On était à
En Nord Beat 2022, 3 jours de vacances au coeur de la Flandre française

Situé à Bailleul, à 20 minutes de Lille, on a été tout de suite tenté par la programmation du En Nord Beat Festival. On n’a pas hésité une seconde à prendre notre tente et notre carnet afin de vous raconter l’expérience de cet événement en pleine évolution dans la région du Nord !

Jour 1. Vendredi 8 juillet. 19h50, un havre de paix en plein centre-ville

Arrivé dans la petite ville flamande de Bailleul, on se gare dans l'un des parkings indiqué et en route pour l’événement. Bien qu’il ait lieu en plein centre, le festival se situe dans un petit coin entre bois et verdure. Rapide tour du propriétaire, la Big Bang Stage pour les concerts, la Kosmos Stage et son chapiteau pour les sets électros et une troisième scène que l’on ne trouve pas… Mais par contre, beaucoup de personnes sont au niveau des toilettes, ce qui est étrange au vu du faible nombre de personnes présentes en ce début de soirée. On découvre au final que l'une des portes des toilettes mène en fait vers cette fameuse dernière stage. Située dans les sous-bois, on y découvre une petite scène à 360° confectionnée en palettes. L’endroit est magnifique. On démarre sur les chapeaux de roues avec Stacy.0 et Caemillion (photo), lui sur ses machines pour un live techno endiablé. Elle, au micro chantant des refrains hypnotiques. 

21h34, techno et repas à petit prix

Nos ventres nous rappellent qu’il est déjà l’heure de manger, et surprise les prix ne dépassent pas 7 euros. On opte pour un hot-dog et ses oignons frits et on s’installe sur l'un des nombreux sièges prévus pour le confort des festivaliers. Sous le chapiteau, la techno brûlante d'Irène Drésel, sa robe de cérémonie et la scénographie fleurie sont de la partie, efficace pour bien digérer le repas. À la Big Bang Stage, le rappeur parisien Georgio est lui aussi toujours aussi chaud, malgré les années qui passent. Il déballe ses couplets avec rage, le public est en folie sur chacun des refrains que l’on chante tous en chœur.

Roland Cristal (photo), un artiste que nous n’avons jamais vu, commence son set sur la Krosmos Stage, et ses fans crient en boucle son nom. Un micro, un ordinateur, une souris, une guitare et c’est parti pour plus d’une heure de techno déjantée. Le parfait mélange entre Salut C’est Cool et la chanson française, un pur moment de plaisir et de lâcher prise. 

Samedi 9 juillet. 16h15, un air de vacances au camping comme au festival

Un camping payant est proposé à quelques mètres du festival pour se reposer, mais pas que. Pour 7€, il est surveillé 24h/24h, avec petit déjeuner, barbecue le midi, terrain de volley, piscine gonflable, ventriglisse (photo)

Sur la secret stage, Martin Blondelle fait son show. Vêtu d’un slip et d’un peignoir, une bouteille de Suze devant lui et il nous emmène en balade à travers diverses chansons paillardes, mais remixées dans tous les styles de musique électronique possibles et imaginables. Très peu pour nous la Suze, le bar propose une carte de bières plutôt sympa avec une pils peu chère, l’Anosteké élue meilleure bière blonde du monde en 2021 et une IPA, les trois provenant de la région.

Petit tour du village associatif : massage gratuit, karaoké, jeux d’orientations, stand de sérigraphie, un bel espace de prévention… On a adoré la présence de Nina & Simone et leur camion d’écoute et de conseil autour de sujets comme la vie de couple, la sexualité, les violences etc. 

20h05, la musique électronique à l’honneur de ce second soir

Ce soir, on squatte la Kosmos Stage, le line-up y est délicieux ! Top départ avec DJ Pone, grand nom du beatmaking, multi récompensé. Malgré la quarantaine passé, il retourne le public avec ses productions bass music puissantes. L’artiste qui suit n’est autre que Von Bikrav (photo), membre du célèbre crew Casual Gabberz. Il ne fait même pas encore nuit, mais c’est tout de même parti pour une grosse heure de gabber endiablé. La sécurité est au qui-vive et ils ont raison, nous sommes en feu. On saute, on crie, certains se retrouvent soulevés par la foule, on éclate littéralement le dancefloor sous les kicks dévastateurs de l’artiste. Peu de temps de se reposer, le duo Tetra Hydro K arrive. On pensait qu’un peu de dub nous aurait reposé un petit peu… Et bien non. Dès les premières tracks lancées, c’est une nouvelle fois le dawa ! Des lignes de basses intenses pour nous faire vibrer, du saxophone pour nous envoler, c’est parti pour un voyage dont on va se souvenir. Closing de cette superbe journée avec Carpenter Brut et leur style unique, entre metal et musique électronique. Ce groupe énigmatique nous propose un show dantesque. Les morceaux sont épiques, certains durent plus de 10 minutes, comment le batteur peut tenir la cadence ?

Jour 3. Dimanche 10 juillet. 16h20, un dimanche réservé aux enfants et aux grands enfants

Dernier jour, mais qui est chargé. La Kosmos Stage ne sera pas présente, mais la Big Bang nous offre de très jolis noms ! Spunyboys nous propose du rock’n’roll endiablé. Ils ont le look, l’attitude et bien sûr, la musique qui va avec. Le meneur, et sa contrebasse, se permettent toutes les folies : il danse, la soulève, monte dessus, joue à l’envers… Un véritable show acrobatique. Bien que l’on soit dimanche et qu’il fasse très chaud, le public est présent pour danser !

L’Or du Commun, trio de rappeurs bruxellois eux aussi sont déterminés à nous faire bouger. Des flows entraînants, de l’humour bien pensé, on a vraiment passé un bon moment avec eux. Une petite pause pour prendre notre dernier hot-dog du week-end.

Aujourd’hui, les enfants sont nombreux et c’est normal. L’événement a organisé tout ce qu’il faut pour qu’ils passent une bonne après-midi : jeux en bois, jeux de société géants et activités manuelles… On a très envie de les rejoindre, mais le reste de la journée nous réserve encore de belles surprises pour les deux derniers concerts de clôture, et on est gâté. Tout d’abord avec La P’tite Fumée, leur natural trance et leur énergie unique. On a l’habitude de les voir de nuit, la scénographie y est bien plus belle, mais tant pis, c’est toujours un véritable bonheur d’assister à l’un de leurs concerts. Enfin, pour terminer en beauté ce festival, rien de mieux que de l’electro hip-hop. Et ce n’est pas avec n’importe qui. Mais avec la super formation Chinese Man + Scratch Bandits Crew + Baja Frequencies + les deux MC Youthstar et Miscellaneous. On assiste aux meilleurs morceaux des groupes, mais à douze mains, et c’est incroyable. Nous ne pouvons pas rester longtemps, car notre train nous attend pour rentrer… Et c’est bien dommage.

Le bilan

Côté concert

Le déjanté :

Roland Cristal, sa techno vient clairement d’une autre galaxie

Parfait pour taper du pied :

Von Bikrav, du bon gabber comme on adore 

La meilleure découverte :

Tetra Hydro K, du dub, aussi énergique que profond 

Côté festival

On a aimé : 

  • L’entrée gratuite pour les moins de 12 ans 

  • La nourriture à petit prix, rien ne dépassait 7 euros

  • De la bonne bière du nord comme on aime

  • La scène “secrète” dans les sous bois

  • Le camping tout confort et sécurisé

  • Le partenariat avec la SNCF pour avoir les billets de train à 1€ depuis Lille

On a moins aimé : 

  • La bière est un poil chère pour la région, quasiment 9 euros la pinte. La pils quand à elle était à un peu moins de 6 euros

  • En heure de pointe, l’accès aux toilettes devenait compliqué à cause du passage vers la scène secrète

Prix des boissons :

- Bière : entre 5,80 et 8,80€

- Cocktail : 8,50€

- Soft : 2,50€

Prix de la nourriture :

- Entre 4 et 7€ pour le salé avec friterie, burger (burger végé), wok ou hot-dog

Prix du festival : 

- 80€ les trois jours + 7€ le camping

Conclusion

On a véritablement passé un excellent week-end au En Nord Beat Festival. La programmation était alléchante et ne nous a pas déçu du début à la fin. Le camping était tout simplement génial avec une superbe ambiance. Le cadre parfait. La nourriture et les boissons délicieuses. C’est clairement un super festival, pas trop cher, avec des artistes pointus de divers horizons, parfait pour faire le plein de découvertes. On reviendra, c'est sûr !

Récit et photos : Nicolas Nourrit