On était à
V and B Fest’ 2022, dernière tournée générale avant la rentrée

Attirés par l’ultime date française de la tournée de Martin Garrix et encouragés par des amis à les rejoindre pour faire la fête le temps d’une soirée, nous avons parcouru près de 500 kilomètres pour découvrir la seconde édition du V and B Fest’ à Château-Gontier en Mayenne. Point de rendez-vous des artistes pour leur der’ des ders' de l’été en festival, le V and B Fest’ nous a offert une merveilleuse soirée dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Poussiéreux mais heureux d’avoir poussé les portes d’un festival qui nous a fait de l’œil avec ses communications sur les réseaux sociaux tout au long de l’année, on vous raconte notre expérience au cœur d’un événement qui confirme son statut de « nouveau » rendez-vous du dernier week-end d’août mais qui possède encore plusieurs axes de progression.  

Jour 1. Dimanche 28 août. 15h27, encombrements

Les ventres remplis après une pause déjeuner à l’aire d’autoroute de Saint-Denis d’Orques (Sarthe), nous parcourons les derniers kilomètres qui nous séparent de la Mayenne et du site de La Maroutière où a pris place le V and B Fest’ 2022. Arrivés sur le coups des 15h, nous repassons en première vitesse pour suivre le flot de véhicules qui se dirigent vers le festival dont l’emplacement est bien indiqué par la signalétique. Avec une seule route pour rejoindre le site, nous mettons près d’une heure pour atteindre les premiers parkings. Nous en profitons pour regarder passer les véhicules couverts de poussière arrivant en sens inverse. Nous nous demandons d’abord si une tempête de sable a touché la région, puis, au fur et à mesure que nous nous approchons du site, nous comprenons que tous ces véhicules étaient stationnés sur les multiples parkings du festival. Nous nous stationnons sur l’un de ces emplacements et partons nous installer au camping. Sur le chemin, on nous remet un plan du site du festival et l’horaire de passage des artistes du jour. En ce dernier jour, beaucoup quittent le camping et on ne met pas longtemps à trouver un emplacement où planter notre tente pour la nuit. 

17h02, pause détente

Direction le village gratuit et ouvert à tous, y compris aux non-festivaliers, dès le matin et jusqu’à la fin du premier concert. C'est là qu'on pourra recharger notre compte cashless et éviter les files d’attente à l’intérieur du festival, nous hydrater, nous restaurer mais surtout nous détendre et profiter des multiples animations qui y sont proposées : pétanque, fléchettes, tennis de table pour les sportifs, jeux en bois, puissance 4 géant, baby-foot pour les amoureux des divertissements traditionnels… On y trouve même une scène sur laquelle se produisent des artistes locaux.

Rapidement, nous faisons un tour des associations et retrouvons les stands de prévention de la sécurité routière ou encore Global Charger et leurs batteries nomades, un stand Mayenne Tourisme qui en un coup d’œil nous fait regretter de ne passer qu’une soirée dans un département où l’on peut faire de belles randonnées. 

19h07, où est passée la sécu ? Au bar ?

L’entrée dans le festival est très fluide... voire trop. Les contrôles de sécurité réglementaires, souvent redoutés par les festivaliers, se muent ici en simple check visuel express sans ouverture de sacs. Hormis le travail remarquable des agents présents devant les crash-barrieres pour évacuer ceux pris d’un malaise en fosse ou les slammeurs, le reste de la sécurité nous apparaîtra trop passive.

La circulation sur la plaine du festival est fluide, la disposition des trois scènes et des bars est bien pensée de même que l’idée d’alterner concert sur la grande scène du Château et prestations sur les deux plus petites scènes (Mediator et Craft) afin d’éviter la cacophonie des styles musicaux diamétralement différents. Nous profitons de la fin du concert d'Ultra Vomit, qui nous aura bien fait rire avec sa version de « Désanchantée » de Mylène Farmer, pour aller chercher notre première bière au bar situé en amont de la scène Craft. Superbement décoré dans un style industriel, il propose plus d’une dizaine de bières artisanales originales. Pour nous, ce sera une Under Acid (citron et fruits rouges) et une bière au fruit de la passion, pour 11€ chacun. Le bar, c'est véritablement un gros point fort du festival qui propose une variété de boissons alcoolisés ou non, et accueille même une grande tente de 1000m² dédiés aux cocktails. 

20h43, la P’tite Fumée ou la Grande Poussière

Contrairement à tout à l’heure, les nuages de poussière montent sur la scène Craft et il commence à être difficile de respirer convenablement. Certains nouent leur tee-shirt autour de leur bouche, d’autres font revivre le masque Covid. Au bout de 30 minutes du concert de La P’tite Fumée, on quitte finalement la fosse alors qu’on passait plutôt un bon moment. Suite à la sécheresse, le site du festival, à l’origine couvert d’herbe, s’est transformé en un vaste terrain poussiéreux où de simples sauts ou déplacements massifs créent des zones de poussière.

Nous profitons du concert de Vald sur la grande scène sans grande nouveauté depuis la dernière fois et on s’ambiance avec les festivaliers venus d’un peu partout, bien qu'on a l’impression qu’on est tout de même dans ceux ayant fait le plus grand voyage. Ayant vu Kungs la veille, on écoute son set de loin et gardons à tour de rôle une bonne place pour celui qui nous a fait nous déplacer jusqu’en Mayenne : Martin Garrix. 

01h08, un bouquet final explosif ! 

Avec son « + », ses lasers et sa scénographie pyrotechnique, Martin Garrix ravit le public du V and B Fest’ et illumine nos yeux grâce à un show exceptionnel où l’on retrouve ses classiques comme « Animals » ou « Spotless » mais aussi ses nouveaux titres issus de son premier album « Sentio » sorti au printemps. Nous dansons du début à la fin du set en admirant les visuels projetés sur le grand écran disposé derrière le DJ. Agrémentant le show pendant plus d’une heure et demie, les feux d’artifices (enfin retrouvés) donnent un cachet supplémentaire à la prestation du néerlandais. Très heureux d’honorer sa dernière date de l’été en France, ce dernier conclut son set par « Starlight » sous les applaudissements des milliers de festivaliers.

Alors que certains partent se coucher, on termine la soirée devant le set de Dirtyphonics en headbang. Pour leur dernière date de l’été, eux aussi se donnent à fond pour leurs fans parmi lesquels se trouve le directeur du festival, Damien. Porté par la foule, celui-ci rejoint les deux Dj’s et est remercié par la fosse. Un dernier drop et nous reprenons la direction du camping pour une nuit courte mais reposante. 

Jour 2. Lundi 29 août. 09h02, les joies du camping

Le réveil est difficile mais nous devons lever le camp d’ici deux heures. Direction les douches pour se délester de toute la poussière accumulée sur nos corps depuis hier après-midi. Nous préférons les cabines de douche individuelles avec douchettes aux douches brésiliennes en plein air. Dans l’ensemble les sanitaires sont propres mais avec 20 000 campeurs sur 3 jours et un camping abordable (2€/soir en plus du pass festival), on regrette que le manque de civisme de quelques-uns, qui affecte l’expérience des autres. On trouvera une douche et un lavabo plutôt propre pour nous refaire une beauté avant de reprendre la route et nous profitons d’un dernier petit-déjeuner sur l’herbe de Château-Gontier et d’un moment de relaxation en regardant certains qui s’évertuent à plier leur tente parfois sans succès. Un dernier au revoir à nos voisins et nous quittons le V and B Fest’ 2022 pour de nouvelles aventures...

Bilan

Côté concert 

Celui pour qui on est prêt à faire des centaines de kilomètres 

Martin Garrix, avec son « Sentio Tour », ses lasers et feux d’artifices qui ont illuminé le ciel du V and B Fest’, on en redemande encore et encore.

Ceux qui déboitent et avec qui on rigole bien

Ultra Vomit, une dose de metal et de fun pour les trublions de Nantes, on pourra se vanter d’avoir participé à la dernière date de leur tournée commencée en 2017.

Ceux qui ont mis tout le monde d’accord même le directeur du festival

Dirtyphonics, à base de headbang et de drops énervés, les Dj’s ont assuré le closing d’une main de maître achevant les dernières âmes ayant survécu aux 3 jours.

Côté festival

On a aimé : 

- La diversité de la carte des boissons et la richesse des bières artisanales proposées
- Le village ouvert à tous et les animations proposées permettant de se dépenser et de se détendre
- La grandeur du site permettant une circulation fluide
- L’alternance entre les concerts sur la grande scène et les petites scènes
- Les décors somptueux des bars notamment du bar face à la scène du château

On a moins aimé : 

- La sécurité un peu laxiste au contrôle d’entrée et peu réactive dans le festival
- La poussière générée par les déplacements et danses des festivaliers à cause d’un sol trop sec
- Le non savoir-vivre en collectivité de quelques uns au camping
- La lenteur d’accès au site du festival en voiture

Infos pratiques

Prix des boissons : Bière Craft (50 cl) : 11€ / Bière classique : 7-10€ / Vin (12 cl) : 5€ / Soft (sodas) 4€ / Eau : 2 €

Prix de la nourriture : Entre 10 et 13 € food-trucks au village et stands sur le site concerts (poulet yassa, patates au four, tartiflette, burgers, tourtes, poke bowl, churros, cuisine indienne) / 9 € la portion de pâtes / 5 € le saucisson entier

Prix du festival : Pass 3 jours sans camping : 110€ / Pass 2 jour sans camping : 80€ / Pass 1 jour sans camping : 49€ / Pass camping (réservé aux détenteurs d’un pass pour le festival) : 2€/soir

TransportsEn voiture : 3h de Paris, 2h de Caen, 1h30 de Nantes et Tours, 1h de Rennes, 45 min du Mans / Parkings voiture, moto, camping-car, camion

Conclusion

Pari réussi pour le V and B Fest’ qui nous a proposé une seconde édition prometteuse. Ayant rassemblé 120 000 personnes sur les trois jours grâce à sa programmation alléchante et la diversité de sa carte des vins & bières, l’évènement a conquis notre cœur et celui des festivaliers. Avec un tarif abordable pour un festival de ce calibre mais qui reste à taille humaine, le V and B Fest’ est un des rendez-vous à ne manquer pour voir les dernières dates de ses artistes préférés avant le moment tant redouté de la rentrée. Certes, le festival pourrait connaître des axes de progression notamment concernant la sécurité ou la gestion de la poussière mais il n’est qu’a sa deuxième édition, alors l’organisation du V and B Fest’ est plutôt à saluer. Nous ne doutons pas que le festival saura améliorer l’expérience proposée dès l’année prochaine et c’est avec plaisir que nous y reviendrons pour constater ces améliorations. Vous vous joindrez à nous ?

Récit : Alban Sauty
Photos : Lucas Dufresnes