On était à
Festival ODP, on a fait un tour chez les pompiers-festivaliers

Au programme : œuvre caritative à destination des orphelins des sapeurs-pompiers, formation aux gestes qui sauvent, espaces dédiés aux enfants, le tout empreint de concerts pop dans l’élégant cadre du Château de Peixotto à Talence. Cette année c’était la 5ème édition et nos pompiers ont mis le feu avec des guest full cocorico.Une ambiance familiale, des concerts de qualité.


Jour 1. Vendredi 7 juin. 14h01, mauvaise nouvelle dans les mails.

Aujourd’hui la météo est peu clémente sur la belle endormie. Rafales de vents et vagues de pluies s'enchaînent sur la ville. Des arbres tombent sur les routes, des parasols s’envolent. Nos inquiétudes pour cette premières journée d’ODP se confirmeront dans nos courriels à 14h01. « A la suite d’un arrêté municipal émis pour cause de vigilance jaune de météo France, la soirée du vendredi 7 juin est annulée. ». La malédiction météorologique a encore frappé sur nos festivals. Après Garorock l’an dernier, c’est ODP qui est touché cette fois-ci. Dommage, la soirée était prometteuse avec Nekfeu, The Avener et le petit bordelais RO.


Jour 2. Samedi 8 juin. 18h47, un château zéro bobo.

Après 40 minutes de tram, nous voilà arrivés à l’arrêt Peixotto. Le trajet est sans encombres, le site du festival est très bien desservi par plusieurs lignes de bus et un arrêt de tram. Comme tout le festival, on fait la queue avant d’entrer, et nous sommes accueillis par un géant en échasse ainsi que les premiers bénévoles. Bénévoles qui sont tous pompiers, équipés de grands sourires et maniant des poignées de mains viriles nous mettent déjà dans l’ambiance conviviale du festival.

Offshorespirit est sur scène, on apprécie le style mais le village avec food trucks et le bar nous font de l’œil. On y découvre un petit espace verdoyant où se mêlent les cuisines du monde entier. Après une longue hésitation, on opte pour le voyage au Mexique, avec des VRAIS tacos… sorry not sorry "O’Tacos". Pour 8€ les 3 tacos, on s’en sort bien, très bien même. On se pose dans l’espace dégustation sur l'une des grandes tables qui y sont alignées décorées de nappes à carreaux rouges et blancs. Soudain, le festival prend des apparences de fête de village, on mange tous côte à côte pendant que les enfants jouent dans le parc à quelques mètres.


19H45, Bob Sinclar is in the house.

C’est au tour de la douce Hoshi de monter sur scène. Le concert se déroule sans accroc, une musique tout en délicatesse qui nous prépare pour une soirée qui va monter crescendo. Dadju prend sa suite, une nouvelle ambiance s’installe dans le festival. Dadju est tout en interaction avec son public. Il l’arrose, joue avec et le fait même monter sur scène. En effet, alors que le chanteur allait commencer son titre "Reine", le public le devance et chante à sa place : « c’est votre concert ou c’est le mien ?! » s’interroge-t-il avant de faire monter deux jeunes filles sur scène pour qu’elles chantent à sa place pendant qu’il ira prendre des selfies dans la fosse.

Dans la continuité de cette proximité, les deux organisateurs du festival viendront sur scène s’adresser à la foule. Ils s’excuseront de l’annulation de la veille et repartiront en nous promettant le retour de Nekfeu l’an prochain. On apprécie le geste. Enfin, Bob Sinclar sort ses platines faisant monter encore d’un cran l’ambiance générale pour un final des plus festifs. Gros mixes, grosses basses mais aussi ses classiques so 2006 nous remémorant nos années Star Academy avec notamment le titre "Love Generation".


Jour 3. Dimanche 3 Juin. 18h56, honteuse découverte.

Nous revoilà pour ce 3e jour, qui est en fait le 2e… et déjà le dernier, alors qu'on avait tout juste retrouvé nos sensations festives d’été aux airs de vacances. Tété est sur scène, un rythme bien chill pour déguster nos paninis et quelques pintes à 6€ consigne incluse ; chez nous, à Bordeaux une pinte à ce prix, ça n’existe pas ! Gaëtan Roussel prend place sur scène, annoncé comme une super star par les organisateurs, la foule s’accumule dans les jardins du château. On ne comprend pas bien l’engouement en amont du spectacle, n'étant pas du tout connaisseurs de l'artiste. Sa voix retentit et son timbre nous rappelle quelque chose… Mais où l'a-t-on déjà entendu ? « J’ai accepté par erreur ton invitation… » et là c'est le choc. On se rend compte après une trop longue et honteuse hésitation que nous avons devant nous le chanteur du groupe légendaire Louise Attaque, auteur-compositeur-interprète pour de nombreux grands nom de la chanson tel que Vanessa Paradis. Respect Monsieur et excusez notre ignorance dont on peine encore à se remettre. 


19h54, Pif et Pam toujours dans notre cœur.

Eddy De Pretto arrive ensuite. La foule amassée par Gaëtan Roussel ne se disperse pas. Le chanteur enchaine les cartons pleins. Le budget claque sur scène, avec un mur de lumière mobile. 
Puis c'est au tour de nos chouchous, découverts en live à Garorock l’an dernier, et qu'on attend depuis le début du weekend. Nous avons nommé Polo & Pan, "Pif et Pam" pour les intimes. Des couleurs, un univers et une musique planante nous emmènent, une nouvelle fois, dans un monde féerique. Quoi de mieux pour finir ce festival qu’un mélange de grosses basses et de chillance à outrance.

A 00h30, tout s’arrête un peu subitement. On se doute que si près des habitations la soirée ne peut durer toute la nuit, mais on ne peut que regretter que cela finisse si tôt. Comme un air de kermesse... Tant pis, la soirée se finira à Bordeaux pour nous. 

Le bilan


Coté concerts

Un grand monsieur
Gaëtan Roussel, un concert incroyable. Des titres perso, des titres de Louise Attaque… On sent le vécu du mec et ça c’est la grande classe.

Nos chouchous
Polo and Pan, très peu d’objectivité dans ce point. On est fans c’est tout.

Back to 2006
Bob Sinclar, on a pris un sacré coup de vieux avec lui mais ses classiques nous ont fait vibrer. 

L’humoriste
Dadju, on retiendra plus ses vannes et ses interactions avec le public que ses chansons, mais c’est ce qui nous a permis de passer un meilleur concert.


Côté festival

On a aimé :

- Les bénévoles, pompiers souriants et agréables au possible
- La bonne cause du festival
- La diversité de la restauration
- Le cadre du château de Peixotto
- Les concerts s’enchainent avec une précision chirurgicale et le planning est toujours respecté.
- Les prix… 5€ la pinte en festival ? Merci !
- Les toilettes avec chasse d’eau, grand luxe.

On a moins aimé :

- Les bracelets. Très déçus de ne pas pouvoir ajouter à notre collection un beau bracelet et de récupérer un bout de papier autour du bras.
- La fin à 00h30… On reste sur notre faim.
- Pas d'expérience festival : camping, longues soirées, rencontres, les galères etc… On a plus l’impression de vivre une suite de concerts qui nous laisse sur notre faim.


Infos pratiques

Prix des boissons :

Pinte de bière : 5€
Softs : 2€
Spritz : 4€
Bouteille d'eau : 1€

Prix de la nourriture :

Panini : 5€
3 tacos mexicains : 8€

Transports :

- Arrêt de Tram ligne B « Peixotto »
- Plusieurs lignes de bus desservent également la zone.
- Une station V3 est également à quelques mètres.

Conclusion

Un belle découverte festivalière qui compte très peu de défauts bien qu'on reste le dernier soir sur une sensation de "pas fini", sorte de "before" qui s'est arrêté trop vite... Mais à part cette légère amertume, on apprécie un festival très proche de ses festivaliers et son staff d’une gentillesse inouïe. On se sent comme à la maison. Le festival ODP n’a de petit que l’apparence. La famille, on revient l’an prochain avec grand plaisir !

Récit et photos : Thomas Vero