On était à
Festif L’art 2022, 2 jours dub et famille au cœur de la Seine-et-Marne

Un festival qui propose une prog à base de 60 artistes, dont des pointures dans leur style, une ambiance familiale mais aussi électrique et le tout pour un prix ne dépassant pas la commande de ton casse-dalle du dimanche soir. T'y crois ? On s'est joint aux festivités de la 13e édition du Festif L’art à Poincy le temps d'un week-end de folie, pour tester tout ça. 

 Jour 1. Vendredi 1e juillet. 15h00, une navette spatiale pour se rendre jusqu’au festival

On arrive tranquillement à la gare de Meaux à la recherche d'une “navette spatiale", comme nous l’indique le site internet du festival, qui doit nous emmener au pied du site. Elle est gratuite et réalise les trajets entre la gare et l’événement de 16h00 à 2h00 le vendredi et de 13h00 à 8h00 le samedi. On finalise les dernières courses dans le supermarché du coin et on part tranquillement attendre notre bus (oui car il s'agit bien d'un bus, rien de volant non identifié). Du côté de la gare, aucune signalétique pour indiquer son emplacement, que des festivaliers perdus. Heureusement que l’un d’entre-nous a pris la peine de lire plus attentivement le site internet qui indique le quai de départ. On a raté la première navette, la prochaine fois on écoutera son pote. 

17h28, street-art et dub music pour bien démarrer

Dès la sortie du la fusée, on entend au loin les concerts qui ont démarré. Le camping paraît un poil petit pour le nombre de festivaliers attendus, mais vu que nous arrivons tôt, on a l'embarras du choix niveau emplacement ! Dans l’enceinte du festival, on est impressionné par la taille du site qui compte 4 scènes : deux grandes, la scène Electro et la scène Concert, une plus petite, la scène Off et et un Dub Corner ! On est immédiatement attiré par un immense pan de mur réservé exclusivement aux street artists sur lequel une immense fresque colorée commence à naître. Le Dub Corner résonne au loin avec les 24 scoops de Blackboard Jungle Sound System, l'un des portes-étendard de la culture reggae/dub en Europe, qui feront vibrer le Festif L’Art tout le week-end. L'après-midi se passe doucement, sur du roots avec un beau soleil et un cidre local bien frais.

20h33, un kebab avant d’attaquer le dur de la soirée

Parmi les 10 restaurateurs présents sur le site, on retrouve les classiques sandwiches américains, le stand de churros, les pizzas au feu de bois… et Les Belles Vertes qui proposent des kébabs végétariens. Pour 9€, on se retrouve avec un dürüm bien fat aux oignons frits, cheddar, poivrons, tomate, émincé de soja, qui nous met tous d’accord ! Ça tombe bien, on va avoir besoin d’énergie. Durant les 3 prochaines heures, on passe en mode free party avec deux légendes du genre. 69db, membre du mythique Spiral Tribe Sound System pour un live techno improvisé dont il a le secret. Totalement en transe sur scène, il nous emmène dans les tréfonds du style musical. Après une ovation debout, sur les tables de mixage, il laisse place à Nout, membre fondateur du collectif Heretik, et l'un des plus vieux sound system français qui n’est pas là pour faire dans la dentelle. Durant plus d’une heure, il nous fera sautiller sur ses sons hardfloor datant de plus de 20 ans, mais qui n’ont pas pris une seule ride ! 

1h04, un peu de country pour redescendre en douceur 

Par chance, un concert que l’on ne voulait pas rater a démarré en retard, celui de Johnny Montreuil. Une contrebasse, un harmonica, une guitare bien accordée et c’est parti pour une country totalement déjantée. Peu de monde devant la scène, tant pis pour eux, ça fait plus de place pour nous lacher totalement. Le public est totalement fou et une véritable énergie se dégage de ce concert, on en ressort le sourire aux lèvres. On termine cette journée par le duo Symbol sur la scène Électro dont la scénographie est magnifique. De la techno bien groovy qui nous fera danser jusqu’à la dernière note. Avant de partir nous reposer dans le camping qui, comme on l’avait prédit, est totalement blindé et festif à souhait. 

Jour 2. Samedi 2 juillet. 16h25, une bonne journée de repos pour attaquer au mieux ce second soir 

La programmation a démarré dès 13h pour ce second jour, mais on l'a joue tranquille l’après-midi car le festival ne s’arrêtera qu’au petit matin. On découvre le côté familial de l'événement, des parents et surtout des enfants sont omniprésents en cette fin de journée. On découvre qu’une scène leur est d'ailleurs dédiée. Au programme : contes bretons, magie et spectacle de bulles… Il y a même un château gonflable ! Notre petit tour à l'éco-village se résumera en déception car d'éco, il n’en a que le nom. Il y a bien deux stands d’associations de sensibilisation à l’écologie, mais sinon on retrouve les stands classiques de vêtements et de bijoux. 

 17h22, de bonnes vibrations, un jet d’eau et un beau soleil 

On part vers la scène électro pour se chauffer sur la bass house d’Ice Küts qui nous emporte immédiatement ! Un vrai bol d’énergie que l’on prend avec plaisir, elle s’en va après une ovation du public qui lui a mis les larmes aux yeux. On enchaîne immédiatement avec Grayssoker pour un live entre techno et accordéon. Cela peut paraître surprenant mais le mélange fonctionne à merveille ! Le soleil fonctionne lui aussi plutôt bien cet après-midi mais heureusement la sécurité arrive à notre rescousse. Devant la scène, armée d’un tuyau, elle arrose les festivaliers pour les garder au frais. Le concert de la tête d’affiche Demi Portion bat son plein sur l'autre scène. Entre boom-bap, textes touchants et bonne humeur communicative, le rappeur sétois fait carton plein ! Un tour au bar pour s’hydrater, on découvre que le cidre du coin que l’on a tant aimé la veille a été victime de son succès. On se rabat sur la carte des bières qui est tout aussi savoureuse, artisanale et à bon prix.

21h04, un Dub Corner de folie

Retour vers notre scène préférée, le Corner Dub, pour écouter les skeuds de Stepper Allianz. Moment parfait, entre le coucher du soleil, les sourires des festivaliers et le dub nerveux du collectif. On ne peut pas rêver mieux. On découvre à l’occasion un stand de maquillage fluo où l’on s’empresse de faire la queue pour briller de mille feux pour cette dernière nuit. D’ailleurs, elle est tombée lorsque Black Board Jungle reprend les rênes de son Sound System pour nous proposer des classiques : Panda Dub, Barrington Levy… On chante, on danse, on rigole, cette scène est définitivement magique. On s’accorde une pause, pour manger un nouveau kebab végétarien et pour attaquer la dernière ligne droite. 

1h58, un voyage mystique

Sur la scène Electro on retrouve une artiste du sud de la France que l’on adore, La Kajofol. Pas de drops puissants à vous faire sauter dans tous les sens, non. La productrice nous emmène pour un voyage intérieur à travers un live tekno hors du temps et mystique. Un régal pour les oreilles. Pour conclure ce week-end fort en émotion, la Progressive Trance du duo Proper Lane nous feront danser jusqu’à ce que nos corps épuisés rentrent s'échouer dans notre tente. 

Le bilan

Côté Concerts

Le groupe qui nous aura fait danser à l’unisson 

Johnny Montreuil et sa contrebasse endiablée

Celle qui nous aura totalement possédée 

La Kajofol et son live hypnotique 

Le collectif qui nous aura fait vibrer tout le week-end

Blackboard Jungle Sound System et ses 3 murs de son d’une qualité exceptionnelle

Côté Festival

On aimé : 

  • La carte des boissons locales et à petit prix

  • Pouvoir entrer avec ses boissons (alcoolisés ou non) dans le festival

  • Les valeurs du festival qui souhaite ouvrir ses portes à tous ceux qui veulent venir

  • Une programmation aussi variée que pointue 

  • La navette gratuite pour accéder au festival

  • L’ambiance familiale 

  • Le street-art omniprésent dans le festival

On a moins aimé : 

  • Le peu d’espace dans le camping

  • Le peu de toilette en dehors du festival (2 seulement) et aucun point d’eau

  • Le manque de signalisation (pour le point d’eau dans le festival et pour la navette)

  • Le côté éco-responsable mis en avant que l’on ressent peu

Infos Pratiques 

Prix du festival : 20€ les 2 jours ou à prix libre entre 16h et 18h le vendredi et de 13h à 17h le samedi

Prix d’une bière :  5€ pour la pils et le cidre, 7€ pour la triple et la Pale Ale en pinte 

Prix de la nourriture : Entre 7 et 10€

Conclusion :

Un festival réalisé par des passionnés pour des passionnés. C’est ce que l’on retiendra de la 13e édition du Festif L’art. L’événement 100% bénévole aura su nous surprendre avec une programmation très efficace quel que soit le style de musique, une scénographie magnifique pour la scène Electro, un Dub Corner comme on en voit uniquement dans les plus grands festivals reggae/dub… Et une ambiance de fête au village que l’on a adoré ! On ne peut que vous recommander d’y faire un tour en 2023 !

Photos et récit : Nicolas Nourrit