On était à
Une nuit dans la cité Ardente: Les Transardentes 2014

Cela fait maintenant plusieurs années que la version hiver des Ardentes propose une des plus belles programmations électroniques de l’hiver. Pour la deuxième fois consécutive, nous passons la soirée à Liège pour le Festival Les Transardentes. Au programme: une dizaine d’heure techno, house et drum and bass. Plongée dans la cité ardente pour l’évènement le plus chaud de janvier.

21h00, une arrivée tardive

Cette année le festival n’affichait pas complet, c’est pourtant une habitude qu’il avait pris depuis sa création. Cela explique probablement l’absence d’attente à l’entrée, qui n’est pas pour nous déplaire. A moins que ce ne soit notre arrivée tardive… On passé donc à côté de Dope D.O.D (entre autres). C’est devant Kavinsky et son Outrun live que l’on démarre la soirée, plus qu’en douceur puisque le français, une fois de plus, n’est pas à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un dj qui a sorti la géniale B.O de Drive. Même conclusion qu’a Marsatac, Kavinsky n’est pas un artiste de live…

22h15, Un Wilkinson bien aiguisé

La comparaison entre Les Transardentes et I Love Techno (Belgique) est facile: un festival d’hiver, dans des Halls d’expo avec une programmation électronique. Pourtant, sur ce dernier point, les Transardentes marquent une différence assez nette. Là où ILT a complètement supprimé la drum and bass de son programme en novembre, LTA dédit une scène au genre. Pari réussi avec Wilkinson, un des dj les plus attendus de la soirée, qui a chauffé le public venu en masse dans la Sphere Room, enchaînant les titres de son album: « Need to know » ou « Afterglow »

23h30, Bière, Jeff Mills et Boulet Liégeois

23h30, et toujours pas une bière… ce n’est pas la meilleure façon de s’intégrer dans LE pays de la Bière ! C’est donc devant l'excellent set techno de Jeff Mills dans la Pyramid Room qu’on se rafraichit. Attiré par une légère odeur de frites (what else ?), on se laissera aussi tenter par un des stands de nourriture. Là aussi, c’est assez rare pour le souligner, un réel effort est fait sur le choix, puisque plusieurs stands proposent frites, pita, pâtes fraiches, fricadelle et évidemment la spécialité locale : le Boulet Liégeois ! 

00h30, Camo & Krooked

Avouons-le, on ne s’est pas vraiment diversifié pendant les Transardentes, ne faisant des allers et retour qu’entre la techno de la Pyramid Room et la drum and bass de la Sphere. Mais après tout, quand on peut se payer le luxe de passer de Jeff Mills à Camo & Krooked, pourquoi se priver ! Loin de faire un set parfait, se ratant sur quelques montées, le duo a eu le mérite de faire bouger toute la salle, passant aussi bien des titres maison comme « Breezeblock » que remixant Netsky et Wilkinson.

1h30, C’est toujours lui le patron

C’est lui le patron et une fois de plus il le prouve. On ne compte plus le nombre de fois où on a vu Laurent Garnier, que ce soit aux Nuits Sonores (où il est comme chez lui) ou ailleurs. A chaque set le français arrive à sortir quelque chose de différent, des sons venus de nulle part, toujours efficace, des montées maîtrisées et précises pour une prestation toujours à la perfection. Comme un clin d’œil aux organisateurs, Laurent finira son show par du Vitalic annoncé aux Ardentes (avec Wiz Khalifa, Shaka Ponk et Iam) cet été. On regrette quand même le manque d’ambiance et d’enthousiasme du public, a priori venu pour autre chose…

2h30, Ce qui devait arriver arriva...

« L’autre chose » c’est Martin Garrix. En moins de 5 minutes la Pyramid s’est remplie pour un des cartons fun radio de l’année avec son titre « animals ». La curiosité (et la salle blindée difficile à traverser) nous amène quand même à faire un petit quart d’heure. Le public est motivé comme on ne l'a pas vu de la soirée. Cela nous rappelle l’ambiance du concert de… Steve Aoki aux Ardentes. Après une première version de son titre phare, le Dj part pour un show EDM / Tommorowland où un remix de Nirvana fait monter la température d’un cran. N’en n'écoutons pas davantage, l’échantillon est plus que suffisant. Soyons indulgent, c’est probablement grâce à la venue d’un nom « commercial » comme Garrix qu’il est possible de se faire plaisir sur le reste de la programmation…

2h50, Retour à la normale

L’avantage à faire venir un Martin Garrix (outre le fait de vendre pas mal de billets) c’est qu'il libère pas mal les autres salles, et qu’on peut prendre un vrai plaisir à voir le deuxième “boss” de la soirée: Andy C. Difficile de décrire un set d’Andy C, il faut l'entendre.

4h30, Dernières basses et au lit !

Honte à nous, il est déjà presque 4h, et on ne s’est pas encore arrêté dans le Cube Room. L’annulation de Klangkarussel n’a pas aidé les choses, celle de Duke Dumont encore moins. Entre I Love Techno et LTA, on se demande d’ailleurs si on verra un jour Duke Dumont… Son remplacement par Tensnake n’est au passage pas la pire des nouvelles puisque le dj Allemand  nous a donné notre dose de House pour la soirée. Nos dernières minutes aux Halles des foires de Liège se feront devant le Géant Vert, Dr Lektroluv. Accroché au téléphone, le Dr conclue cette belle soirée Liègeoise et ferme parfaitement la Pyramid.

Coté concert

Les "boss":
Laurent Garnier et Andy C, les deux « papas » sont toujours là et pour un bon moment !

La confirmation
Wilkinson confirme sur scène tout le bien qui ressort de son album

La scène drum and bass
La Sphère Room en générale et son line-up drum comme on en voit rarement

Le décalage
Martin Garrix: après Jeff Mills, Laurent Garnier et avant Dr Lektroluv

La déception
Kavinsky et sa nonchalance habituelle... dommage

Coté festival

On a aimé :

- Les stands restaurations, variés pour un festival si court
- La déco des scènes et les lumières. La disparition de la pyramide sur la grande scène qui enlevait toute personnalité aux différents shows l’an dernier
- Les bus gratuits et ambiancés pour se rendre au festival (et pour repartir)

On a moins aimé :

- Les toilettes payantes
- Le son pas toujours au top dans la Sphère Room (sur Wilkinson entre autres)

Conclusion

Malgré la petite faute Martin Garrix, et on peut aisément comprendre l’organisation de s’être laissé tenter quand on voit le nombre de personnes dans la salle, le programme a frôlé la perfection pour qui voulait prendre sa dose de techno, house et de drum and bass de qualité pour les 6 mois à venir. Le genre de soirée qui nous fait oublier que pour y assister, on a passé une demi-journée dans les transports, et qui donne envie de recommencer !