On était à
No Logo Festival 2019, au soleil, sous la pluie, le reggae c'est fantastique

Pour sa 7e édition, le No Logo Festival nous a à nouveau pondu une édition mythique marquée par une programmation fabuleuse, des concerts uniques et une atmosphère propre à lui. On vous raconte notre aventure parmi les 14 000 autres festivaliers venus de toute la France dans les terres jurassiennes. 

 Jour 0. 18h45, nous-y voilà enfin

Après un an d’attente rude, nous revoilà au No Logo, prêts à en découdre comme jamais. Cette année, nous avons décidé de venir dès le jeudi soir pour nous installer plus tranquillement au camping et profiter d’une place de choix. Mais étonnamment, nous n’avons pas été les seuls à avoir cette idée de génie. Au contraire ! Nous sommes surpris par le monde déjà sur place. Seconde surprise, le chapiteau du camping ouvre ses portes à 21h et une soirée Dub animée par Rootikal Vibes ouvre les hostilités. L’occasion pour nous de profiter un peuplus et d’ouvrir quelques bières en trop. 

Jour 1. 20h34, ça commence bien 

Le premier réveil à Fraisans sonne et nous voila lancés dans une parfaite journée chill au camping. La journée se passe entre rencontres, retrouvailles, apéros et... un peu de pluie. Pour le premier concert de la soirée, ce sera pour nous celui de Tairo qui nous surprend avec un show qui met littéralement le feu avec une foule qui scande à tue-tête ses titres mythiques. Du côte de la scène Dub, on opte pour le live de Ashkabad puis le Dub Master Clash de Digitron vs Dub Engine. On est absorbés par le son et l’ambiance, on en oublie même de manger. Sonne l’heure du show de l’icône Tiken Jah Fakoly, une vague de bonne humeur se déverse sur la foule et ça se ressent. 

23h40, Alborosie déchaine notre passion pour le reggae

Après cette dose de bonne humeur, c'est reparti du côté de la scène Dub pour Kanka qu’on adore, mais qui malheureusement ce soir sonne un peu mou. On se pose sur les palettes de l’espace détente,, au bout de la scène histoire de continuer d’écouter le concert de manière plus posée. Mais à peine le temps de boire uen petite bière qu’il faut ramasser ses clics et ses clacs car Alborosie nous attend. Cette fois-ci, aucune déception. Au contraire, le show est magique. L'artiste nous épate, on sent vraiment qu'il prend du plaisir à monter sur scène. Sa musique embrasse nos oreilles et pendant 1h15. Pour la fin de la soirée, nous optons pour l'option camping afin de nous préparer à passer le premier after du No Logo au "Ch’Apéro". Ça démarre bien mais  malheureusement, à 3h un orage se déverse sur le festival. Dépités, on va se coucher avec un goût un peu amer..  

Jour 2. 13h50, rendez-vous avec le soleil au camping

Après une nuit bien humide, nous voila réveillés sous un soleil de plomb. Première activité de la journée, la projection du documentaire "10 jours en mer, la véritable histoire de l’Aquarius" avant un retour sous le chapiteau "Ch'Apéro" pour le concert de S’N’K. Le concert est très énergique, une bonne découverte pour nous. On tuera le temps dans l’après-midi en faisant un état des lieux des stands du festival et on en profitera pour faire une photo chez "Visual Break" afin d’immortaliser cette édition du No Logo.

21h30, No Logo, let's go !

Nous arrivons sur le site du festival en début de soirée, et nous nous rendons directement devant la scène Dub pour découvrir Denis Capra. Les fans du genre sont déjà à fond et ils n'ont pas beaucoup de mal à nous entrainer dans l'ambiance. Mais pas le temps de niaiser, on empoigne une bière juste à temps pour admirer les grands Dub Inc qui ont totalement foudroyé la foule avec leur énergie et leurs chansons. Puis vient l’heure de la carte blanche de Jahneration qui, pour l’occasion, ont préparé un show unique avec une tonne d’invités : Balik, Yanis Odua, Scars, Volodia, Natty Jean,Tracy De Sa... Ils ont tous ensemble tranformé la foule en brasier.

00h45, l’heure du nawak à sonné

Après le live fou furieux de Jahneration, c’est au tour de la Petite Fumée de prendre possession de la grande scène. Leur énergie démente couplée à la musique trance/tribal, éléctrise le No Logo et retourne la fosse. Décidément, ce samedi soir aura été marqué par ses concerts survoltés. Mais pour nous c’est pas fini ! L’after se poursuit du côté du "Ch’Apéro", pour prendre notre revanche sur la pluie du vendredi, quitte a faire une nuit blanche s’il le faut ! On est accueilli par Boom Tchak Tour, et un sacré bazar, et ce jusqu’à 5h du matin. 

Jour 3. 15h30, tempête en festival

Après un samedi brûlant et une courte nuit, on est prêt à entamer comme il se doit le dernier jour du festival. Mais pas de chance, à 15h30, un orage d’une sacrée violence frappe le département du Jura. On aura de la pluie jusqu’à 19h, le camping est quasi-inondé, on appréhende de voir à quoi ressemble le site du festival...

21h30, la boue jusqu'aux genoux

En arrivant sur le site, on découvre un endroit méconnaissable, miné de mares de boue et un semblant de petite rivière qui s’est formée au coeur de la fosse. Tant pis, à ce stade on est nous aussi déjà trempé, alors on oublie le cadre et on profite du live de Ziggy Marley en se réchauffant avec des pâtes fraîches. L'artiste déjà légendaire assure et nous fait (presque) oublier la boue. On finit totalement envouté par sa voix et heureux d’entendre des reprises des musiques du grand Bob Marley, que la foule scande comme un hommage pour le maître..

00h, l’heure du Dub a sonné

Rendez-vous à présent à l’espace Dub pour taper du pied sur les lives de Storm & Break Gary Clunk vs Hatman puis Aba Shanti-I. Leurs live sont efficaces, le public ignore totalement la gadoue étalée sous ses pieds et se lance sans hésitation dans de jolis pogos. Nos pantalons trempés de margouillis, on repart sur la grande scène où Tetra Hydro K meets Brainless étaient attendus pour clore cette 7e édition du No Logo Festival. Malheureusement avec la pluie, la boue et la fatigue accumulée depuis le début, nous avons du mal à continuer à nous enjailler devant le concert et après une trentaine de minutes nous capitulons devant la décisions de rentrer rejoindre les bras de Morphée au camping. 

Le bilan 

Coté concerts

La claque
Jahneration, un show véritablement incroyable, une énergie de dingue et des invités de marque. 

Le karaoké
Dub Inc, une foule qui reprend en choeur chaque chanson

Le pétard mouillé
Tetra Hydro K, sans la boue ça aurait sans doute été lourd...

La pépite
Alborosie, son reggae est entrainant et sa voix iconique

Coté festival 

On aimé

- L’engagement du festival sur des sujets cruciaux comme l’immigration ou l’écologie
- La programmation qui vend du rêve à tout amateur de reggae et de dub
- L’organisation du festival à l'écoute les festivaliers et qui fait tout pour leur confort
- La proximité entre le camping et le site
- Les toilettes sèches, propres et entretenues
- La volonté de proposer des bières et de la nourriture locale
- L’effort de proposer un festival pas cher, de payer l'intégralité de son staff et de n’avoir aucun sponsor. Assez rare pour être souligné.


On a moins aimé

- Le manque de douches sur le camping
- La queue pour rentrer sur le camping le jeudi
- La météo capricieuse 

Infos pratiques 

Prix de la nourriture :
Pizza 10€
Patte 8,50€
Frite 3€

Prix des boissons :
Bière blonde :  25cl : 3€ / 50cl : 5€
Bière blanche : 25cl : 4€ / 50cl : 6€
Bière griottines : 25cl : 4€ / 50cl : 7€
Soda, jus, thé : 2€
Eau 1€
Vin 3 € 

Prix du festival :

Pass 1 jour : 35€
Pass 3 jours :  63€ ou 71€ avec camping

Conclusion

Le No Logo confirme facilement son statut de plus gros festival reggae de France et c'est amplement mérité. Un festival authentique et qui sait affirmer sa différence, avec des valeurs et un engagement uniques. Cette édition a été marquée par ses concerts mais malheureusement aussi par la pluie. Sans le déluge, cette édition aurait sans doute été historique. Allez, l'année prochaine, c'est forcément sous un soleil de plomb qu'on se croise au No Logo ! 

Récit et photos : Arthur Fargeot