se faire marcher dessus.
- La diversité des stands, que ce soit de la nourriture ou non.
- La proximité du camping et du festival

On a moins aimé

- La monnaie du festival qui n’est valable que dans les buvettes. On veut la monnaie unique !

Infos pratiques 

Prix des boissons 
Bières 25 cl : 3€ / 50 cl : 5€, Soda : 2€, Eau : 1 €

Prix de la nourriture 
Pâtes, burgers, flamenkuches, etc… environ 8 euros

Prix du festival 
Pass 3 jours avec camping 67.50 euros

Transport 
Des navettes sont mises en place à Dole, Besançon, Dijon, Arbois, Poligny

Conclusion 

Pour notre seconde édition au No Logo on est loin d’être déçu. Au contraire. Le festival a su garder son âme et ses valeurs. En à peine six éditions le No Logo devient le plus grand festival de reggae de France grâce à une programmation alléchante qui rameute aisément 42 000 personnes, soit la capacité maximale que le No Logo puisse accueillir. Quand à nous, on espère pouvoir revenir l’année prochaine.

Récit et Photos : Arthur Fargeot