Interviews
Circa Waves : "Le festival est le lieu où le monde vit en parfaite symbiose"

Quatre garçons le rock à l’anglaise dans la peau, voici Circa Waves. Du Strokes et de l’Arctic Monkeys dans les veines, le groupe vient de sortir son premier album, Youg Chasers. Entre riffs entêtants et vivacité juvénile, on en a rencontré deux du côté Main Square, Kieran et Joe.

Tous les Festivals : Salut les gars ! Vous venez de jouer au Main Square. C’est votre premier festival en France ?

Kieran, voix et guitare : Non, on a fait les Eurockéennes l’année dernière !

Joe, guitare : Un gros groupe venait de finir sur la grande scène, ce qui nous a permis d’avoir une large foule qui est venue nous voir.

J’ai lu que vous vous étiez rencontrés en festival, c’est vrai ?

Joe : C’était il y a des années, il y a plus de 19 ans, et Kieran travaillait comme “stage manager” où je jouais avec mon ancien groupe, il est venu me voir en me disant qu’il avait besoin de quelqu’un dans son groupe. J’étais vraiment saoul donc j’ai dit oui !

Kieran : il jouait de la basse, et il voulait joueur de la guitare. 

Vous avez donc les festivals dans le sang ?

Kieran : Effectivement, on s’est formé dans un festival donc … je suppose que oui !

Joe : Je crois que lorsqu’on a commencé à discuter, notre objectif était de jouer dans le festival où nous nous étions rencontrés une année après, le festival de notre ville de naissance Liverpool.

Vous avez fait une grosse tournée festival l’année dernière, avec notamment Glastonbury, T-in-the Park …

Kieran : Je crois qu’on en a fait 25 ! En Europe mais surtout au Royaume-Uni. Notre première expérience de show en festival était trop cool. Le sentiment d’être à l’arrière de tout ça, dans les backstages. Maintenant on s’en fout un peu.

Vous avez des souvenirs particuliers de cette tournée ? Un épisode particulier, une anecdote ?

Kieran : The Best Kept Secret festival, c’est la première fois qu’on jouait sur une grande scène. Il y avait 5 000 personnes devant nous.

Il y a une philosophie particulière de jouer en festival ? Une certaine liberté, du fun ?

Kieran : Je pense qu’on ressent et qu’on embrasse la philosophie des festivaliers, le fait qu’ils se sentent en vacances. Nous on se sent presque dans une grosse soirée

Joe : Une grosse soirée oui, mais on prend ce concept de fête très au serieux. Ca ne veut pas dire qu’on ne bosse pas nos concerts.

Vous avez fait des festivals comme festivaliers ?

Joe : Oui, Leeds et Reding sont des incontournables pour nous, tout dépendait de là où on habitait dans le pays, mais tout le monde y allait.

Kieran :  On apportait beaucoup de conserves de Beans dans notre sac à dos. Avant de partir, ma mère me disait “Ne prends pas de drogue !” (rires). Mais oui c’était trop bien quand tu as 17 ans.

Joe : Le week-end dernier, on s’est promené à Glastonbury après notre concert, et je me disais que vraiment il n’y a rien de tel ! Il n’y a pas de restriction. Tout peut arriver, c’est pour ça que c’est populaire, ils peuvent tout lacher.

Kieran : C’est comme si c’était le lieu où le monde était en parfaite symbiose. Les gens en festival font le choix de la façon qu’ils souhaitent vivre. En festival on peut faire tout ce qu’on ne peut pas faire à la maison, c’est surtout le cas pour les jeunes ados.

Vous pouvez peut-être nous conseiller un festival à côté de Liverpool, d’où vous venez ?

Kieran : Carrément, celui ou l’on s’est rencontrés, Liverpool Sound City. Il devient de plus en plus grand tous les ans. C’est un festival très cool

Joe : Il y avait Vaccines, Belle & Sébastien cette année

Pour terminer l’interview, j’ai un test pour vous ! On va savoir si vous êtes de vrais rockeurs

Kieran : Hum, ok ! (rires)

Avec combien de fans avez-vous couché depuis le début de votre tournée ?

Kieran : (rires) J’ai une petite amie, donc je suis fidèle !

Et maintenant dis moi la vérité ?

Kieran : On peut dire que c’est une fan qui me soutient tous les jours. Joe est célibataire, mais je pense que ca serait une erreur de coucher avec une fan. Car une fois sur scène, il se dirait putain, elle est encore dans le public !

Joe : Je passe beaucoup de temps en backstage …

Kieran : En plus si c’est en festival, ça va sentir mauvais !

Combien de guitare avez vous cassé sur scène ?

Joe : J’en ai abîmé une sacrément. Mais c’est le moment où tu réalises que l’industrie de la musique n’est plus comme avant étant donné qu’on ne peut plus tout casser. Notre manager nous surveille de loin (rires).

Kieran : une fois, j’ai failli faire tomber ma guitare, mon manager m’a regardé et m’a dit que si je la cassais ce serait à mes frais.

Est-ce que vous avez déjà retourné une chambre d’hôtel ?

Joe : Il faudrait qu’on le fasse plus souvent (rires)

Vous n’avez jamais chié sur la moquette de votre chambre ?

Kieran : Hum, je me sentirais mal de faire ça !

Que demandez vous dans votre catering ? De de la cocaïne, de l’herbe ou du thé ?

Kerian : Les trois dans une bouteille. C’est ce qu’on boit ! (rires)

Enfin, sur scène combien de fois avez vous dit “Fuck England, Fuck David Cameron” ?

Joe : Un des membres du groupe a porté un T-shirt marrant avec David Cameron et un cochon. Ca marche !

Propos recueillis par Morgan Canda