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Guitare en Scène : des grandes légendes du rock ont laissé leur empreinte sur le petit festival

Né de la passion du rock d'un groupe d’amis, le festival Guitare en Scène est devenu le plus petit des grands festivals. Et pour se forger cette belle réputation, depuis plus de 15 ans, l'organisation n'accueille que 5 500 festivaliers par édition, elle encourage l’émergence locale, propose des concepts propices à la rencontre entre artistes et public et... invite les plus grosses stars du rock à mettre le feu à Saint-Julien-En-Genevois, ville de 15 000 habitants.  Avec des Iggy Pop, Joe Satriani ou encore les Scorpions qui répondent à l'appel, vous vous imaginez bien qu'ils ont des histoires de dingue à nous raconter !

1/ Joe Satriani a soufflé ses 60 bougies sur le festival 

Crédit photo : Luc Naville 

En 2016, le festival célébrait ses 10 ans, et adoptait pour parrain le guitariste virtuose Joe Satriani, nommé une quinzaine de fois aux Grammy Awards, et cumulant plus de 10 millions de vente d’albums, ce qui fait de lui le guitariste de rock instrumental le plus vendu au monde. Le mastodonte de la gratte a été le guitariste principal de la première tournée de Mick Jagger, et a joué pour les plus gros calibres du rock comme Deep Purple, dont il refuse ensuite la proposition de rejoindre la formation de manière permanente. Un parrain plutôt grave stylé pour le petit festival Guitare en Scène qui le reçoit... le jour de ses propres 60 ans ! Pour cette grande occasion, le festival a mis les petits plats dans les grands. Des artistes comme Brian May, Deep Purple et Steve Lukather font des apparitions sur écran géant, le public arbore des affiches « Happy birthday JOE », une bande de gorilles lui apporte son immense gâteau d’anniversaire sur scène, le champagne coule à flots et son complice Steve Vai va lui faire cadeau d'une jam improvisée en fin de concert.  

2/ Des jam sessions mythiques, emblème du festival...

 Crédit photo : Luc Naville 

Vous avez déjà rêver de voir jouer ensemble Didier Lockwood et Birelli Lagrene ? Vincente Amigo et Steve Morse ? Kiko Loureyro, Christophe Godin et Patrick Ronda ? À Guitare en Scène, malgré les esthétiques différentes de ces artistes, ça s’est déjà fait ! De la passion des organisateurs est nait un projet fou : les jam sessions. Dans ces moments spéciaux, des artistes programmés jouent pour la première fois ensemble en live et font rencontrer leurs univers. Une prise de risque qui n’est pas évidente comme le souligne Steve Morse dans son témoignage à propos des Jams en 2013 : « C’est difficile à réussir. Mais dans un festival comme ici, ou année après année ils mettent ensemble les gens qui ne se sont jamais rencontré sur scène et les mettent dans une situation ou maintenant ils doivent jouer ensemble – le public sait qu’il va voir et entendre quelque chose d’extraordinaire». Des moments om il peut y avoir des déclics et puis quel bon rockeur qui se respecte dit non à une bonne dose d’adrénaline ? 

3/ ... Qui font des jaloux !

Crédit photo : Guitare en Scène // Page Facebook 

En 2013, Brian May figurait au casting du festival. Lors de son concert intimiste sur la scène du carrousel en bois du festival qui accueillait ce jour là 900 personnes le guitariste exprime son regret de ne pas avoir joué la veille à la Jam qui lui a fait de l’oeil. Pour se remettre de son chagrin (et de sa jalousie, soyons honnête) et pour le plus grand plaisir de tous les festivaliers, il improvise une session avec Kerry Ellis, la chanteuse britannique de comédies musicales, qui tourne avec lui cet été là, et ils se lancent sur quelques gros tubes de Queen. Si vous étiez dans le public, et que vous n'avez pas lâché votre larmichette, on ne vous comprend pas. 

4/ L’improvisation de mise, même pendant les changements de plateau 

 Crédit photo : Alexandre Coesnon 

Qui a dit qu’à Guitare en Scène, l’improvisation n’a sa place que dans les jams ? Pour faire patienter le public lors d’un changement de plateau, le festival demandait à Bernie Marsden, l'un des fondateurs du groupe mythique Whitesnake, s’il pouvait jouer quelque chose. Seul sur scène, il délivrait aux festivaliers un mini concert en acoustique sorti de son chapeau tandis que les techniciens de ZZ Top démontaient le matériel derrière lui, pour que les orga puissent mettre en place la jam session qui suivait. Du jamais vu. Et cette légende sera de nouveau présente cette année au festival, tu attends quoi pour choper ton billet ? 

5/ L’impro n’a pas de limites... ni de météo 

Crédit photo : Alexandre Coesnon 

En 2017, un grand orage frappe le festival, contraignant le public à aller se réfugier sous la scène du chapiteau du festival, et l'orga à changer le programme des concerts. La scène est blindée et il ne s’y passe rien. Jusqu’à ce que le guitariste, chanteur et compositeur de blues-rock britannique Aynsley Lister monte sur scène ! Au festival pour la deuxième fois, il a spontanément proposé aux organisateurs de faire un concert improvisé, et ce n'est qu'en quelques minutes à peine que la technique était faite pour offrir au public un moment privilégié. Le guitariste irlandais Johnny Gallagher, lui aussi habitué du festival et se baladant à côté, propose lui aussi de monter sur scène et se joint tout naturellement à lui. Il jouent ensemble 20 minutes, un moment suspendu et inoubliable. 

6/ La guitare... elle est partout !

Il faut bien qu’il y ait un lien entre le nom du festival et sa thématique ! Mettant à l’honneur les guitaristes de rock et les concerts en acoustique principalement, le festival aime aussi collectionner les guitares signées par les plus grosses têtes d’affiche de passage. En 2013, c’est Mark Knopfler, le fondateur de Dire Straits, qui signe une Fender Stratocaster, plutôt pas commune puisqu’elle fait 6m de haut et 500 kg ! Réalisée par des charpentiers du coin, sa construction a pris 350h pour qu’elle soit identique à celle que l’artiste possède. Une oeuvre d’art XXL qui rend hommage à ce guitariste exceptionnel et qui montre à quel point le festival aime voir grand et fou.

7/ La seule guitare 100% Scorpions se trouve sur le festival

Crédit photo : Luc Naville 

Parmi les guitares dont le festival est fier, on retrouve celle dédicacée par les Scorpions, au complet !  C’est une Gibson modèle Explorer jouée par Matthias Jabs qui est signée. C’était une première et il s’agit d’un modèle unique au monde, puisque jamais le groupe dans son intégralité n’avait signé une guitare ! Eux aussi sont de retour au festival cette année, quel souvenir mémorable vont-ils bien pouvoir laisser ce coup-ci ? 

Le festival Guitare en Scène se tiendra du 13 au 17 juillet 2022 à Saint-Julien-en-Genevois (74) à 20 minutes de Genève. Le billet à la journée est en moyenne au prix de 75€, et le pass 5 jours est affiché à 325€. Pour chopper tes places c’est ici.

Crédit photo : Alexandre Coesnon