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Le Weather festival, un electro(n) libre au bois de Vincennes

Cette année le Weather Festival nous ouvre ses portes en plein cœur du bois de Vincennes. Un cadre verdoyant qui nous plonge 3 jours sous le signe de l’électro, étalée sur 5 scènes réparties aux rythmes des quatre saisons. Retour sur nos trois jours au vert.

Jour 1. 22h34, promenons-nous dans les bois

Après 20 petites minutes de marche, nous voilà enfin arrivés sur place. C’est parti pour une première soirée qui nous permet de découvrir les lieux, dans le bois de Vincennes dans l'est parisien, et de mesurer la température (25,3°C, précisément). Pour ce premier soir, trois artistes sont étalés de 20h à minuit sur les deux scènes principales, celle de l’Automne et de l'Hiver. On arrive pendant le show de Derrick May avec Francesco Tristano (photo) et son orchestre sur la scène la plus frâiche. Ce mélange électronique et classique nous transporte dans leur univers si particulier.

22h57, you Token to me ?

Il est temps pour nous d’aller goûter la bière. Après s’être fourni en “Token” (photo), la monnaie du festival, direction un des 4 bars proposés. Le ½ de bière est à 2 Token, soit 4€ + ½ Token pour la consigne du verre non déconsignable… Pas de pinte mais des pichets qui peuvent aussi être commandés avec du rosé et qui, pour beaucoup, finiront la soirée éclatés sur le sol. Les plus bling bling se serviront en Champagne. Cette première soirée en guise d'apéro électronique nous met l’eau à la bouche pour les deux jours à venir dans ce vaste lieu totalement différent de l’année passée au Bourget. Il est minuit l’orchestre s’arrête. L’heure de rentrer, frustrés de notre court passage mais excités pour les jours à venir.

Jour 2. 23h12, Prêt pour le bass-athon

L'arrivée plus tardive que la veille, mais la soirée s'annonce nettement plus longue. La scène Eté, fermée la veille et entièrement décorée de palmiers (photo) sera notre premier arrêt, pour réchauffer un peu nos jambes. On y découvre Motor City Drum Ensemble & Marcellus Pittman qui nous plongent dans leur univers Electro Funk. Enchantement réussi.

00h53, à table !

Les heures passent, l'apetit se creuse. C'est le moment choisi pour découvrir la Weather Kitchen, un véritable espace sous chapiteau dédié à notre subsistance. Différents choix se proposent à nous : hot-dogs, burgers, frites, fish & chips, plat du jour... On se décide pour un hot-dog à 2 Tokens et un burger à 4, plutôt correct niveau prix. Le service est rapide, rien à voir comparé à l'édition 2014 !

1h06, c’est l’heure du “Big Ben” !

Sur la scène Automne, une des deux scènes phares, Ben Klock, le dj résident du Bergain à Berlin balance la sauce comme si il été à domicile. L’alliance son et lumières est tout simplement impressionnante. La foule acclame le DJ à chaque break, un des beaux moments de cette édition.

5h07, le messie de Detroit

Le jour se lève, la fatigue commence à se faire ressentir mais pour nous réconforter Jeff Mills (photo) est là, sur la scène Automne, une fois de plus. Ce pillier de la techno réchauffe nos corps humides de la rosée matinale. Un camarade festivalier, décidément immense fan du DJ, nous montre tout heureux son autographe et sa photo en compagnie du papa de la techno de Detroit qu'il a chopé dans une séance dédicace organisée plus tôt dans la journée. L'accès à la séance était facturé 2€ par personne, le tout est reversé à l’association EMMAÜS. Une bonne idée qui devrait, on l'éspère, se multiplier.

6h15, posé sans pression...

On se fond dans la masse pendant le live de Manu Le Malin, on croise des festivaliers qui s'éclatent tout profitant de chaque instant, sur les transats (photo) ou sur des mini vélo. Le genre de scène qui donne le sourire après 6h du mat'. La nuit a été longue, il est 7h passé, Paris se lève, pendant qu'on part se coucher. Il nous reste une soirée.

Jour 3. 20h34, jamais deux sans trois !

Pour ce dernier jour le Weather ouvre ses portes à 16h, 2h plus tôt qu’hier. On décide pour débuter d’aller voir le fameux “Camion Bazar” (photo) déjà présent au Bourget l’année dernière. C’est un rendez-vous incontournable du festival pour se détendre ou faire la fête, selon les humeurs. Il nous met sur de bons rails les heures de festivals qui nous attendent.

21h27, la grande vadrouille

Après un petit passage du côté du set de Ricardo Villalobos, on profite d'un moment plus calme pour nous balader et découvrir les infrastructures de détente: hamacs, chaises longues et espace Chill Out (photo). On sent vraiment l'effort fourni dans l’aménagement et la décoration pour rendre le lieu cosy, coloré et agréable, toujours avec une ambiance musicale pointilleuse.

Vers minuit le froid nous tiraille et la faim se fait ressentir. Après 30 minutes d’attente à la Weather Kitchen, surprise, rupture de stock ! Plus de hot dog, plus de burgers. Il ne reste plus que des saucisses, le plat du jour et quelques fish & chips qu'on aurait bien essayé mais on est très vite découragé par une queue d'environt 1h qui se profile devant nous. Le cauchemar de la précédente édition recommence. Surprenant pour une organisation qui revendique haut et fort sur des panneaux que le surplus sera redistribué aux personnes dans le besoin. Seul un food truck vendant des glaces n’a pas de queue, sauf qu’à 16°C, on est pas vraiment tenté…

2h03, besoin de chaleur

Le ventre vide et frigorifiés, mais toujours motivés, on se dirige vers la scène Eté pour se réchauffer. Rien de tel qu’un grand monsieur comme Lil’ Louis (photo) pour nous donner du baume au coeur. Après un détour sur la scène Hiver pour profiter du set de Marcel Dettmann, à 3h30, nous sommes rattrapés par le froid et la faim. On prend la difficile décision de quitter la “party”, tout en sachant qu'on s'apprete à passer à côté de Nina Kravitz, programmée à 6h du matin…

Côté concerts

La confirmation
Jeff Mills, le précurseur

La claque
Manu Le Malin et son punch musical

L’artiste fun
Lil’ Louis et son style bien particulier

Côté festival

On a aimé :
Le cadre vaste au coeur du bois de Vincennes
La qualité du sound system
Le grand nombre de bars permettant de ne pas faire la queue

On a moins aimé :
Le peu de choix de boissons et leurs prix
La rupture de stock alimentaire sur le seul vrai point de vente de nourriture
Le non remboursement des Tokens

Conclusion

Le Weather Festival cette année a voulu frapper fort en investissant le bois de Vincennes, et c’est un pari réussi. Avec cinq belles scènes extérieures dans ce cadre vert, une vraie ambiance de festival en ressort. Malgré quelques points noirs, on peut compter ce festival parmi les grands, et grâce à la qualité de programmation et aux moyens techniques considérables mis en oeuvre, on ne peut qu’en ressortir satisfait. Bravo !