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No Logo BZH 2021, un vent de liberté en terre bretonne

Ça vous dit, on va en festival ce week-end ? « En quoi ?! » En festival ! On vous explique : le No Logo BZH est un évènement festif avec des concerts accueillant 18 800 personnes sur trois jours, les 13, 14 et 15 août, à côté de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine. C’est un évènement qui existe depuis 2017. Leur credo, l’indépendance : pas de subventions publiques, pas de sponsors privés, pas de bénévolat... Leur programmation : reggae, roots, dub, dancehall et musiques du monde ! Le pass sanitaire est obligatoire, mais c’est un détail, la fête reprend. Alors ça vous tente ? Suivez-nous dans notre aventure.

Jour 1. Vendredi 13 août. 16h37, les bonnes vieilles habitudes reprennent

Enfin de retour en terres promises, le Graal en main - à savoir un pass sanitaire valable - afin de conquérir un nouveau territoire inconnu : le No Logo BZH. Après deux heures trente de route et un passage de premier contrôle routier de bleus à succès, on se dirige vers le parking pour véhicules aménagés. On a juste un break mais on a payé le supplément (4 €/voiture) pour être plus près du camping et avoir des commodités à proximité. Il fait beau, il fait chaud, on n’oublie pas les bonnes habitudes et on entame la première bière tiède qui sort du coffre tout en discutant avec les voisins du week-end. On sent un peu le côté un peu roots de l’organisation : le vigile n’a pas contrôlé le code QR du billet pour l’accès à ce parking, les voisins n’ont même pas payé le supplément, le pass sanitaire n’est pas contrôlé ici (donc pas de bulle sanitaire) et les tentes sont tolérées sur ce parking - alors qu’il y a le camping du festival à 9€/personne, les trois jours, juste à côté. 

18h55, au milieu de ces infirmières mais où est donc ALOR?

On vous narre le parcours du combattant pour rejoindre le site. Préparez-vous, ça peut faire mal au crâne : contrôle du masque, contrôle du pass sanitaire, prise du bracelet festival, prise du bracelet camping à une autre cahute, contrôle de gendarmerie avec chiens de détection pour tous les festivaliers dans une souricière nauséabonde, re-contrôle du masque, re-re-contrôle du masque, contrôle des sacs & vêtements, puis contrôle des bracelets. Tout va bien ? Avouez que c’est tout de suite un peu moins roots. Le contrôle de gendarmerie et sa brigade équestre a refroidi beaucoup de festivaliers, et d’autant plus ceux qui se sont fait chopper avec trois joints et ont pris 300€ d’amende. À l’intérieur du site, la pression se dissipe, le masque tombe et on sent fleurir l’odeur de basilic grillé dès notre arrivée. On fait le tour du site qui se trouve devant le fort de Saint-Père, caché par des grilles et autres végétations. RDH Hi-Fi a déjà posé son matériel pour la Dub Arena et commence son set tranquillement. Ils sont programmés chaque jour sur ce lieu avec leur sound-system et ce sont eux qui feront la sélection dub. Sur la grande scène, c’est le groupe ALOR? (photo) avec Alee et Ordoeuvre du Collectif 13 qui nous amènent avec eux dans leurs luttes et engagement au quotidien. Ils font même venir un groupe d’infirmières sur scène afin de chanter un texte réclamant plus de moyens pour le personnel soignant. La Rue Kétanou, qui joue plus tard, viendra même tenir une banderole pendant toute la chanson, respect.

20h24, ça fanfaronne devant Clinton Fearon

On découvre notre breuvage pour le week-end : le cidre IPA houblonné de la cidrerie Ti-Lõ à 3€ le demi en pression et qui titre à 5%. Si vous avez l’occasion de le découvrir un jour, n’hésitez pas, il joue entre l’acidité des pommes et l’amertume du houblon pour arriver sur un subtil équilibre, qui rafraîchit drôlement bien. Rien que d’en parler, on a le cidre à la bouche. Pas le temps de finir le fût, le chanteur américano-jamaïcain de 70 ans, Clinton Fearon (photo), vient nous transmettre toute la douceur de sa voix roots reggae à travers ses premiers sons comme "Chatty Chatty Mouth" qu’il interpretait avec The Gladiators ou Nah Forget Mi Roots. C’est touchant, envoûtant et on se laisse doucement bercer par le soleil et sa musique. Entre les concerts, deux choix s’offrent à nous, soit on se dirige à la Dub Arena, soit on profite du Bar VIP à 10,50 € les trois jours, où il y a moins d’attente, du champagne à 7€, ses toilettes dédiées, sa plate-forme qui donne sur les concerts de la grande-scène et parfois quelques artistes. S’en suit le groupe Nèg' Marrons de Jacky & Ben-J venus remuer les foules avec "Tout le monde debout" ou remuer les souvenirs avec "Le bilan" qui ne se fera pas très calmement au milieu de la fosse. On en profite, on danse, on beugle, on a qu’une vie mince, on fera le compte-rendu plus tard.

00h41, moonlight on our faces

Le festival n’est pas complet, mais il y a du monde (6300 personnes). Les stands de nourriture sont pris d’assaut : cinq food-trucks face à deux énormes bars à bière, un bar à vin/cidre et le Bar VIP... Étant donné qu’on n’a pas la nuit, on privilégie le cidre IPA, on verra plus tard pour manger. Sur le site, deux grands chapiteaux avec des tables sont mis en place pour s'abriter en cas de pluie, mais ce week-end passera entre les gouttes, puisqu’on ne verra pas de pluie. La Rue Kétanou vient présenter son dernier album 2020 qu’ils rôdent sur scène, accompagnés du nouveau membre Pierre Luquet à l’accordéon. Bien sûr, ils feront Ma faute à toi pour entendre un public soudé, chanter en cœur. A la Dub Arena on découvre le concert du label sarthois Irie Ites avec Keefaz, King Daddy Yod, Puppa Nadem et Tomawok avec un son plus dancehall/raggamuffin, qui ne colle pas trop à l’installation sound-system... ni à l’ambiance. On va attendre sagement de se faire claquer les oreilles pour la fin de la journée avec Biga*Ranx (photo) qui vient nous rappeler qu’il lui est facile de retourner le public avec son electro-dub lo-fi, parfois hip-hop. Il arrive les pieds dans les basses avec un son bien lourd de son dernier album, "Mad move". Il est accompagné d’un batteur et d’un vidéoprojecteur qui donne une dimension théâtrale à son jeu de scène, l’ombre reflétant ses mouvements sur l’écran. Aucun autre artiste n'utilisera un écran durant le festival. Il semble heureux d’être sur scène, et le public est réjoui de se faire poncer les oreilles par une telle qualité sonore. On va faire de beaux rêves.

Jour 2. Samedi 14 août. 13h12, No Logo, vous êtes chauds ?

Tout le monde debout, que la fête commence ! Les bretons tiennent leur réputation d’être de bons fêtards. Le camping n’a pas beaucoup dormi et on sent les vapeurs d’alcool émaner des corps endoloris. Sur le camping payant, il y a quelques abreuvoirs à festivaliers, des douches, un stand de charge via batteries externes pour téléphones, une épicerie (la bonne idée !), un bar, trois food-trucks et quelques arbres qui feront office de "coin chill". Le champ est bien spacieux et personne ne se marche dessus mais on regrette le manque d’ombre et une entrée qui se ferait à l’opposé de l’accès aux concerts et qui aurait pu être atteignable facilement. On joue aux dés avec nos voisins en attendant que le soleil ait fini sa journée. Ils viennent de Rouen, ils avaient pris leurs places pour l’édition de 2020, reportée en septembre 2020 puis juin 2021 pour un festival test qui ne pourra se faire. On remarque la ténacité des organisateurs, dont la figure Michel Jovanovic, et des festivaliers pour que cette fête se fasse enfin, peu importe les contraintes.

18h09, "taverne de Mo’Kalamity, j’écoute ?"

Voilà déjà l’heure de rejoindre nos amis gendarmes qui nous autoriseront (ou non) à nous amuser en liberté conditionnelle. Barrage et contrôles passés, on retrouve le site sous un soleil de plomb. RDH Hi-Fi est déjà là, a déplacé son sound-system pour éviter la saturation et pose des sons dub/roots posés devant quelques personnes souhaitant mordre la poussière au plus vite. Sur la grande scène, Mo'Kalamity (photo) souffle ses douces vocalises au public venu en nombre. On apprend qu’il faut s’attendre à 7000 personnes au pic de la soirée. On n’y est pas encore mais c’est bien suffisant pour chanter Reggae vibration, main sur le cœur et pieds frémissants. Derrière elle, c’est un groupe inconnu qui se présente sans album sorti et avec un mélange de jazz et de reggae, son nom : Jahzz. Il est composé de nombreux musiciens et de trois choristes qui nous transportent dans un univers voluptueux et plutôt nébuleux. Quelques reprises du padre Robert Nesta Marley viennent relancer l’intérêt du concert. On se demande un peu pourquoi ils n’ont pas fait l’ouverture avant Mo’Kalamity.

21h58, allez Ayo et dessine-moi des souvenirs

La faim frappe un peu à la porte, on choisit donc la barquette de frites à 2€ avec une bière ambrée pour faire passer tout ça. C’est bien agréable d’avoir de la vraie bière en festival, d’autant plus quand on peut choisir entre blonde, blonde bio, ambrée ou rousse et toujours pour 3€. Pour rester dans notre vibe de voix suaves et féminines après les deux premiers concerts, continuons sur Ayọ (photo) et son incontournable album "Joyful" qui lie le folk, le reggae et la soul. C’est toujours aussi agréable de chavirer entre ses paroles et sa musique dansante au milieu d’un public qui se densifie. On ne terminera pas le concert pour aller du côté de la Dub Arena et du concert de Pierpoljak. Alors qu’on l’avait laissé en novembre 2019, pour notre dernier report à l’Evenstar Reggae Festival, avec un concert ébouriffant et empli de nostalgie, on le retrouve ici en solo accompagné de son pote Judah Roger aux platines. Exit l’orchestre, place aux sirènes dub intempestives. On vous fait le melting-pot d’un concert loupé : arrivée à 22h avec le matos à brancher pour un concert à 22h, 10 minutes de retard sur un set de 50 minutes, son chien qui aboie derrière la scène, un concert sur sound-system qui ne colle pas du tout à la musique, beaucoup de chansons de son dernier album, 3/4 pull-ups à la fin des musiques pour les reprendre entièrement au début alors que le set est déjà court, un technicien son à bout de nerfs à cause du retard... On en sort déçus et frustrés malgré sa joie et ses échanges sympas avec le public.

00h43, le prince des basses-cours

Afin de passer à autre chose, on se chope une bière et on file voir Danakil. Devinez qui monte sur scène pour un featuring improvisé ? Oui, c’est bien Pierpoljak, 10 minutes après la fin de son concert, le voilà sur la grande scène à reprendre un pull-up entamé sur la Dub Arena. On se demande si le cidre IPA ne nous monte pas à la tête. Quant à Danakil, pas de surprises et pourtant toujours aussi étonnés de voir un peuple se lever pour entonner leurs sons qui vieillissent bien, surtout en live. Repos mérité après le concert, mais ce n’est qu’un leurre, l’orage arrive. Et le tonnerre a un nom : Panda Dub (photo) ! Il fait une promesse dès son entrée : "on va saccager le dancefloor" et il va tenir son engagement. Il va littéralement retourner le public, faire changer le sol en nuages de poussière et empêcher nos oreilles de respirer. Le son est incroyable, on vibre de la tête aux pieds. On décide de se finir la tête à la Dub Arena avec RDH Hi-Fi qui a repris la main sur son sound-system et qui est déjà chaud bouillant pour faire taper salement du pied un peuple qui danse. L’electro-dub, ou dub expérimental comme ils disent parfois, poussé à l’extrême. Des basses inversent nos poumons et notre foie pour notre plus grande joie. On se termine sur la last tune et direction la grande scène avec le mystique IJahman, rastaman de 75 ans qui a connu Bob Marley. On se demande un peu pourquoi ils le font jouer aussi tard, jusqu’à 3h30. En tout cas, l'énergie retombe doucement dans les bras de son reggae enivrant et on se laisse bercer par sa musique avant une belle nuit sous les étoiles bretonnes.

Jour 3. Dimanche 15 août. 17h21, Jahneration H

Dimanche un poil morose avec de grosses averses en début de matinée et un parking qui se vide à vue d’œil. Même les bracelets 3 jours préfèrent partir pour diverses raisons : éviter les contrôles de gendarmerie, la météo, la programmation, le travail le lendemain... Nous on est bien là et aujourd’hui, ça commence tôt : on se dirige d’un pas certain vers le premier concert dès 16h15. C’est Jason Mist qui ouvre le bal de la grande scène en jouant du blues/folk avec sa technique de guitare slide assez unique. Sur le site, le vent se lève et fait virevolter la poussière en tourbillons au milieu du public. Derrière lui, Jahneration (photo), qu’on ne saurait présenter une nouvelle fois tellement on vous en parle à chaque report. Déjà plus de dix ans qu’ils tournent en France avec leur flow reggae/hip-hop. On découvre leur nouveau son "Let me know" sur scène et on profite des anciennes mic Sessions, des albums Jahneration et Stuck In The Middle qu’on a écoutés bien trop de fois. On reload nos batteries en ce début d’après-midi.

19h10, le reggae powa est dans son ADN

Sur la Dub Arena, RDH Hi-Fi a déjà remis en route les machines, on se demande bien s’ils ont trouvé le temps de dormir ce week-end. Un public fidèle s’est créé au fil des jours et un petit groupe jump déjà face aux caissons. Sur la grande scène, Daddy Mory (photo) de Raggasonic doit venir nous présenter sa carte blanche. Ne rêvez pas trop, sa carte blanche se résume à ses potes Uman et Pierpoljak... tiens toujours là ! Il joue "Faut pas me prendre pour un âne" de Raggasonic et "Clarks aux pieds" avec Pierpoljak, qu’il s’était bien gardé de jouer la veille. Ce n’est pas trop notre came, les paroles sont simplistes, on s’ennuie un peu. Malheureusement Bazil et Jahnaton qui devaient venir pour le concert ont dû annuler leurs venues, pour cause de la COVID-19, ce qui fout en l’air la programmation de la Dub Arena où ils devaient jouer dans l’après-midi. Mais RDH Hi-Fi prend le relai des deux annulations et continue son set comme si de rien n’était. Ça commence à s’ambiancer doucement au fil que la température redescend.

20h06, une vraie faim de loutre

On cherche un repas simple et on tombe sur une formule panini végétarien et frites maison pour 13€. Attention recette de grand-chef : panini emmental + oignons + tomates, et ses frites dans une petite barquette. On a la sensation de s’être fait un poil voler mais on garde le sourire et on se focalise sur la musique. C’est au tour de YaniSs Odua de monter sur la grande scène et de hisser le drapeau rouge, jaune, vert ! Il est attendu par beaucoup de festivaliers, notamment pour ses hits comme "Chalawa" et sa promotion du basilic, à croire que le barrage n’a pas dissuadé les gens de fumer. Le public semble ravi, ça saute dans tous les sens. On n’est pas fans absolus mais on sent une vraie énergie se dégager et des étoiles briller dans certains regards et ça nous suffit. Sur la Dub Arena, Uman joue bien le seul concert encore programmé, accompagné par Daddy Mory pour faire les backs. Encore une fois le montage sound-system n’est pas adapté à ce concert et le son pas très agréable, on passe notre tour. Direction le bar à cidre IPA pour tenir la marée !

22h39, pieds sur terre mais tête dans les nuages

Entre le temps morose et les concerts un chouia ternes, on espère une éclaircie en ce dimanche et la voilà qui arrive ! En remplacement d’Earth, Wind and Fire qui a annulé sa venue, le chanteur-guitariste nigérian Keziah Jones (photo) monte sur scène. Une classe incroyable, une qualité sonore... quelle claque magistrale ! Si vous ne le connaissez pas, Keziah Jones, c’est un mélange de blues, funk et soul. On vit un vrai voyage sonore en sa compagnie, on ne voit vraiment pas le temps passer et on est repus après son passage. Par la suite et pour clore cette édition, une surprise est annoncée et teasée depuis plusieurs semaines. Roulement de percussions... C’est un concert hommage : "Tribute to Bob Marley" avec Tyrone Downie, claviériste de Bob Marley, et quelques invités, comme Ayo et IJahman qui viennent faire des reprises. Même si on est vieux, on n’a pas connu cette époque fastueuse et Bob Marley en dehors des sons incontournables, ça ne nous parle pas tellement. Ce concert est surtout dédié aux plus anciens qui se souviendront de ce moment unique pour les 40 ans de la disparition de Bob. Direction RDH Hi-Fi pour se péter les tympans avant la nuit et surtout suer à grosses gouttes. Déjà pas mal de personnes sont collées au sound-system, ça fait plaisir. La sélection est toujours aussi violente (O.B.F Sound System, Alpha Steppa, exclus RDH Hi-Fi...), on en prend plein les oreilles et on finit en apothéose sonore. Sur le chemin du retour, ça chante du Bob à haute voix, les bretons sont prêts à en découdre avec le sommeil et on les entendra bien en profiter toute la nuit. Ah’ la beauté, l’intensité, la liberté d’un festival, ça nous avait manqué ! 

Bilan

Côté scène :

Bassmachine
Panda Dub, une jouissance auditive incroyable à en faire frémir nos tympans

Infatigable sound-system
RDH Hi-Fi, quelle énergie et quelles sélections sur trois jours, respect

Super eagle
Keziah Jones, magnifique découverte scénique d’un grand artiste

Vieille branche
Biga*Ranx, set parfait avec un vrai travail musical, une vraie scénographie et une vraie puissance

Côté festival :

On a aimé :

- L’ambiance bretonne tout simplement, c’est toujours un plaisir de voir un public jovial, respectueux, vivant et réactif aux interactions scéniques
- La Dub Arena de RDH Hi-Fi qui animait vraiment bien le site et qui offrait une solution de repli si on s’ennuyait sur la grande-scène
- La qualité sonore de la grande scène qui était vraiment impeccable et souvent très bien dosée, on a frôlé la perfection sur certains concerts
- Le site du fort de Saint-Père qui est bien adapté à la tenue d’un festival et où se déroule également La Route du Rock
- Les propositions aux bars : entre les quatre bières, les trois vins et le cidre IPA à 3 €, on avait l’embarras du choix
- En vrac : des vrais gobelets réutilisables provenant de divers évènements, le Bar VIP, les deux chapiteaux pour se poser, des personnes accueillantes aux stands, peu d’attente aux bars / jetons...

On a moins aimé :

- L’absence totale de décoration et aucune mise en valeur du fort qui pourrait être utilisé pour faire des projections artistiques
- L’éclairage de la grande scène assez étrange, on a eu l’impression qu’il n’y avait pas de lumières en façade. Sur tous les concerts, on ne voyait pas ou mal les visages des artistes
- La cohérence dans l’ordre des artistes, personne n’a vraiment compris les choix... Chaque jour, ça faisait yo-yo dans les styles et faire terminer un artiste de 75 ans à 3h30 nous a paru un peu dur
- La présence outrageante de la gendarmerie, avant, pendant et après le festival. Est-ce nécessaire de taper sur des festivaliers qui ont quelques grammes de basilic sur eux quand des dealers se promènent sur les parkings ? Un stand de prévention aurait été bien plus efficace.
- Le camping : accès à l’opposé du site des concerts, pas d’accès aux stands (bar, food-truck...) pour le parking véhicules aménagés, peu d’animations en journée, peu d’ombre, un prix de 9€...
- Le manque de food-trucks avec des queues interminables et assez peu de propositions végétariennes

Infos pratiques :

Prix des boissons : le demi de bière Armoria ou Coreff à 3€ parmi quatre choix (blonde, blonde bio, ambrée ou rousse) ; le vin à 3€ ; le cidre IPA à 3€ ; les softs à 2€ (+1€ de consigne remboursable) ; bouteille d’eau à 1€

Prix de la nourriture : bagel à 9€, barquette de frites surgelées à 2€ ou maison à 6€, bokit de 5 à  €, colombo végétarien à 10€, galette-saucisse à 3€, panini à 8€, rougail saucisses à 6€...

Prix du festival : pass 3 jours avec camping : 83€, pass 1 jour avec camping : 39€, cmping seul : 9 €, parking pour véhicules aménagés : 4 ou 5€, bar VIP : 10,50€.

Transports : en voiture : à 15 minutes de Saint-Malo, 40 minutes de Rennes, 55 min. de Saint-Brieuc et 1h45 de Caen/Nantes. En train jusqu’à la gare de Saint-Malo. En navette gratuite depuis la gare de Saint-Malo.

Conclusion

Le No Logo BZH aura réussi son pari : organiser un évènement malgré la crise sanitaire. Rien n’était gagné pour cette quatrième édition reportée plusieurs fois mais les équipes se sont battues et ont réussi une belle édition avec une programmation alléchante et sans accroc. D’un point de vue expérience festivalière, il y a des choses à revoir et à faire évoluer : améliorer la scénographie, calmer les ardeurs de la Préfecture, faire une décoration immersive, mettre en valeur le fort de Saint-Père, proposer des animations sur le camping... Il faut aussi noter qu’avec 18 800 festivaliers sur une jauge de 21 000 et des coûts qui ont explosé, l’évènement indépendant en sort possiblement avec des dettes qu’il devra surmonter ou bien se contraindre à demander des subventions pour vivre une nouvelle édition. Espérons que le festival en sorte grandi et comptez sur nous pour être de la prochaine fête !

Récit et photos : Pierrot Navarrete