On était à
Sziget, une semaine sur l’île du temple des festivals

On ne sort jamais indemne du Sziget festival. On en prend plein les oreilles, plein les jambes, et on revient surtout avec des souvenirs plein la tête. Il y a 400 000 semaines différentes à raconter sur l’histoire de cette île au coeur de Budapest. Tous les Festivals vous raconte la sienne.

Jour 1. 11h06, ne pas se tromper sur le lieu du campement

Lundi 11 août 11h, on y est enfin ! Après des heures de voiture pour certains, d’avion ou de bus pour d’autres, c’est la queue à l’entrée de l’île. Pose de bracelets, fouille de sac, tout se fait dans la bonne humeur. La première mission est de taille: trouver un emplacement pour poser le campement sur le site du festival. Au Sziget on s’installe où l’on veut, il faut donc être stratégique dans ses choix, être près des scènes pour éviter les trajets mais n’avoir le droit qu’à quelques heures de sommeil par nuit ou prendre un peu ses distances et s’assurer un poil de calme en plus. On optera pour le juste milieu, entre l’entrée et la scène World au sud de l’île on se fera bercer par la tente “Chill Out” toute la semaine à l’ombre des arbres. Pour les francophones, l’équipe du Sziget a installé cette année encore l’Apéro Camping, camp à l’esprit francophone avec wifi, douches privatives et ombre garantie pour une soixantaine d’euros en plus. Les festivaliers à la recherche du confort suprême auront eux profité de la piscine du camping VIP.

21h45, Blink 182 avec un coup de vieux

Une fois installé il est temps pour nous de profiter de notre première bière bien méritée. Bonne nouvelle pour nous, les tarifs Hongrois sont plus qu’abordables et le taux de change joue en notre faveur, la bière pression est à 640 Forint soit un peu plus de 2€ (la pinte évidemment ! pas de 25 cl en Hongrie). Même si les stands de nourriture ne sont pas beaucoup plus chers on profite du Auchan à la sortie de l’île pour se ravitailler en eau, fruits et légumes et petit-déjeuner histoire d’avoir des réserves. Le magasin est réorganisé pour l’occasion, les bières et l’alcool sont à l’entrée, la “boulangerie” tourne à plein régime.

A notre retour sur l’ïle c’est un concert un peu mou de The 1975 qui lance notre semaine musicale. Pas notre tasse de thé. La suite est une découverte locale, Tankcsapada, power trio de métal Hongrois qui fait bonne impression et passe sans encombre la lourde tâche de chauffer le public avant la tête d’affiche de la soirée: Blink-182 (photo) sur la Pop-Rock Main Stage. En ce J moins 1 le public n’est venu que pour le groupe américain. Malgré le talent du batteur Travis Barker qui tient le groupe à lui seul, et la nostalgie de voir un groupe de nos années lycée, la formation punk a pris un sacré coup de vieux et ce concert d’une heure trente nous a semblé bien long...

Jour 2, 14h12, vive la Hongrie

Après un réveil à la mi-journée, on décide d’aller se rafraîchir aux bains de la ville. Le Sziget encourage énormément ses festivaliers à aller découvrir Budapest. Un CityPass est proposé pour prendre les transports pendant une semaine, comme des aventures touristiques de la ville. On optera nous pour le Gelert, bain - jusqu’à 40° - endroit très classe où le repos y est suprême. Pas besoin non plus de sortir de l’île pour découvrir la Hongrie : le festival a parfaitement intégré quelques références du pays. On peut trouver un peu partout de la nourriture hongroise, de la liqueur et de la musique traditionnelle (photo). Une petite cabane en bois au Sud-est de l’île présente presque non-stop des groupes de folklore hongrois, dans une ambiance tout sourire. On aura aussi trouvé une sorte de foire aux vins hongrois, et des bars stylisés en “ruins bars”, emblème de la fête à Budapest. De quoi être un peu dépaysé, même si seulement 30% des festivaliers sont du pays.

19h12, un bonheur pour les yeux

Le Sziget a une identité forte marquée par une volonté de proposer de la décoration à tous les endroits de l’île. La liste est longue et une semaine ne semble pas suffir pour voir toutes les décorations mises en place. Des dragons métalliques aux parapluies lampes en passant par les structures en bois, la Sziget Art Zone, la scène Irish, le World village, la scène World, il y en partout et dans tous les styles ! L’île est un territoire de découverte permanente et un véritable plaisir pour les yeux. La déception vient cependant de la plage. Vendue comme une “vraie” plage dans l’aftermovie de l’an passé, l’endroit s’avère etre effectivement bien décoré, mais l’accès à l’eau quasi nul contrairement à la vidéo. Echec.

En ce vrai premier jour - enfin Day 0 - c’est devant des habitués du Sziget que l’on attaque notre journée concert. Anti-Flag chauffe sous son rock dans la poussière les premiers festivaliers, et Ska-P fait jumper sous des accents latinos un public déjà chaud patate. La suite sur la main stage est avec Queen of the Stone Age : un live plus technique où il faut tendre l’oreille, mais qui reste pas moins appréciable devant la qualité des musiciens.

L’autre show marquant de la soirée se passe dans l’A38. Pour son premier jour, cet immense châpiteau de 12.000 personnes accueille les italiens des Bloody Beetroots pour un concert fort en basse et en mouvement. Enfin... jusqu'à ce qu’une poignée d'irresponsables fasse arrêter le concert en grimpant à la structure de la tente et mettant leur vie en danger en plus de celle du public. Après quelques minutes de flottements, un message des Bloody et des centaines de canettes de bières jetées sur les “débiles perchés” le concert reprend... avec quelque chose en moins...

Jour 3. 11h18, les matins sportifs d’un festival de musique

Il se passe aussi des choses sur l’île tout les matins. Pour détendre la gueule de bois, autant ne pas rester dans sa tente. Du côté du nord-ouest de l’île, on trouve le coin sport : terrain de foot, volley (photo), trampoline et même … une salle de muscu! On optera nous pour le babyfoot et le ping-pong. Pas loin, on se permet un bon petit-dej’ avec oeuf, bacon et jus d’orange pressée. Des petites voiturettes vendent toutes sortes de café, ce qui sera un passage incontournable chaque matin. Pour les lève-tôt, il y avait yoga à 10h tous les jours. On avoue, on aura du mal à décrire ce qu’il s’y passe. Oui, une bonne grasse matinée, c’est top.

Girls in Hawaii lance les hostilités musicales : un son extrêmement bien mixé et ficelé, et un live plus tonique qu’aux Vieilles Charrues. Cela sera plus compliqué pour The Big Pink avec un bon rock mais trop saturé dans l’A38. On laissera de côté Jake Bugg.

20h34, Skrilex en maître des lieux

Sur la grande scène, Imagine Dragons fait le plein. Leurs tubes sont tous repris en coeur, pour un live classique mais efficace. Placebo est lui plus rock qu’il y a deux ans, et enchaîne les chansons de dernier album. Des tubes moins entraînants, les connues n'arrivant qu'à la fin. Il fallait attendre la montée sur la grande scène de Skrillex (photo) pour avoir notre claque de la soirée, et même celle du festival. Marathonien du mix, il ne s’arrête pas à la facilité de passer ses morceaux. Du remix de Major Lazer à Daft Punk en passant par les morceaux de son dernier album, l’américain propose un concert plus qu’accessible. La veille, DeadMau5 et sa tête de Mickey avait eu du mal à faire bouger les foules, avec un live sans doute trop intimiste et aux montées bien trop longues malgré la qualité des pistes choisies.

Pour la fin de soirée, c’est Clean Bandit qui remplace London Grammar. Une sorte de Spice Girls des temps modernes, de la bonne pop anglaise. Le gros beat commercial prendra la suite de l’A38, avec R3Hab et D.O.D. en remplaçant de Madeon.

Jour 4, 17h24, la scène World dans nos coeurs

S’il y a une scène à retenir du festival, c’est elle (photo). Une ambiance incomparable et des groupes venus de tous les horizons à découvrir à la pelle. Et une bonne humeur à toute épreuve. La veille, Rupa & The April Fishes avait envoûté et fait danser le public, dans un mélange jazzy et folk. Romengo ont fait dans le classique des Balkans. Aujourd’hui, c’est Russkaja qui nous fait jumper. Les gars sont très bons, dans un savoureux mix de ska, métal, rock et musique slave, avec en prime une reprise étonnante de Wake me up d’Avicii & Aloe Black. C’est détonnant d’énergie, et les autrichiens le communiquent  bien.

La pluie s’est elle invitée au Sziget depuis cette nuit, avec pour suite logique la boue. L’aventure commence pour nos chaussures pour parcourir les allées du festival. On s’abrite avec une bière pour écouter Mary Popkids, groupe hongrois vainqueur d’un concours. Une sympathique pop entraînante avec de bonnes basses. On a même le droit en bonus à une demande en mariage sur scène: c’est beau !

21h35, le Sziget en sur-régime

On loupe Bastille, et c’est Lilly Allen qui nous fera retrouver la grande scène. Un air de fraîcheur même si Lilly semble un peu pompette. Pendant le live, des ballons de plages défilent dans le public donnant un peu de couleur à cette journée grisonnante. La scène est déjà remplie et les allées sont de plus en plus difficiles à traverser, et pour cause, en plus de la jolie chanteuse pop le festival accueille les superstars Mackelmore & Ryan Levis (photo). Premier choix difficile: rester devant les américains, qui à l’inverse d’Eminem à Pukkelpop l’an dernier assurent sur scène, ou se diriger vers l’A38 voir Stromae. Après Thrift Shop la question ne se pose plus: si l’on veut voir la star belge c’est maintenant ! A notre arrivée dans l’A38 on comprend très vite que le chanteur aurait largement mérité la grande scène. Des milliers de personnes ont dû rester dehors sans pouvoir accéder au concert, et le chapiteau est à la limite de l’explosion. Le Sziget a probablement atteint son point de rupture en ce jeudi avec 85.000 personnes sur l’île, record historique en terme de fréquentation. Cela n’empêche pas Stromae de dérouler son show comme on a pu le voir aux Charrues ou à Europavox. Même hors de nos frontières ce garçon est une bête de scène !

Après la Belgique, la France prend le relais. Enfin, avec 25 min de retard et des sifflets, Kavinsky ne commence pas dans les meilleurs conditions. Un live déjà croisé aux Vieilles Charrues, où l’on a du mal à distinguer l’album de la scène.

Jour 5, 17h34, Du choix pour les oreilles

Le calme est revenu sur l’île. La foule de la veille est partie et il est désormais possible de circuler aisément d’une scène à l’autre à la découverte des groupes. Et à ce jeu le Sziget nous offre de multiples possibilités: la scène Reggae du World village avec sa programmation afro-latino, la scène Irish Blues (photo) - même si mal située au bord d’une allée-, la Scène Europe ou la scène campus Hongrie et sa programmation locale. Sans oublier la scène World source d’une partie de nos découvertes cette semaine.

Premier live de l’aprem’, mister Ceelo Green. Entouré de danseuses sexy et musiciens de talent, le gars est bon et vaut le détour. Ses tubes Fuck you et Crazy font chanter le public. C’est vers Angel Haze qu’on se dirige ensuite. La rappeuse déroule son flow mais le son inaudible du chapiteau fait rapidement fuir une bonne partie du public. On les suit après quelques morceaux et c’est, comme il y a deux ans, devant Korn qu’on se retrouve. Une fois de plus le groupe assure, les morceaux s’enchaînent et le pogo s’active devant la scène. Un vrai show métal avant de retomber dans le calme jazz de Kelis. C’est notre belle surprise de la soirée, la chanteuse de Milkshake a pris quelques rides et s’est transformée en chanteuse soul-jazz s’accordant même une reprise de Stevie Wonder. On ne serait pas étonné de la voir programmée dans des festivals de jazz à l’avenir. Il se remet à pleuvoir, et l’A38 devient un abri de fortune plein à craquer. Les Klaxons en profitent, et livrent un show bien huilé et tonique.

03h34, le Sziget jusqu’au bout de la matinée

Difficile de se coucher tôt au Sziget, au milieu de la nuit les scènes et bars de l’île battent leur plein. Plusieurs choix s’offrent à nous depuis le début de la semaine. La A38 et sa programmation electro-dance, de faible qualité après 1h du matin, où tous les sets de dj se ressemblent (en vrac on a vu passer Quentin Mossiman, Laidback Luke, Axwell, R3hab, Fedde le Grand ou Dave Martin), les nombreux bars à la musique similaire, on les évitera pendant sept jours.

On découvrira le Magic Mirror à la déco psychedélique et au programme techno, et la scène Volt oscillant entre drum n’ bass, électro, rock et trap. Mais bien souvent c’est vers le Colosseum (photo), magnifique scène en bois en plein air à la programmation électro/ drum n’bass, où l’on a pu voir passer les excellents sets de Friction et Ivy Lab, ou la française Miss Kittin, que l’on passera une partie de nos nuits. Avant de terminer à l’autre bout de l’île, sur notre désormais fétiche scène world avec Dj Click, Dj Gaetano Fabri et DJ Kosta Kostov pour des sessions électro balkan pleines de sourires, de danses et de chants. Nos meilleures fins de soirée, avant d’aller tranquillement s’endormir au Cökxpôn Chill Garden, espace détente au parterre de gens en pleine sieste. On note quand même la disparition de la Party Arena, où l’on avait pris habitude de terminer nos soirées ces dernières années...

Jour 6. 19h15, ballons, couleur et bulles pour les enfants du Sziget

C’est le début du week-end. Nous, on ne s’en rend pas bien compte. On se dit des fois qu’on serait bien dans un vrai lit. Notre premier concert est une belle découverte, Starlight Girls dans l’A38. Une petite douceur électro-pop. Les nouveautés musicales s’enchainent, et c’est un groupe hongrois qui nous fera chanter sur la grande scène. Chemises blanches et cravates noires, les Punnany Massif ont le flow dans la peau.

Fin du concert, tout le monde se masse pour récupérer des sacs de poudre de couleur. 4, 3, 2, 1 … C’est la Color Party (photo) ! Les peaux et les vêtements changent de tons et ça s’amuse comme des enfants. Tous les jours le festival organisait à la même heure des party à thème, plus au moins réussies. Un lâcher de ballons, un rassemblement de drapeaux ou faire le plus de bulles possibles. C’est sympa, mais on aurait voulu voir toutes ces activités au coeur d’un concert, comme les ballons de plage géants sur Lilly Allen. La suite se fait avec Madness. Du ska un peu vieillissant qui aura du mal à terminer son heure et demie, mais dans une belle ambiance déjantée.

21h43, Prodigy sans ingé son

Moment attendu du festival: le concert de The Prodigy. Valeur sûre, on a jamais été déçu par les britanniques adepte de violence sonore. Malheureusement, pour la première fois en de nombreux concerts, rien ne se passe. Ce n’est pas faute d’essayer, le groupe donne tout sur scène, mais une fois de plus le son fait des siennes. Pas de puissance, les basses qui ne sortent pas… on est loin de ce qu’on peut attendre d’une grande scène européenne pour un concert de Prodigy… Heureusement, ces problèmes-là ne sont pas présents dans l’A38 pour le concert de notre claque comme il y a deux ans: Crystal Fighters (photo). Le groupe aux vêtements hippies et aux chapeaux à plumes de paon est une véritable bête de scène et soulève le public jusqu’au rappel et le celèbre I Love London. Un show de qualité loin de celui de Quentin Mossiman qui suivra. On préférera retrouver sur la scène World et nos trois DJ de la semaine pour un DJ set commun, Click, Gaetano Fabri et Kosta Kostov.

Jour 7. 10h34, un île presque tout confort

Le dernier jour les jambes sont lourdes, la fatigue s’est accumulée. Les deux jours de pluie ont touché les organismes et avec la boue une tente étanche et solide est indispensable. Cependant le Sziget a toujours su être réactif en bouchant les flaques chaque matin avec du sable privilégiant le confort des festivaliers avant tout. Cela s’est d’ailleurs vu au quotidien: des toilettes partout et nettoyées très souvent, des douches propres bien réparties sur le site avec une attente raisonnable, des consignes pour laisser nos objets de valeur disponible 24h sur 24 et des points de recharge de téléphone. Si l’on ajoute à cela les différents stands de massage ou de remise en forme (énergie tibétaine etc.) on peut aisément dire que le festival place le confort des festivaliers parmi ses priorités. Il y avait même sur l’île un hopital éphèmère, et les ambassades des principaux pays représentés.

Dès 16h, on s’active pour voir les belges de Triggerfinger. Vu à Paris en juillet, ils sont là au top de leur forme, et au top du rock. Un très bon live qui donne envie de les voir en salle. On passe par Mount Kimbie, calme et envoutant mais trop tôt, pour aller se poser sur la colline en face de la scène World. Fanfarai ouvre le bal, alors que des festivaliers font du ventre-glisse sous les applaudissements. Vient Winston Mc Anuff, où les sonorités se mélangent grâce à son compère Fixi à l’accordéon, pendant que sur la grande scène le public reprend Naive de The Kooks qui n’ont pas changé depuis nos années lycée !

21h54, feu d’artifice et final commercial

Le soleil se couche sur Budapest pour la dernière fois de l’édition 2014 et avec lui arrive André 3000 et Big Boi d’Outkast. Pas de dates en France pour les rappeurs, très peu en Europe, c’est une chance de les voir sur scène cet été ! Et on a pas été déçu ! Perruque blanche sur la tête, André 3000 fait le show bien aidé par son compère. Les chanson s’enchaînent jusqu’à Ms. Jackson, premier tube du groupe et l’inévitable Hey Ya! attendu et repris en coeur par tout le public de la Main Stage. Un des grands moments du festival sans aucun doute.

La grande scène se transforme ensuite en dance floor géant grâce au dj set de Calvin Harris. A des années lumière de son premier album I Created Disco sorti en 2007, l’écossais a sorti une playlist “dance music” digne d’une grande scène à Tommorrowland en tapant plus dans ses mains qu’il ne touche ses platines. La concurrence avec Steve Aoki est rude. Côté visuel on en prend plein la vue: feu d’artifice, confettis, fumée et lazers en cascade (photo): le Sziget a mis le paquet pour le “Final Show”, ce qui ne nous fera pas oublier la faible qualité musicale. Par bonheur, la lumière viendra de l’A38 où La Roux, nous aura rappelé qu’elle est toujours là. Une prestance, un charisme, une voix, la chanteuse rayonne et c’est un vrai beau concert auquel on assiste jusqu’à son tube Bulletproof. Une belle dose d’énergie avant Darkside, un peu tard pour un show lent mais prenant et Djaikovski ft. Tk Wonder & Mc Wasp et leur concert drum n’base balkane ! Une belle soirée qui clôture d’une très belle manière ce Sziget 2014.

Côté concert

La claque
Skrillex et son show survolté

La bête de scène
Ceelo Green, un bonhomme qui met l'ambiance

La découverte
Russkaja, explosion musicale pour show déjanté

La platine d’or
Dj Click, Fabri et Kosta Kostov qui ont usés nos jambe jusqu’au dernier jour sur la scène world !

La confirmation
Triggerfinger, du rock et de l’énergie et Crystal Fighters pour une maturité et une fraîcheur gardée

Les découvertes hongroises
Mary Popkids et Punnany Massif qui ont largement eu leur place sur la grande scène

La surprise
Korn, retour aux fondamentaux, ils sont toujours là !

Les déceptions
The Prodigy, ou plutôt le son de The Prodigy.
Blink-182, un peu trop vieux pour ça.

La grosse déception
Calvin Harris et son show sans saveur dont on se serait bien passé

Côté festival

On a aimé :

- Line-up de choix, diversité musicale au rendez-vous et nombre incalculable de scènes.
- L’ambiance incomparable de la scène World, de jour comme de nuit.
- Le prix et le choix infini des consommations
- La Hongrie est complètement intégrée dans le festival, de la musique à la nourriture
- Des toilettes partout et pas beaucoup d’attente aux douches
- La carte de paiement du festival pour faciliter les achats
- Les consignes pour nos objets de valeurs
- La réactivité des équipes après la pluie

On a moins aimé :

- La programmation des grosses scènes s’est tournée principalement vers un son électro ultra-commercial, avec comme point d’orgue Calvin Harris et la monotonie des DJ set de l’A38.
- Pas assez de points d’eau potable
- Trop de monde sur certains concerts et l’irréspirable journée du jeudi
- De gros problèmes de son sur pas mal de concerts : trop fort ou pas assez, pas d’aigu ou pas de basse.
- Information mensongère : il n’y a pas de plage au Sziget !

Conclusion

Impossible de tout raconter sur une semaine de Sziget. Une île dédiée 24/24 à la fête et à la bonne humeur, des lives à n’en plus finir, on était au zénith de ce qu’on l’on peut appeler festival. Entre République du Kazantip et Tomorrowland, le Sziget semble avoir trouvé son positionnement. Avec plus de 400 000 festivaliers et des chiffres toujours en progrès, il se retrouve désormais face à un défi majeur : rester unique en son genre tout en attirant toujours plus de monde dans un site arrivé à saturation.

 

Récit de Quentin Thomé et Morgan Canda
Photo (Sziget.hu): 2, 14: Mohai Balázs / 3:SzÅ‘llÅ‘si Mátyás / 4, 9, 10, 11: Mózsi Gábor / 5, 8, 12: Szemerey Bence / 6, 13: Csudai Sándor

 

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