Samedi 18 août, au festival Pukkelpop qui se tient en Belgique, des injures racistes ont été proférées et des chants racistes à base de "Le Congo est à nous" proclamés en chœur par de jeunes festivaliers.
Peu de temps après la tenue du festival belge Pukkelpop 2018, deux jeunes femmes ont raconté s'être fait violement agresser en raison de leur couleur de peau, poussées et frappées à coups de pieds. C'était samedi soir, lors du concert de Kendrick Lamar, lui-même grand défenseur de la lutte contre le racisme. Dans la foulée, une vidéo amateur a été publiée sur Twitter, montrant un groupe de jeunes festivaliers flamands brailler en choeur des chants racistes et pro colonialistes. "Handjes kappen, de Congo is van ons" à savoir "Couper les mains, le Congo est à nous". Même si l'une des jeunes filles victimes de l'agression affirme ne pas avoir envie de poursuivre les agresseurs pour le moment, Unia, le centre interfédéral pour l'égalité des chances et pour la lutte contre le racisme, confirme pour sa part avoir déjà reçu une plainte. En plus de tous les festivaliers sur place et victimes de l'hymne, les organisateurs du festival ont eux aussi dénoncé ces incidents dans un communiqué publié sur Facebook.
Dans le quotidien belge néerlandophone Het Belang van Limburg le jeune gantois, protagonistes de la vidéo, se confie et s'indigne de son propre comportement : "A mon grand regret, je suis l'un des jeunes qui chantent la chanson en question dans cette vidéo. C'était sans réfléchir et sans prendre conscience des conséquences". Pour les victimes, l'alcool et la ferveur de l'évènement sont un mauvais prétexte à de tels propos et encore plus à l'idéologie pronée sur la vidéo.
Crédit photo : Pukkelpop Festival
